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Gustave Aurèle
139 abonnés
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3,0
Publiée le 8 mars 2018
Un quatuor d'illuminés aux pensées anarchistes post-estudiantines tentent d'appliquer les écrits révolutionnaires (Aimé Césaire, Albert Camus) dont ils se nourrissent.
Ce n'est pas un film sociologique ni un documentaire. C'est une fiction avec des images fortes sur les conflits inter-générationnels et l'immobilisme d'un peuple soumis aux dictât du néo-libéralisme, ainsi que les puissantes frustrations que cela peut engendrer chez une jeunesse idéaliste.
Très symbolique et théâtral, mélangeant les techniques cinématographiques et des images d'archive, le résultat est dense et dérangeant. N'est-ce pas le propre de l'art intègre? 'Art should comfort the disturbed and disturb the comfortable'' ― Cesar A. Cruz. Pour ma part, cela me rassure que la relève est autant de mordant et de cran.
Le film a suscité beaucoup de réactions négatives de la part de nombre de manifestants de 2012 (je déteste l'expression printemps érable). Mais ils ne l'avaient même pas vu. Ils ont accroché sur le titre et sur le fait que les personnages du film ont été des carrés rouges. Mais c'est une fiction. On n'a pas vu le film mais on a quand même une opinion dessus, on le condamne sans savoir de quoi on parle. C'est désolant et c'est un des plus gros problème de cette société réactionnaire. Ce qui est ironique, c'est que c'est le sujet du film. S'ils avaient attendu de le voir avant de réagir, ils auraient pu avoir un miroir... Et se remettre en question.
Merci d'avoir l'audace de faire des films différents et profonds qui suscitent la réflexion.