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    My Lady
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    Laurent C.
    Laurent C.

    255 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 août 2018
    My Lady, c’est l’apostrophe rituelle avec laquelle on interpelle une juge en Angleterre. Fiona exerce ce métier au sein de la prestigieuse Cour de Justice de Londres, où elle se dévoue nuit et jour, en oubliant presque qu’elle a un mari et une vie personnelle. Alors, le burnout n’est jamais loin, d’autant quand on a à juger des affaires aussi sensibles que la séparation de deux bébés siamois ou le refus sur des motifs religieux d’une famille de faire pratiquer une transfusion de sang au fils gravement malade.

    « My Lady » est tout entier porté par la prodigieuse Emma Thompson. La caméra la filme de dos, de face, souvent de très près, dans tous les lieux qui composent sa vie personnelle et professionnelle. On la voit préparer les affaires dans son salon, revêtir son costume de magistrate dans son bureau, assistée de son fidèle greffier, et surtout siéger seule, en haut du tribunal, où elle doit donner des réponses juridiques à des drames éthiques insolubles. On la voit surtout frôler le vacillement quand sa vie conjugale se défait brutalement, son mari se plaignant d’être totalement mis de côté par ses préoccupations professionnelles. Emma Thompson constitue le centre de gravité de ce récit bouleversant. L’actrice porte avec grandeur, élégance, et déférence un rôle immense où il serait aisé de céder à la caricature.

    Dur métier de magistrat. Comment garder le sang-froid nécessaire, la distance sur les affaires qu’on doit juger quand soi-même on est traversé par des tempêtes dans sa vie intime. La filmographie de Richard Eyre est dense, mélangeant des mises en scène d’opéra à des films peu connus, voire médiocres. Du haut de ses 75 ans, le réalisateur réussit cette fois un coup de maître dans une mise en scène à la fois très dense émotionnellement et très sobre. Il faut souligner aussi le travail tout à fait remarquable sur les accessoires et les costumes. Le spectateur rentre ainsi dans l’intimité bourgeoise de cette juge grâce à des toilettes irréprochables qui constituent un paravent contre la violence de la justice ordinaire. Quant aux accessoires, ils permettent de pénétrer le monde peu connu de la justice faite autant de textes de loi que d’êtres humains en proie aux doutes et aux questionnements moraux.
    Yves G.
    Yves G.

    1 456 abonnés 3 485 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 août 2018
    Mrs. Justice Fiona Maye (Emma Thompson) vit et travaille à la Haute Cour de Justice à Londres. Elle a consacré sa vie à son travail au point de négliger son mari, professeur de littérature (Stanley Tucci). Affectée à la division familiale, Dame Fiona doit y trancher des affaires délicates : ainsi de deux siamois promis à une mort certaine faute d'être séparés mais dont la séparation entraînera fatalement la mort du plus faible.
    Lors d'une astreinte, la juge Maye se voit confier un dossier aussi delicat qu'urgent. Il s'agit d'un Témoin de Jehovah leucémique qui refuse la transfusion sanguine qui pourrait le sauver. Le patient serait-il majeur, l'hôpital ne pourrait pas légalement le transfuser contre son gré. Mais le jeune Adam Henry (Fionn Whitehead) étant encore mineur pendant quelques semaines, l'hôpital peut obtenir d'un juge ce droit, sur la base du "Children Act" de 1979 qui place l'intérêt de l'enfant au-dessus de toute autre considération.

    "My Lady" est l'adaptation d'un roman de Ian McEwan publié en 2014 sous le titre "The Children Act" (en français "L'intérêt de l'enfant"). Même si le film de Richard Eyre est d'une absolue fidélité au roman qu'il adapte, le changement de titre est l'indice d'un glissement sémantique : c'est moins la résolution d'une question juridique qui en sera au cœur que le portrait d'une femme.

