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Olivier Barlet
293 abonnés
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3,5
Publiée le 18 janvier 2018
Le Kenyan Mbithi Masya a commencé sa carrière dans la publicité et des installations vidéos. On retrouve cette liberté dans Kati kati, son premier long métrage de fiction. Coproduction germano-kenyane issue de l’atelier One Fine Day Film, il représente le Kenya aux Oscars et tourne dans les festivals où il amasse des récompenses. Un film saisissant et maîtrisé. (...) Ni Eros (personne n’est vivant) ni Thanatos (tous sont déjà morts) donc, et partant pas de conflit. Ce qui était dramatique dans la vie réelle est ici au niveau psychique du travail de mémoire, dans une atmosphère bienveillante. Kati kati n’a donc rien d’un film d’horreur qui s’appuierait sur des effets visuels et sonores. Il joue cependant habilement de l’incertitude et de la tension dans laquelle il plonge le spectateur, et distille subtilement ses informations pour faire progresser avec humour son récit. (...) Reconnaître ses fautes pour obtenir l’amnistie : ce fut la logique de la Commission de la vérité et de la réconciliation en Afrique du Sud. (...) Cependant, si la dimension politique n’est pas absente, c’est dans l’intime que se jouent la plupart des drames évoqués. Ce purgatoire improbable apparaît dès lors pour chacun comme l’occasion d’un rituel soutenu collectivement mais radicalement introspectif pour assumer sa culpabilité et ouvrir le deuil de sa propre histoire. Faire face à ses démons, pour trouver la sérénité. (lire l'intégralité de la critique d'Olivier Barlet sur le site d'Africultures)