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    Wildlife - Une saison ardente
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    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    113 abonnés 1 581 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 janvier 2019
    Dans l’Amérique des sans grades des 60’s, un adolescent voit le couple de ses parents se disloquer et se dissoudre sans qu’il ne puisse ni rien tenter ni rien changer. Jamais dans le larmoyant, cette adaptation d’un roman de Richard Ford est un mélodrame classique mélancolique. Paul Dano pour son premier film livre un honnête film sans éclat mais soigné et rigoureux ; troublant d’avoir un jeune acteur lui ressemblant tellement pour jouer le rôle principal. Y-a-t-il un fond auto biographique dans ce film ? L’anxiété du jeune Ed Oxenbould est palpable sur chaque plan ; anxiété doublée d’une telle maturité dont ses parents semblent dépourvus. Carey Mulligan est toujours aussi émouvante en femme désespérée et son partenaire Jake Gyllanhaal tient bien sa barque comme mari défaillant. Un film d’acteurs et de directeur d’acteurs, car pour le fond, on a déjà vu souvent et souvent bien mieux sur le sujet. Le roman de Ford ne s’attarde apparemment pas sur la psychologie des personnages pour mieux cerner l’ambiance et les changements que commencent à subir les structures familiales à cette époque. Là, çà donne des ellipses rapides avec des changements brutaux dans les attitudes et le positionnement des personnages quelque fois désarçonnant. La fin aussi est attendue dès la moitié du film. Au-delà du portrait d’une famille disloquée, Dano dresse le portrait d’un photographe naissant résolu à réaliser ses désirs à travers son art plutôt que de changer le monde. Ainsi la prise de vue finale annoncée jusque dans l’affiche du film clora un film bien léché mais sans envolée… attendons son second film.
    tout-un-cinema.blogspot.fr
    Caine78
    Caine78

    6 091 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 décembre 2018
    J'étais presque conquis d'avance : bande-annonce prometteuse, le talentueux Paul Dano passant pour la première fois derrière la caméra, un sujet sensible, l'ambiance si particulière des 60's... Et dans un premier temps, mes bonnes dispositions se sont plutôt confirmées. L'apprenti réalisateur sait trouver le ton juste, prenant le temps de nous présenter chacun des personnages, les situations faisant apparaître rapidement ce cadre de vie avec sensibilité. Malheureusement, Dano essaie tellement d'être sobre, subtil, élégant que cela devient vite un problème. À partir du moment où spoiler: le père disparaît (provisoirement) du récit
    , l'intérêt diminue fortement. J'ai beau comprendre où « Wildlife » veut en venir, cela devient franchement statique, n'évoluant quasiment plus niveau scénario et très peu dans l'évolution des protagonistes. Le comportement de la mère, spoiler: changeant presque du tout au tout dès le départ de son mari
    , n'est pas très crédible. J'ai eu beaucoup de mal à y croire de façon générale, les aspects qui auraient pu être intéressants restant trop secondaires (la relation entre Joe et Ruth, principalement). C'est lent, vraiment, vraiment lent, donnant presque l'impression que l'acteur de « Little Miss Sunshine » a raconté tout ce qu'il souhaitait dans la première moitié, se contentant ensuite de ressasser un mal-être, une mélancolie certes bien décrits, mais sans réels enjeux. Après, tout n'est pas à jeter non plus, malgré l'état quasi-léthargique dans lequel j'étais plongé. Dano soigne ses plans, sait utiliser la lumière, et même si cela n'apporte pas grand-chose à l'intrigue, les années 60 restent notamment l'occasion d'un très joli travail sur les robes de l'héroïne. De plus, sommes-nous gré au scénario de nous offrir un personnage secondaire spoiler: loin des odieuses caricatures habituelles pour incarner l'élément perturbateur (principal) dans la vie du couple
    . Enfin, côté interprétation, bien que son rôle ne m'ait pas trop plu, Carey Mulligan livre une jolie prestation, tout comme le jeune Ed Oxenbould, mais la vraie surprise vient surtout de Jake Gyllenhaal dans un registre inhabituel où il excelle de sobriété, de retenue. Il n'y a malheureusement guère que dans les dernières minutes où j'ai retrouvé un peu d'intérêt pour chacun, ce dénouement aussi spoiler: amer qu'apaisé
    étant très bien vu. N'empêche, « Wildlife » a été loin de me raconter la belle histoire à laquelle j'aspirais, l'émotion recherchée étant quasiment absente de bout en bout. Pour ses débuts, Paul Dano n'a pas fait dans la facilité. Mais au final, je me suis souvent ennuyé. Et ça, je ne peux pas vraiment le pardonner. Déception...
    dejihem
    dejihem

    121 abonnés 660 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 décembre 2018
    Paul Dano a tenu des rôles forts dans des films mémorables . Il est surprenant, pour sa première réalisation, qu’il choisisse une histoire intime issue de sa jeunesse, dans une réalisation sans inspiration ni rythme. En règle générale, un primo réalisateur choisit toujours un sujet fort pour marquer les esprits dès le départ. Ce n’est pas parce que ce film a été présenté au festival de Cannes qu’il mérite toute notre attention.
    jerome s.
    jerome s.

