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weihnachtsmann
1 185 abonnés
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4,0
Publiée le 10 août 2016
Pour une plongée dans le Paris des années 30, le style et surtout le langage, c'est jubilatoire: "Je suis raide.... Enfin, je manque de disponibilités!!!!!!" Et surtout le fameux "où qu'es-t-y, où qu'es-t-y??!!"' Du grand art, un jeu d'acteurs fabuleux et un scénario très malin au service d'un film réjouissant.
Un film au charme d'antan qui opère grâce à ses comédiens irrésistibles : Fernandel «le cave» face à la gouaille du duo Arletty-Simon adepte de l'argot de Ménilmuche !
Comédie d’avant-guerre bien désuète,avec une histoire bien mince mais des dialogues en argot savoureux et surtout un trio d’acteurs magiques qu’il est bien plaisant de revoir.
Un trio culte : Michel Simon (comme toujours excellentissime ) Fernandel et Arletty pour une comédie de 1939 vraiment amusante. Si vous n'avez jamais vu cette œuvre, n'hésitez pas vous passerez certainement un très bon moment.
« Fric-Frac » est le troisième et dernier film de la collaboration entre Maurice Lehmann et Claude Autant-Lara. C’est également le plus connu et peut être le meilleur. Pourtant, en adaptant une pièce de théâtre, le peu d’apport cinématographique donne à l’ensemble un côté studio de série z. Contrairement aux légendes installées, Lehmann n’est pas un oublié qui serait soit disant du niveau de Renoir au Carné. La vision d’ « Hôtel du Nord » suffit pour s’en persuader, « Fric-Frac » est un petit film, sauvé par un trio d’acteur phénoménal. Pour commencer Fernandel étonnamment juste et bien plus sobre qu’à l’ordinaire (l’absence du parlé des faubourgs de Marseille ?), face à Michel Simon aussi détestable qu’attachant. Mais surtout la prestation d’Arletty en « femme » d’un truand sous les barreaux, est lumineuse et grandiose, pleine de classe malgré la situation et le parlé javanais. Le reste, malgré la qualité de la photographie, ne parvient pas à faire oublier un grand absent : le cinéma. Neuf ans plus tard Lehmann réalisera, sans Autant-Lara, « Une jeune fille savait », médiocre comédie, justement tombée dans l’oubli.
Un grand classique qui a très bien viellit et qui se voit aujourd'hui avec grand plaisir. Le principal mérite en revient au trio exceptionnel d'acteurs, qui joue en finesse cette "pièce de théâtre" revisitée qui aurait pu facilement basculer dans la farce. Arletty est éblouissante , charmeuse, lumineuse , tour à tour ingénue et perverse. Un de ses meilleurs rôles. Michel Simon est énorme, en petit truand bourru, qui montre toute sa finesse aussi, quand il explique pourquoi tout le monde est un peu "truand" et que la société pousse à la tricherie. La scéne d'alcoolisme et de fraternisation avec Fernandel est remarquable. Une scène d'anthologie pour cette beuverie qui se termine au Balcon de la fenêtre les yeux dans les étoiles. La morale sera sauve, avec un happy -end, mais respecteux pour chaque partie et chaque milieu social. La question est toujours d'actualité , avec tout le débat autour de la fraude et de la probité. La réalisation de Autant Lara est très soignée, cadrage impeccable et de très beaux gros plans, du visage d' Arletty, à son apogée en 1939,.Un film classique , un peu sous-estimée, par rapport aux chef d'oeuvre de Carné ou Renoir, peut- être à casue de la personnalité, plus contreversée de Autant Lara.
Je crois que nous sommes d'accord pour dire que dans ce "Fric-Frac", l'histoire n'a absolument aucune importance. Ce qui compte ici, ce n'est ni plus, ni moins que le jeu des acteurs. Et quels acteurs ! Un trio Michel Simon-Arletty-Fernandel, sérieux ça fait rêver. Et, comme si ça ne suffisait pas, chacun des trois est impeccablement dirigé. Et chacun des trois, avec un style lui appartenant, fait merveille. "Fric-Frac", c'est aussi des dialogues hauts en couleurs. Et qui apparaissent comme étant les inspirateurs de ceux d'Audiard. Cet parisien est proprement délicieux. L'accent parisien d'Arletty, l'accent chantant de Fernandel et la voix un peu chevrotante et aiguë de Michel Simon finissent de leur donner du cachet. Comme seul défaut, qui malheureusement est de taille, on retiendra une fin de film (les vingt dernières minutes) un peu poussive.
Un scénario parfois un peu balourd, mais savoureux dans les dialogues qu’il offre à son trio de stars, lequel s’en donne à cœur joie. Fernandel fait un parfait Candide et Michel Simon et Arletty font sonner l’argot comme personne. On se fiche un peu du récit, très théâtral dans son organisation, mais c’est plein de moments irrésistibles et de légèreté, avec un humour qui m’a rappelé certains films de Woody Allen (Escrocs mais pas trop, Coups de feu sur Broadway...)
