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Flaw 70
262 abonnés
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4,0
Publiée le 14 mars 2018
Le cinéma est souvent affaire de familles, et parmi toutes celles d'Hollywood ce sont les frères Gilroy qui commencent sérieusement à faire parler d'eux. Alors que Tony s'est surtout fait connaitre pour son travail en tant que scénariste sur la saga Jason Bourne et que John lui ne s'occupe que de montage, c'est leur frère Dan qui a crée la surprise en 2014 avec son premier film Nightcrawler. Un fascinant thriller au nihilisme exacerbé qui était habité par un Jake Gyllenhaal au sommet et d'une puissance réflexion sur la violence des images transmises à une société de plus en plus indifférente. Dan Gilroy posait les bases d'un cinéma diablement intriguant et c'est 4 ans après que l'on peut voir si les promesses sont tenues avec son nouveau film, Roman J. Israel, Esq.
Alors que Tony Gilroy c'était déjà essayé au legal thriller avec le bancal Michael Clayton, il est assez intéressant de voir comment son frère aborde un tel genre. Si on devait comparer les deux approches, alors il ne ferait aucun doute que Dan Gilroy en ressort comme un cinéaste beaucoup plus accomplit dans son style et ses réflexions. Sans jamais atteindre la densité et la fascination distillée par son premier long-métrage, Roman J. Israel, Esq. reste néanmoins dans sa lignée et s'impose comme une jolie réussite de cinéma. On reconnait assez vite les thématiques chères à Dan comme ce regard qu'il porte sur une société carnassière qui transforme la décence en vilenie et où ses personnages en sont réduit à des charognards près à tout pour parvenir à leur but. Une société rongée par la crise où le travail se fait rare et les lendemains sont de plus en plus sombre.Tout ça prend forme dans une histoire au final assez simple qui mise avant tout sur son étude de personnage.
Dan Gilroy ne cache pas son amour des névrosés et on suit une personnalité over the top qui ne correspond pas vraiment au monde dans lequel on vit. Dans Nightcrawler il nous faisait suivre un sociopathe qui se nourrissait de la fascination morbide des gens pour gagner sa vie et se transformait en parfaite parodie du monde moderne tandis qu'ici on va suivre une des victimes de ce monde. Une personne issue d'un passé révolu, aux idées et au style jugés dépassés où le révolutionnaire d'hier devient le has been de demain. A quoi bon lutter au nom de la déchéance et de l'ingratitude ? C'est la question paradoxale que pose le film en suivant le déchéance de son héros qui remet en question ses convictions pour trouver enfin une forme de considération. Encore une fois, la criminalité devient la seule réponse au travers de la société mais là où il était d'un nihilisme terrifiant dans Nightcrawler, Dan Gilroy embrasse ici une voie plus militante. Que ce soit par la finesse de ses dialogues ou le portrait de personnages attachants et solides, il brosse une réflexion pertinente sur le monde de vie actuel et sur le paradoxe d'une société qui à travers sa lutte d'égalité et de reconnaissance en oublie l'essentiel, se respecter soi-même et les autres.
Qu'importe ici que le récit en devienne un peu prévisible ou que la narration soit un peu trop linéaire ce qui crée un sérieux ventre mou car Roman J. Israel, Esq. s'impose avec une écriture intelligente et habile qui propose des réflexions souvent passionnantes. Ajouté avec ça un très bon casting, dominé par un Denzel Washington impressionnant dans son jeu névrosé et d'une justesse sidérante. Surtout qu'il est aussi accompagné d'un Colin Farrell impeccable et d'une excellente Carmen Ejogo pour compléter le tout. La réalisation quand à elle se montre assez générique. La photographie n'est pas des plus inspirée tandis que le montage ne brille pas vraiment par son audace. La mise en scène s'avère classique et plus là pour appuyer le récit et donner la place aux acteurs pour vraiment s'exprimer. Dan Gilroy n'a pas ce regard aussi aiguisé que lorsqu'il plongeant dans les méandres dans la télé à sensation mais il s'en sort convenablement. Il montre être un réalisateur solide même si il ne semble pas particulièrement intéressé dans le fait de transcender son scénario par l'image.
Roman J. Israel, Esq est un très bon film. Il souffre un peu des mêmes défauts que Nightcrawler, à savoir une réalisation assez générique et un récit un brin prévisible. Et dénué de son rapport aux images, on sent que Dan Gilroy se montre moins inspiré dans sa mise en scène qui s'avère pourtant convenable. Mais on ne peut passer à côté des immenses forces de ce film qui pose définitivement Dan Gilroy comme un scénariste hors pair et un cinéaste foisonnant. D'une richesse thématique sidérante, incroyablement intelligent dans ses dialogues et son étude de personnage en plus d'être servi par un casting hors pair, Roman J. Israel, Esq est une oeuvre pertinente sur les dérives de la société actuelle qui est d'autant plus admirable dans sa façon de ne jamais céder à la facilité.
