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tuco-ramirez
136 abonnés
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3,0
Publiée le 11 mai 2017
Le film d’époque, traditionnellement lorsqu’il traite de la bourgeoisie du XIXème siècle, sort ses plus beaux apparats : costumes magnifiques, intérieurs luxueux et relations humaines de très haute tenue. Là, que nenni et c’est la belle audace de ce film. Pour son premier film, William Oldroyd fait d’un atout un budget super serré puisqu’il prend parti de parler de cette petite noblesse pas très argentée et rustre des campagnes… loin des lustres de la cour royale. Pour preuve la jeune héroïne n’a qu’une seule belle robe, pas luxueuse, et le reste du temps elle arpente en tenue modeste la lande britannique superbement filmée dans l’esprit « Les hauts de Hurlevent ». Jane Austen présentait dans ses romans, sources de beaux films d’époque une vision romantique de la noblesse ; ici, ce sont la dureté rustre des rapports humains qui nous sont montrés ; loin des échanges à fleuret mouchetés dont on a l’habitude dans ce type d’exercice. Et le titre original de ce film en dit long sur la violence de la société, sur la perversité des rapports humains et sur la violence faite à la femme dans une noblesse si peu raffinée : « Lady Mc Beth ». « The young lady » pouvait tromper le spectateur alors que le titre original affiche clairement ses intentions. Ce sera une tragédie voire un thriller historique et non une comédie romantique. La jeune actrice, Florence Pugh, est prodigieuse dans le rôle de cette femme prête à tout pour s’émanciper ; d’une violence froide et glaciale. De fait, les meurtres s’enchaînent jusqu’au dernier d’une violence presque insoutenable. La limite du film de fait est bien exprimée par Vincent Ostria dans l’Humanité : « … sa stigmatisation du rigorisme d’antan cautionnent un massacre en règle mais gratuit. ». Et en fait le malaise vient essentiellement de séries d’aberrations scénaristiques dont la personnalité anachronique de la young lady révélée dès la première scène d’humiliation de son mari. Dès cette scène inaugurale, elle bafoue les valeurs de son époque, elle se comporte comme une femme d’aujourd’hui, embarrassant. Ce film a donc le mérite de lever le voile sur la brutalité d’un monde et d’une époque que l’on nous montre trop souvent comme très raffinée. Mais voilà sur un thème à peu près semblable ; Jane Campion frappa bien plus fort car beaucoup plus subtilité avec « La leçon de piano ». Et plus de critique sur blogspot: tout-un-cinema
Romance historique anglaise, sur le papier pas vraiment ma tasse de thé (haha). Ce sont donc les critiques dithyrambiques qui m'ont poussé à voir ce film et aussi à passer le cap des premières minutes. Car le film est austère, exigeant et ne révèle pas tout de suite sa vraie nature qui tient finalement plus du thriller psychologique que de la romance. L'attractivité tient également à la performance de Florence Pugh qui incarne avec brio la mue de ce personnage aux multiples facettes. A posteriori j'aurais pu passer à côté de ce film sans regret mais je ne regrette pas non plus de l'avoir vu.
Dans l'Angleterre rurale de la deuxième moitié du XIXéme siècle, Katherine mène une vie malheureuse d’un mariage sans amour avec un Lord qui a deux fois son âge. Un jour, elle tombe amoureuse d’un jeune palefrenier qui travaille sur les terres de son époux et découvre en la passion. Elle décide de prendre sa vie en main.....
Compte tenu de sa trame scénaristique, "The young lady" aurait dû conserver son titre original, "Lady Macbeth", pour sa distribution en France. En effet, si on pense un peu à "Madame Bovary" de Flaubert où à "L'amant de lady Chatterley"de D.H Lawrence, le script de "the young lady" rappelle avant tout l'histoire sombre de Nikolai Leskov relatée dans "Lady Macbeth du district de Mnenstk" adaptée, pour l'opéra, par Chostakovitch. Le film est réussi. Baignant dans une atmosphère de théâtre filmé grâce à l'ambiance "huit clos", aux costumes d'époque et aux plans répétés d'une grande symétrie notamment ceux où l'on voit, à échéance régulière, l'héroine s'asseoir au centre du canapé, lui même au centre du plan.
spoiler: Ses plans donnent une photographie du personnage principal, au fur et à mesure du déroulement du script, alors qu'elle tisse "sa toile d'araignée", se retrouvant de plus en plus seule.
