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Le Loubar
42 abonnés
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3,5
Publiée le 2 juin 2018
Pour son premier long-métrage, le metteur en scène issu du théâtre William Oldroyd casse sous forme de drame romanesque l'image de la femme dans l'Angleterre victorienne du XIXe. La jeune Katherine mène une vie malheureuse dans une campagne vide de vie mariée sans amour à un lord beaucoup plus vieux qu'elle. Mais un jour un jeune palefrenier va lui faire découvrir l'amour, et elle sera littéralement prête à tout pour le vivre.. En 1h30, ce quasi-huis clos peu bavard nous montre l'évolution psychologique d'une femme en proie à ses désirs, désirs qui la feront passer de qualité de victime à celle de bourreau. Le cinéaste dépeint ici une vision assez pessimiste de la passion car dans ce film, à trop désirer quelqu'un on en finit par détruire tout ce qu'il y a autour spoiler: (la jeune dame se retrouve à la fin du film dans la même situation de mélancolie et d'attente qu'en début du film, mais cette fois-ci elle est toute seule) . L'actrice Florence Pugh livre une interprétation bluffante de cette femme-enfant se libérant du joug d'un homme pour faire d'un autre un objet de fantasme. Le réalisateur semble prendre du plaisir à enfermer ses personnages dans un cadre, ce qui donne à l'histoire des allures de tableau.. En tous cas, ce brillant drame du désir plein de rebondissements macabres nous amène à réfléchir à jusqu'où on est prêt à aller pour vivre un amour tant rêvé. Pas mal pour un premier film !
Beau film. La mise en scène et la photographie sont fabuleuses. Sans voir le temps passer, je me suis laissée porter par cette histoire et par les paysages de landes anglaises, et bien sûr la belle performance de Florence Pugh, impeccable.
De belles images mais un scénario invraisemblable construit sur des bouts d'histoire à dormir debout. Passé l'esthétisme, c'est absurde et sans grand intérêt...
Le fil est assez lent, très épuré et on ressent bien toute l'âpreté de la vie du personnage dans les scènes très dépouillées (intérieures et extérieures...). On reconnait plusieurs références (intentionnelles ou pas ?) les soeurs Bronte, Madame Bovary, un peu d'Agatha Christie aussi...La prestation de l'actrice principale empêche de s'ennuyer et le film devient vite captivant. On se surprend à essayer de deviner ce qu'elle ressent à travers ses gestes, ses expressions, les dialogues parfois à mi-mot...Curieusement et en dépit du caractère machiavélique du personnage, on éprouve facilement de l'empathie pour elle...On a peur au départ de tomber dans une critique statique du patriarcat (l'épouse soumise à son mari qui s'ennuie à la maison...) mais le film traite le sujet sous un autre angle et il y a quelque chose de presque jouissif à voir le personnage devenir de plus en plus calculateur. On sent que les personnages qui l'entourent sont justes des pions qu'elles contrôlent au gré de ses envies. C'est un film complètement amoral spoiler: d'autant que le personnage n'est pas puni à la fin et même, elle accuse une innocente ! mais assez intéressant pour qu'on s'y accroche. Pour moi le seul défaut de ce film est peut-être justement qu'il est trop épurée. Certaines scènes demeurent assez obscures et on ne les comprend pas tout de suite.
Film inclassable (drame ? thriller ? ) à l'atmosphère glaciale, the young lady est une oeuvre parfaitement maitrisée : superbe photo, dialogues au scalpel, montage -volontairement- abrupt etc., porté par un casting enthousiasmant de -relatifs- inconnus, emmené par une actrice absolument incroyable, En dépit de légers défauts typiques d'un "premier film" (quelques procédés un peu répétitifs, fausse bonne idée de confier les rôles "dominés" à des comédiens de couleur - excellents par ailleurs) the young lady est une vraie réussite et un grand moment de cinéma.
Comment une toute jeune fille anglaise marié de force à un homme va devenir maîtresse de son destin. Voilà l'idée général du film. Plus on avance dans le coeur du long métrage plus on est en haleine. Jusqu'où va-t-elle aller.....dans l'horreur ? C'est jouissif !
"The Young Lady" ou la naissance d'une veuve noire en la personne de Katherine, une jeune femme mariée de force qui va vite prendre des libertés quand sa belle-famille et surtout son mari la néglige. "Achetée, on dirait uniquement pour le titre d'épouse, Katherine va s'octroyer des plaisirs que son mari ne veut ou ne peut pas lui donner. Elle prend d'une certaine façon son indépendance et s'affirme en tant que femme et délaisse son rôle ce qui déplaît à tout le monde même au personnel de maison. La mise en scène de William Oldroyd est simple, mais très élégante avec la plupart du temps la caméra qui est posée comme si on regardait un tableau "vivant" ce qui donne quelques très belles scènes. Tout ceci participe au fait que le film est d'une certaine façon fascinant notamment en ce qui concerne l'évolution de Katherine qui passe de réservée et fragile à manipulatrice et sans scrupule en très peu de temps. Ce film est finalement à son image, c'est-à-dire d'une beauté froide, sulfureux, mais loin d'être fade et superficiel. Bref, un bon film au style épuré qui monte tout doucement en intensité et qui est porté par une superbe actrice.