Ce film très bien interprété (Denzel Washington et Colin Farrell) laisse des tas de questions sans réponses. La justice, qui devrait être la même pour tous, et ne pas faire de distinction entre l'avocat humaniste qui ferait tout pour obtenir la libération de son client ou tout du moins une peine minimale suivant, bien sûr, l'accusation, et celui qui pour des arrangements financiers, se range au côté du procureur pour éviter tout procès, font que l'on ne sait plus trop que croire et qui croire. Norman, un avocat qui croit en ce qu'il fait, qui est convaincu que toute personne a droit à être entendu et a droit à un procès juste, travaillant dans un cabinet d'avocats, dirigé par George Pierce, où cette pratique est totalement différente, va franchir le pas et rêvant d'une autre vie, sort complètement de son éthique et de la loi. Mais il revient à ses convictions profondes et à ce qu'il est. Ce sentiment que la justice est là pour tous, y compris pour lui-même, fait qu'il n'hésite pas à se l'appliquer. La fin de ce film est intéressante, ne serait-ce que par de l'attitude George Pierce qui fait en sorte que les croyances de Norman, fondées sur la loi et le côté humain, servent à quelque chose. Film intéressant.
Jusqu’au décès de son mentor et patron, Roman J. Israël était un avocat cantonné aux coulisses du monde du droit et abattait dans l’ombre une large partie d’un travail d’équipe. Mais désormais pris à la gorge par les dettes et le besoin, il se laisse acheter par un grand cabinet, opère maintenant au grand jour, dans un monde où il n’a plus droit aux erreurs et aux arrangements personnels que l’anonymat protégeait jusque là. Deux thèmes gouverneront cette aventure. D’abord celui d’un homme redoutablement efficace, au savoir encyclopédique, à la mémoire pointilleuse et à l’idéalisme irrésolu, qui pourraient l’amener à réaliser son rêve militant de révolution pour un système judiciaire plus juste, mais dont l’intransigeance, le franc-parler, l’absence de look et de style, se heurtent à la souveraineté des commerces des verdicts et des marchandages des peines. Le second, plus humain, raconte l’insolite enjeu d’un homme exigeant l’exemplarité qui, confronté à sa propre forfaiture, s’auto-juge et se condamne pour faiblesse et indignité, moins dans les textes de loi que dans la trahison de son purisme personnel. Ce bon petit film se laisse agréablement voir sans pour autant promettre une œuvre mémorable. Il vaut presque le détour juste pour l’étonnante performance de Denzel Washington que je n’avais jamais vu aussi scotchant.
Denzel Washington dans le rôle d'un avocat qui au départ est activiste se retrouve dans une affaire de délit d'initié avec escroquerie. Le film devient vite creux juste après la liquidation du cabinet d'avocat ou il travaillait. La fin est tragique mais logique, Denzel surjoue son rôle d'avocat de temps en temps, le film ne porte pas de message ce qui le gâche c'est cette histoire de récompense que va toucher Denzel. Le film est il basé sur une histoire vraie ? ou sur une fiction ? Denzel n'a rien à faire dans ce film, il a voulu essayer un nouveau rôle, il était meilleur avocat dans Philadelphia ou l'histoire est plus solide que l'affaire Roman J.
Avec un scénario intéressant, mais malgré un rythme un peu mou, "L'affaire Roman J." se fera surtout apprécier par les jeux de Denzel Washington et de Colin Farrell, tous deux très bons dans leur rôle. Cette affaire que nous propose Dan Gilroy sera loin d'être aussi entraînante que son précédent "Night call".
Ou la solitude de l'avocat... Le héros a ses convictions. Et des convictions radicales, même, ce qui en fait un homme un peu misanthrope malgré son altruisme, un homme militant et intolérant, pétri de contradictions, un peu aigri un peu seul. Un avocat qui préfère l'ombre à la lumière. Quand le destin le projette dans la lumière, il devra faire des choix. Des choix qui risquent de l'éloigner de ses plus profondes convictions. La solitude de l'avocat... Se renier ? A l'heure où nos avocats sont à la fête avec toutes ces affaires qui pullulent dans l'actualité, la réflexion du film apparait comme ancrée dans le réel. Denzel Washington dans un rôle plutôt à contre emploi s'en sort plutôt bien et décroche une nomination aux Oscars pour le meilleur acteur. Colin Farrel en avocat ambitieux contraste avec finesse et le film se laisse voir même s'il ne restera pas dans les mémoires....
j'adore Denoël mais la ...C'est mauvais c'est long . Il est seul tour le.temps. auxu.e morale au final. Vraiment je déconseille sauf si.vous avez 2 h à perdrez.
un scénario assez brouillon, qui se perd un peu en court de route, sur des dialogues parfois imagés et soporifiques. ni l'histoire (finalement assez simple), ni le personnage accrochent et passionnent.
