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    Le Jeune Ahmed
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    119 critiques spectateurs

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    Hotinhere
    Hotinhere

    569 abonnés 4 993 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 juillet 2020
    Le portrait d'un jeune de 13 ans en proie avec l'endoctrinement religieux et la radicalisation islamiste. Un film percutant au sujet fort mais au scénario minimaliste et qui manque un peu d'émotions.
    stanley
    stanley

    66 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 juin 2019
    Avec le jeune Ahmed, les frères Dardenne retrouvent le plus souvent un brio leur vaine behavioriste. Les cinéastes ne cherchent pas à comprendre les mécanismes motivationnels d'Ahmed, ainsi qu'ils ne portent aucun jugement moral réprobateur ou compatissant sur le comportement du jeune. Ceci est un excellent choix et la force d'un scénario parfois en manque d'inspiration (la partie au centre de redressement où les actes sont trop souvent répétés, créant du coup un certain ennui). Le film commence en force avec des relations interpersonnelles assez habitées et très violentes. L'acteur principal effectue une remarquable prestation en accord avec le but des cinéastes. Le personnage est un tel un bloc hermétique d'obstination, de dureté, qui réfute l'attention qu'on lui porte. Le jeune Ahmed est tout à fait dans la lignée de Rosetta, du Silence de Lorna ou de L'enfant. Un bon film court, non sans quelques ralentissements dans l'intrigue, mais dont la conclusion, avec sa dose de doutes sur les motivation d'Ahmed, est fabuleuse.
    SB88
    SB88

    25 abonnés 1 176 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 juin 2023
    Drame naturaliste sur un thème pas simple. Il n'y a pas de surprise car ça ressemble à tellement de faits divers...
    3/5
    Maryane75
    Maryane75

    19 abonnés 453 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 octobre 2019
    Ce sujet d'actualité est intéressant et suscite le questionnement à bien des égards et à commencer par le laxisme des pouvoirs publics qui n'ont pas conscience de la dangerosité de l'islamisme et qui, finalement, ne font pas grand'chose, pour ne pas dire rien, pour l'éradiquer par ne serait-ce que le contrôle de ces imams gourous criminels.
    Idir Ben Addi joue son rôle à la perfection, presque trop bien, c'est terrifiant.
    Le sujet est bon mais le scénario est vraiment trop mollasson et j'ai eu du mal à tenir jusqu'au bout.
    :/
    traversay1
    traversay1

    3 638 abonnés 4 875 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 mai 2019
    A sa manière, Le jeune Ahmed est une sorte de thriller avec cette question lancinante : que peut faire la société pour aider ce gamin au Coran à s'interroger sur son obsédant désir de pureté et le faire évoluer dur son rejet de ses proches "intégrés" Le film est concis par sa durée, d'une linéarité totale et exclut le jugement a priori, les simplifications hâtives et les explications bancales. Le jeune Ahmed est avant tout un drame humain, un portrait sans retouches d'un gosse qui cherche sa voie, comme les Dardenne en filment depuis leurs débuts. Leur caméra ne lâche pas d'une semelle leur personnage principal, avec cette façon naturaliste de traiter leur sujet, comme un documentaire enrichi par la fiction, ou l'inverse. Moins romanesque et plus contondant que L'adieu à la nuit, mais tout aussi empathique, le film des Dardenne se révèle complémentaire de celui de Téchiné, susceptible d'alimenter des débats entre collégiens ou lycéens. Non pas parce qu'il est didactique, c'est même l'inverse, mais parce qu'il s'intéresse aux questions plus qu'aux réponses et qu'il interroge l'ensemble de nos sociétés occidentales, l'école et la famille. Buté et introverti, Idir Ben Addi donne de l'intensité et de la densité à un personnage difficile à défendre. Si l'on insiste beaucoup sur la mise en scène des frères belges, il ne faudrait pas oublier que leur direction d'acteurs, amateurs ou professionnels, caractérise sans nul doute leur plus grande qualité.
    elriad
    elriad

