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Carlos Stins
75 abonnés
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4,0
Publiée le 29 janvier 2018
Sorti dans un quasi anonymat au sein des salles françaises, "The last flag flying" est pourtant un superbe long-métrage ainsi qu'une nouvelle réussite pour Richard Linklater. Le réalisateur du grandiose "Boyhood" frappe fort en livrant un film aussi drôle que touchant qui aborde de multiples thématiques passionnantes. Ce long-métrage traite en premier lieu de la réinsertion des vétérans au sein de ma société américaine mais s'attache également à remettre en cause l'utilité de la guerre et à questionner la légitimité à gouverner de l'Etat américain. Comme à son habitude, Linklater aborde ses thématiques de la même manière qu'il met en scène son film, sans lourdeur mais avec beaucoup de douceur et de finesse. Le cinéaste américain rassemble un superbe trio d'acteurs dont l'alchimie et la bonne entente transparaîssent immédiatement à l'écran. Le long-métrage me conforte dans l'idée que Brian Cranston est un superbe acteur qui est totalement sous-utilisé au vue de son immense potentiel. La performance tout en retenue de Steve Carell mérite également d'être à saluée tout comme celle de Laurence Fishburne trop souvent cantonné à des seconds rôles. Les dialogues fusent, les situations comiques s'enchaînent sans pour autant que le film ne perde de vue son message et que cela ne filtre la porté émotionnelle de l'oeuvre. Personnellement, j'adore la patte de Linklater et je ne peux que regretter que le film soit aussi mal distribué car il vaut franchement le détour.
3 vétérans du Vietnam se retrouvent pour accompagner dans son ultime voyage le fils de l'un d'eux tué en Irak. Le scénario est émouvant, l'interprétation et les dialogues sont bons mais bizarrement rien ne fonctionne vraiment. Le film reste plat et gentillet du début à la fin, l'émotion ne passe pas et nous le regardons défiler devant nos yeux sans jamais rentrer dedans. Je ne le conseille pas.
Ce road movie tragi-comique est avant tout désopilante. On rit, on rit beaucoup. Et puis il y a cette direction d'acteurs brillante, c'est préparé aux petits oignons, c'est du grand art, à tous les niveaux, mais on a parfois un peu de mal à suivre les intentions de Linklater, dans ce joyeux et morbide melting pot, tour à tour, buddy movie, road movie, drame, feel good movie et finalement film politique. La fin sèche et abrupte ne nous aide pas à emporter le tout et nous abandonne, un peu perplexe, après nous avoir diverti joyeusement.
USA 2003. Larry Shepperd, autrefois médecin chez les « marines » au Vietnam, après 30 ans, retrouve Sal Nealon, barman et ancien camarade de l’armée. Il le persuade de le suivre et l’emmène chez un troisième ancien des marines devenu pasteur, Richard Mueller. Les trois hommes vont passer quelques jours ensemble sur les routes et dans les trains.
Ils discutent beaucoup. De la vie, de la foi, d’amour et de sexe, de la guerre, de l’armée, de la honte, du mensonge.
Pour Larry Shepperd c’est aussi le début d’un deuil douloureux, apaisé par la présence et l’humour de ses anciens amis.
Le film est peut-être un peu long, mais l’histoire s’avère intéressante, touchante et plus complexe qu’il n’y paraît.
Récit sous la forme d'un road movie, un peu macabre à vrai dire. Ce film est une véritable plongée dans les valeurs américaines: mensonge principalement, amitié virile, patriotisme, rédemption, religion, sens de l'engagement, politique. Je suis fasciné par les contradictions des hommes et de cette nation, pourtant ici j'ai trouvé que la démonstration tirait en longueur. Et que le scénario devient un melo avec des effets trop marqués, à faire pleurer dans les chaumières : Steve Carel incarne un personnage accablé par le sort, Bryan Cranston lui envoie une tirade du genre: "tu vis ce tout homme redoute : des potes qui ton mis dans la merde, la taule, tu as perdu ta femme, et tu perds ton fils dans une guerre qui ne nous concerne pas...." Et Non content de tout cela Steve retrouve ces amis là pour aller enterrer son fils.... Les acteurs Steve Carel Bryan Cranston et Laurence Fishburne sont par moment excellent, et souvent excessif, voire quelque fois ils ont du mal à y croire eux-mêmes. Ce film n'est pas très bon et moi spectateur européen, je ne possède pas tous les codes pour apprécier ce recit. La mis en scène lourdaude ne facilite pas cette lecture. Je dirai que ce film est intéressant pour aborder la culture US. Donald Macdonagh, le frère Cohen ou encore Clint Eastwood excellent dans ce domaine et dans leurs fines analyses.