Le film est rigoureux et analytique, il ne tombe jamais dans le pathos. Au fur et à mesure qu'elle découvre la réalité de sa situation, Katherine réagit promptement et sans états d'âme. Il est vrai que la vie était difficile dans ses landes hostiles tenues de mains de maîtres par les propriétaires terriens avec qui le petit personnel ne pouvait pas "bouger un cil". La description de la réalité sociale de l'époque est assez différente et plus crue que celle, plutôt consensuelle, donnée dans "Downton Abbey". Le ton du film est austère, les acteurs tous très bons, mention spéciale à Florence Pugh, la ravissante interprète de Katherine et à Christopher Faibank, son sinistre beau père.
Le coté sombre du métrage est renforcé par une excellente-et sinistre- bande originale de Dan Jones.
Dans sa première partie, "the young lady" est un film féministe avant que l'âpreté du scénario ne le fasse basculer du coté obscur pour voir derrière Katherine, une femme avec peu de scrupules...peut être à l'image de son époque.
Un film intéressant mais qui ne m'a pas totalement convaincu, même si les interprètes sont excellents, hélas le scénario manque cruellement de tension au début, mais sait dévoiler de bonnes surprises au fur et à mesure. A voir!
Premier film de l’Anglais William Oldroyd, metteur en scène de théâtre à Londres et dans le monde entier. Sans doute cette passion du théâtre n’est-elle pas étrangère à son désir de faire le portrait d’un personnage shakespearien aussi mythique. Pour autant, point question ici d’héroïne moyenâgeuse, puisqu’il s’agit de l’adaptation d’un roman russe de Nicolaï Leskov, dont l’histoire se déroule au XIXe siècle. La jeune Katherine (Florence Pugh, magnifique révélation) vient d’épouser un riche marchand deux fois plus âgé qu’elle. Cloîtrée, rudoyée, délaissée, elle s’ennuie à périr dans son château perdu dans les brumes. En l’absence de son mari, elle fait la connaissance d’un palefrenier dont elle s’éprend passionnément. Cette folie amoureuse ne connaîtra aucune limites. Malheur à ceux qui constitueront une menace à son nouveau bonheur. Réalisé avec un budget modique pour un film d’époque, le film n’en souffre pas, il en profite au contraire. Cette mise en scène humble (mais superbement créative), sobre et austère apporte beaucoup d’intensité au propos. Les décors sont sublimes et les cadres, comme des tableaux vivants, hyper travaillés et sans esbroufe, impressionnent par leur beauté. Malgré le thème éminemment dramatique, le scénario n’est pas dénué d’humour. Et la dérive meurtrière de lady Katherine ne parvient pourtant pas à la rendre antipathique. C’est avant tout une femme qui se rebelle contre sa condition et l’infantilisation dont son sexe est victime depuis la nuit des temps. Elle est monstrueuse et touchante à la fois. Courageuse et mortifère, complètement folle et terriblement lucide. Un cocktail au goût de sang à tester sans attendre.
Pas facile d'être une femme du monde dans l'univers puritain de l'Angleterre de la seconde moitié du 19 ieme siècle et de succomber avec passion à une histoire d'amour avec un palefrenier jusqu'à la folie meurtrière. Beaucoup de sobriété et de force dans le jeu, la mise en scène s et l'image. Superbe. Du cinéma vrai et beau.
Quelle drôle d'idée d'avoir transformé le titre original de ce film - "Lady Macbeth" - en un "The young Lady", parfaitement insipide ! Dans le premier cas, tout est dit et c'est fort bien : Katherine sera une diablesse digne de son ancêtre shakespearienne ; dans le second, elle est réduite à un statut social et, au vu de l'affiche, on a tout à penser que l'on aura à faire à un énième film où l'on retrouvera l'esprit des romans de Jane Austen ou des soeurs Brontë. Or il n'en est rien. "The young Lady" est un film cruel dont l'héroïne, mariée à 19 ans à un homme nettement plus âgé qu'elle, connaît un véritable désert affectif et sexuel avant de prendre sa revanche de la manière la plus expéditive qui soit. Ladite revanche passera par une liaison avec un jeune palefrenier qui a tout du bel étalon que n'a jamais été son mari. Autrement dit, la victime humiliée tant du reste par son beau-père que par son mari, deviendra un impitoyable bourreau dont la haine et le cynisme ne connaîtront plus de limites. Réflexion sur la condition féminine dans une société où règnent le mensonge et l'hypocrisie ? Oui, mais pas seulement. Le film nous propose une réflexion sur le mal et ses origines. Comment un être que rien ne prédispose au meurtre peut-il se métamorphoser au point de devenir un monstre ? Voilà une réflexion qui, issue de la plume d'un romancier russe du XIXe siècle, Nikolaï Leskov, n'en demeure pas moins d'une terrifiante actualité. Le film est le premier long-métrage de William Oldroyd qui, avant de s'essayer au cinéma, a déjà fait ses preuves au théâtre où il a mis en scène les plus grands dramaturges : Shakespeare, Ibsen, Beckett... Le parti pris théâtral est ici évident tant dans le choix des plans que dans le jeu des acteurs. Un parti pris qui se double d'une certaine lenteur qui peut susciter parfois l'ennui. Et pourtant le film a des qualités indéniables : un très beau jeu d'acteurs d'où émane l'excellente Florence Pugh dans le rôle-titre, mais aussi plusieurs rôles secondaires dont celui de la servante interprété par la subtile Naomi Ackie ou encore le beau-père incarné par Christopher Fairbank. Autre atout : la qualité de l'image qui, jouant avec la lumière anglaise, nous invite parfois à la contemplation, prenant ainsi pour modèles les maîtres de la peinture du Nord - Vermeer et, plus près de nous, Vilhelm Hammershøi. C'est beau, intelligent, mais parfois trop figé - d'aucuns diront distancié, ils n'auront peut-être pas tort.
