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Jean-luc G
70 abonnés
782 critiques
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4,0
Publiée le 2 août 2021
Le cinéma brésilien, trop rare parce que maltraité, recèle de petites pépites, et en voilà une, repérée par Cannes mais disparue dans la tornade du covid19. Ainsi ces dernières années, nous avions apprécié Gabriel et la montagne, Bacurau, le documentaire de Salgado- le Sel de la terre-, dans une moindre mesure Aquarius. Voilà donc un mélodrame tropical, aux couleurs saturées, qui colle à la peau comme le climat local. Nous sommes dans les années cinquante et Ainouz aborde frontalement la position des femmes, coincées entre la morale rigide catholique et l'exubérance des sens de ce pays chaud. L'amour, le sexe marital ou tarifé, la maternité, la parentalité, tout arrive en vrac, chargé d'émotions, de non-dits, de frustrations. Certes il y a quelques longueurs, mais que l'on excusera vue la langueur inhérente au climat. Au-delà du roman sur lequel est basé le film, Aïnouz introduit une large dose de souvenirs autobiographiques qui viennent crédibiliser le destin parallèle et distant des deux sœurs, confrontées à la rigidité paternelle. Un film sensuel, rempli de solidarités et de désespoirs, mais jamais moralisateur. DVD vo - juillet 21
Un beau mélo sur deux sœurs séparées par le destin dans un Brésil des années 1950 complètement phallocratique. Réalisé par un homme, ce film est une ode à la femme, doublée d'une frontale attaque de la bêtise des hommes. Lâches (ils quittent des femmes qui croient en eux), brutaux (ils rejettent leurs propres filles), manipulateurs (ils laissent les femmes dans l'ignorance), ridicules (ils jouissent comme de bons abrutis) : les hommes ne sortent vraiment pas grandis de ce récit. La sexualité est montrée frontalement à trois reprises (âmes sensibles s'abstenir...) pour montrer concrètement ce jeu des dominations en vis-à-vis. La séquence du dépucelage marital sera jugée excessive par certains, vérace par d'autres... Les deux actrices sont formidables (surtout la plus âgée). Le scénario est un peu arbitraire, comme dans tout mélo. La fin est à pleurer. Et puis l'on goûte cette merveilleuse langue portugaise. Il y a sans doute plus intense en ce moment (Le Lac aux oies sauvages), mais un peu de Brésil fait du bien après toute cette Chine.
Karim Aïnouz se saisit du roman éponyme de Martha Batalha pour nous rapporter l’histoire de ce leurre familial. Pendant une cinquantaine d’années deux sœurs séparées par une décision à la fois paternelle et culturelle vont tout faire pour se retrouver. Tout en s’ignorant mutuellement. Un paradoxe que la mise en scène posée, voir classique de Aïnouz met tout à fait en lumière en suivant les parallèles parfaites des deux sœurs qui par une intime sororité parviennent sans le savoir à identifier les faits et gestes de l’autre. Mais ce sont toujours des illusions, des rendez-vous manqués, des combats avortés. Carol Duarte, Julia Stockler, illuminent un procédé qu’elles portent tout aussi rayonnantes. L'émouvant et beau portrait d’une condition féminine qui n’en finit pas de revendiquer son émancipation. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
"Ce n'est pas un film du dimanche soir", ai-je entendu au sortir de la salle. Et c'est vrai. C'est un film d'un jeudi soir, en amoureux, avec son frère, quelqu'un de proche en tous cas. Une fois assis, c'est une immersion dans le monde tel qu'il existait dans les années 50, ici au Brésil, bien entendu, mais un peu partout pareil. La profondeur des liens entre Euridice et Guida va être mise à l'épreuve du patriarcat, de la place des femmes, non sans âpreté et violence, et toujours avec sincérité. Un film que j'ai trouvé beau, puissant, humaniste, et qui n'est pas sans faire écho à nos années 2000...
Auréolé du prix Un Certain Regard à Cannes 2019, ce film brésilien est porté par deux superbes actrices. Cette fresque entre deux sœurs séparées nous offre des moments de grâce tout en dénonçant la condition des femmes mères célibataires dans les années 1950 au Brésil. Autant le dire, certaines scènes sont crues mais il se dégage de ces deux femmes une énergie et une force de caractère émouvantes. 2h20 d'un mélodrame très bien ficelé et captivant jusqu'à la scène finale. Du très bon cinéma engagé.