Richard Linklater adapte le roman éponyme de Darryl Ponicsan qui était la suite de "The Last Detail" ce qui n'est pas le cas du film qui n'a rien avoir avec celui avec Jack Nicholson. Comme dans la plupart des road movie, il y a un prétexte qui ici n'est pas bidon et ne sert pas à mettre les personnages dans des situations délicates ou absurdes puisqu'il s'agit de retrouvailles après un décès. Si le point de départ est tragique, le film ne verse jamais dans le pathos avec un bon équilibre entre des moments légers ou drôles et d'autres, plus sérieux ou touchants. Au-delà de ce voyage qui traîne parfois en longueur, l'histoire permet de parler de beaucoup de choses comme d'amitié, de solidarité, de deuil, de la guerre et de ses mensonges. Le réalisateur tente de faire une critique, un réquisitoire contre la guerre, mais le propos n'est pas assez fort et pas assez direct pour marquer ou être intéressant. La force du film réside dans ces nombreux échanges sincères et authentiques avec ce trio attachant et complémentaire qui porte tout le film. Ces trois grands acteurs sont très bons malheureusement le film, bien que jamais ennuyeux et ponctué par de bons moments, est trop long et comprend trop de choses inutiles. Je suis partagé, c'est un film sympa, mais dont on a vite fait le tour de l'histoire et qui se termine un peu dans l'indifférence tant ce moment final a été repoussé encore et encore.
Last Flag Flying réalisé par le très bon "Richard Linklate (Boyhood" a su faire un bon road-movie mais qui manque juste un peu rondeur au début et cela affecte un peu le film, qui avec le temps se débride enfin pour nous procurer de très bons moments de cinéma. Les trois acteurs principaux : Steve Carell, Bryan Cranston et enfin Laurence Fishburne, jouent leur rôle à la perfection et on peut aussi dire que malgré grave du sujet, ce road-movie a quand même de nombreuses scènes assez cocasses, car ces trois anciens marines de la guerre du Vietnam et ayant chacun leur idéologie, finiront par les surmonter. Si on laisse un peu tomber le début du film un peu lourd, nous arrivons alors à plus de clarté et de vigueur qui rend le film vraiment intéressant à voir.
Avec son scénario en forme de road movie faussement simpliste, Last Flag Flying est une nouvelle occasion pour le cinéaste de parler d’un quotidien à la fois drôle et désabusé, celui d’un American Dream qui n’en est plus un. On y dépeint ainsi l’Amérique d’avant et d’aujourd’hui en mettant en évidence son immobilisme au travers ses soldats. Mais en évitant de tomber dans la dénonciation facile ou le deuil larmoyant, Linklater signe un film simple, touchant, attachant.
Probablement l'un des plus gros bides de l'année 2018 et peut-être le plus injuste aussi. C'est drôle, Richard Linklater semble à la fois s'éloigner de ce qu'il fait habituellement sans que ce soit vraiment le cas. Je m'explique : ici, pas d'histoire d'amour ou de famille, mais quand même une vraie réflexion sur le temps qui passe et sur l'Amérique d'aujourd'hui, la Guerre du Viêt Nam ET celle en Irak... Le bonhomme n'est donc jamais vraiment éloigné de ses sujets de prédilection, signant cette fois un hymne à l'amitié, très dialogué, où il se passe à la fois peu et beaucoup de choses. Ce « voyage » souvent mélancolique a quelque chose de triste et touchant, les trois héros étant conscients de leur situation, de la solitude qui les touchent, devant vivre avec les souvenirs douloureux d'une guerre même plus de quarante ans après. Le regard sur l'armée est sans doute un peu caricatural, le récit non sans quelques longueurs et le discours parfois trop appuyé, mais il y a quelque chose de vrai, de juste dans le lien qui allie le trio, dans les disputes comme dans l'apaisement, face au passé comme face à l'avenir, que le trio Steve Carell - Bryan Cranston - Laurence Fishburne (notamment le second) incarne à merveille. Imparfait, sans doute, mais un beau film, d'une grande dignité.
Quelle douche froide que de voir l’association de trois acteurs de cette trempe et d’un réalisateur le plus souvent surprenant et plein d’idées se vautrer de la sorte dans un long-métrage si insignifiant, vieillot et lancinant. Pourtant, les sujets approchés ici sont plutôt intéressants... On parle de ces soldats qui reviennent à la vie normale et civile après une guerre (ici on traite celle du Viêtnam et celle d’Irak pour montrer que rien ne change), des mensonges de l’administration militaire et du gouvernement américain pendant et après les conflits mais également et simplement de ce que c’est d’être un ancien soldat au pays de l’Oncle Sam. Les guerres contemporaines faites par les États-Unis, leurs conséquences, leurs raisons et le statut de soldat sont des thèmes régulièrement traités par le cinéma américain et depuis des lustres au point d’en devenir un genre à part. Mais « Last Flag Flying » risque de ne pas rester dans les mémoires tant il est laborieux et n’apporte strictement rien de plus à ces sujets.