A contre-pied de la romance traditionnelle, "the young lady" propose une lecture machiavélique de la société bourgeoise anglaise du 19ème siècle. Avec ses silences opportuns, sa photographie soignée et son soupçon de burlesque, la réalisation glaciale et sans prétention se conforme aux états d'âme de cette très surprenante lady Macbeth. L'échappatoire contre la soumission passe ici par la transgression excessive des mœurs et des règles de bienséances, principale source d'émancipation féminine au sein de l'époque Victorienne.
Une femme mariée à un homme qui a deux fois son âge découvre les plaisirs de la chair et l'amour auprès d'un palefrenier. L'histoire se déroule dans l'Angleterre rurale en 1865 et Florence Pugh (que je découvrais par ce film) est magistrale tant elle fait preuve de machiavélisme. Le film monte crescendo en intensité et le réalisateur William Oldroyd signe un final hitchcockien avec également quelques séquences cultes (comme la mort de l'enfant). Un ensemble palpitant.
The young Lady retrace la montée du désir insatiable d’une femme étouffée par les principes machistes de l’aristocratie britannique. Dans ce huis clos ascétique, sa passion pour le palefrenier fera glisser le spectateur de l’empathie à l’horreur. C’est un thriller glacé, d’autant plus percutant que le machiavélisme de Katherine nous est distillé manière incisive pour nous éclater à la figure.
Film décevant et plein d'invraisemblances par rapport à la vie quotidienne de l'époque. Comme souvent, l'affiche nous annonçait une grande réussite.... pas pour moi en tous cas. Je n'ai pas trouvé que le jeu de Florence Pugh soit génial ; le fait qu'elle invite son amant à partager ses repas revêtu du costume de son mari qu'ils viennent d'assassiner est complètement invraisemblable pour l'époque et j'ai eu vraiment du mal à croire à cette passion destructrice même si on tente de la comprendre au vu de sa vie quotidienne entre son beau père et son mari.
Une claque, un film qui laisse sans voix, une vraie réussite et un suspens haletant jusqu'à la scène finale. L'affiche était énigmatique et je ne savais pas trop quoi en attendre mais vraiment je ne suis pas déçue.
Le Gone Girl du XIXe siècle ! The Young Lady est le genre de film qui arrive à bâtir des tensions dramatiques que le spectateur en est rapidement dérangé, voir dégoûté... La protagoniste du film, Katherine, est une femme très troublante. D'abord, spoiler: on la plaint de mener une existence routinière avec un époux et un beau-père exécrable. Par la suite, on l'admire de tenir tête aux hommes et finalement, on la juge et on la craint ! Le résumé de ce film... Un personnage qui a le don d'évoluer mais qui a du mal à tenir une certaines crédibilité. Florence Pugh, l'interprète de Katherine, la jeune actrice transporte le cinéphile dans une épopée maniaque dans les pièces à la William Shakespeare. Le silence, très perturbant occupe une place omniprésente dans ce sombre long métrage... Aucune trame sonore au rendez-vous si ce n'est spoiler: qu'à la dernière scène où Katherine fixe la caméra d'un air glaçant ! Mention spéciale. Le public est étouffé, par cette atmosphère meurtrière qui se dégage de Lady Macbeth. La tension est contenue de façon à ce qu'elle soit la plus tranchante possible ! La direction photo demeure néanmoins minutieuse et glauque, chaque image semble posséder une âme particulière en une forme de violence très silencieuse. Pour conclure, The Young Lady n'est pas le genre de film d'époque poli, avec de beaux costumes et des décors rustiques auquel Hollywood nous a habitués... C'est une œuvre douloureuse et glauque dans lequel on a du mal à voir... Un film rebelle !
Inspiré d'un auteur russe, le cinéma britannique en a fait une œuvre très " british" se déroulant dans l'Angleterre victorienne...sauf peut-être sur l'humour qui fait cruellement défaut. Ce film est admirablement pesant, parfois sordide, austère: l'atmosphère est bien rendue et c'est dans ce contexte qu'évoluent les personnages jouant à merveille, un jeu sobre mais monstrueux. Le réalisateur a malheureusement sacrifié à la mode de l'absence de générique de base, mais surtout, il manque un personnage positif: aucun n'est vraiment sympathique. Pourtant on adhère à son histoire et c'est même parfois passionnant...mais ce n'est pas " la tasse de thé" de tout le monde!