Modeste employé dans la bijouterie Mercandieu, Marcel fait la connaissance de Loulou et Jo, petits aigrefins de la rue parisienne qui entrevoient le profit qu'ils pourront tirer de ce "cave" bien élevé. Le sujet théatral d'Edouard Bourdet ne présente pas grand intérêt et le film n'est d'ailleurs ni une comédie policière ni une spoiler: intrigue articulée autour d'en fric-frac quelconque chez le bijoutier Mercandieu, qui aura lieu comme une simple péripétie accessoire. L'essentiel de la comédie relève de l'opposition de style entre Marcel et ses nouveaux amis intéressés. Et c'est à un véritable récital d'argot de Paname qu'est convié le jeune employé naif, épris de la parigote Loulou tout en étant poursuivi par les avances de sévère fille de son patron. Arletty et Michel Simon se répandent tout au long du film en un langage typé et imagé qui fleure bon les années d'avant-guerre et qui, somme toute, est le coeur, le prétexte de la comédie. Face à un Fernandel au jeu plutôt sobre -excepté une jolie scène de beuverie avec Michel Simon- ce dernier et Arletty s'imposent par leur talent, leur gouaille savoureuse, leur art consommé de la langue des faubourgs parisiens. Dans un scénario manquant d'astuce et de situations comiques intéressantes, ce trio d'anthologie tire le film vers le haut.
Un trio magique : Fernandel, Michel Simon, Arletty et l'argot parisien de l'avant-guerre qui est un bonheur à entendre quand on est soumis au français arabisé d'aujourd'hui. La scène de saoulerie entre Simon et Fernandel n'est seconde qu'à celle des Tontons Flingueurs. Un classique.
Marcel est employé dans une bijouterie et très courtisé par la fille du patron. C’est le naïf, le cave quoi, joué par Fernandel. Il rencontre sur le champ de course deux sacré loustics qui voient d’un œil gourmand un nouvel ami à détrousser. Loulou, la gouaille à l’état brut mais aussi beaucoup de charme et un phrasé ultra rapide, c’est Arletty. Son complice, un titi parisien par excellence expert en arnaque en tout genre, n’est autre que le géant Michel Simon. On comprend très vite que ce joyeux divertissement tirée d’une pièce d’époque est un prétexte à faire jouer trois des acteurs les plus en vogue dans les années 30. 1939, la guerre est imminente, cette comédie au scénario très mince mais truffée de répliques savoureuses va faire un carton au box office ; les gens ont besoin de rire. Le choc des cultures se fait ici par le biais de la langue ; l’argot croise le fer avec un langage plus châtié. Pas un chef d’œuvre, mais un bon divertissement reposant sur un trio d’acteur exceptionnel. Et dire que Michel Simon et Fernandel ne joueront ensemble qu’à cette reprise et que leur mésentente sur le tournage resta légendaire.
On oublie trop souvent le rôle des acteurs dans la réussite d’un film.Et bien,celui ci est là pour nous le rappeler.Aucun scénario,aucune histoire,une mise en scène passant inaperçue (ce qui est déjà une qualité)et aucun dialogue intéressant en dehors de cet argot, plus à la mode du moment que dans la réalité.Tout,absolument tout est dans le trio ,je pourrais dire le quatuor car Renée est parfaite dans son rôle ,son interprète étant totalement oubliée de nos jours.En effet Michel Simon,Fernandel et Arletty il n’y a aucun équivalent en 2010.C’est inracontable,puisqu’il n’y a rien à raconter mais tout à voir et à entendre,rien ne sera de toutes manières retennu.Je me demande si dans quelques années il ne faudra pas des sous-titres tellement certaines expressions sont déjà lointaines...En tous cas quel festival d’acteurs pour les gens de ma génération. S’il se trouvent des Jo,des loulou,des Marcel;apprenez une ou deux scènes, jouez la puisqu’il n’y a aucun décors,faites vous filmer et comparez.
Un employé de bijouterie naïf fait connaissance d'un couple de petits malfaiteurs. Séduit par l'originalité de leur mode de vie, de leur langage argotique et les charmes de la jeune femme, il en tombe amoureux, et refuse les avances de la fille de son patron. Mais sans le savoir, il va faciliter le "fric-frac" de la bijouterie ou il travaille! Le scénario est très léger. Ce film, à la nostalgie charmante, vaut surtout pour ses interprètes et ses dialogues savoureux : On ne se lasse pas d'Arletty en fille facile au langage vert et on se régale du lyrisme de Michel Simon, petit malfrat paresseux et trouillard, expert du bonneteau ("Où qu'é-t-y ? Où qu'é-t-y ?") et spécialiste de la machine à sous truquée.