On a donc trois anciens Marines de la guerre du Viêtnam qui se réunissent sous l’impulsion de l’un d’entre eux qui vient de perdre son fils dans celle d’Irak. Le trio part donc sur les routes dans le but de l’enterrer. On aurait pu avoir droit à un beau road-movie plein de camaraderie entre rires et larmes avec en fond les questions concernant le fonctionnement militaire et ses désillusions. Mais hormis la problématique du mensonge quant aux décès des soldats (doit-on enjoliver la vérité pour apaiser la douleur des familles?), c’est l’encéphalogramme plat durant près de deux heures interminables. En effet, c’est bourré de longueurs, de scènes étirées inutilement et tout cela sur un rythme vraiment neurasthénique et presque soporifique. « Last Flag Flying » est de plus trop bavard avec des dialogues tout sauf passionnants. C’est plutôt comme si on écoutait des anecdotes d’une bande d’amis qui se remémorent leurs souvenirs alors qu’on n’y était pas. On ne se sent jamais concerné et on s’ennuie au point que seuls les acteurs parviennent à rire et à pleurer.
Il est étonnant de voir Richard Linklater à la barre d’un film si classique, vieillot et raté. On lui doit tout de même quelques pépites pleines d’originalité. C’est un cinéaste qui ose (« Fast Food Nation » et sa critique acerbe de l’industrie agro-alimentaire), qui expérimente (« A scanner darkly » avec sa technique animée révolutionnaire), qui prolonge ses œuvres (la trilogie « Before ... » sur deux décennies), qui surprend (le très beau « Boyhood » et son tournage sur plusieurs années) et qui scinde (le chef-d’œuvre - mais pas pour tout le monde - « Bernadette a disparu »). De voir « Last Flag Flying » donne l’impression que c’est un homonyme du réalisateur tant la caméra est paresseuse, le scénario inabouti et le résultat d’une fadeur absolue. Il n’y a rien ici qui sorte de l’ordinaire. Heureusement que certains des acteurs rehaussent un peu le niveau. Bryan Cranston et Laurence Fishburne permettent de supporter la torpeur qui nous gagne par leur métier et leur investissement dans leur rôle. En revanche, Steve Carrell et son jeu mutique et redondant déçoivent. Bref, une œuvre amorphe, longue et fastidieuse qui traite mal son sujet et ne passionne absolument pas. Même l’émotion est aux abonnées absentes et on a hâte que cela se termine surtout que la fin contredit tout ce qui a été dit auparavant rendant le message final opaque...
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Beaucoup de sujets intéressants sont abordés dans "Last flag flying" au travers de longs dialogues qui ne sont jamais lassants, ceci grâce à une très bonne qualité d'écriture et aussi à un trio d'excellents acteurs. Sans jamais être franchement drôle, le film arrive à alterner moments légers et émouvants. J'ai toutefois été un peu déçu par quelques ficelles scénaristiquesspoiler: (des retrouvailles très artificielles, le soldat qui comme par hasard était le meilleur copain du fils et qui sait exactement comment il a été tué, ...) et par une toute fin qui vient un peu contredire ce que les personnages disent pendant tout le film. Ca n'est pas incohérent, loin de là, mais ça atténue quand même fortement le message pacifiste et critique au profit d'un discours beaucoup plus patriotique et plaisant pour les américains. Mais malgré ces quelques bémols, "Last flag flying" est encore un bon film de Richard Linklater.
Un road-movie bavard mais qui aborde de nombreux sujets : retour à la vie civile d'anciens militaires, la rédemption, le devoir, le sexe, l'amitié, la politique étrangère américaine, l'honneur, la famille, l'armée, la religion... Du coup on passe de scènes marrantes à des scènes émouvantes avec une facilité assez déconcertante. Les 3 acteurs principaux sont parfaits et les 2 heures et quelques passent sans qu'on s'en aperçoive.
