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Un visiteur
4,0
Publiée le 5 novembre 2019
Troisième film du duo Pierre Trividic et Patrick-Mario Bernard, L’Angle Mort fait partie de ces propositions inattendues dont le cinéma français a toujours besoin. Avec peu de moyens et beaucoup d’originalité, il relit le mythe de l’homme invisible à travers le parcours de Dominick, un employé d’une boutique de guitares qui possède ce don depuis l’enfance. Un pouvoir d’invisibilité que beaucoup chériraient, mais dont il se sert peu, à part pour épier les autres. Avec l’âge, il le fait d’ailleurs de moins en moins. À quoi bon être invisible si notre présence passe déjà inaperçue aux yeux de tous ? (lire la suite : https://cultureauxtrousses.com/2019/10/19/langle-mort/)
Un film sur un sujet compliqué , pas facile à traiter : un homme a une capacité à se rendre "invisible" , mais il vit dans une vie normale. Difficile de rentrer dans ce sujet , d'autant plus que l'on ne comprend pas vraiment le pourquoi et le comment de cet état .Il semble qu'il y ait d'autres cas que lui: une maladie ? une épidémie , On ne saura pas , cet aspect là n'est pas traité. La relation avec sa fiancée est du coup tronquée, il ne lui dit pas son secret , est-ce plausible , Isabelle Carré pourtant la meilleure actrice de sa génération a du mal à trouver ses marques. Elle même hésite sur la tonalité du film. Le passage le plus réussi est celui avec Golshifteh , où son personnage aveugle aurait pu nouer le contact avec l'homme invisible , mais là aussi on ne va pas au bout du sujet, tronqué. Un film qui laisse une impression d'idées en vrac , mal abouti , naviguant entre le fantastique et le néo-réalisme.
J'ai vu un film fantastique... traité avec une forme de banalité étonnante... J'ai à la fois pas aimé, et beaucoup aimé. C'est un film fantastique, donc, mais sans fioriture. C'est un traitement complexe et résolument moderne. Pas de magie, pas de fantasmagorie, pas de science fiction, mais juste un pouvoir qui est là... L'invisibilité traitée comme un don "normal", avec des situations "normales"... Après, il y a un peu trop de choses "normales", les dialogues, par exemple... On peut essayer de sortir de la banalité... et donc, cela tombe un peu à plat. Et il y a le sentiment de longueurs. Par ailleurs, beaucoup de pistes sont traitées en filigrane, sans être creusées (la danse des suicidés, le passé de Dominique, les relations avec sa copine...). On était pas loin de la perfection, mais certains choix sont dommageables...
Malgré toute ma bonne volonté en ce contexte propice aux divertissements audiovisuels, je n'ai jamais réussi à accrocher. Jamais. Pourquoi ? Peut-être à cause d'un scénario manquant cruellement de rythme. Certainement par la faute d'une histoire incohérente et d'un jeu d'acteur peu convaincant.
Figurez-vous qu’un homme dispose du don d’invisibilité qu’il n’utilise pas ou peu car il est déjà peu visible dans la vraie vie ou alors ne veut pas qu’on le remarque tout en vivant son train-train quotidien un peu terne et monotone mais qui lui convient vraisemblablement ! Puis au fur et à mesure de ses rencontres, il mesurera l’importance d’un tel pouvoir et subira ou s’infligera, c’est selon, alors un véritable examen de conscience. Alors certes, l'interprétation pourrait être meilleure, le rythme un peu plus soutenu et le traitement amélioré, toutefois ce film mérite tout de même notre attention un minimum car c’est un métrage fantastique français au scénario original même si on en attendait plus !
Voila une idée originale que cette possibilité pour Dominick (Jean-Chistophe Folly) de se rendre invisible en suivant une technique de respiration. Mais le revers de la médaille va vite se faire sentir dans ce drame fantastique où notre héros a pour partenaires féminines, Isabelle Carré et Golshifteh Farahani. Vite lassé par les questionnements existentiels de Dominick, je n'ai quasiment jamais trouvé l'émotion voulue par cette fable sans prétention mais sans réelle saveur.spoiler: Le dénouement laisse en suspens une multitude de questions et c'est frustrant pour le spectateur.
