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velocio
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4,0
Publiée le 1 avril 2017
William Oldroyd, le réalisateur de "The Young Lady", et Alice Birch, la scénariste du film, viennent tous les deux du monde du théâtre Shakespearien. C’est Alice Birch qui, la première, a eu l’idée d’adapter pour le cinéma le roman « Lady Macbeth du district de Mtsensk » écrit en 1865 par l’écrivain russe Nicolaï Leskov et déjà adapté en opéra par Chostakovitch en 1934. Elle en a proposé la réalisation à William Oldroyd dont c’est le premier long métrage.
1865, quelque part dans la campagne anglaise. Il faudrait vraiment ne pas avoir de cœur pour ne pas plaindre Katherine, cette jeune épouse qu’on a mariée sans lui demander son avis et dont le mari, futur héritier d’un grand domaine et beaucoup plus âgé qu’elle, souvent absent, exige de sa femme, quand il est présent, qu’elle se mette nue afin de pouvoir se livrer au plaisir solitaire plutôt que de partager charnellement ce plaisir avec elle. Si on ajoute au tableau que son beau-père est un vieillard despotique et que ces deux hommes qui gouvernent sa vie lui ordonnent de rester dans la maison alors qu’elle aime par dessus tout être dehors, on conçoit qu’elle ait très vite l’envie d’aller voir ailleurs. C’est sous les traits de Sebastian, un des palefreniers du domaine que cet ailleurs va se présenter. Un homme frustre mais qui a le mérite de faire découvrir à Katherine les plaisirs que son mari lui a toujours refusés. Difficile d’entretenir, tout en la cachant, une telle liaison dans l’environnement du domaine et Katherine va devoir se montrer prête à tout pour pouvoir faire vivre coûte que coûte cette passion amoureuse à laquelle elle ne peut résister.
"The Young Lady" enjambe avec bonheur les frontières temporelles et géographiques en permettant à Vermeer de rencontrer D.H. Lawrence et la littérature russe du 19ème siècle. Il prouve aussi qu’il est possible de réaliser des films puissants et visuellement magnifiques avec un budget limité et il nous permet de faire la connaissance de Florence Pugh, une comédienne anglaise de 21 ans dont tout porte à croire qu’elle est à l’orée d’une très, très grande carrière.
Dans l'Angleterre rurale du 19ème, Lady MacBeth, jeune épouse d'un Lord qu'elle n'a pas choisi, s'acoquine avec le palefrenier.
Peu de musique, beaucoup de plans fixes, un montage à la serpe, on comprend dès les premières minutes que l'on ne va pas franchement se marrer. Mais l'âpreté formelle se prête parfaitement à l'exploration de l'ennui, la passion, la folie, la violence qui montent progressivement. Un film plutôt exigeant donc, esthétiquement réussi, qui se révèle assez troublant et fascinant.
Derrière la glaciale austérité victorienne, la violence et la brutalité des passions humaines ... The Young Lady n'est pas ce qu'on appelle un film commercial et/ou populaire. Il est néanmoins très réussi.
histoire classique du XIXe siècle en apparence mais avec une vrai atmosphère de malaise .beau décors assez minimaliste et superbe interprétation de "LADY MACBETH" court et bien rythmé même en connaissant la fin on se laisse portée......
Je ne sais que relever de ce film à part la beauté de cette Katherine jouée par la talentueuse Florence Pugh. Ce film rappelle les romans comme Jane Eyre, Une vie de Maupassant, Les Hauts du hurlevent... Je m'attendais à plus d'impact sur nous, or non on n'y voit que la protagoniste dormir et courir dans les bras de son amant. Je déconseille, surtout parce qu'il n'y a quasiment aucun dialogue, le film est morne tout simplement.
L’essentiel plutôt que le superficiel. Petit budget oblige, le film ne déborde pas d’éléments superflus. Décors, costumes, photographie, tout est simple, mais tout est vrai. A travers cette réalisation épurée, on retrouve la véritable essence de cette histoire et de ses personnalités alambiquées. The Young Lady explore ses protagonistes en profondeur et se sert de tous ces vides et ces silences pour renforcer la résonance du désespoir. Un travail soigné et douloureux sur les ravages de la passion, qui peut rendre folle n’importe quelle âme fragile.
J’ai essentiellement apprécié ce film pour sa forme et sa réalisation. Des costumes et des décors de qualité. De très beaux cadrages qui font penser parfois à des tableaux de Veermer, des extérieurs qui font penser aux « hauts de Hurlevent ». Une actrice à la belle voix âpre très convaincante. Fluidité et sobriété dans la narration
Katherine, « vendue » à un époux antipathique au 19ème siècle, s’installe en compagnie de son mari et de son beau-père dans une demeure tout à la fois belle et austère. En l’absence des deux hommes, elle se prend de passion pour le nouveau palefrenier.
Après, je dirais que l’histoire est sinistre et sombre, aucun personnage n’est là pour rattraper l’autre. Une des morales du film est qu’il ne vaut mieux pas être pauvre, parce qu’on paye pour les autres.
