Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
traversay1
3 645 abonnés
4 878 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 13 avril 2017
Lady Macbeth du district de Mtensk, du russe Nikolaï Leskov, a été publié en 1865. Il a été adapté de très belle façon par Andrzej Wajda en 1961, l'un de ses meilleurs films, connu en France sous le titre de Lady Macbeth sibérienne. La version de William Oldroyd a été transposée dans les landes britanniques, se situant à la même époque. Les premières louanges que l'on doit adresser au film concernent d'ailleurs ses costumes et sa lumière, digne des peintres nordiques. Intitulé sobrement Lady Macbeth en version originale, ce qui ne laisse planer que peu d'incertitude sur ce qui nous est proposé, le film est devenu The Young Lady en français (sic) par la grâce de la traduction et sans doute du marketing, désireux d'attirer les amateurs de Jane Austen ou des soeurs Brontë. Or, on en est fort loin, dans cette histoire aux relents hitchcockiens, traitée de façon glaciale autour d'une jeune femme dont le comportement amoureux l'amène à des actes radicaux. Il y a nettement un côté théâtral dans le film qui ne s'aère qu'épisodiquement, ce que l'on peut regretter, car il y avait une force tellurique dans les paysages de landes que l'on ne fait qu'entrevoir. Ceci posé, The Young Lady s'attache d'abord au portrait de son héroïne, victime du système patriarcal de l'Angleterre victorienne. Tout l'intérêt du film réside dans les sentiments ambigus que l'on éprouve face à cette femme mal mariée et qui n'entend pas rester soumise. De ce côté là, on ne peut pas dire que le spectateur soit épargné, notamment par une ou deux scènes assez épouvantables. Si le film s'impose finalement, il le doit en très grande partie à l'interprétation époustouflante de Florence Pugh. Grâce à elle, l'évolution de son personnage reste à peu près crédible et la sympathie que l'on éprouve à son encontre ne vacille qu'à moitié. C'est ce qu'on appelle une performance d'exception.
Le Gone Girl du XIXe siècle ! The Young Lady est le genre de film qui arrive à bâtir des tensions dramatiques que le spectateur en est rapidement dérangé, voir dégoûté... La protagoniste du film, Katherine, est une femme très troublante. D'abord, spoiler: on la plaint de mener une existence routinière avec un époux et un beau-père exécrable. Par la suite, on l'admire de tenir tête aux hommes et finalement, on la juge et on la craint ! Le résumé de ce film... Un personnage qui a le don d'évoluer mais qui a du mal à tenir une certaines crédibilité. Florence Pugh, l'interprète de Katherine, la jeune actrice transporte le cinéphile dans une épopée maniaque dans les pièces à la William Shakespeare. Le silence, très perturbant occupe une place omniprésente dans ce sombre long métrage... Aucune trame sonore au rendez-vous si ce n'est spoiler: qu'à la dernière scène où Katherine fixe la caméra d'un air glaçant ! Mention spéciale. Le public est étouffé, par cette atmosphère meurtrière qui se dégage de Lady Macbeth. La tension est contenue de façon à ce qu'elle soit la plus tranchante possible ! La direction photo demeure néanmoins minutieuse et glauque, chaque image semble posséder une âme particulière en une forme de violence très silencieuse. Pour conclure, The Young Lady n'est pas le genre de film d'époque poli, avec de beaux costumes et des décors rustiques auquel Hollywood nous a habitués... C'est une œuvre douloureuse et glauque dans lequel on a du mal à voir... Un film rebelle !
Elle a presque un prénom d'héroïne d'Emily Brontë ("Katherine"), elle vit d'ailleurs dans un endroit solitaire, entre landes et bois, comme Catherine Earnshaw....et une appétence charnelle pour l'ancillaire, façon Lady Chatterley (le palefrenier remplaçant le garde-chasse). K. épouse Lester, troquée par ses parents contre un bout de terre, est méprisée par son beau-père et humiliée par un époux au-dessus de sa condition paysanne d'origine (la bonne quarantaine - quand elle a tout juste 20 ans), qui n'a pas consommé l'union, et se contente de faire d'elle un stimulant pour sessions onanistes. Le destin de KL n'a rien de romantique (première référence donc inadéquate, nonobstant l'époque commune, victorienne, et le lieu comparable, le nord de l'Angleterre). Et en révélant un fort tempérament au contact du rustre qu'elle attire dans son lit, elle révèle plus encore une belle inclination pour... le crime - ce qui justifiera le "Lady Macbeth" (mutatis mutandis) du titre original de ce "The young Lady" pour la sortie française. Oui, voilà un hybride cinématographique inédit (mais tiré d'un roman - "scandaleux" - russe, paru à la même époque). C'est lent, très lent, mais mis en scène avec brio, et interprété remarquablement - au bilan : "pas mal", c'est un premier film.
