Ce dernier film du nouveau génie de l'animation japonaise, Makoto Shinkai, était attendu avec impatience.
Comme pour l'ensemble de sa filmographie, le réalisateur sait magnifier l'animation et livrer ce qui se fait de mieux au Japon en terme d'animation traditionnelle.
En voyant le film, on voit une peinture en mouvement, tant les personnages, décors, mouvements de caméra, effets de lumière, sont réussis.
Le doublage japonais n'est pas en reste, avec des acteurs qui donnent l'humanité au personnages animés, en nous faisant vivre cette aventure adolescente atypique.
Les thèmes chers au cinéaste se retrouvent : l'amour contrariée par la distance, le temps, les évènements de la vie.
Les autres thèmes du film sont les catastrophes naturelles (film post-tsunami oblige), la culture japonaise via ses traditions mais aussi sa modernité, et la rupture qu'il existe entre le monde de la campagne de l'héroïne et la vie urbaine dans la capitale du héros.
Comme nombre d'œuvres japonaises, le cheminement des protagonistes, est la voie semée d'embûche qui leur permet de devenir des adultes et de trouver leur place dans la société.
L'auteur livre des moments de poésie, mettant en valeur les paysages campagnards et la vie grouillante urbaine, mais surtout le quotidien de deux lycéens qui s'éclaire par le prisme du fantastique via l'échange de leur corps.
Et pour finir, je me rappelle mes critiques de ses précédentes oeuvres : l'œuvre est majestueuse, somptueuse, avec de vrais moments de touchants et grandioses, mais il manque le petit plus, qui distingue les gens très talentueux des génies.
Les seuls points négatifs du film reviennent à sa bande-originale, avec un rock trop abrupte qui contraste avec la douceur des images et les nombreux moments d'émotions, ainsi que le découpage du film, qui pose des problèmes dans les transitions entre les différents chapitres, amenées de manière trop brutale à mon goût.
On n'est pourtant jamais loin du chef d'œuvre.