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    Le Jeune Ahmed
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    3,2
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    119 critiques spectateurs

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    benoit_lb
    benoit_lb

    2 abonnés 35 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 août 2020
    Voilà un film qui dérange, qui nous alerte et laissera des traces. Les frères Dardenne ont toujours pour habitude de mettre leurs personnages face à des dilemmes insolubles. On se souvient de Rosetta et de Bruno (« L’Enfant ») qui décident de sacrifier respectivement leur unique ami et leur famille pour sortir de la précarité, du menuisier campé par Olivier Gourmet dans « Le fils » contraint d’accepter l’inacceptable au nom du professionnalisme ou de la jeune médecin généraliste de « La fille inconnue » obligée de mettre en danger sa propre sécurité physique afin de garder son sens de l’éthique. Pour la première fois, les frères Dardenne placent la religion au centre de leur film en mettant leur personnage principal face à un choix cornélien : préserver dans sa foi en un islam rigoriste et son aspiration à la pureté qu’il cultive depuis quelques mois auprès d’un imam radical ou revenir à une vie normale de jeune adolescent d’origine maghrébine, bien intégré à la société occidentale, comme sa mère le lui supplie et comme est sensé l’y aider son parcours en centre de rééducation. Ecouter son imam ou sa mère ? Apprendre les versets du Coran ou jouer à la Play Station ?
    Tout au long du film, Ahmed veut faire croire qu’il souhaite retourner à sa vie d’avant. Mais au fond de lui se ranime la flamme de l’islamisme radical. Ses éducateurs n’y voient qu’un écran de fumée, aveuglés par ses subterfuges. C’est en cela que le film nous alerte. Car Ahmed, issu d’une famille mixte de la classe moyenne belge, est un garçon intelligent et volontaire : il a surmonté sa dyslexie étant enfant, il maitrise les développements et mises en facteur, il a la patience d’enseigner la langue française a un réfugié kurde… L’issue tragique de sa trajectoire nous interpelle encore davantage sur la profondeur de ce que peut être un endoctrinement religieux : l’islamisme radical ne peut-il être finalement vaincu que par la neutralisation physique des individus qui le cultivent ?
    « Le jeune Ahmed » n’échappe pas à la règle que se sont fixée les frères Dardenne, à savoir coller au plus près de la réalité en filmant leurs personnages en gros plans, caméra à l’épaule, style qui se traduit ici par une alternance de scènes montrant à l’écran les principaux personnages dans leur vie quotidienne (l’imam dans son épicerie, l’élevage des bêtes à la ferme…) et de scènes qui renvoient directement au thème central du film dont certaines présentent un caractère répétitif pertinent (temps passés en ablutions minutieuses et en prières, souci de l’éducateur de respecter scrupuleusement les heures de prière d’Ahmed...). Cette obsession de ne filmer que la vie telle qu’elle est ne fait que renforcer ce sentiment de malaise immense à la sortie de la salle. La scène de la tentative de meurtre en est la meilleure illustration : après avoir suivi la préparation méticuleuse d’Ahmed, le spectateur s’immisce d’autant plus facilement dans la peau de la victime et tremble avec elle. Seraing, cette cité industrielle déclinante des bords de la Meuse, berceau des frères Dardenne, sert à nouveau de cadre au film. Comme dans chacune de leurs réalisations, la musique est absente et le dernier plan laisse le spectateur face à ses interrogations, charge à lui d’imaginer la suite. On notera toutefois que, pour la première fois, les deux réalisateurs tournent sans aucun de leurs trois acteurs belges de prédilection, i.e. Olivier Gourmet, Jérémie Renier et Fabrizio Rongione.
    Si le style des frères Dardenne continue de nous séduire, « Le jeune Ahmed » semble parfois manquer de souffle. Ainsi, la chute finale du personnage principal n’est pas sans rappeler celle du « Gamin au vélo » : les frères Dardenne se trouveraient-ils en manque d’inspiration pour clôturer leurs films ? Son histoire d’amour avec la fille d’un agriculteur belge bien rangé ne semble pas crédible et fait plutôt office d’élément artificiel rajouté à l’intrigue, tout comme l’est la classe de soutien à des élèves exclusivement musulmans au début du film (la Belgique pratiquerait-elle le communautarisme ?). Autre élément déconcertant du film : la lumière. Que ce soit dans « Rosetta », « Un fils » ou « Le silence de Lorna », les frères Dardenne nous avaient habitués à accompagner l’atmosphère maussade de leurs films de tonalités grises. En choisissant de situer l’action du « jeune Ahmed » au mois de juillet, ils inondent le film d’une lumière estivale qui contraste lourdement avec la noirceur du thème central abordé et des sentiments du personnage principal.
    Difficile toutefois de ne pas applaudir un film des frères Dardenne, eux qui ont su réinventer le cinéma en donnant une touche si réaliste à leurs films. Néanmoins les quelques défauts notés ci-dessus ne font pas du « Jeune Ahmed » une œuvre aussi maitrisée que ne l’étaient « Rosetta », « Un fils » ou « L’enfant ».
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 693 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 1 août 2020
    Même en tant qu'agnostique qui voit la religion de manière très critique, je suis déconcerté de l'irresponsabilité des producteurs et des réalisateurs qui alimentent le feu du sectarisme, avec un film aussi axé sur l'agenda dans un climat politique déjà toxique. Il est assez épouvantable de voir comment Le Jeune Ahmed tente de calomnier intentionnellement un groupe de personnes en régurgitant les mêmes clichés islamophobes que nous entendons depuis plus de vingt ans tout en n'en gardant aucune nuance. Comment un film peut-il appeler à l'ouverture d'esprit tout en étant aussi sectaire et fermé d'esprit ? C'est bizarre pour moi que les producteurs de ce film aient pensé qu'ils pouvaient cacher leur agenda derrière un film prétendument artistique et prétentieux. Ce n'est même pas digne d'être critiqué d'un point de vue cinématographique car ce n'est vraiment rien d'autre qu'une propagande à peine voilée. Il faut vraiment se demander si un être humain neutre et rationnel (ici deux les Dardenne) pourrait avoir une excuse pour faire un film pareil et j'en doute...
    Hotinhere
    Hotinhere

