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Raphaël L
3 abonnés
9 critiques
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5,0
Publiée le 9 juillet 2020
Un film magnifique et bouleversant sur la condition des femmes au Brésil dans les années 50. On peut voir dans ce film à quel point les hommes (et les parents) gâchent la vie de ces 2 soeurs. Guida et Euridice essaient de s'en sortir à leur façon et de garder l'espoir de se retrouver un jour. La photographie est sublime, les actrices sont parfaites (mention à l'interprète de Guida qui a des airs de Pénélope Cruz), l'utilisation de la musique est excellente. La manière d'insérer la relation épistolaire qui lie les deux soeurs en filigrane est très intelligente. J'ai été happé de la 1ère à la dernière minute du film, un de mes coups de coeur de l'année !
Auréolé du prix Un Certain Regard à Cannes 2019, ce film brésilien est porté par deux superbes actrices. Cette fresque entre deux sœurs séparées nous offre des moments de grâce tout en dénonçant la condition des femmes mères célibataires dans les années 1950 au Brésil. Autant le dire, certaines scènes sont crues mais il se dégage de ces deux femmes une énergie et une force de caractère émouvantes. 2h20 d'un mélodrame très bien ficelé et captivant jusqu'à la scène finale. Du très bon cinéma engagé.
Heureusement qu'il reste de tels films qui ne cèdent pas à la facilité d'un fin heureuse, du manichéisme... Très belle illustration de l'amour que peuvent se porter deux soeurs que la vie incontrôlable sépare. Nous ne sommes qu'un épisode éphémère dans l'histoire du monde mais l'amour unit pour toujours. Bravo, merci
L'atmosphère est lourde, humide, les corps eux aussi sont pesants, présents à l'écran d'une manière écrasante. Cette ambiance dit bien la torpeur dans laquelle s'ébattent deux jeunes sœurs brésiliennes qui cherchent, en vain, a s'échapper d'un modèle patriarcal étouffant. La photographie de ce film est sublime, sa musique, tragique et soulignant a merveille la beauté, souvent crue, de ces femmes qui se dressent face au destin, l'est aussi. On ressort marqué par le courage des sœurs séparées qui continuent de se tenir droites et fières, dans le rôle imposé de "bonne mère", comme, pour l'autre, dans la misère.
Deux sœurs, deux femmes, deux vies meurtries par le patriarcat et son système de domination sociale dans le Rio des années 50. Sous la caméra pleine de finesse de Karim Aïnouz, c'est tout un monde invisible qui resurgit, celui des corps bafoués. Portée par deux superbes actrices aériennes, cette ode féministe a reçu les grands honneurs du prix Un certain regard à Cannes. On aurait aimé que les César de la honte, à défaut de célébrer ces femmes, en aient au moins le respect.
Quel plaisir de voir ce film en langue originale. Les acteurs sont superbes et c'est une belle histoire qui nous permet de traverser quelques décennies de l'histoire du Brésil. C'est quand même fait pour toucher la "corde sensible" mais ça marche et l'émotion est toujours très présente.
Un très bon film tout à fait dans l'esprit de la société brésilienne des années 50, avec sa rigidité moraliste, et toute la tristesse qu'elle engendrait. C'est dure, c'est noir , c'est triste... mais malheureusement réaliste...
LA VIE INVISIBLE est une petite beauté. Je ne l'attendais pas vraiment et j'ai été subjugué. Des premiers plans verdoyants dans la nature où nous suivont les deux soeurs nymphettes, jusq'au plan de la ville actuelle : tout est beau et excessivement sensible. On voudrait suivre pendant encore des heures le destin tragique de ces deux jeunes femmes. Si les trames font très "télénovelas" (mais en fait j'adore cela), certains sujets liés à la féminité et au corps de la femme sont abordés de manière très frontale presque brutale. Mais toujours avec une intelligence de l'image incroyble. Je le recommande tellement.
On aime ce film car il filme des gens ordinaires et modestes, sans filtre. Les envies de la jeune femme la poussent à chercher l'homme. L'ignorance de tout avant le mariage, le modèle paternaliste, l'asservissement de la femme à l'homme sont de grands risques pouvant aboutir à l'enfant non désiré et au rejet par sa famille. La vie rêvée devient alors la dure vie. Le film aborde la relation fraternelle entre 2 sœurs. On peut vivre à quelques rues d'un ami sans jamais le croiser. Mais dans la misère, on rencontre des gens charitables qui nous aident. Bref, c'est pas filmé à la perfection. Mais on y aborde beaucoup de thèmes prêtant à réfléchir au sens de la vie. C'est pour cela qu'on aime ce petit film.
Que voilà un beau mélodrame, de facture certes classique, mais subtilement réalisé, avec une photo magnifique. Même si le film n'est pas éloigné des télénovelas adorées des brésiliens, le scénario n'est pas lourdaud du tout. Le spectateur prend évidemment le parti de ces deux soeurs (actrices superbes) victimes du machisme paternel et marital. On ne s'ennuie à aucun instant, et bien au contraire on reste fasciné par un récit fluide et délié . Après le très beau Bacurau, le cinéma brésilien livre une nouvelle pépite.
Un film dur, réaliste, parfois cru, mais aussi prenant et très touchant par l'attachement qu'on finit par porter à l'histoire et surtout aux ces personnages qui auront passé une vie à se chercher C'est un film qui marque.
J'ai trouvé ce film très décevant, assez plat et conventionnel et de surcroît très long. L'auteur n'a pas su trouver l'inspiration du livre dont il est vaguement adapté. Autant le livre est passionnant, enlevé, complexe avec ses personnage haut en couleur, une satire violente du monde des hommes au Brésil, autant le film est fade, sans relief psychologique. La trame très remaniée du livre, enferme le spectateur dans un rapport épistolaire ce qui réduit très fortement la dimension narrative et romanesque, parce les personnage secondaires n'ont pas ou peu d'épaisseur alors qu'ils constituent l'environnement même de la classe sociale du Brésil. Le metteur en scène en voulant trop s'affranchir du récit, a reconstruit une histoire; On préfère quand même l'original à la copie; C'est un bon prétexte pour lire et découvrir les "Mille vie d'Eurydice Gusmao!