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Capoblanco
15 abonnés
23 critiques
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4,0
Publiée le 16 juillet 2018
Très beau film noir. Belle bande son. Belle photographie. Bons acteurs. Je trouve que bien souvent, les premières images d'un film donne le ton de ce qui suivra. Ici, les premières images vous prennent déjà et le film ne vous lache plus jusqu'à son épilogue. Il y a quelque chose de Fargo, l'humour en moins, dans ce film.
L'histoire de "Sweet Virginia" est aussi simple que celle "River" seulement ces deux films de Jamie M. Dagg sont différents. Le premier était un road movie assez intense et très rythmé tandis que celui-ci est un thriller statique assez calme et pauvre en action dans lequel la tension est omniprésente. Un thriller auquel il manque un scénario plus consistant, car malgré les nombreux personnages qui sont pour la plupart liés, il n'y a aucune surprise au niveau de l'histoire qui est finalement assez décevante et manque de profondeur même si elle se laisse suivre sans problème. Le réalisateur respecte les codes du genre en misant tout sur l'atmosphère lourde et froide ce qui la majorité du temps suffit seulement là, je trouve qu'il manque quelque chose à l'intrigue. On se laisse quand même prendre par l'ambiance et par conséquent par le film qui est pas mal même s'il pouvait être mieux en donnant plus de matière aux personnages surtout que tous les acteurs sont excellents.
"Un homme doit avoir des principes." Cette petite phrase glissée lors d'une scène d'introduction qui lèvera en quelques minutes au maximum le curseur d'ambiance noire de ce très bon polar n'aura rien d'anodine. Tout comme ce discours excessif et caricatural d'un prêcheur à la radio, entendu plus tard dans le film et se désolant de la disparition d'une certaine idée de la moralité en Amérique. Dans ce paysage assombri d'Alaska où se déroule "Sweet Virginia" (le paradoxe du titre n'est pas forfuit), le quatuor de personnages évoluant en son sein semble, en effet, plongé dans l'obscurité éternelle de leur petite ville où les plaies encore ouvertes du passé, la cupidité, la culpabilité de l'adultère, la vengeance et le meurtre ont absorbé la moindre lueur d'espoir des décors dans lesquels ils interagissent.
S'il pouvait être déjà être considéré comme une sorte de manifestation ultime de la perdition de cette ville et de ses habitants, l'acte meurtrier inexpliqué par lequel le film débute n'en est pourtant qu'une simple étincelle, allumant la mèche d'un engrenage encore bien plus dangereux à l'intérieur duquel vont se retrouver pris au piège un gérant de motel et ancienne gloire de rodéo, deux veuves réunies dans l'épreuve et un tueur au bord de l'implosion. Dès lors, "Sweet Virginia" ne fera que détailler un peu plus la toile complexe et inattendu reliant ces quatre personnages par leurs actes, leurs fautes et leurs blessures. Si, globalement, les terminaisons de l'intrigue se dessineront assez vite et une ou deux facilités viendront ternir la qualité de l'ensemble (un certain choix bizarre de T-shirt notamment), la force de "Sweet Virginia" résidera bel et bien dans la manière que le film aura de faire s'entrecroiser les défaillances de ces quatre protagonistes dans une forme de désespérance ambiante où tout paraît susceptible de nous emmener vers une explosion dont on ne parvient à déterminer le moment de la détonation. Chaque dialogue dévoilant un peu plus la douleur, chaque interaction parfois aussi inattendue qu'incongrue au gré du hasard d'une rencontre deviennent ainsi capitaux dans la route à cet instant fatidique où la déflagration interviendra pour emporter tout ce petit monde dans son sillage. Paradoxalement et pour en revenir au sens de notre introduction, ce sera d'ailleurs le retour à certains principes, à des valeurs de respect nées d'un passé commun et fortuit en dehors de cette petite ville, qui causera la chute et la renaissance de certains personnages dans une onde de choc n'épargnant personne. Les nuages sur les montagnes de cette Alaska sombre comme ses nuits sans fin se dissiperont alors quelque peu sur ceux qui méritent enfin de pouvoir regarder leur passé et les épreuves vécues en face pour tenter de reconstruire un futur.
"Sweet Virginia" ne brille peut-être pas par l'originalité globale de son intrigue mais sa construction en forme de bombe à retardement où le spectateur en deviendrait peu à peu le démineur pris au dépourvu est, elle, imparable. Bien aidé par son casting quatre étoiles (Jon Bernthal, Rosemarie DeWitt, Imogen Poots et Christopher Abbott), ce deuxième long-métrage de Jamie M. Dagg ("River") est un polar très habilement mené où l'on se laisse agréablement aspirer dans la spirale infernale engendrée par le chaos entourant ses quatre personnages principaux.