    Et c'est bien dommage. Car le film - comme le roman - commence bien qui promet une intrigue ramassée dans un prétoire face à une juge magistralement interprétée par Emma Thompson obligée d'arbitrer entre deux valeurs contradictoires : d'un côté le respect des croyances religieuses de chacun, partie intégrante du respect de la dignité humaine, de l'autre le droit à la vie.

    Hélas la question - qui, tout bien réfléchi est moins epineuse qu'il n'y paraît et a été tranchée par une jurisprudence ancienne et constante - n'occupe que la moitié du film. Au bout d'une heure, un second commence, qui entraîne à Newcastle à l'occasion d'une audience foraine de la juge Maye. Il n'est certes pas sans lien avec le premier ; mais il n'en a pas l'unité et l'intensité. Il éclaire certains aspects du premier. Mais trop tard : il a perdu en cours de route son intérêt... sinon celui de l'enfant.
    Laurence S
    Laurence S

    3 abonnés 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 juillet 2018
    thème intéressant et le jeu des acteurs crève l'écran.Emma Thompson est décidément une grande dame du cinéma
    PLR
    PLR

    465 abonnés 1 558 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 août 2018
    Il y avait une vraie promesse dans le scénario de ce film. La promesse de traiter un sujet sensible en faisant oeuvre de vulgarisation de justice (humaine) sur une question à la fois philosophique, théologique, sociétale et morale. Mais ce thème central n'est finalement abordé que superficiellement sans qu'on nous livre tous les détails de la discussion puis de la décision juridique. En effet, sans doute afin de nous faire un portrait personnel de cette "My Lady" dans sa vie de tous les jours (surtout de couple qui est en train de prendre de l'aile), davantage que de nous entraîner dans les méandres du système judiciaire (britannique ici, mais même...), le scénario nous entraîne dans des choses que le spectateur risque finalement de trouver secondaires. Dommage. Cette façon d'expédier un peu vite le sujet promis dégrade ma note de deux étoiles...
    Patrick M
    Patrick M

    4 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 août 2018
    Emma Thompson talentueuse dans un film sur une juste entraînée dans le tourbillon de son métier qui dévore son couple. Une rencontre avec un jeune garçon fait basculer ses certitudes, à chacun de tirer sa morale .
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 2 août 2018
    Film duquel on ressort à mon sens un peu déroutés, mitigés!

    Le jeu d’acteur d’Emma Thompson est fabuleux, en revanche, le personnage du garçon est un peu décevant. Ce jeune homme, que l’on sait malade bien que ça ne se sente qu’à de rares moments du film, qui finit par éprouver des sentiments un peu flous pour la juge.
    On ne sait trop quelle leçon tirer de ce film.
    Est-ce que une critique portée sur la religion ? Sur caractère extrême ? Est-ce la mise en évidence de la complexité des relations humaines ? (Amitié, amour, couple, relation enfant/parent) Est-ce une critique portée sur le caractère inhumain des lois en général, et du métier d’avocat, de juge ?
    Film un peu décevant, mais agréable, un film perturbant est un film en partie réussi!
    gaetan1.arnould
    gaetan1.arnould

    49 abonnés 386 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 août 2018
    Un film très inégal. La première partie est réussie et montre bien la difficulté humaine du métier de juge lorsque ce dernier a droit de vie ou de mort sur d'autres êtres humains et notamment des enfants. Le film présente bien le dilemme auquel est souvent confronté la justice, celui entre le droit à la vie et le respect des confessions religieuses de chacun. En revanche, dans une deuxième partie, le film spoiler: bascule dans une sorte d'histoire d'amour.d'attirance entre la juge et un enfant qu'elle a sauvé et
    perd en qualité. On ne voit pas trop où le film nous emmène et on vient même à souhaiter qu'il finisse rapidement. Il aurait été préférable que d'autres jugements difficiles soient présentés afin de nous donner une vision plus exhaustive et complète des dilemmes auxquels sont confrontés les juges au quotidien. Dommage ....
    Sysy D.
    Sysy D.