Denzel Washington (Roman J Israel) est un avocat pénaliste surdoué et atypique, travaillant pour un petit cabinet d'avocats de L.A. dont il est le pilier mais préférant rester dans l'ombre.. Il est confronté à la réalité de sa profession lorsque celui-ci disparait.. Israel n'aime pas ce monde, il a même préparé en secret depuis des années tout un réquisitoire contre le système pénal américain susceptible de créer un bouleversement. il estime que le droit de la défense n'est jamais respecté à cause des transactions amiables évitant les plaidoiries . N'ayant pas l'intention de se plier aux us et coutumes qu'il méprise, acculé face à l'inacceptable, il commet des erreurs qui ne lui seront pas pardonnées. Denzel Washington avec sa tignasse issue de année 70 joue un stéréotype d'universitaire supérieur intellectuellement, d'apparence négligée, anti-système. Le problème c'est qu'il n'est pas à sa place entre le milieu des affaires où l'argent est une fin et celui des truands.
Ce thriller dramatique réalisé par Dan Gilroy. Ce film est bien, ne serait-ce que pour la magistrale performance de "Denzel Washington (Ronan J)" en avocat de la défense idéaliste, qui a passé toute sa vie derrière son bureau. Au décès de son associé et maintenant sans emploi il se met à la recherche d'un nouveau travail et dans ses recherches il tombe sur (George Pierce) "Colin Farrell" parton d'un grand bureau d'avocats qui a remarqué tout le potentiel qu'a (Ronan J) et une nouvelle histoire commence. On peut même remarquer que Colin Farrell semble un peu frappé par la performance magistrale de Denzel Washington, rien qu'en regardant ses yeux. Il faut aussi dire qu'avec ces deux acteurs-là, nous nous trouvons avec les deux meilleurs Hollywood et Denzel Washington est pour moi le meilleur acteur noir depuis des décennies.
Quelques anecdotes de Roman j:
Nos ancêtres ont construit notre système judiciaire pour avoir certaines règles de procédure et lois pour empêcher ces choses de se produire ...
Quand quelqu'un demande à l'avocat de la défense pénale Roman ce que le "esq." Sur sa carte de visite, il répond fièrement, avec un sourire ironique: «Un peu au-dessus des gentilshommes et un peu au-dessous du chevalier.
Citations de Roman J. Israël, Esq:
--Les vrais ennemis ne sont pas ceux de l'extérieur, ils sont à l'intérieur. --Chacun de nous est meilleur que la pire chose que nous ayons jamais faite. --Je suis fatigué de faire l'impossible pour les ingrats.
Quelle déception. Ça faisait longtemps que j'attendais de retrouver Denzel dans un film... Son jeu d'acteur est toujours très bien, mais l'histoire est sans intérêt. Vraiment trop long.
Moyen tout çà ! Notre avocat attendrissant et surprenant, des jeux d'acteurs plutôt réussis, une mise en scène correcte mais l'ensemble reste superficiel servi par des dialogues trop présents. Se laisse voir une fois, sans plus ! 2/5 !!!
Dan Gilroy laisse de côté les scoops (le sensationnel Nightcrawler) pour se consacrer à la justice dans son deuxième long-métrage - Roman J. Israël, Esq - en mettant en vedette le vétéran Denzel Washington, interprétant un avocat idéaliste et libéral, Roman J. Israel. Il est confronté à la réalité de la justice qui l’entoure suite à la mort de son associé... Un homme qui va sortir de l'ombre ! On a droit à de longs discours judiciaires, assez intelligents mais ce que le public peut reprocher au film de Gilroy est que spoiler: l'aspect thriller a dû mal à se lancer - dû à une première partie très monotone - il faut attendre une bonne heure pour apparaître le peu de tension et de suspense qu'il y a dans L'Affaire Roman J., contrairement à Nightcawler qui nous avait ensorcelé dès son introduction et dont le stress était quasi omniprésent avec un Jake Gyllenhaal hypnotisant ! Gilroy ne cache pas son style et propose des réflexions pertinentes grâce à une écriture habile et parfois efficace. Sa mise en scène demeure classique mais il appuie suffisamment bien le récit avec des acteurs, tous élégants. D. Washington - nominé à l'Oscar du meilleur acteur de cette année - s'avère toujours aussi charismatique, dans son jeu rempli de dérangement et de maladresse en changeant son apparence, sa posture et sa démarche. spoiler: Tout va se mélanger dans sa tête : l'agent, les lois ou la morale... Et est à contre emploi de son dernier rôle dans l'adaptation de Fences dont l'Oscar lui à nouveau échapper... L'acteur est épaulé par le convaincant Colin Farrell (nettement plus à l'aise que chez Yorgos Lanthimos) sous ses airs de directeur déterminé. Carmen Ejogo apporte un peu de charme à la production, sans trop être présente... Une bande sonore vraiment sympathique, voulant faire écoute à son auditoire les différentes musiques que écoute Roman Israël (on est bien loin du délirant Baby Driver !). Malgré ses quelques longueurs et un schéma narratif conventionnel, L'affaire Roman J. vaut surtout le déplacement pour la prestation de Denzel Washington ! Gilroy a produit un honnête travail sur son second film mais n'a pas réussi à détrôner l'excellent Nightcrawler dont celui-ci possède tous les ingrédients du film puissant et immanquable qu'il faut avoir vu en tant que cinéphile.