Dans l'Angleterre traditionnelle et puritaine des années 1850, Katherine, se retrouve mariée à un Lord, deux fois plus âgé qu'elle et ne semblant pas du tout intéressé par cette union. Vivant dans une grande propriété reculée avec son beau père et ce mari qui daigne à peine la regarder, cette dernière, ne pouvant même pas sortir de la maison, découvre l'ennui d'une manière brutale.
Alors que son mari et son beau père doivent tous les deux partir, elle va se retrouver livrée à elle-même. Avec pour seule compagnie une femme de chambre qui ne parle quasiment pas, Katherine finit par braver les interdits en sortant. Et c'est à l'extérieur qu'elle va faire une rencontre qui va la changer profondément. Au point de remettre en cause les règles strictes qu'elle suivait jusque là.
Après des premières images dont le contenu reste très beau mais lent, on découvre donc la thématique du film : une histoire d'amour impossible dans un contexte historique. De l'ennui initial, Katherine va ainsi aimer jusqu'à la folie, se lançant dans des stratagèmes machiavéliques pour pouvoir vivre cet amour.
Et c'est finalement cet axe qui va se révéler intéressant dans un film très (trop) contemplatif . Nous allons découvrir jusqu'où est prêt cette jeune femme pour ne pas retourner dans le quotidien ennuyeux des premiers jours et pour pouvoir vivre cet amour interdit. Un amour partagé qui va progressivement évoluer pour devenir écrasant. Jusqu'à ce que les sacrifices effectués pour pouvoir le vivre plongent la ferme dans une spirale de violence.
Ni très bon, ni mauvais, The Young Lady se distingue par une ambiance pesante et des manipulations continues dont on finit par ne plus voir le bout. Et c'est bien là la qualité première de ce film. Cependant, malgré le fait que la durée du film reste courte (1h30), on trouve le temps long à certains moments (principalement au cours de la première partie). Et ce malgré le fait que les plans restent beaux et soignés tout au long du film.
Pour les amateurs d'histoire d'amour, nul doute que ce film saura leur plaire. Pour les autres, c'est plutôt le côté historique et les manipulations répétitives qui devraient leur plaire.
Les : l'intrigue qui tourne autour des manipulations / le cadre historique et les costumes d'époque / l'actrice principale Les - : on aurait aimé que ce côté historique soit encore plus développé / le film reste très lent et trop contemplatif
Sur le thème connu et rabâché de la malheureuse épouse aristocratique et rurale, "the Young Lady" amène pourtant une brume de fraicheur. D'abord un casting et une interprétation de très haut niveau. Une mise en scène dépouillée permet de se focaliser sur une photo superbe et une tension à fleur de peau. Les coups de théâtre se succèdent et le suspens est garanti jusqu'aux dernières minutes. Alors n'hésiter pas à affronter le vent et la brume pour découvrir une passion torride.
L'incarnation du film qui déglingue !! Il ne suffit pas d'avoir un bon sujet et de bons acteurs pour faire un bon film !! En voici l'exemple parfait !! Cela partait pourtant bien mais au bout d'une quinzaine de minutes, j'ai su que la soirée allait être bien longue et surtout décevante !! Les plans fixes à répétitions, le manque de dialogues, les gros plans sur la nature, les scènes de sexe, de lutte, les longs silences du personnage principal...j'ai compris que le film prenait une drôle de tournure et cette impression ne m'a pas lâché !! Tout est fait pour rendre mal à l'aise, voyeur et je n'ai pas adhéré au côté tordu du scénario !! Alors certes la fin est surprenante et pas mal fichue mais c'est beaucoup trop long avant et beaucoup trop agaçant pour que cela ne sauve quoi que ce soit !! Horripilant et décevant !! Voilà ma synthèse !