    8 abonnés 78 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 août 2018
    Lu le roman de I.McEwan et pas fan du roman. Très convenu, un fait banal de la vie de tous les jours poussé à l'extrême avec une juge qui bien évidemment a des problèmes de couple la conduisant à une introspection, une présentation pseudo-savante du système juridique (au cas présent droit familial et droits des enfants) appliqué en Angleterre notamment le Children Act de 1989, un adolescent qui tombe amoureux (ou le pense-t-il ou l'était-il vraiment pas très claire et si c'est la subtilité des sentiments qui est recherchée cela tombe à l'eau) etc..etc...Après un tel point de vue sur le livre pourquoi aller voir l'adaptation au ciné ? Bah....tout simplement parce que j'ai eu des places pour ! Donc...alors le film ! je dirai que j'ai plus accroché que le livre (lu en anglais dans le texte) peut-être parce que le choix d'Emma Thompson est judicieux (en même temps elle est tellement excellente actrice qu'elle pourrait même jouer le concombre masqué avec le plus des talents), car le jeune acteur incarnant l'adolescent restitue mieux que le livre pas mal de sentiments, de non-dits etc... Mais plutôt que de parler d'un film, je parlerai plutôt d'un bon téléfilm.
    Nathalie P
    Nathalie P

    13 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 août 2018
    -Spoiler!!

    Le cœur du film n'est pas le " children act "" mais une question autour de la pulsion début vie. Le jeune homme joue comme un miroir pour notre juge sévère. Le film montre une femme sévère et froide qui presque cesser de vivre. Elle fini toujours par se poser des questions sur elle même parbleu cette confrontation quand il dit dans la chambre " j'allais mourir en martyr et tout le monde allait me respecter et m'admirer, quel prétentieux je suis ! " Elle se voit s'enfermer dans son travail et y mourir en traitant avec le plus grand mépris son mari. Mais voyons sa vie de juge est bien plus importante que les états d'âme de son mari! Elle est orgueilleuse et tout le monde devrait l'admirer pour tous ces sacrifices qu'elle fait pour servir la loi. Et quand elle dit ala fin " si jeune, quel gâchis !" Elle réalise que sa vie aussi est un gâchis car elle est morte à l'intérieur de puis longtemps, elle refuse de vivre, elle est tellement rigide et droite, comme la loi. En suppliant ce jeune de vivre et se demande si elle, elle s'autorise à vivre. Er cette phrase " Je me sacrifie pour ma foi" Lui il parle de sa religion, pour elle, c'est sa foi en la justice qui l'a tue. Film beaucoup plus fin et riche que je ne le pensais. Emma Thomson est une très très grande actrice. Elle joue son personnage avec des gestes et des regards... plus qu'avec des mots. Elle est époustouflante !
    I'm A Rocket Man
    I'm A Rocket Man

    283 abonnés 3 111 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 janvier 2019
    Attention chef d'oeuvre de l'année ! Un pur bijou plein de tendresse, d'intelligence et d'émotions ! Et que dire de la sublime Emma Thompson ? Elle nous livre ici une démonstration impeccable et rarement je n'ai vu une actrice si élégante, si classe et si touchante ! Je vous tire mon chapeau Madame Thompson car sans vous le film aurait été moins beau ! Bravo !
    Serge V
    Serge V

    84 abonnés 446 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 août 2018
    le thème du film était attirant , un adolescent ( et ses parents ) adepte des témoins de Jéhovah refuse la transfusion de sang qui pourrait le sauver , la juge doit choisir en pleine conscience de permettre ou non cette transfusion , malheureusement le sujet est traité en trente minutes et ensuite on se perd dans des considérations sentimentales , la juge et son mari , la juge et le transfusé , le tout très fabriqué et très long , j ' avoue que j ' ai décroché rapidement , le seul point positif est l ' interprétation , emma thompson et le jeune excellents !
    hawke1
    hawke1

