Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Vincent D
4 abonnés
123 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 14 août 2019
La mise en scène est impersonnelle et l'histoire un peu faiblarde. Qu'est ce qui fait cependant que ce film se distingue de la production courante? Tout simplement à cause d'un trio de grands acteurs ( Arletty, Michel Simon et Fernandel ) formidablement servis par des rôles et des dialogues taillés sur mesure pour eux. Un peu comme on a le souvenir inoubliable de Raimu incarnant César sur fond du vieux Marseille, je garderai en mémoire longtemps les trois personnages du film sur fond du vieux paris populaire. Arletty en titi parisien féminin, Fernandel en gogo et Michel Simon en truand à la petite semaine trop fainéant pour faire des grands coups sont irrésistibles . Du coup peu importe qu'il ne se passe pas grand chose et que le scénario soit léger et n'aboutisse pas à grand chose. Pas un grand film mais un bon petit film populaire qui a un charme certain et qui est tout simplement drôle non à cause des péripéties qu 'il montre mais à cause de ses personnages parfaitement typés et incarnés et ses dialogues parfaitement adaptés.
Je crois que nous sommes d'accord pour dire que dans ce "Fric-Frac", l'histoire n'a absolument aucune importance. Ce qui compte ici, ce n'est ni plus, ni moins que le jeu des acteurs. Et quels acteurs ! Un trio Michel Simon-Arletty-Fernandel, sérieux ça fait rêver. Et, comme si ça ne suffisait pas, chacun des trois est impeccablement dirigé. Et chacun des trois, avec un style lui appartenant, fait merveille. "Fric-Frac", c'est aussi des dialogues hauts en couleurs. Et qui apparaissent comme étant les inspirateurs de ceux d'Audiard. Cet parisien est proprement délicieux. L'accent parisien d'Arletty, l'accent chantant de Fernandel et la voix un peu chevrotante et aiguë de Michel Simon finissent de leur donner du cachet. Comme seul défaut, qui malheureusement est de taille, on retiendra une fin de film (les vingt dernières minutes) un peu poussive.
En 1939, Arletty, Fernandel et Michel Simon sont au zénith de leurs carrières. Maurice Lehmann ancien acteur de théâtre reconverti réalisateur et producteur a alors la très bonne idée de confier à Michel Duran l'adaptation de "Fric-Frac", une pièce de boulevard d'Edouard Bourdet sortie en 1936. Dans cet imbroglio cousu de fil-blanc mais efficace à souhait pas question de jouer le contre-emploi, les trois acteurs sont donc utilisés dans leur registre favori et ils s'en donnent à cœur-joie. Fernandel tout droit sorti du "Schpountz" de Marcel Pagnol (1938) est délectable en ouvrier bijoutier pris en charge par deux aigrefins bien décidés à utiliser sa naïveté conjuguée à une dose d'esbroufe pour faire un casse. Guidé par le trio magique auquel il ne faut pas oublier d'adjoindre Hélène Robert très convaincante, on passe avec délice par toutes les phases de l'arnaque de sa mise en place à son ratage complet. Bien sûr les dialogues ont un peu vieilli mais l' on reste tout de même estomaqué par tant de capacité à porter à leur paroxysme comique tous les travers humains. On a évoqué Maurice Lehmann le producteur qui s'est aussi crédité à la réalisation mais il faut rendre à Autant-Lara sa véritable part dans cette entreprise car il semble bien que comme pour les deux autres films coréalisés avec Lehmann (L'affaire du courrier de Lyon" en 1937 et "le ruisseau" en 1939) ce soit le réalisateur débutant qui ait fait œuvre la plus utile pour aboutir à ce pétillant résultat final.
Un grand classique qui a très bien viellit et qui se voit aujourd'hui avec grand plaisir. Le principal mérite en revient au trio exceptionnel d'acteurs, qui joue en finesse cette "pièce de théâtre" revisitée qui aurait pu facilement basculer dans la farce. Arletty est éblouissante , charmeuse, lumineuse , tour à tour ingénue et perverse. Un de ses meilleurs rôles. Michel Simon est énorme, en petit truand bourru, qui montre toute sa finesse aussi, quand il explique pourquoi tout le monde est un peu "truand" et que la société pousse à la tricherie. La scéne d'alcoolisme et de fraternisation avec Fernandel est remarquable. Une scène d'anthologie pour cette beuverie qui se termine au Balcon de la fenêtre les yeux dans les étoiles. La morale sera sauve, avec un happy -end, mais respecteux pour chaque partie et chaque milieu social. La question est toujours d'actualité , avec tout le débat autour de la fraude et de la probité. La réalisation de Autant Lara est très soignée, cadrage impeccable et de très beaux gros plans, du visage d' Arletty, à son apogée en 1939,.Un film classique , un peu sous-estimée, par rapport aux chef d'oeuvre de Carné ou Renoir, peut- être à casue de la personnalité, plus contreversée de Autant Lara.
Pour une plongée dans le Paris des années 30, le style et surtout le langage, c'est jubilatoire: "Je suis raide.... Enfin, je manque de disponibilités!!!!!!" Et surtout le fameux "où qu'es-t-y, où qu'es-t-y??!!"' Du grand art, un jeu d'acteurs fabuleux et un scénario très malin au service d'un film réjouissant.