The Young Lady a l’intelligence d’être construit comme un jeu de miroirs où se dessine en creux l’image de la société anglaise du second XIXe siècle, aussi nocive que l’héroïne qui s’en approprie les traits. Son introduction in medias res nous plonge dans le lourd cérémonial et laisse présager la reconstitution poussiéreuse et facile ; or, rien de tel ici. Car le film parvient à faire vibrer la corde de l’insolence féministe sur fond de lutte des classes et des sexes sans tomber dans le farcesque à la manière de La Favorite ou l’anachronique revendiquée de Marie-Antoinette : la révolte naît puis s’engouffre dans la fixité, oppose à l’étiquetage des corps dans des décors un élan libertaire et charnel régi par le seul besoin de remédier à la solitude profonde des femmes dans le siècle. Car l’œuvre de William Oldroyd forme une boucle tragique qui s’ouvre et s’achève sur le désarroi d’un être enserré dans son corset : on vient la réveiller, encore et encore, violer l’intimité de la dormeuse en la perçant des rayons lumineux qui n’apportent que l’annonce d’une journée de plus dans cette vaste bâtisse, comme tenue à l’écart du monde et de ses révolutions. De nombreux plans se bâtissent en échos et entourent l’apparente progression dramatique d’un rempart infranchissable : nul hasard, ce faisant, si l’œuvre adapte le roman consacré à une « Lady Macbeth », tragédie cruelle et subtilement filmée qui, sans renouveler le film en costumes, en propose une déclinaison pertinente et intelligente.
Trop calme, divers plan fixe, pas de BO. The young lady rencontre un gros problème il est met longtemps avant d'avoir un grain d'événements important vu que l'on nous place une routine de scène quasi identique puis venu du synopsis la fameuse relation avc le palefrenier reste très étrange et inexpliquée jusqu'au déroulement final qui nous laisse bouche bée.
Un film intéressant mais pourtant assez irrégulier. Des points très réussis comme la reconstitution du XiXe siècle dans la campagne anglaise, tout en sobriété. Des costumes très soignés, des intérieurs épurés, une lenteur bien adaptée à l’époque, le jeu des acteurs sans fioriture. On y croit et le réalisme de la mise en scène nous embarque bien dans cette atmosphère austère. L’histoire se rapproche très fortement du célèbre « Lady Chatterley » . Une jeune fille récemment mariée à un Lord de campagne, qui la délaisse, va s’éprendre du palefrenier du domaine. Elle était délaissée et ce sera un éveil à la sensualité et au plaisir, qui vont lui faire tourner la tête et commettre l’irréparable. Une passion dévorante mais dévastatrice. Mais il y alors beaucoup d’incohérence dans le scénario et on a du mal à croire à cette histoire ( tirée d’un roman russe du XiXe siècle). Le palefrenier est vraiment rustaud, et dort à l’étable à même le sol, beaucoup de personnages de couleurs, dans cette campagne reculée d’Angleterre nous rappelle plus le Mississipi US que le Northumberland .On ne comprend pas bien ce casting multi- culturel qui enlève de la crédibilité !! . Pourtant l’actrice principale Florence Pugh , est excellente , venant du théâtre anglais, mais le palefrenier n’est pas crédible , tour à tour, amant irresponsable, hibou désorienté, gros rustre , tout sauf séduisant, puis lâche dénonciateur. Beaucoup de facettes que le pauvre Cosmo Jarvis (chanteur qui vient de New – York, !! ) n’arrive pas à endosser, on y croit absolument pas . Du coup le film frôle parfois le grotesque. L’arrivée d’une mulâtre, et de son petit fils pour un coup de théâtre final, sur un scénario bancal, ne fait qu’aggraver la situation. Et l’on décroche très vite de cette histoire improbable. C’est dommage car l’actrice avait su nous captiver et la reconstitution historique était impeccable.
Lent et monotone. Ce sont les mots qui représentent le plus mon ressenti face à The Young Lady. Une terrible déception pour ce film que j'attendais tellement. Le rythme du film est lent. Beaucoup de plans fixes, de plans sur l'environnement, pas d'actions si ce n'est des scènes de sexe ou de lutte. Et pour couronner le tout cela sans musique. Un scénario des plus banaux également autour d'une jeune fille effrontée qui se transforme petit à petit pour se conformer aux mœurs de la bourgeoisie. Que de regrets. Seul point positif : le jeu de Florence Pugh qui incarne Katherinne.
Le film est rès bien réalisé. des acteurs excellents. la young Lady est d'une glaçante performance. Le ton est donné des le départ. Et je ne m'attendais pas du tout à ce dénouement. Chapeau !
Malgré la qualité de l'interprétation, des décors, le film manque un peu de rythme. Malgré sa courte durée, le film traine un peu et révèle une histoire assez basique. Cette young lady est capable de tout par amour. spoiler: Une sorte de serial killeuse à l'époque