    569 abonnés 4 993 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 juillet 2020
    Le portrait d'un jeune de 13 ans en proie avec l'endoctrinement religieux et la radicalisation islamiste. Un film percutant au sujet fort mais au scénario minimaliste et qui manque un peu d'émotions.
    Roub E.
    Roub E.

    983 abonnés 5 015 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 juillet 2020
    Un film extrêmement immersif qui prend au tripes dès le départ en racontant l’histoire de la radicalisation d’un jeune adolescent par un imam manipulateur. Le style et la mise en scène des frères Dardenne convient parfaitement à cette histoire et contribue à la rendre aussi poignante que glaçante. Ils montrent bien à quel point une jeunesse paumée, désœuvrée est une proie facile pour les menteurs et les manipulateurs. S’il est si facilement embrigadé par son imam c’est que ce dernier est finalement le seul qui ne s’oppose pas à lui qui l’a écouté pour mieux se faire écouter ensuite. Tout la première partie jusqu’à l’attaque est remarquable. Ensuite le film veut montrer le long chemin ou quasi impossible chemin vers une déradicalisation. Et là malheureusement le film se délite peu à peu. Il perd son côté immersif et se perd même tout court. Je n’ai par exemple pas du tout cru à l’arc entre Ahmed et la fille de la ferme, le film se met à tourner à vide et surtout ne semble pas vouloir prendre partie dans son final alors que le sujet ne le supporte pas vraiment. Je pense que même une mauvaise fin ou une fin qui m’aurait déplu m’aurait moins dérangée que celle ci qui ressemble à un moyen de botter en touche. Je ne suis pas un grand fan du cinéma des Dardenne ce film ne changera pas vraiment ce que j’en pense d’autant plus que l’interprétation de pas mal d’acteurs dans ce film est assez hasardeuse, mais je reconnais quand même à ce jeune Ahmed des qualités.
    lilou ben
    lilou ben

