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Guiciné
166 abonnés
1 243 critiques
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2,0
Publiée le 20 novembre 2016
Un film décevant en rapport à sa bande annonce magnifique, où tous les ingrédients semblaient présent pour en faire une œuvre forte, hélas toute la poésie à disparue en raison de la musique qui est totalement absente et à donnée place à des images souvent répétitive. Dommage vraiment !!
Sommes-nous dans une fiction ou la réalité ? Gorge Cœur Ventre qui apriori fait référence à des parties du corps se déroule dans un abattoir. Là-bas, un chien contemple les arrivées d’animaux à leur sanction finale. Son maître y travaille. C’est ainsi qu’on voit les vaches, les porcs ou les moutons parcourir la chaîne de la mort. Le jeune homme est habitué à sa tâche et semble avoir oublié la part de vivant chez les bêtes. On ne comprend pas très bien les intentions de Maud Alpi. Le film n’est clairement pas un pamphlet contre l’abattage industriel, mais qu’est-il ? Sur fond d’esthétisme très froid, Gorge Cœur Ventre sème le doute. Si le jeune homme, qui d’ailleurs n’a pas de prénom, a une vie en dehors du boulot, comme cuisiner ou faire l’amour, c’est le chien, qui lui se nomme Boston, qui domine toujours l’instant. On ressent alors plutôt de l’empathie pour le bouvier qui est dans l’incompréhension de ce que fait son maître. Gorge Cœur Ventre est un film intéressant mais qui n’est pas assez explicite pour nous ouvrir au message de la cinéaste. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Pour filmer les abattoirs, Maud Alpi a préféré abaisser sa caméra à hauteur d'animal. Gorge Coeur Ventre est filmé du point de vue du chien qui assiste horrifié aux horreurs de la mise à mort des animaux. Un film entre documentaire et fantastique.
4 703 abonnés
18 103 critiques
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4,0
Publiée le 30 janvier 2021
Ce film vous mettra mal à l'aise. Il vous fera trembler et vous fera remettre en question le rôle des animaux et des humains dans ce monde. Vous vous demanderez pourquoi nous avons accepté de tuer des animaux pour nous nourrir. Les sons, les scènes et tous les détails sordides d'un abattoir sont captés dans ce film. Je donne un 4 étoiles à ce film parce qu'il explore un nouveau terrain. C'est un cadre vraiment unique avec des personnages tout aussi uniques. Il n'y a pas beaucoup de dialogues dans le film donc il serait préférable de le regarder avec vos amis et de discuter des scènes pour en tirer le meilleur parti...
On peut se demander si les choix stylistiques sont judicieux. Le film donne parfois l'impression d'utiliser la tuerie fait aux vaches comme décor pour ses propres enjeux formels. Hélas les paillettes métaphysiques, si elles sont touchantes par leur naïveté, ne permettent pas de creuser ce sujet difficile. On retrouve une intention de faire "de l'art", de faire "du cinéma" en usant de son "aura spectaculaire" mais on reste en surface du sujet. Or essayer de creuser le sujet, se mettre à son service, avec un tel sujet, aurait peut être été la seule véritable manière de faire du cinéma. Plutôt que tisser une fiction conventionnelle, peut être qu'alors quelque chose de très brutal, d’insupportable, de très triste ou de très animal, aurait pu apparaître. Et puis comment faire un tel film sans interroger l’acte de regarder des cruautés ? Il faut reprendre ses classiques, ou redoubler de sensibilité ; ce n'est pas comme si ce thème n'avait jamais été au cœur du cinéma et de l'art de la seconde moitié du XXeme siècle. Relire "de l'abjection" de Rivette...
Pas un jugement. Aucunement un réquisitoire. Ce film montre juste avec les yeux de Boston, le chien qui assiste à tout. L'horreur est là, les animaux le savent. Reculent souvent. Hurlent à la mort, celles qu'ils vont subir. Bouleversant.
Sélectionné dans le Concorso Cineasti del presente, programme réservé aux premiers et deuxièmes films de réalisateurs émergents, Gorge Cœur Ventre est une découverte atypique qui justifie à elle seule l’existence de ce genre de section « tremplin ». Par sa manière de nous faire reconsidérer notre rapport à la fiction et à la réalité, le premier long-métrage de Maud Alpi (lire notre entretien ici) parvient à bousculer notre relation à l’autre animal. Loin des discours politiques martelés avec fracas et provocation, la réalisatrice française a opté pour la force de l’évocation poétique, persuadée que la parole des bêtes, avec sa part d’étrangeté et de mystère, était le meilleur moyen de réveiller en nous des émotions primitives et retenues. Une approche d’autant plus efficace que le film s’avère être l’un des plus soignés esthétiquement de cette 69e édition du Festival del film Locarno, d’où il est reparti avec la mention spéciale du jury Swatch First Feature Award.
C'est un film très puissant, très beau, qui nous prend à la gorge. On plonge dans un long tunnel sombre, la bouverie d'un abattoir, mais les animaux sont filmés comme on caresse, avec une rare tendresse. Le chien est un personnage magnifique, celui qui réclame la fiction en quelque sorte. Je ne suis pas sûr d'avoir déjà vu un chien jouer aussi bien. Le film aurait pu être un réquisitoire, un film militant, mais il n'en est rien. Car la puissance poétique du film, sans atténuer notre effroi, ouvre des strates de signification.
On a l'impression d'avoir vécu un voyage hallucinatoire, on en sort éprouvé, les larmes aux yeux.
Sujet si difficile à traiter... juste l'horreur si le talent n'est pas au rendez vous! Le talent des réalisateurs, son, lumières, photographies... vraiment un rdv talentueux qui fait de ce film une exception. On en sort Gorge Coeur Ventre... et je félicite l'équipe du film d'avoir réussi ce pari que l on ne tombe pas dans un jugement moral sur le sujet des abattoirs.
Ce film est vraiment impressionnant dans sa manière de nous mettre dans la peau des animaux. Mi fiction, mi documentaire, il nous montre leur sensibilité, leurs peurs, leurs âmes. Magnifique visuellement, on se laisse emporter dans ce huit clos "abattant" mais au combien nécessaire.
wouah!!!! une expérience pour le spectateur. Rare sont les films ou la raison est mis a mal par la réalité. `Voila la promesse que je vous fais si vous allez voir ce film. La réalisatrice nous fait vivre et ressentir le changement du héros. On est le héros. Au de la du contexte de l'abattoir, c'est l'idée d'accepter notre place dans une société avec des règles parfois inhumaine ou incomprise qui est débattu. L'utilisation de Boston, le chien est merveilleux. Beau moment de cinéma qui vous attrape et vous fait réfléchir.