Avec Last Flag Flying, on pourrait se croire parfois dans un film de Cassavetes. Un temps, seulement, car la mise en scène est d'un classicisme absolu, presque convenue, et son scénario finalement languissant tant l'essentiel est dit avant même la scène finale qui n'est pas loin de contredire tout ce qui a été énoncé auparavant. C'est un film très américain et ô combien masculin, autour d'anciens combattants du Vietnam réunis pour enterrer le fils de l'un d'entre eux, tombé en Irak. Le film de Richard Linklater, s'il est très bavard, tire aussi sa quintessence de ces échanges entre les trois anciens soldats vieillissant, discourant sur le patriotisme et l'engagement des Etats-Unis dans des guerres lointaines. Cela occasionne de bonnes scènes sans filtre face aux militaires des années 2000 qui font oublier le côté quelque peu archétypal de son trio uni dans des souvenirs qui avant d'être guerriers sont surtout le symbole d'une jeunesse à jamais envolée, insouciance et sentiment d'immortalité compris. Last Flag Flying comporte comme de bien entendu des moments émouvants et d'autres cocasses dans un équilibre assez justement assuré. Le film offre de beaux rôles, contrastés, à Laurence Fishburne, Steve Carrell et Bryan Cranston, lequel profite de côté extraverti de son personnage pour briller. Un film honnête, mélancolique et finalement modeste dans son traitement.
Un beau casting pour cette comédie dramatique qui fleure bon le trio de potes vieillissant qui ont autrefois fait les quatre cent coups ensemble, mais qui aujourd'hui savent tenir leur sérieux face à une situation que l'on ne souhaite à personne : le décès du fils de l'un d'eux lors de la guerre d'Irak. On est tout en compassion avec le personnage endeuillé de Steve Carell (qui décidément est tout aussi excellent dans le registre dramatique que comique) jusqu'au moment où un petit soldat révèle la vraie nature de la mort du fiston, et l'énorme mensonge éhonté de l'Armée Américaine. On se sent alors plonger dans la colère et l'envie de distribuer des claques à ces généraux qui ne respectent pas assez ceux qui sont morts sous leurs drapeaux pour assumer la vérité sur leur décès (il est plus facile de dégainer le "il est mort en héros" à chaque cercueil drapé qui passe, que de révéler à leur famille que le jeune homme est mort pour une bouteille de Coca ou une autre futilité, ce qui entacherait la sacro-sainte armée...). On suit donc avec un pincement au cœur ces trois amis qui affrontent le manque d'honnêteté, le manque de respect aux morts mais aussi aux vivants qui doivent faire leur deuil, le manque d'intérêt aux soldats (leur décès suit un schéma bien triste : on les entasse dans un hangar froid avec des chaises pliantes pour faire un deuil-express, "il est mort en héros", on serre la main aux proches, on recommande de ne pas ouvrir le cercueil et on fait disparaitre les preuves au cimetière militaire...). Heureusement, on alternera le tragique avec le comique, car parmi la bande de potes, on trouve un alcoolique cynique et grande gueule (très bon Bryan Cranston), un timide et touchant solitaire (impeccable Steve Carell) et un curé qui doit tenir les rênes des deux autres dans cette aventure atypique (une redécouverte de Laurence Fishburne). Ils abusent de l'alcool, taquinent le petit soldat qui leur sert d'accompagnateur, se rappellent les grosses bêtises du passé, achètent des téléphones mobiles pour s'appeler plus souvent à l'avenir ou se faire de mauvaises blagues (le "Allô ? C'est Dieu." fait au curé nous a bien fait rire), clairement on les adore. Chacun à leur manière, ils portent cette épreuve de la vie (avec foi, cynisme ou douleur), mais s'en sortent admirablement, et la fin nous aura fait soupirer de bonheur. Dommage qu'il soit un brin long avec ses 2h05, car Last Flag Flying a beaucoup à nous dire sur les belles paroles pour sauver l'honneur d'une institution, sur le travail difficile du deuil de son enfant et sur les amitiés qui perdurent toute une vie. Un beau porte-drapeau du respect.
Ce qui aurait pu être un excellent film pêche par des erreurs de casting. Alors que Bryan Cranston et Laurence Fishburne sont excellents, Le pauvre Steve Carell reste en dessous du personnage qu'il doit interpréter. D'autres acteurs aussi pêchent par leur piètre qualité de jeu. Sinon, l'histoire est vraiment très intéressante malgré quelques faiblesses des dialogues dans la première moitié du film. Quand au reste, il n'y a rien à redire, ce road-trip de deux vétérans de la guerre du Vietnam qui confrontent leur guerre avec celle du golfe avec un jeune soldat est vraiment très agréable à voir malgré ses deux heures. Le réalisateur nous sort cette fameuse phrase de Rambo "Mais qu'est-ce qu'on est parti faire dans cette guerre ? ce n'est pas la nôtre". Effectivement, le film appelle à se poser certaines questions, quand les dirigeants des puissances occidentales nous sortent des raisons bidons pour aller faire la guerre à des pays à l'autre bout du monde, des pays que le commun des mortels est incapable de placer sur une carte. Un film à voir ne serait-ce que pour la fabuleuse prestation de Bryan Cranston.