Alors il ne suffit pas d'avoir les costumes, le décor, et un sujet passionnant pour faire un bon film. Ce film est creux comme une coquille d'oeuf. On ne sent ni la passion entre les deux personnages principaux, ni la tension sexuelle, ni la folie, ou la démence (?) qui nait peu à peu. C'est beau et plat comme une tapisserie murale... à mon grand désarrois
Le titre français (The young lady) est intéressant parce que l'on n'attend pas le déroulé que donne à comprendre le titre anglais (Lady MacBeth). Les acteurs sont excellents dans leurs rôles d'horribles misogynes et la jeune actrice éprise de vie est formidable. On est heureux de ne pas avoir vécu à cette époque....
Le film est rès bien réalisé. des acteurs excellents. la young Lady est d'une glaçante performance. Le ton est donné des le départ. Et je ne m'attendais pas du tout à ce dénouement. Chapeau !
Extrêmement envoûtant le recit m'a emmené vers l'irréparable ! Très dépouillé, dans les décors les personnages, et même les dialogues..... je suis au théâtre. Les intérieurs monotones contrastent avec les qq rares scènes extérieures , j'ai d'ailleurs eu l'impression de rentrer dans l'intimité des pensées de l'héroïne .... La photographie et les lumières sont magnifiques! Chaque plan est un tableau . Tout de suite on pense à lady chaterlay, et aussi à mme bovary, ou encore a une vie mais vite vite cela laisse place à un enchaînement de rapport de force entre les personnages puis de dérapages... Au final c'est un recit assez pessimiste où j'ai ressenti le poids social, sur le cour de la vie des personnages! Les personnages sont abjectes, voire pour certain répugnant.... Pourtant tout est en faux semblant ! La comédienne Florence Pugh incarne avec beaucoup de nuance ce personnage au rare parole....parfois victime parfois bourreau...un geste un mouvement de cils, une posture .... Étonnant ! William O a un vrai talent dans la direction d'acteur, et dans l'économie des situations...dramatiques A suivre donc!
Derrière la glaciale austérité victorienne, la violence et la brutalité des passions humaines ... The Young Lady n'est pas ce qu'on appelle un film commercial et/ou populaire. Il est néanmoins très réussi.
"The Young Lady" fait partie de ces films radicaux type Haneke, où le spectateur peut se trouver décontenancé. Personnages antipathiques, ambiance étouffante, mise en scène acérée... C'est un peu "hard" mais dans le style, c'est redoutablement réussi.
On est loin ici des bluettes rafraichissantes de Jane Austen pour nous raconter l'austère Angleterre victorienne, la position contrainte des femmes, les sinistres nobliaux fauchés, la turpitude du clergé ou les ignobles conditions de servage infligées aux paysans et domestiques. On est plus proche aussi, sur le plan des mœurs, de D.H. Laurence et de l'Amant de Lady Chatterley ou d'une Madame Bovary qui aurait bouffé du lion. Pour autant, l'adaptation par un réalisateur britannique, William Oldroyd, du roman du russe Leskov - Lady Macbeth du district de Mtsensk - est une très bonne surprise. Avec des moyens limités et des comédiens peu connus, il parvient à nous captiver avec cette histoire d'abord murmurée, puis qui prend peu à peu l'ampleur de la passion qui étreint notre jeune Lady. Le film est très correctement et classiquement réalisé. Belle interprétation.
Je ne sais pas ce qui m'a gêné dans ce film au final car il est parfaitement réalisé, les interprètes sont très bien (mention spéciale pour Florence Pugh absolument magnétique et glaçante), les décors, les silences, l'atmosphère, les liens entre les personnages (la relation entre le bonne et la maîtresse de maison est hypnotisante), la photo. Tout est plutôt bien pensé et amené. Alors qu'est-ce qui bloque ? Le sens du film et le manque d'empathie avec les personnages, très horripilants parfois. C'est embêtant pour le couple central! Le palefrenier est bête à souhait et on peine à comprendre leur amour aussi soudain que violent - même si l'ennui semble les réunir c'est certain. Est-ce un portrait de la condition de la femme dans l'Angleterre du 19ème ? Est-ce celui d'une réelle psychopathe ? Car cette femme n'est pas une naïve qui découvre la vie. Elle est froide, forte, implacable, destructrice, passionnée. Double effet kisscool avec elle!! La fin vous glacera complètement...spoiler: pas d'issue pour elle - retour à la case départ . Bref, un film bien glauque, sombre, froid mais pas impersonnel pour autant. Intéressant mais quelque chose manque ou n'est pas assez clarifié pour moi.
