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Un visiteur
5,0
Publiée le 10 mars 2018
Beaucoup de changements de plans trop rapides qui ne permettent pas d'apprécier certains beaux plans, en revanches les effets scéniques sont bien visibles. La caméra sur grue très peu exploitée, dommage. Certains effets rajoutés sont discrets mais inutiles, aucun intérêt mais pas gênants. D'autres le sont un peu plus, comme le visage de Till ou d'une créature, en fond transparent. Pour ce qui est du son, on est à la perfection, ça claque, c'est puissant, on entend le public quand il faut (peut-être même un peu trop lors des moments où la passerelle descend, et on n'entend peu le fond instrumental).
Ca ne pourra pas plaire à tout le monde, difficile de se dire "j'y étais", mais c'est certainement le live le plus abouti de Rammstein, avec une image et un son magnifiques.
Jonas Akerlund est décidément un réalisateur plein de surprises ! Après le très touchant « Small Appartments » en 2012, il s’accorde une longue pause jusqu’en 2017, année où il revient sur le devant de la scène au sens littéral, car ce n’est ni plus ni moins lui qui a eu l’honneur de mettre en scène le concert du groupe de métal Allemand « Rammstein » à l’Accord Hôtel Aréna de Paris. Pourquoi faire une critique alors que c’est un concert télévisé ? Parce que justement ce n’est pas que ça : c’est un film à part entière.
Avec les déplacements millimétrés des membres du groupe sur scène, les angles de caméra utilisés, les costumes et maquillages, on a l’impression de se trouver dans un train fantôme furieux allant à 100 à l’heure. Jonas Akerlund nous prouve encore une fois qu’il peut relever n’importe quel défi et poser sa patte sur tout ce qui est montré : le montage psychédélique, la colorimétrie des plans et des éclairages si sombre et en même temps si lumineuse, les effets spéciaux numériques fantomatiques ajoutés au montage, et on retrouve même la petite touche de sexualité bestiale présente partout chez lui (quand le chanteur Till Lindemann sort un faux pénis en érection de son pantalon qui projette de l’eau sur la foule pour simuler une éjaculation, c’est à mourir de rire). En effet, Jonas Akerlund a TOUT supervisé : les costumes, les maquillages, les décors, les mouvements de caméra, les déplacements et gestes des membres… La séquence la plus impressionnante étant sûrement celle où Till est déguisé en boucher maculé de faux sang et tire au lance-flammes sur une marmite dans laquelle est le pianiste du groupe.
Et j’ai énormément apprécié le morceau « Engels » du fait de la mise en place dans le dos de Till des ailes de métal qui crachent des flammes. On appréciera aussi les nombreux ralentis où les plans ressemblent presque à des tableaux peints par un artiste fou.
Au final, « Rammstein Paris » est une expérience visuelle et auditive extraordinaire qui nous donne envie d’écouter du métal, toujours du métal et encore du métal.