    1 abonné 38 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 août 2018
    Excellent film d un côté une belle histoire de couple marié depuis longtemps que le travail a éloigné et de l autre une juge pour enfants qui doit juger des cas de conscience compliqué à voir absolument
    poet75
    poet75

    270 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 août 2018
    Au garçon qui lui demande comment il faut l’appeler, Fiona Maye (Emma Thompson), une magistrate, répond qu’elle ne veut pas de « Votre Honneur » ou de tout autre titre ronflant mais simplement de « My Lady ». Cela étant, elle n’en exerce pas moins son métier en femme qui sait ce qu’elle veut. Du caractère, elle n’en manque pas, y compris à la maison, lorsqu’il s’agit de faire face à son époux pour qui elle n’éprouve plus grand-chose. Quant à ce qui concerne les jugements qu’elle doit rendre, elle sait faire la part des choses : « je suis là pour exercer la justice et non pas pour me préoccuper de questions morales », rappelle-t-elle après avoir rendu sa décision concernant l’affaire de frères siamois qu’il fallait séparer l’un de l’autre au prix de la vie d’un des deux enfants.
    Des affaires familiales de toutes sortes, elle a dû en régler un grand nombre, peut-être en se protégeant, en quelque sorte, par l’application stricte des procédures prévues pour chaque cas. Son métier est éreintant, les décisions qu’elle a prises ont pu parfois susciter des tollés, mais elle a tenu bon. Jusqu’au jour où elle estime que l’affaire qu’elle a à juger ne peut se résoudre uniquement sur la base des cas prévus par la loi. Un être humain n’est-il rien d’autre qu’un cas à résoudre ?
    En l’occurrence, il s’agit d’un garçon de 17 ans atteint de leucémie et refusant toute transfusion sanguine parce qu’il est Témoin de Jéhovah. Comme il est encore mineur, et même s’il a le soutien de ses parents, la décision revient à la justice. Or, plutôt que de rendre un jugement expéditif et arbitraire, Fiona Maye provoque la surprise de tous en souhaitant d’abord aller à l’hôpital rencontrer le malade et s’entretenir avec lui. Pour la première fois de sa carrière probablement, la magistrate décide de ne pas se contenter de suivre une procédure sans rien de plus. Rencontrer un mineur impliqué dans une telle affaire n’est pas prévu par les règlements judiciaires, elle pourrait s’en passer en statuant sur son cas. Mais Fiona Maye veut aller au chevet du malade, elle prend le risque de la rencontre.
    C’est un risque, en effet, car personne ne sait ce qu’il peut surgir d’un tête-à-tête, quels peuvent en être les effets. Ce serait tellement plus simple et plus sécurisant de rester à l’abri du prétoire. L’entrevue entre la magistrate et le malade qui ne veut pas de transfusion a donc lieu et, de fait, elle ouvre à de l’inattendu. Et les conséquences en sont totalement imprévisibles. Rencontrer quelqu’un n’est jamais anodin et ce l’est moins encore quand il est question de vie et de mort. Touché, bouleversé par cette magistrate qui vient à son chevet de malade, se mettant à son écoute, allant jusqu’à lui faire jouer à la guitare un air dont elle chante les paroles (qui sont de Yeats), le garçon est transformé. Quant à Fiona Maye qui, une fois revenue au tribunal, rend sa décision, elle ne soupçonne pas encore à quel point le garçon a été chamboulé. Elle n’est pas au bout de ses surprises.
    C’est le romancier Ian McEwan qui a lui-même adapté l’un de ses romans (« L’intérêt de l’enfant ») pour le cinéaste Richard Eyre qui signe une réalisation honnête. On peut trouver convenues les scènes de ménage entre la magistrate et son époux et assez peu inspirés certains interludes qui se veulent humoristiques. Si le film néanmoins séduit, c’est, en grande partie, à cause de la prestation sans faille d’Emma Thompson. Elle est remarquable et, comme elle est omniprésente, on a de quoi être captivé du début à la fin du film.
    Cmoilafee
    Cmoilafee