Du Audiard avant l'heure. Si l'histoire n'a pas grand interêt, ce film vaut surtout pas ses dialogues et si Fernandel n'en fait pas trop avec son accent du midi, Arletty et Michel Simon nous régalent avec leur gouaille bien parisienne.
Scénario sans faille pour ce film dans un Paris de l'immédiat avant-guerre, plein de gouaille et de débrouille, "Fric-Frac", adaptation impeccable de la pièce de théâtre du même nom, réunis 3 monstres sacrés en pleine forme: Arletty, sûre de son jeu tout juste après le mythique "Hôtel Du Nord", est superbe et dégage une force incroyable, Michel Simon est absolument impayable autant par ses mimiques que par ses répliques, Fernandel a un peu de mal par moment face à ces 2 géants mais tient la route. On pourra même ajouter dans les éloges la charmante et talentueuse Hélène Robert dont, hélas, ce sera déjà le dernier film (mariage?) après moins de 10 ans de carrière.
Tiré d'une pièce de théâtre, Fric-frac repose presque exclusivement sur son trio d'acteurs principaux, mais quel trio ! Arletty, Fernandel et Michel Simon nous offrent, chacun dans leur genre, des prestations mythiques. La première est d'une beauté à couper le souffle, employant ce ton gouailleur et cet argot parisien si délicieusement caractéristique. Le deuxième est génial dans le rôle d'un employé de bijouterie naïf et amoureux. Le troisième fait mouche en incarnant un petit truand à la paresse sans borne. De très beaux moments de rigolade.
Une comédie très sympathique avec des acteurs au sommet de leurs arts (Fernandel, Arletty et Simon) ; une très bonne réussite qui nous montre à travers ses classiques, que le cinéma français n'a pas à rougir des autres nationalités. Le scénario a beau être simpliste, voir prévisible par moment, on est charmé et jamais ennuyé tout au long des 190 minutes du visionnage. C'est drôle, irrésistible avec des situations plus ou moins cocasses, atypiques... On découvre aussi une France rurale, des années 30 quelques mois avant l'arrivée des Allemands ou encore du régime de Pétin; ce qui malgré le rire et le fait qu'il n'y ait aucune allusion dans ce film sur ce sujet là, fait réfléchir le spectateur.... Un très bon moment !
Marcel est employé dans une bijouterie et très courtisé par la fille du patron. C’est le naïf, le cave quoi, joué par Fernandel. Il rencontre sur le champ de course deux sacré loustics qui voient d’un œil gourmand un nouvel ami à détrousser. Loulou, la gouaille à l’état brut mais aussi beaucoup de charme et un phrasé ultra rapide, c’est Arletty. Son complice, un titi parisien par excellence expert en arnaque en tout genre, n’est autre que le géant Michel Simon. On comprend très vite que ce joyeux divertissement tirée d’une pièce d’époque est un prétexte à faire jouer trois des acteurs les plus en vogue dans les années 30. 1939, la guerre est imminente, cette comédie au scénario très mince mais truffée de répliques savoureuses va faire un carton au box office ; les gens ont besoin de rire. Le choc des cultures se fait ici par le biais de la langue ; l’argot croise le fer avec un langage plus châtié. Pas un chef d’œuvre, mais un bon divertissement reposant sur un trio d’acteur exceptionnel. Et dire que Michel Simon et Fernandel ne joueront ensemble qu’à cette reprise et que leur mésentente sur le tournage resta légendaire.
Un film délicieux de par ses acteurs et ses dialogues. Il reste un de ces petit chef d’œuvre d'avant guerre qui font l'anthologie du cinéma français. Arletty rayonnante avec une gouaille formidable, Michel Simon est sublimissime de drolerie en pleutre magouilleur, quant à Fernandel prodigieux en naïf transi d'amour pour la belle Arletty.
Un employé de bijouterie naïf fait connaissance d'un couple de petits malfaiteurs. Séduit par l'originalité de leur mode de vie, de leur langage argotique et les charmes de la jeune femme, il en tombe amoureux, et refuse les avances de la fille de son patron. Mais sans le savoir, il va faciliter le "fric-frac" de la bijouterie ou il travaille! Le scénario est très léger. Ce film, à la nostalgie charmante, vaut surtout pour ses interprètes et ses dialogues savoureux : On ne se lasse pas d'Arletty en fille facile au langage vert et on se régale du lyrisme de Michel Simon, petit malfrat paresseux et trouillard, expert du bonneteau ("Où qu'é-t-y ? Où qu'é-t-y ?") et spécialiste de la machine à sous truquée.
Un régal ! Un petit chef d'œuvre de truculence mené tambour battant. Ce film n' pas eu la postérité qu'il mérite pourtant, il est supérieur à d'autre de la même époque (on pense notamment à Hôtel du Nord de Marcel Carné, pourtant excellent, mais parasité par les scènes entre J.P .Aumont et Annabella). Les acteurs sont très bien, Fernandel ne cabotine pas trop et Arletty est tout simplement rayonnante.