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amafu
7 abonnés
146 critiques
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4,0
Publiée le 27 décembre 2019
J'ai beaucoup aimé ce film, je n'ai pas vu le temps passé malgré sa longueur. L'histoire de deux soeurs qui ne cessent de se chercher dans la même ville et qui au final se manquent... Sur fond de scène un peu trop crues à mon goût, et aussi de piano.
À Rio, au début des années cinquante, Eurídice et Guida sont les deux filles d'un couple de la petite bourgeoisie carioca. Une amitiés indéfectible unit les deux sœurs que le destin va briser. Guida, l'aînée, va en effet déserter le foyer familial pour suivre en Europe un beau marin grec qui lui fera un enfant et l'abandonnera. Pendant ce temps, Eurídice, la cadette, se marie sans amour avec un bonnet de nuit qui lui fera deux enfants et qui lui fermera la carrière de pianiste à laquelle elle rêvait. Quand Guida revient à Rio, enceinte et abandonnée, ses parents lui ferment leur porte et la condamnent à une vie misérable. Ils lui font croire que sa sœur est partie en Europe et privent ainsi Guida de sa seule amie.
À lui seul le titre du film de Karim Aïnouz - qu'on avait remarqué il y a une quinzaine d'années pour son premier film "Madame Sata", mais qui était depuis demeuré quasiment invisible de ce côté-ci de l'Atlantique - est déjà terriblement exotique. Il a le même parfum que les titres des romans de García Márquez : "Cent années de solitude", "L'Amour au temps du choléra", "L'Incroyable et Triste Histoire de la candide Erendira et de sa grand-mère diabolique"…
Ce titre est le même que celui du roman de Martha Batalha dont ce film est l'adaptation infidèle. Adaptation infidèle car, si le livre est centré sur la seule Eurídice et sur la vie invisible qu'elle s'imagine pour s'évader d'un mariage désespérant, le film a, lui, un tout autre sujet. C'est moins Eurídice qui en est l'héroïne que Guida, l'aînée plus extravertie, qui fait le mur pour aller danser, s'enfuit avec un beau marin et décide courageusement de faire sa vie seule quand ses parents lui tournent le dos.
Eurídice, elle, a un rôle plus effacé. Elle ne refuse pas le mariage auquel ses parents la contraignent. Elle tombe enceinte alors qu'elle ne le souhaitait pas. Elle ne réussit pas à accomplir son rêve de devenir pianiste, pas plus qu'elle ne réussit à retrouver sa sœur qu'elle croit partie en Europe.
Le courage de ses deux femmes - et d'une troisième, Filomena, qui recueille Guida et lui offre un toit - contraste avec le machisme et la veulerie des hommes. D'abord Manuel, le père de Guida qui, au nom de préceptes d'un autre âge, chasse sa fille et son bâtard. Mais aussi Antenor, le mari de Eurídice, qui la viole sans vergogne le soir de leur nuit de noce et se montrera ensuite, toute sa vie durant, ridiculement machiste.
"La Vie invisible d'Eurídice Gusmão" dure deux heures et vingt minutes ; mais la richesse de son scénario et la multiplicité de ses rebondissements qui s'étalent sur plus d'un demi-siècle font trouver le temps trop court.
Surtout "La Vie invisible d'Eurídice Gusmão" se conclut par un épilogue mélodramatique qui émouvra les plus insensibles. La bande-annonce
Des portraits de femmes, une mère, des soeurs aux parcours à la fois séparés et opposés, une ancienne prostituée sans enfant qui trouve un sens à sa vie en étant la nounou de ceux des autres ... et avec à chaque fois cet amer constat que la libération de la femme ne viendra que des générations suivantes qui redonneront à ces destins perdus et sacrifiés un peu de la place qu'ils auraient dû avoir. Comme dans La couleur pourpre, une histoire de soeurs dont la vie et l'amour ont été volés par la décision des hommes, comme dans la couleur pourpre, les lettres sont au centre de la narration. Cependant si le parallèle me paraît évident maintenant ; à aucun moment, pendant le film la comparaison ne m'est venue tant le film crée son univers particulier. Peut-être plus un film de femme mais justement, il serait bon que nos fils voient le destin de nos mères et leurs grands-mères, de voir à quel point elles ont pu être sacrifiées, pas obligatoirement malheureuses mais sans le droit de vraiment décider.