    440 abonnés 1 867 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 octobre 2019
    Sujet maintes fois abordé avec plus ou moins de réussite, ce petit film des frères belges ne révolutionne en rien le sujet. Austère, comme souvent chez eux sur le fil entre fiction et documentaire, Le prix de la mise en scène n'est pour moi en rien justifié. " Le jeune Ahmed" n'apprend rien de plus que ce que nous savons déjà, et sans prendre parti laisse le spectateur choisir la fin ouverte de ce petit film mineur .
    lionelb30
    lionelb30

    446 abonnés 2 604 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 juillet 2019
    Dans le style et la continuite des realisateurs. Theme d'actualite , bien realise et qui tient en haleine meme si certain moments ne sont pas trop credible et la fin que l'on pouvait deviner differente au suivi de ce parcours.
    cinono1
    cinono1

    309 abonnés 2 064 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 juillet 2020
    Amour terrestre ou amour divin. Je n'apprécie pas d'habitude le cinéma des frères Dardennes, mais ici, peut-etre en raison de l'urgence dusujet, j'ai été conquis. Leur minimalisme, la neutralité de leur regard qui ne s'attache qu'aux seuls faits, permet au spectateur de se forger son opinion, d'enregistrer les informations. La question de l'identité, multiple il faut le rappeler, de la place de la religion ne se prête pas au jugement rapide. Le sujet colle donc avec leur style fait de sécheresse et d'absence de discours. On peut regretter toutefois un final un peu consensuel.
    Jmartine
    Jmartine

    169 abonnés 677 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 mai 2019
    Les frères Dardenne nous offre avec Le jeune Ahmed, un film fort, prenant , limite glaçant et sans doute le plus pessimiste de leur filmographie…A 13 ans, Ahmed, visage d’adolescent à la mine boudeuse, lunette de bon élève et tête bouclée est un garçon réfléchi mais terriblement secret….Il est habité par Dieu, lit le Coran, va à la mosquée, fait ses ablutions et ses cinq prières par jour, ne touche pas la main d’une femme car c’est impur.. il a détaché les posters de sa chambre, a rangé sa playstation pour faire ce que l’imam lui dit : prier le plus possible pour être proche d’Allah, et se rapprocher de son cousin mort au djihad....Aussi lorsque l’iman considère la jeune enseignante qui fait du soutien scolaire et qui l’a guéri de sa dyslexie, comme apostat parce qu’elle veut étudier des chansons dans son cours d’arabe, il prend l’iman au mot et ourdit un sinistre projet pour purifier son monde et se faire une place de martyr auprès de son cousin….le passage à l’acte heureusement échoue et Ahmed se retrouve placé en centre de détention fermé accompagné de travaux à la ferme…mais ni les éducateurs pleins de patience et de bienveillance, respectueux de sa foi, ni la jeune Louise, la fille des fermiers qui se prend d’affection pour lui, ne parviennent à le rouvrir à la vie…Il s’enferme dans son mutisme , ignorant toutes ces mains tendues…C’est tout le talent des frères Dardenne de tirer toutes les ressources de ce débutant, Idir Ben Addi, dont la présence dense et impénétrable ne laisse aucunement percer le mystère de sa foi fanatisée…Est-ce ainsi que naissent les loups solitaires ??? Les frères Dardenne viennent d’obtenir à Cannes, pour ce film le prix de la Mise en Scène…j’avoue ne pas bien comprendre, c’est un film dense, relativement bref mais très sobre …
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    135 abonnés 1 631 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 décembre 2019
    Les frères Dardenne se collent sur le dos de leur personnage et scrutent chacun de ses gestes en circonscrivant le mouvement de chaque séquence à la stricte décomposition d’une action… comme à leur habitude dans un style brut et très épuré. Contrairement à d’autres films type « Rosetta », le rythme est plus lent comme pour mieux montrer comment la religion a pris le pouvoir sur le jeune Ahmed qui est en constante maitrise totale ; une bête à sang froid. Les autres s’agitent autour de lui. La radicalisation est donc traitée à la Dardenne, à travers le parcours d’un personnage ; là, un enfant de 13 ans ; et non par le biais sociologique et psychologique. Et c’est aussi la limite du propos, en choisissant un personnage monolithique ; le scénario devient très mécanique jusqu’à une fin pas si surprenante que cela. En forme de rédemption comme souvent chez eux. Les frères Dardenne en parlant de leur personnage central : « En commençant l’écriture, nous n’imaginions pas que nous étions en train de donner naissance à un personnage si fermé, capable de nous échapper à ce point, de nous laisser sans possibilité de solution dramatique pour le rattraper… ». Et c’est bien cela qui pose problème ; c’est leur personnage le plus opaque et le plus obscur ; et comment sauver un enfant de 13 ans si anormalement monolithique et si peu guider par ses hormones (cf la scène à la ferme) qu’en concluant si faiblement le propos. Dommage car tant de bonnes choses jalonnent le film sur les conséquences de la radicalisation et sur la qualité des intervenants des structures en charge de jeunes radicalisés essayant par petites touches discrètes de les ramener dans notre monde. Un film trop inégal.
    tout-un-cinema.blogspot.com
    tupper
    tupper