    1 abonné 10 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 17 juillet 2020
    Filme nul...on s'ennuie à en mourir ne reflète ni l'islam...ni la radicalisation.....inutile et inintéressant....mou et sans intérêt.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    702 abonnés 3 053 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 juillet 2020
    Le Jeune Ahmed se construit comme un thriller animé par la soif de vengeance, une vengeance que l’on peine à comprendre sinon par les propos de l’imam du quartier à l’encontre de l’enseignement de l’arabe. L’enseignante devient une figure de bouc-émissaire, le conservatoire du mal à exterminer : elle est une femme qui pratique sa religion comme elle l’entend, transmet une connaissance de l’arabe hors des textes sacrés afin de laïciser une langue et la raccorder à son potentiel de vie, une femme qui a aidé le personnage éponyme et a contribué à façonner un esprit qui ne peut qu’appartenir à Allah. Aussi le long métrage des frères Dardenne se consacre-t-il à la naissance puis l’entretien d’une radicalisation aussi aveugle qu’obsessionnelle, inscrite dans le code génétique – en réalité spirituel – du garçon à tel point que chacun de ses gestes paraît tramer quelque chose de mal, chacun de ses silences cacher un projet violent que parents et éducateurs échouent à appréhender ou comprendre. Une brosse à dents, objet du quotidien, se transforme en poignard ; nous spectateurs suivons une menace dont les personnages n’ont pas conscience, même pas Ahmed, comme possédé par une puissance supérieure et destructrice. Les cinéastes font le choix de la catabase jusqu’à ce point de non-retour où ils décident, in extremis, de sauver leur antihéros, de le tirer de son obscurité pour le raccorder à une forme de compassion et d’humanité ; c’est là tout l’acte de foi des Dardenne, puissant et humaniste ; c’est également là la principale limite du long métrage qui se permet de se faire juge et bourreau de la radicalisation contemporaine, punissant un enfant pour mieux le sauver. L’Adieu à la nuit réussissait, lui, à atteindre un humanisme pur et sublime, peut-être plus fort encore que celui défendu dans Le Jeune Ahmed. Reste un film à la mise en scène nerveuse et à l’audace scénaristique précieuse dans le cinéma français d’aujourd’hui.
    bulledecinema
    bulledecinema

    1 abonné 11 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 juillet 2020
    Un film qui avait les armes pour aller plus loin. En effet, même si c'est court, on ressent tout de même quelques longueurs... Le jeune acteur est cependant surprenant et s'en sort bien. Un film qui se veut au maximum objectif mais qui me fait peur quant à la récupération que va en faire certains partis d'extrême droite... J'aurais aimé en apprendre plus sur qui est Ahmed, comprendre plus profondément ce qui le rend si déterminé malgré toutes les personnes qui osent se dresser face à lui pour lui tendre leurs mains. Bon film.
    cinono1
    cinono1

    309 abonnés 2 064 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 juillet 2020
    Amour terrestre ou amour divin. Je n'apprécie pas d'habitude le cinéma des frères Dardennes, mais ici, peut-etre en raison de l'urgence dusujet, j'ai été conquis. Leur minimalisme, la neutralité de leur regard qui ne s'attache qu'aux seuls faits, permet au spectateur de se forger son opinion, d'enregistrer les informations. La question de l'identité, multiple il faut le rappeler, de la place de la religion ne se prête pas au jugement rapide. Le sujet colle donc avec leur style fait de sécheresse et d'absence de discours. On peut regretter toutefois un final un peu consensuel.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 6 juillet 2020
    Ce film est une honte absolu. Outre le fait que cinématiquement parlant il est difficilement regardable, dans le fond, on est dans une malhonnêteté extrême et assumé. C'est à se demander si ces 2 frères auteur de ce navet on déjà discuté plus de 2 min dans leur vie avec un musulman. Il ne maîtrise clairement pas le sujet et de nombreuses séquences sont littéralement humoristique tant fictive...
    Matthias T.
    Matthias T.

    46 abonnés 612 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 juin 2020
    Un film délicat, bien vu, rendu marquant par une attention aux détails, et un sens de la scène. Des acteurs amateurs ou méconnus, pas de musique rajoutée, un sujet de société abordé de manière à la fois de manière simple et complexe : les Dardenne reviennent aux sources. Si le film n'a pas la puissance émotionnelle du "fils", leur chef-d'oeuvre inégalé, les deux réalisateurs belges savent toujours comment rendre le mouvement de la vie, caméra à l'épaule et aux aguets. Le finale s'avère très beau.
    Audrey L
    Audrey L