Un très beau film sensible et délicat servi par de très belles images une musique magnifique et deux belles et bonnes actrices qui joue le rôle de deux sœurs séparées par le bête entêtement de leur pere
Au secours ! Que ce film est long et plat ! Je ne comprends pas cette bonne note ! Oui, l'amitié entre sœurs c'est joli mais là, ce sont des cris en tous genres pendant tout le film. Je n'ai pas été touchée et en plus on a le droit à des violences crues. Non ! Carton rouge ! Et éloignez enfants et ados ! Très désagréable. Même pas de paysages brésiliens ! 1,4/5
On se laisse prendre par la beauté de ce film brésilien de 2h20, qui est un peu long donc. On y découvre le quotidien de deux sœurs élevés par un père boulanger au cœur des années 50 à Rio de Janeiro. Les décors sont beaux, et il y a beaucoup de lumière. Le film décrit la vie de ces deux sœurs qui vont être séparées à cause d'histoire de famille, qu'on ne peut que regretter. Pourtant le pardon devrait être utilisé plus souvent. On aimerait qu'elles se retrouvent, mais non... Tiré d'un roman ce film est beau, simple et rempli d'émotions. Dommage que le doublage soit médiocre.
Par touches successives, le film nous emmène dans le Brésil des années 50 et sa société dominée par les hommes. Le lien existant entre les deux sœurs Guida et Euridice résiste à leurs vies chahutées, leurs vies qui ne ressemblent en rien à leurs rêves de jeunes filles.
LA VIE INVISIBLE est une petite beauté. Je ne l'attendais pas vraiment et j'ai été subjugué. Des premiers plans verdoyants dans la nature où nous suivont les deux soeurs nymphettes, jusq'au plan de la ville actuelle : tout est beau et excessivement sensible. On voudrait suivre pendant encore des heures le destin tragique de ces deux jeunes femmes. Si les trames font très "télénovelas" (mais en fait j'adore cela), certains sujets liés à la féminité et au corps de la femme sont abordés de manière très frontale presque brutale. Mais toujours avec une intelligence de l'image incroyble. Je le recommande tellement.
Une très belle histoire, intense et poignante, sur les destinées séparées de deux jeunes sœurs auxquelles on s'attache de façon incroyable. Une véritable ode à la féminité dans ce Brésil des années 1950, conservateur et patriarcal. Certaines scènes de sexe sont crues mais témoignent de la femme-objet dans un monde en proie à la pression sociale et au sexisme. Un excellent moment, une très belle découverte !
Du grand cinéma, de grandes actrices, une grande mise en scène. Des jeux de couleurs avec ce vert annonciateur de la mort et d'une vie invisible pour chacune des sœurs qui vivent dans un mensonge. Cette société brésilienne décrite met une position masculine fière brutale machiste et égoïste. Les deux sœurs se retrouvent confrontées à leurs propres vies sans pourvoir en avoir la maîtrise à cause de l'homme. Le point de non retour est créé par un mensonge lourd de conséquence et habilement mené. Il y a plusieurs ellipses dans cette œuvre qui sont associées avec des miroirs pour interpréter la pensée de chacune des sœurs qui est différente à celle de la réalité. Cette déformation de la réalité est représenté par deux aquariums dans un restaurant qui symbolise le piège où sont les deux sœurs sans savoir qu'elles sont très proches l'une de l'autre par leurs pensées et physiquement. Tout est fait pour qu'elles aient leurs regards sur deux endroits différents sans jamais se retrouver malgré leur proximité physique. Pourquoi ce mensonge ? Pourquoi ce déni ? L'amour est omniprésent dans ce film avec cette relation épistolaire où la voix off de ces femmes sur certains images qui font le contraire de ce qu'elles disent renforce le mal être que l'on a en tant que spectateur de voir cette séparation provoquée par un mensonge. Très belle œuvre cinématographique, à voir, émotions garanties. Merci Karim Aïnouz
Quel beauté et dureté, l’émancipation des femmes ,le machiste des hommes ,les relations entre femme ,tout est divinement bien fait , les actrices sont superbes ,quelle tristesse .....ces deux sœurs