    135 abonnés 1 386 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 mai 2019
    Sur le thème de la radicalisation islamiste, dont il ne s’intéresse qu’aux conséquences, ce film décrit parfaitement les mécanismes de l’addiction. Les habitudes immuables, la capacité à tromper son entourage le plus proche, l’incompréhension de cet entourage, la pleine conscience de la situation et malgré tout l’incapacité à en sortir jusqu’au drame. La mise en scène est minimaliste, ce qui va bien au film, mais qui laisse interrogatif sur le prix de la mise en scène reçu à Cannes. C’est également parfaitement interprété. La aussi avec un dépouillement qui assoit le réalisme et la crédibilité.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    123 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 décembre 2021
    En plus de témoigner de l'intérêt toujours aussi grand des Dardenne pour les microcosmes sociaux de Seraing et de se dévouer à l'étude approfondie du terreau où leur ville natale prend racine, Le jeune Ahmed parle de tout ce que j'aime : sociologie, psychologie, spiritualité, langues... Les réalisateurs ne me font pas aimer, mais adorer le cinéma social. Mieux (ou pire ?), ils me donnent un peu honte que les mots "je" et "moi" me viennent à l'esprit en premier pour parler de leur film.

    Le jeune Ahmed donne en effet une puissante impression que ni l'histoire ni l'univers où elle se situe ne me regardent. "Ce que tu vois ne te concerne pas", semblaient-ils me crier, et c'est vrai. Mon intérêt pour l'Islam et son effet sur la société belge sont académiques et je suis le spectateur qu'on daigne informer : ai-je vraiment une place à vouloir discourir de leur valeur cinématographique ?

    Le sentiment que je relate pourrait s'assimiler à ce que provoque le rejet, et peut-être comprendrait-on que je me sente exclue du film. Pourtant c'est l'inverse qui s'est produit. Car « daigner intéresser », cela évoque un dédain dont le film est totalement dénué. En plus de son aura d'apparente inatteignabilité, Le Jeune Ahmed a celle, plus puissante que jamais, de la compassion et de la chaleur humaine. C'est du Dardenne, on sait que ça finira bien et qu'Ahmed trouvera la paix au bout d'un film entier de catharsis - mais en attendant, grâce à ça, on s'y sent bienvenu et même incroyablement à l'aise. Tout y est beau, tendre, et appelle à l'empathie. Même ce qu'il s'y produit de plus grave est rassurant car on sent que rien n'est définitif, que la compassion prévaudra.

    Idéaliste sur le papier, Le Jeune Ahmed dépeint une réalité poignante sans chercher à en faire une machine à bonne conscience, c'est-à-dire un film qu'on peut regarder pour dire "eh, vous avez vu, je m'intéresse à la misère sociale belge" (ce que j'ai pu reprocher aux deux frères par le passé). C'est terne mais vivant, désespérément optimiste, fidèle aux racines sociales mais formidablement inclusif.
    ANDRÉ T.
    ANDRÉ T.

    83 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 mai 2019
    ou l' histoire d’une radicalisation qui passe par une adhésion à la foi musulmane un peu fondamentaliste ?
    Dans une famille « intégrée » les Dardenne nous montrent l’emprise progressive de l’imam au détriment de la famille….
    J’ai aimé les détails de la vie quotidienne et la place que prend la prière et l’adhésion d’Ahmed à sa foi….qui l’amène à
    « vouloir du mal », même à ceux qui ne lui veulent que du bien ?
    Et c’est ce que nous voulons comprendre à tout prix!
    Pourtant, bien que toujours au plus près d’Ahmed, tout nous échappe…..
    On le voit un moment bref, tiraillé entre un appel à la vraie vie et un comportement radical.