Une mise en scène dépouillée permet de se focaliser sur une photo superbe et une tension à fleur de peau. Les coups de théâtre se succèdent et le suspens est garanti jusqu'aux dernières minutes. Alors n'hésitez pas à affronter le vent et la brume pour découvrir une passion torride.
Le film de William OLDROYD (2017) est autant un thriller qu'un film presque naturaliste tant il dépeint avec réalisme et force de détail, la vie au milieu du 19 ième siècle en Angleterre. Vie difficile dans les campagnes où les femmes n'avaient aucune liberté , soumises autant à leur mari, qu'aux diverses règles sociales, culturelles et religieuses. On étouffe souvent en pensant indubitablement les progrès (en la matière) des sociétés modernes. La force du film est d'ailleurs sous-jacente à cette description. En effet à détailler la vie de cette "bourgeoise" presqu'enfermée à la fois dans sa demeure rurale autant que dans tous ses carcans sociaux; on en arrive à comprendre la dérive meutrière et la nature violente de "Katherine". Comme ses passions amoureuses qui lui sont toutes interdites. " Katherine " dont la force tient aussi à une interprétation sans faille de Florence PUGH, à la fois belle , analytique et d'une froide résolution . On notera aussi la prestationn de Cosmos JARVIS (jouant "Sébastian") et bien sûr Naomi ACKIE (dans le rôle de "Anna").
Le contraste entre les images presque figées de la vie de cette demeure bourgeoise, la passion dévorante des deux amants et la cruauté froide associée à l'émancipation de la maîtresse de maison rend cette tragédie intimiste passionnante et surprenante. Et tout ça avec peu de moyens. Vraiment à voir.....
The Young Lady est un film désagréable. Le rythme est lent, l'ambiance est pesante. Katherine ne laisse pas voir ses sentiments. Il y a très peu de dialogues. Les scènes d'amour ne sont pas sensuelles et la fin est prévisible. Les plans sont fixes, larges et longs. Il n'y a pas de musique. Il ne se dégage du film que de la tristesse et rien de positif.
Déçu, même si la performance des acteurs est remarquable, je trouve leurs personnages pas assez travaillés. En ce qui me concerne ce film est une perte de temps et d'argent.
Voilà un film surprenant ! Un petit film indépendant brillant ! Le premier grand rôle de Florence Pugh au cinéma, et déjà là, elle est très forte. On est captivé par la dernière partie du film notamment à cause de certaines scènes marquantes. Vraiment pas mal !
Un très grand film sur la condition d,une jeune femme mariée contre son gré à un homme qui l ignore. Cette jeune femme a été choisi par le père du fils et n à pas droit au chapitre. Lors d une absence des deux hommes elle va faire la rencontre d un homme à son goût et les plaisirs des sens seront au rendez vous. Le duo est prêt à tout pour continuer à vivre leur passion jusqu'au crime alors cette jeune femme devient diabolique. à voir absolument
Ce film est étrange tout comme ses personnages, une jeune femme bourgeoise, malheureuse dans un mariage sans amour et par son instabilité, sème le trouble dans l’intrigue par sa promiscuité avec un servant et usant de son rang pour dominer ses sujets, à mesure de réflexion, une belle pagaille du vice infernal de l’injustice qu’elle a répandue jusqu’à l’issue d’un bad ending contenant une moralité que chacun peut se faire une opinion, l’histoire adaptée de la littérature se passa à l’époque de la Russie tsariste.