L’Angle mort a l’originalité d’investir la thématique fantastique de l’homme invisible dans un contexte socio-économique qui est celui de la France urbaine d’aujourd’hui, un Paris fantomatique dans lequel errent des âmes solitaires et satisfaites de leur invisibilité puisqu’elle leur permet d’assouvir leurs désirs profonds. En ce sens, la métaphore filée par le long métrage renvoie au spectateur l’image de sa propre invisibilité, lui qui se cache derrière la fenêtre de son écran pour regarder le monde, pour collecter des informations, pour vivre par procuration, à distance. Cette manière qu’ont les corps de se dévêtir pour pouvoir se transformer peut d’ailleurs évoquer la tentation contemporaine qu’exerce le divertissement pornographique sur les individus, une curiosité interdite qui isole à mesure qu’elle enferme le spectateur dans une passivité active, lui conférant un statut de voyeur. « Tordu », c’est l’adjectif qui revient sans cesse, qui colle à la peau de Dominick comme l’émanation concrète d’une identité enfouie. Nous aurions aimé, néanmoins, que le film le soit davantage, tordu. Car une fois le dispositif mis en place, occasionnant un malaise diffus du fait de l’imprévisibilité et de l’incompréhension des actions que nous avons sous les yeux, les scènes tendent à se répéter et avancent péniblement ; que ce rythme en dents de scie participe à l’élaboration d’une ambiance anxiogène et désincarnée, d’accord, mais la mollesse de l’ensemble finit par prendre le pas sur le pouvoir de fascination des images, si bien que le mystère est évacué au profit d’un drame psychologique assez prévisible. La mise en scène se repose trop sur les bases posées au cours des premières minutes, elle n’évolue pas avec ses personnages. En résulte une œuvre intrigante mais qui finit par se complaire dans la désincarnation au point d’en faire sa finalité esthétique. Dommage.
Derrière ce titre sibyllin, c’est une nouvelle variation venue du Vieux continent du concept éminemment lié au Nouveau qu’est le super-héros et ses super-pouvoirs qu’on pourra découvrir. Sans surprise, cette approche française s’inscrit dans la lignée du ‘Vincent n’a pas d’écailles’ de Thomas Salvador : le pouvoir n’est ni bon, ni mauvais en tant que tel, et l’élu n’en fait pas grand chose : en tout cas, il ne se sent pas le moins du monde investi d’une mission providentielle. Le “héros” de ‘L’angle mort’, Dominick Brassan, peut se rendre invisible à volonté, et quoique ce pouvoir connaisse des ratées de plus en plus fréquentes, Dominick a d’autres préoccupations...car Dominick est un simple manutentionnaire dans un magasin de guitares, sort avec une femme riche et plus âgée pour qui il n’est qu’un amant noir cool parmi d’autres et entretient des relations difficiles avec sa famille : même dépourvu de son pouvoir, Dominick fait de toute façon partie des “invisibles”. Le point de départ est intéressant, la scène d’ouverture est parfaite mais à questionner fiévreusement la question de l’identité, du rapport au corps, de l’infantilisation, du spleen et de la solitude de l’individu moderne et à inclure la figure un rien prévisible de la belle aveugle en qui le protagoniste croit avoir trouvé une âme soeur inversée, les réalisateurs en oublient qu’un film avec des pouvoirs hors-norme se doit aussi d’être un minimum ludique, à un moment où à un autre. Ce n’est vraiment pas le cas ici : chaque manifestation de la super-capacité est une souffrance, qui laisse Dominick nu et désemparé, redoutant de devoir justifier sa disparition et de rester prisonnier de cet état invisible, et le ton professoral, même implicite, des auteurs-réalisateurs, lasse rapidement. Il y a quelques années, tout en prenant la peine d’aborder quelques éléments sérieux, un “garçon invisible” d’origine italienne m’avait nettement plus satisfait.
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2,0
Publiée le 20 octobre 2020
Une mise à jour du classique de HG Wells l'homme invisible quelle tentation. L'histoire commence sous des auspices favorables. Le prologue notamment avec le bébé qui disparaît est un moyen intelligent de présenter le héros et de s'engager plus. En outre Dominick l'homme invisible est noir cela aurait pu être une brillante idée pour une fable antiraciste. L'histoire d'amour avec un musicien aveugle est une autre bonne idée beaucoup plus intéressante que la première la petite amie qui pense naïvement que New-York l'attend. Mais les promesses restent en suspens et l'humour est totalement absent du film. Tous les personnages la maman de Dominick, papa, l'infirmière sœur, le sympathique patron sont en carton et on se demande pourquoi on devrait s'intéresser à leur la vie. L'Angle Mort est le premier film avec Isabelle Carré qui m'a déçu...
Je reste mitigé sur l'analyse de ce film, on y trouve à la fois des préjugés déconstruits, des métaphores intéressantes mais qui peuvent parfois manquer de clarté. On est entre la limite du génie et de l'absurde. Pas de demie mesure possible pour ce film soit on adore soit on aime pas.
Pour une fois l'approche d'un pouvoir surnaturel, en l'occurrence l'invisibilité n'est pas abordé sous la casquette de super héros, puisque le personnage est plutôt lésé par cette aptitude et n'en tire pas profit.
Cette compétence apporte bien évidemment au personnage du questionnement et une recherche de stabilité philosophique : être en accord avec ce qu'il est et ce pourquoi il est vivant.
Cette facette créative est pertinente, mais je trouve que la réalisation aurait pu être plus riche et moins abstraite.
Belle découverte au passage de jean Christophe folly
C'est pas l'angle qui est mort mais le scénariste, comment faire un film sans âme, sans émotion, sans tension ni drame ? Bon j'ai aimé certain passages mais l'ensemble est pas terrible, peut-on reprocher le fait qu'un film soit vide de tout quand la thématique est la perte de contrôle sur la faculté d'être invisible ? Il y a une magnifique référence à un film connu de tous du grand Milos Forman et ça cela saute au yeux et est appréciable.