    À tort ou à raison, j’ai été peu convaincu par le « jeu » du jeune Ahmed, peu expressif ???
    également par certains éducateurs ?
    Christian Wacrenier
    Christian Wacrenier

    18 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 mai 2019
    On retrouve dans ce film l'écriture des frères Dardenne, nerveuse, près des corps. On retrouve également leur humanité, leur vision d'une société capable de solidarité. La partie n'était pas gagnée avec cet adolescent buté, enfermé dans son radicalisme, sans grâce. La réaction normale serait d'être exaspéré, sans patience devant lui. C'est cette réaction "normale" que dynamitent les cinéastes. Car autour de cet ado exaspérant sûr de détenir la vérité divine qu'on lui a inculquée, prêt à tuer une "apostat" et obéir ainsi à des injonctions sacrées, autour de ce jeune insupportable comme peuvent l'être les ados, on trouve des gens ouverts, à l'écoute, respectueux, désireux de l'aider. On ne sait pas dans le détail les raisons de l'évolution du jeune Ahmed, et c'est une qualité du film que de ne pas rendre tout compréhensible alors que l'irrationnel du radicalisme ne peut se limiter à une étude logique. Influencé par un imam qui a déjà envoyé son cousin au "martyr", Ahmed décide de tuer Inès, la jeune enseignante qui l'a aidé depuis des années et a fait de lui un bon élève. C'est son but, son idée fixe. Après une première tentative qui lui vaut l'internement dans une structure chargée de le remettre dans la réalité, il pratique la dissimulation autorisée quand il s'agit de servir les intérêts divins. Il devient un apprenti modèle dans la ferme où il est accueilli et où il se lave les mains après que la chienne, impure l'a touché. La jeune Luce n'est pas insensible à cet adolescent étrange et elle veut l'embrasser. Quand elle lui fait cette demande, Ahmed sourit. C'est le seul sourire du film. Un sourire qui éclaire son visage et lui rend sa grâce juvénile. Mais c'est une illusion. Ce sourire n'est pas un sourire de vie, c'est un sourire de rejet, la moquerie et le dédain mêlés pour une "femme" impure" qui imagine qu'on peut comme ça, sans s'être converti, toucher un homme pur, voué à servir Dieu.
    La fin du film est bouleversante. Alors qu'il est venu après s'être échappé, tuer la jeune enseignante, il fait une chute qui le laisse sur le sol, souffrant, incapable de bouger. Dans une scène qui prend son temps et nous montre les efforts du garçon pour bouger centimètre à centimètre, il redevient petit enfant et appelle sa mère qu'il avait rejetée parce qu'elle était selon lui alcoolique. On le voit sortir de sa poche le tenon qu'il avait descellé pour tuer Inès et frapper contre la barrière pour appeler au secours...
    Audrey L
    Audrey L

    647 abonnés 2 593 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 mai 2020
    L'actualité nous pousse à envisager les films comme moyens d'expression sur ce qui nous inquiète, et après les tragiques évènements de terrorismes récents en France, voici que le film Le Jeune Ahmed, parlant de l'embrigadement moral des jeunes, vient nous proposer un divan pour faire le point, tous ensemble entre spectateurs. Mais ici Les Frères Dardenne nous tendent une vision bien triste : pour Ahmed, c'est fichu dès le départ, et le danger de ce discours est de généraliser et de faire dire au film que les jeunes sont incapables de repentir et ne sont bons qu'à nourrir l'obsession de tuer leur victime. Même si le film ne généralise pas de lui-même le parcours d'Ahmed, on ne peut s'empêcher d'y penser, et le propos devient aussi déprimant que réducteur (à quoi serviraient les services d'aides ?). En incluant, même rapidement, un autre cas qui, lui, s'en sort, on aurait évité l'énorme écueil que peut provoquer cette œuvre. Néanmoins la mise en scène est soignée, et l'on espère que la consigne du jeune acteur était de nous donner des envies de claques, auquel cas c'est très réussi. Dommage d'avoir rendu univoque le discours sur le repentir, car l'amalgame nous tend les bras.
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