Très déçue par ce film ! Rien n'y est crédible du début à la fin. Impossible de ressentir quoique ce soit envers les personnages et pourtant je suis plutôt du genre sensible. J'ai été attirée par la bande annonce et je pensais que la psychologie des personnages serait plus fouillée (cela ne relevant pas du budget...), hors tout les actes s'enchaînent avec froideur. Même si celle-ci est voulue, elle ne devrait pas devenir un prétexte au vide. Le rôle le plus raté à mon avis est celui du palefrenier totalement incohérent et sans aucun attrait. Bref j'ai perdu mon temps et espère que vous ne perdrez pas le vôtre.
Au milieu du 19e sècle, Katherine mène une vie bien malheureuse auprès de son mari, un lord beaucoup plus âgé qu'elle et qui la contraint à vivre recluse au sein de leur triste domaine. Un jour son mari s'absente pour quelques temps et Katherine ne va pas tarder à tomber amoureuse du palefrenier et va peu à peu désirer vivre complètement cet amour, si neuf et si exaltant pour elle. Dans le même temps, on découvre que son mari a eu un jeune garçon d'une relation cachée et qui devient le véritable maître du domaine. Notre couple amoureux va devoir plonger dans de biens sinistres réalités.
Le film est court (1h25), on ne s'ennui pas, mais paradoxalement il ne s'y passe pas grand chose, notamment au début. Le film ayant un budget très faible (environ 600000 euros) la réalisation est des plus basique, succession de plans fixes, beaucoup de caméra à l'épaule, et les décors restent également simples. Côté histoire, on retrouve bien les "caractéristiques" du personnage de Shakespeare avec la folie meurtrière qui l'accompagne. Compte tenu de ses faibles moyens, on peut parler d'une réussite.
"The Young Lady" ou la naissance d'une veuve noire en la personne de Katherine, une jeune femme mariée de force qui va vite prendre des libertés quand sa belle-famille et surtout son mari la néglige. "Achetée, on dirait uniquement pour le titre d'épouse, Katherine va s'octroyer des plaisirs que son mari ne veut ou ne peut pas lui donner. Elle prend d'une certaine façon son indépendance et s'affirme en tant que femme et délaisse son rôle ce qui déplaît à tout le monde même au personnel de maison. La mise en scène de William Oldroyd est simple, mais très élégante avec la plupart du temps la caméra qui est posée comme si on regardait un tableau "vivant" ce qui donne quelques très belles scènes. Tout ceci participe au fait que le film est d'une certaine façon fascinant notamment en ce qui concerne l'évolution de Katherine qui passe de réservée et fragile à manipulatrice et sans scrupule en très peu de temps. Ce film est finalement à son image, c'est-à-dire d'une beauté froide, sulfureux, mais loin d'être fade et superficiel. Bref, un bon film au style épuré qui monte tout doucement en intensité et qui est porté par une superbe actrice.
L'histoire débute ainsi dans une demeure sobre et austère, rustique à l'image du maître de maison qui offre une nuit de noce pour le moins inattendue, une de ces nuits qui ne peut laisser Madame au pire très humiliée, au mieux très décontenancée. Un homme incompréhensible mais dont l'épouse va vite se trouver une porte vers la liberté. La luxure s'invite soudain dans le château au grand dam du beau-père d'abord, mais aussi au grand dam de la servante. Cela nous donne deux niveaux de lecture, deux sujets sous-jacents. D'abord la question de la passion, la chair interdite, la question de la réputation et des convenances, mais aussi la place de la femme et la différence sociale. La réalisation est à l'image du récit, lancinante, discrète et élégante dans la première partie du film, elle se fait plus nerveuse, plus mobile au fil du récit. Dans les scènes d'amour, certains ont critiqué le manque de "sensualité", mais elle paraît justement plus réaliste, car cet adultère s'avère forcément animal, bestial, direct car il se doit d'être secret et donc furtif. Un premier film de grande qualité, un drame effroyable et émouvant, une sorte d'anti-thèse à une "Lady Chatterley" trop romanesque. Site : Selenie
Un thriller domestique glaçant digne de la "main sur le berceau". Avec ça on comprend tout de suite ce que l'on va voir... Huis-clos en costume, sans une note de musique, filmé comme une pièce de théâtre avec une actrice impressionnante dans son jeu d'une inexpressivité incroyablement maîtrisée. On ressent cette transformation intérieure des sentiments uniquement par le regard extérieur des autres personnages. L'amour de l'homme est entré en elle comme un poison....
Le récit d’émancipation fascinant et perfide d’une jeune femme mariée et enfermée contre son gré qui se transforme en veuve noire dans l’Angleterre Victorienne, porté par l’interprétation glaçante de Florence Pugh.
D'un côté, une grande qualité dans la mise en scène, dans les décors, dans l'interprétation, notamment de l'actrice principale, Florence Pughs. De l'autre côté, un tendance à s'enfoncer dans la noirceur la plus totale qui vire au systematisme , qui empêche à cette histoire de prendre un aspect plus intéressant. Beaucoup de récits aujourd'hui font le pari d'un récit sombre, pour impressionner son monde, mais cela a pour inconvénient d'empêcher le spectateur de tirer des leçons de vie. Il y a quand même pas mal de case murder dans ce film, ça évacue la peinture faite du quotidien d'une maison tenu par le partriacat, et celle par opposition du désir féminin. Mais bon peut-être fallait il se comporter ainsi pour survivre à ces époque. Le plan final résumé le film, une beauté glaciale