Boulevrsé par des émotions pures qui viennent des tripes. Par une vérité essentielle. Par une vibration accompagnée d’images criantes de beauté et de vérité. Je n’ai pas décroché une seconde. Le pire, j’ai pleuré !
Un film magique, qui vous emporte et vous fait rêver qu'il n'aura pas de fin. Un vrai bonheur ! Les actrices sont exceptionnelles de naturel et de grâce.
Une très belle histoire, intense et poignante, sur les destinées séparées de deux jeunes sœurs auxquelles on s'attache de façon incroyable. Une véritable ode à la féminité dans ce Brésil des années 1950, conservateur et patriarcal. Certaines scènes de sexe sont crues mais témoignent de la femme-objet dans un monde en proie à la pression sociale et au sexisme. Un excellent moment, une très belle découverte !
Je n'ai pas supporté ce film , machiste , avec des situations année 1950 , peut être hélas encore d'actualité , la femme est un sexe juste bonne à obéir et être abusée de son corps ... Je ne le recommande pas malgré les jolies vues sur Rio . C'est un film pesant , on ne sort pas détendu .... Nous sommes en 2020 bientot , pourquoi nous faire vivre de telles situations ( abus sexuel dans le couple ) . Quel vilain regard sur la femme alors que les 2 artistes sont principales sont douceur et beauté. Merci de bien vouloir publier mon avis .
La magie du film ne m'a pas touchée. Je ne sais pas, il y a quelque chose qui n'a pas pris. Le scénario peut-être, ou le manque de créativité dans les plans filmés. J'ai trouvé les acteurs assez basiques et fades, à part Guida dont j'ai été touchée par le jeu d'actrice. La relation des deux sœurs m'a donné envie de voir le film, mais on n'en voit que des bribes finalement : d'ailleurs, voilà la grande frustration que j'ai eu tout le long du film; pendant 2h20 les deux sœurs pensent l'une à l'autre mais ne se voient pas. Rarement ai je été aussi stressée en voyant un film. Mes deux points positifs sont : voir (1) le Brésil tel qu'il était en 1950 est intéressant, avec le machisme de l'époque, les soirées, les tenues et (2) le portugais, qui est une langue qui m'est douce, l'entendre tout le long m'a plu. Allez voir ce film si vous souhaitez savoir ce que voulait dire être une femme au Brésil en 1950. Mais ne vous attendez pas à un chef d'œuvre.
Par touches successives, le film nous emmène dans le Brésil des années 50 et sa société dominée par les hommes. Le lien existant entre les deux sœurs Guida et Euridice résiste à leurs vies chahutées, leurs vies qui ne ressemblent en rien à leurs rêves de jeunes filles.
Quel beauté et dureté, l’émancipation des femmes ,le machiste des hommes ,les relations entre femme ,tout est divinement bien fait , les actrices sont superbes ,quelle tristesse .....ces deux sœurs
Ce mélodrame »moderne » m’a un peu dérouté; du coup mes commentaires ne viennent pas !!! le romanesque d’hier la « crudité » d’aujourd’hui On voit peu les deux soeurs « ensemble » et pourtant le film tourne autour de leur lien indéfectible! Cette histoire de famille s’étale sur près de 50 ans ! Les hommes y sont peu à leur avantage…. mais au Brésil ou en France, le film reflète la vie de la génération qui a eu 20 ans dans les années 50. Envisager une vie d’ »artiste » , être enceinte sans époux, un vrai parcours du combattant!
Excellent film superbement interprété, d'une rare sensibilité mettant en cause et de façon magistrale le poids des traditions entravant les libertés individuelles.