Réaliste, ais-je lu ? La nana sans spoiler: scrupule qui a payé un tueur mais qui écoute une radio en conduisant qui diffuse une bondieuserie anti-sexe (qui semble être le sous-texte caché du film). Le tueur qui traine dans un coin où il ne connait personne mais qui dégotte un complice pour faire un casse chez la maitresse du gérant de l'hôtel. Sinon, malgré un début fracassant, l'histoire est minimaliste et n'a pas réussi à me passionner d'autant que c'est lent, mais lent, et en plus c'est sombre, mais sombre. Pas grand-chose à sauver, dommage pour Rosemary deWitt qui n'est même pas convenablement photographiée
Un drame sous tension tout le long, l'effet d'enchaînement bien traité, des acteurs très sombres et un environnement bien choisi. Dommage que l'ensemble reste au final assez vaporeux, linéaire et attendu. 3/5 !
Un thriller aux allures simples mais très efficace dans son contenu ! Jon Bernthal incarne donc un patron d'hôtel dont l'un de ses résidents est responsable du meurtre de trois hommes la veille. Mais ça, il ne le sait pas encore. L'acteur incarnant le meurtrier est génial, autant timide en apparence que psychopathe proliférant vulgarité et haine sur autrui. Les personnages secondaires (notamment deux femmes) sont également essentiels et reliés à l'intrigue. Rien de trop creusé, mais fonctionnant avec brio.
Sweet Virginia aurait pu être un bon film noir s'il avait bénéficié d'un scénario un peu plus élaboré. L'ambiance de la petite ville d'Alaska, les personnages, leurs relations, tout cela est très réussi, mais l'intrigue est vraiment minimaliste et certains éléments sont laissés en plan. Dommage.
4 487 abonnés
18 103 critiques
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3,5
Publiée le 2 février 2021
Se déroulant dans la sombre Virginie mais rempli de personnages. Il se déroule dans un endroit minuscule et oublié où les gens luttent pour de l'argent, cachent leur histoire, portent des casquettes de baseball, conduisent des pickups, se déplacent à la vitesse d'un escargot et règlent leurs affaires de manière violente. Au centre d'un enchevêtrement de noirceur il y a une relation inconfortable entre un ancien pratiquant de rodéo qui essaie en vain de mener une vie discrète de propriétaire de motel et un tueur à gages troublé et vorace. Jon Bernthal est bon dans le rôle du gars réticent qui se lie innocemment d'amitié avec le sombre étranger en ville. Mais là n'est pas la question car il s'agit moins de la résolution que du voyage...
quel ennui ! Quelle lenteur ! Rien ne va dans ce film inutile. Pas crédible pour un dollar cette histoire et du début jusqu'à la fin et qui veut nous dire quoi au fait?
Un film crépusculaire dans des paysages grandioses où la vie se déroule lentement. Les personnages principaux ont tous vécus au moins un abandon qu'ils gèrent différemment. Le gérant du motel (Jon Bernthal) est un ancien champion de rodéo piétiné par un taureau de trop et par la vie.spoiler: Il connaîtra une forme de rédemption à la fin.
Les acteurs sont bons (mention particulière à Christopher Abott en tueur à gage désespéré et sans pitié). Si l'histoire n'est pas réellement originale, elle se laisse regarder sans déplaisir.
Sur le papier ce film avait tout pour me plaire. Avec pour une fois Jon Bernthal en rôle principal , acteur que j'adore et une vision d'une Amérique sombre dans une petite ville rural ,qui rappelle fortement l'ambiance de Banshee ou de Les brasiers de la colaire. 2 œuvres que j'ai beaucoup apprécié. Mais si je devais résumer mon avis en deux mots ça serait FRUSTRATION et DÉCEPTION. Car au final ce film est juste moyen . Le film est beaucoup trop court et certaine intrigue sont vraiment expédiées , idem pour les personnages qui sont trop peu développé, il aurait vraiment mérité 30 minutes a 1h en plus . Pourtant le film a de super bonne idée mais ne va pas jusqu'au bout.
Cela reste un thriller avec une bonne ambiance, un très bon cadre et avec encore une très bonne performance de Jon Bernthal. Si vous aimer l'acteur regarder le film sinon passez votre chemin . Même si le film reste correct pour un film de 1h30 mais moi j'en attendais plus. .
Je sais pas comment faire une critique sans spoil... mais c'est un film assez sombre , avec des gens brisé par leur passé , les plans de camera sont bon , le film est pas trop long , la musique est la quand il faut , les acteurs bien choisi , a voir
Un film qui ne laisse pas indifférent, une certaine intensité et en même temps une retenue, car le tout est d'une grande justesse.Dans ce film, pas de héros, pas de violence inutile, juste la dose exacte. Le casting est parfait, en particulier le rôle du tueur, personnage inquiétant, empli d'une haine et d'une violence glacantes. Une réalisation brute et sombre, un film qui va à l'essentiel.