Voilà une oeuvre désarçonnante, inattendue, enthousiasmante ! On se retrouve en Angleterre à l'époque victorienne avec une énième héroïne qui épouse contre son gré un homme qu'elle n'aime pas au sein d'une nature hostile, une campagne battue par les vents. On s'attend à une histoire comme "Les Hauts de Hurlevent", "The Duchess" ou une adaptation de Jane Austen et puis.... pas du tout ! C'est plutôt tendance "L'Amant de Lady Chatterley" d'abord et on sombre peu à peu dans une oeuvre à la Stanley Kubrick. Une image magnifique, une musique totalement absente qui ajoute au malaise qui grandit peu à peu, une demeure où les objets semblent régner en maîtres, des rebondissements surprenants, une réalisation soignée et haut de gamme. Et surtout une héroïne qui inspire d'abord la compassion chez le spectateur car, une fois une certaine intimité instaurée avec elle, on comprend son étouffement, son désir de liberté. Mais, progressivement, elle nous rend complice de ses agissements de plus en plus horribles. La mécanique est parfaitement agencée, c'est un beau moment de cinéma ! Quelle maîtrise et c'est encore plus admirable quand on sait qu'il s'agit d'une première oeuvre...
Pas facile d'entrer dans ce film, qui semble de prime abord se situer quelque part entre Lady Chatterley (sans la poésie sensuelle) et Madame Bovary (sans la profondeur psychologique).
Pour tout dire, The young lady est écrit avec des moufles et filmé avec une truelle. Les effets y sont tristement surlignés (les cadres symétriques, le montage cut) et les sentiments évacués au profit d'une sorte de litanie humiliante, qui fait ressembler le film à une mécanique largement manipulatrice. A force d'acculer le spectateur dans ces retranchements (c'est une des premières fois de ma vie que je souhaitais des ellipses tout en regardant le film) The young lady finit tout de même par intriguer lors des trois dernières minutes. Dommage qu'il y en ait eu quatre-ving six avant.
L'actrice principale joue comme un pied, la photographie est un gloubi-boulga qui mixe le pire de l'effet Vermeer et du "regarde comme je filme bien la lande brumeuse". Après, vous avez le droit d'y aller quand même : il y a au moins un truc sympa dans le film, c'est que les acteurs/trices sont sympas à regarder quand ils sont à poil.
Actrice magnifique qui cache bien son jeu si je puis dire... Aucun superflu, film très épuré qui repose sur 1 actrice géniale ; la fin du film laisse sans voix
"La Lady Macbeth du district de Mtsensk" est une nouvelle écrite en 1865 par un auteur russe aujourd’hui tombé dans l’oubli. Elle inspira Chostakovitch qui en fit un opéra en 1934 et Andrzej Wajda qui en fit un film en 1961. Venu du théâtre, William Oldroyd transpose ce court roman dans l’Angleterre victorienne.
Au début on se croirait chez les sœurs Brontë : même landes désertes battues par les vents, mêmes aristocrates engoncés dans leur morale d’ascète, mêmes passions qui couvent sous la glace. La jeune Kathrine est mariée à Alexander Lester, un homme plus âgé qu’elle, propriétaire terrien, encore sous la coupe de son père. Leur nuit de noces est une catastrophe qui laisse la jeune femme traumatisée. On n’en dira pas plus sur l’intrigue sauf à révéler la lente transformation de la victime en bourreau et le basculement du film d’époque en film noir.
La quasi totalité de "The Young Lady" se déroule entre les quatre murs du manoir des Lester, dont Kathrine cherche désespérément à s’évader. La maison n’a pas l’élégance feutrée de Downton Abbey. Ce serait plutôt la demeure d’un noble désargenté, d’un capitaine Fracasse au bord de la banqueroute. Aucune distraction, aucune musique, une domesticité réduite à son strict minimum. La mise en scène de William Oldroyd est au diapason, qui prend le parti d’un minimalisme jamais poseur.
Tout repose sur Florence Puigh, la formidable actrice dans le rôle titre. Elle a la fragilité de la jeune fille obligée d’épouser un mari qu’elle n’a pas choisi. Elle a la moue sensuelle de la femme qui s’éveille à l’amour dans les bras d’un vigoureux palefrenier. Elle a dans le regard la lueur de folie de la meurtrière.
Le genre de film qui me fait regretter mes 10€... Pourtant le sujet m'intéressait mais au final ce n'est pas du tout ce à quoi j'avais pensé. La bande annonce est trompeuse. D'ailleurs quel est le sujet ? l'oppression des femmes, l'oppression du plus faible que soi ? la folie ? Car j'ai du mal à croire qu'on puisse atteindre ce niveau de désinhibition seulement par réaction à un contexte. Les personnages sont antipathiques, à part Anna et le petit garçon qui amènent de la douceur dans cette ambiance glaciale et déshumanisée. La fin est inaboutie et frustrante. Seul bon point la mise en scène qui illustre bien la sentiment d'ennui et de claustration.
Impressionnant. Déroutant. fascinant. Ce film est réussi. D'abord par son actrice principale, d'une beauté complexe et d'une opacité rare. Ensuite par ses acteurs, tous parfaits dans leur rôle ciselé de violence enfouie. Puis par ses plans et ses scènes théâtralisées et totalement épurées. Par sa photo où le son et la lumière nous font rêver des highlands... et enfin par son scénario, où Madame Bovary croise Hitchock dans un amour fou et fatalisé. Du grand cinéma pour ce petit premier film.