Sorti en 2016, Comme des bêtes a rapporté pas loin de 887 millions de dollars dans le monde et ce pour un budget estimé à 75 millions. Un score extrêmement élevé qui a logiquement donné lieu à une suite. "Il fallait écrire une histoire qui permette de retrouver les personnages que le public avait adoptés dans le premier film, tout en ouvrant de nouveaux horizons et surtout des développements qui permettent d’introduire de nouvelles personnalités. L’idée de base est tellement forte que nous avons voulu la développer au lieu de la répéter afin que les spectateurs y trouvent leur compte, qu’ils aient vu le film ou pas", explique Chris Meledandri, le Président d’Illumination qui est également producteur sur Comme des bêtes 2.
Harrison Ford a rejoint le casting vocal de Comme des bêtes 2 : il donne vie au personnage de Rooster. Il s'agit de sa première expérience de doublage.
Louis CK prêtait sa voix, dans le premier volet, au personnage du chien Max. Suite aux affaires de harcèlements le concernant, il a été remplacé par Patton Oswalt.
En tout et pour tout plus de 200 personnes ont participé à l’élaboration de Comme des bêtes 2 entre Paris et Santa Monica. Janet Healy, qui dirige la branche parisienne d’Illumination, confie : "Dans le monde entier les gens adorent leurs animaux de compagnie et se demandent ce qui peut bien se passer dans leurs petites têtes. En allant voir Comme des bêtes, ils en ont un aperçu très drôle. Cette franchise s’est avérée beaucoup plus captivante que nous le pensions. C’est vraiment la possibilité de s’identifier aux personnages qui plaît au public et lui donne envie de revenir. Nos héros sont tous très familiers dans la mesure où chacun reconnaît un de ses petits compagnons. Comme les humains, ces petites bêtes ont des amitiés, des amours, des emmerdes et des missions à accomplir. Les animaux de notre franchise sont étrangement familiers car ils sont intégrés à part entière à la famille que nous formons et à nos films."
Comme des bêtes 2 est le 10ème film d’animation des studios Illumination, après Moi, moche et méchant (2010), Hop (2011), Le Lorax (2012), Moi, moche et méchant 2 (2013), Les Minions (2015), Comme des bêtes (2016), Tous en scène (2017), Moi, moche et méchant 3 (2017) et Le Grinch (2018).
La production a encore une fois fait appel à Alexandre Desplat, qui avait déjà composé la musique du premier film. Sur ce dernier, il avait travaillé dans des tonalités très jazzy avec un orchestre et un groupe pour retrouver les sonorités de Scott Bradley, le compositeur des années 1940 qui illustrait les classiques Hanna-Barbera. Pour ce deuxième opus, le défi était de réussir à créer trois univers musicaux distincts et trouver comment ils pouvaient résonner les uns avec les autres, s’entremêler voire se rejoindre. Entre le western, le film d’horreur et celui de superhéros les thèmes étaient très différents. Il explique :
"En plus des quêtes de tous les binômes, il a fallu créer une musique pour chacun des personnages, afin d’alterner les passages qui correspondaient à une aventure et ceux qui correspondaient à un personnage. Il suffit parfois de quelques notes pour que le spectateur puisse reconnaître à quel personnage le thème musical appartient."
Une fois le cœur de l’histoire établi, il fallait pouvoir articuler trois développements, pour Max, Gidget et Pompon, et surtout trouver comment ils allaient pouvoir se retrouver ensemble. Chris Renaud, Jonathan Del Val et Brian Lynch ont alors développé trois histoires distinctes qui finiraient par se rejoindre. Selon Chris Meledandri, il s'agit d'une structure qui ressemble à celle de Game of Thrones, avec des allers retours entre des problématiques parallèles. Le plus compliqué a ensuite été de relier les trois histoires. Chris Meledandri note :
"Parfois il faut abandonner la logique et laisser parler l’émotion. Et c’est ainsi que nous avons trouvé. En fait nous avons tous donné de nous-même pendant des années sur ce film, et en équipe. C’était un effort commun pour arriver à donner le maximum, et ces efforts ont fini par aboutir à un point de convergence qui nous a permis de comprendre ce que nous étions en train de chercher. C’est une chose, un moment qu’il faut savoir reconnaître et apprécier. Et c’est ce moment que je retiendrai."