    647 abonnés 2 593 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 mai 2020
    L'actualité nous pousse à envisager les films comme moyens d'expression sur ce qui nous inquiète, et après les tragiques évènements de terrorismes récents en France, voici que le film Le Jeune Ahmed, parlant de l'embrigadement moral des jeunes, vient nous proposer un divan pour faire le point, tous ensemble entre spectateurs. Mais ici Les Frères Dardenne nous tendent une vision bien triste : pour Ahmed, c'est fichu dès le départ, et le danger de ce discours est de généraliser et de faire dire au film que les jeunes sont incapables de repentir et ne sont bons qu'à nourrir l'obsession de tuer leur victime. Même si le film ne généralise pas de lui-même le parcours d'Ahmed, on ne peut s'empêcher d'y penser, et le propos devient aussi déprimant que réducteur (à quoi serviraient les services d'aides ?). En incluant, même rapidement, un autre cas qui, lui, s'en sort, on aurait évité l'énorme écueil que peut provoquer cette œuvre. Néanmoins la mise en scène est soignée, et l'on espère que la consigne du jeune acteur était de nous donner des envies de claques, auquel cas c'est très réussi. Dommage d'avoir rendu univoque le discours sur le repentir, car l'amalgame nous tend les bras.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 6 avril 2020
    Un bon film, le premier des frères Dardenne que je regarde et il faut dire qu'il me donne envie de découvrir leur cinéma.

    On suit l'histoire d'un jeune garçon : Ahmed qui s'est radicalisé. Il va tenter d'assassiner une femme qu'il connaissait. Suite à ça, il va être enfermé, pour l'aider à ce déradicaliser.

    Un film important, bien interprété, surtout par Idir Ben Addi (Ahmed) un grand espoir.
    Un personnage principal attachant et énervant en même temps, qui semble perdu dans ces choix. Devant ce film, on a l'envie de l'aider tout comme sa mère tente de la faire en le résonnant. Y arrivera-t-elle ?

    Malgré quelques longueurs et des scènes pas toujours utile, c'est un film fil à découvrir car il est assez intéressant et très bien réalisé.
    Tony N
    Tony N

    2 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 mars 2020
    Un film gentillet au style très épuré, ce qui manque de donner de la visibilité aux dialogues, eux aussi trop épurés et trop hésitants. J'ai passé un bon moment, le format 1h30 est bien suffisant.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 22 janvier 2020
    Ayant lu certaines critiques assez négative sur ce film, je me devais de dire mon propre avis sur celui-ci.
    Comme beaucoup de films des frères Dardenne, nous avons un film dont le rythme est assez lent. Ce "genre" de films ne plait guère à tout le monde et cela se comprend. Aucune musique n'est là pour rompre le silence et cela nous donne ce sentiment d'être seul face à la réalité. De plus, la façon de filmer (caméra à l'épaule) peut également donner la nausée. Les acteurs ont pour la plupart (voir tous) aucune expérience cinématographique. Ce n'est pas anodin car le but étant de donné sa chance à tout le monde (notons que ceux-ci sont choisi au préalable car ils ont un certain potentiel.)
    Donc pourquoi jugé un artiste sur sa signature ? Je ne comprend pas les commentaires faisant références à leur style. C'est comme critiquer Borderland parce que le type de gameplay se répète….ça n'a absolument aucun sens. Si vous n'aimez pas du Botticelli, vous n'allez pas voir un musée entièrement consacré à son œuvre. Donc si le style atypique des frères Dardenne ne vous convient pas je vous déconseille fortement ce film.
    Je dois vous avouez que en raison de mon jeune âge, je n'avais jamais connu un film comme "Le jeune Ahmed".
    Ce sujet fait certes parti de l'actualité. Dans ce film, la radicalisation est abordé d'une manière frustrante si je puis dire.
    Est ce une maladie qu'il faut soigner ? Je vous laisse le découvrir avec ce film..
    Christian V
    Christian V

    1 critique Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 28 décembre 2019
    L'histoire est bien peu crédible, on reste à l'extérieur du jeune garçon, il aurait fallu enter dans ses tourments sur la relation à la famille, à la pureté, à l'identité. Là on a un scénario basé sur les grands clichés sur la religion musulmane. Cela ne nous apprend rien. Curieusement le scénario est très proche d'un très mauvais film de propagande des années 30 dont je crois ne pas pouvoir donner la référence ici mais que les Dardenne doivent connaître
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