    10 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 août 2018
    Un portrait de femme brillante, brillamment interprétée par une Emma Thompson bouleversante.
    Le film progresse à petits pas vers une issue que l’on devine et qui malgré tout emporte émotions et larmes.
    Le casting propose des acteurs hors pair pour des personnages tout en subtilité.
    Plus qu’une « toile », un magnifique canevas à petits points.
    Jorik V
    Jorik V

    1 268 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 août 2018
    Dans « My lady », le principal atout est sans conteste son actrice principale, Emma Thompson. La comédienne anglaise y montre une nouvelle fois toute l’étendue de son talent en juge des affaires familiales qui doit prendre des décisions morales pour la plupart très difficiles en vertu des lois et de sa propre conscience. Un métier qui l’absorbe à tel point qu’elle en néglige sa vie de couple. A la fois digne et majestueuse, forte et pleine de failles, brillante et investie, elle incarne ce personnage de magistrate fort mais tout à la fois sensible et empathique avec le brio indéniable qu’on lui connait. Elle ajoute un rôle important, l’un de ces meilleurs, à une carrière déjà bien fournie qui ne connait que très peu de ratés. En la choisissant, Richard Eyre met tous les curseurs de la réussite de son côté et rend son film prenant grâce à toutes les nuances de jeu de cette interprète de haut vol. Et le final, rempli d’émotion, finit d’achever cette impression d’avoir face à nous l’une des actrices les plus magistrales de sa génération.

    Dommage en revanche que « My lady » soit de facture si classique. Le metteur en scène anglais filme en effet son récit adapté du roman « The Children Act » de la manière la plus pantouflarde qui soit. Un peu à la manière d’un téléfilm du dimanche-après midi, sans passion ni emphase. On croirait parfois son long-métrage sorti des années 90 avec une image délavée et terne et très peu d’idées de mise en scène. Ensuite, le film a le tort de ne pas assez creuser la relation entre cette femme prise par son travail et son mari délaissé, impeccablement joué par Stanley Tucci. Ce sujet revient par intermittences comme pour diversifier le propos du film ou le rendre plus touffu. A y regarder de plus près, ce sujet aurait mérité un film à lui tout seul tant il paraissait digne d’intérêt. Quant au sujet principal, l’affaire de la transfusion de sang sur un témoin de Jéhovah (joué par un Fionn Whitehead un peu dans l’excès), il donne lieu à des débats intérieurs passionnants pour le spectateur mais se voit accolé d’autres cas à plusieurs moments du film. Des cas traités rapidement qui laissent une impression trop sommaire et synthétique. Une série télévisée sur la vie professionnelle de cette magistrate aurait d’ailleurs pu voir le jour tant son métier et les affaires traitées sont passionnants au niveau de l’éthique et de la déontologie.

    Ce qui fait aussi le sel de « My Lady », c’est cette plongée dans les rouages de la justice anglaise et du fonctionnement d’un tribunal. C’est instructif. On y voit à quoi ressemble la journée d’une juge de cette trempe tout comme on assiste à des réquisitoires et des jugements sur des affaires sensibles. On a même un goût de trop peu qui corrobore encore l’idée qu’une série sur le sujet (ou un film plus dense) aurait été de bon augure. Enfin, on apprécie que « My lady » puisse nous faire réfléchir sur ce fameux cas en nous bousculant moralement. Le film provoque en nous un débat intérieur intense sur ce qu’il faut faire, sur ce qui est bien ou mal, sur le bien-fondé des lois ou encore sur la pertinence de la foi sur des sujets délicats comme celui mis en branle par « The Children Act ». On est donc face à un film pertinent et intelligent qui souffre d’une forme laxiste et d’une adaptation du roman au scénario pas toujours habile. Des défauts que la prestation de son actrice principale rendent la plupart du temps caduques.

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