    15 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 décembre 2018
    de très belles images un film qui permet de bien ressentir l'ennui dans une petite ville au fin fond des Etats Unis des années 60... le problème c'est qu'on aimerait bien qu'il se passe parfois un peu plus de chose
    velocio
    velocio

    1 187 abonnés 3 043 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 décembre 2018
    Avec "Wildlife – Une saison ardente", le comédien américain Paul Dano se lance dans la réalisation en adaptant « Une saison ardente », un roman de Richard Ford publié en 1990. Intéressé par le sujet de la famille, il a trouvé dans ce livre deux caractéristiques qui, pour lui, symbolisent ce sujet : l’amour et les turbulences. C’est avec sa compagne Zoe Kazan qu’il a écrit le scénario de ce film, présenté cette année en ouverture de la Semaine de la Critique du Festival de Cannes.
    D’une facture très (trop ?) classique, le premier film réalisé par Paul Dano s’avère plutôt décevant, le sujet traité, la déliquescence d’un couple, ayant déjà fait l’objet d’œuvres autrement plus fortes. On retient surtout de Wildlife – Une saison ardente, le rôle important joué par le fils du couple, témoin impuissant de leur naufrage.
    FaRem
    FaRem

    7 528 abonnés 8 885 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 mars 2019
    En adaptant le roman de Richard Ford, Paul Dano livre un premier film très simple, mais qui peut parler à beaucoup de monde avec l'histoire de cet adolescent qui voit ses parents se séparer lentement. Un récit au coeur d'une saison, celle des changements qui vont à jamais bouleverser la vie de cette famille. Tous ces événements sont montrés à travers les yeux de l'enfant. Il voit son père perdre confiance à la suite de la perte de son emploi et sa mère qui commence à s'épanouir sans que l'on sache si c'est par manque d'affection ou par réelle envie de vivre sa vie de femme avec l'envie de ne plus être simplement considérée comme une mère et épouse. Un ado qui passe plus de temps à observer la vie de ses parents qu'à vivre la sienne. Si Joe est au centre de l'intrigue, c'est Jeanette, incarnée par l'excellente Carey Mulligan, qui crève l'écran. L'actrice excelle dans son rôle et éclipse tous les autres personnages. En la voyant, on a envie que le point de vue change pour apprendre à le connaître davantage et ainsi avoir son ressenti qui manque cruellement à l'histoire. Son ras-le-bol et tout ce qui va avec ne fait pas d'elle une mauvaise mère. J'ai trouvé son personnage vraiment intéressant et j'aurais aimé qu'il soit plus développé. Ce qui vaut aussi pour le film en général puisque je trouve qu'il manque un peu de profondeur et surtout d'émotion. Je ne peux pas dire que j'ai été réellement touché par l'histoire même si celle-ci est intéressante. En somme, des débuts réussis pour le réalisateur qui signe un bon film qui doit beaucoup à ses acteurs.
    Laurent C.
    Laurent C.

    239 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 janvier 2019
    Joe a 14 ans. Il vient de s'établir avec ses jeunes parents dans le Montana, au sein d'une maison modeste, où ils vont tenter de donner un sens à leur vie. Le père travaille pour un Golf où il se donne sans limite aux clients fortunés, sans doute trop, car il se fait virer pour une faute très contestable. Mais nous sommes aux Etats-Unis. Le justice sociale n'est pas le maître-mot du modèle américain. Alors, l'homme décide de quitter provisoirement le domicile familial pour s'engager comme pompier de fortune, au milieu des montagnes dévorées par des incendies terrifiants.

    "Wildlife - une saison ardente" constitue le premier film de l'acteur Paul Dano. La réussite n'en est pas moins prodigieuse. La caméra s'immisce dans une famille des classes moyennes qui passe d'un certain bonheur apparent à la décomposition totale. La mise en scène, absolument prodigieuse et émotionnelle, s'éclaire en permanence du regard de ce jeune garçon, mâture et posé, qui observe la destruction du couple parental, à la limite de la folie. Le réalisateur ne tombe jamais dans le risque du mélodrame ou le pathos hyperbolique. Au contraire, il prend le partie d'une mise en scène sobre, distanciée. Le cinéaste fait œuvre d'un talent manifeste du hors-champs qui dégage bien plus d'émotions que ne le feraient des dialogues démonstratifs ou des images surannées. L'imaginaire de l'enfant, sa capacité à s'extraire de l'épouvante familiale font de ce film, le récit initiatique d'une jeunesse qui peine à exister dans une campagne abandonnée des pouvoirs publics et terrassée par le chômage. Le film devient alors une sorte d'hymne à une Amérique des classes moyennes et l'on n'arrive pas à se dégager des aléas politiques qui secouent le continent de l'Oncle Sam depuis les dernières élections présidentielles.

    Voilà dans ce "Wildlife - une saison ardente" le plus beau des épisodes que le cinéma nous aura donnés en cette année 2018.
    SebLefr3nch
    SebLefr3nch

    166 abonnés 686 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 décembre 2018
    Paul Dano se met à la réalisation, s'entoure de Zoe Kazan pour le scénario et de Carey Mulligan et de Jack Gylenhaal devant la caméra. Autant dire que ça donne très envie. L'histoire se passe dans les années 60 sur un couple qui essaie de joindre les deux bouts et d'élever leur garçon unique pour lui offrir toutes ses chances. Le début rappelle beaucoup "Les Noces Rebelles" mais l'histoire diverge rapidement. On est spectateur d'un couple qui ne se comprend plus et qui essaie, chacun de son côté, d'offrir le mieux à son fils. L'adolescent est interpellé comme un adulte alors qu'il a été couvé jusqu'à maintenant et son passage à l'âge adulte est trop rapide et abrupte. C'est assez déchirant. La réalisation est très maîtrisé et n'est pas un copier/coller d'autres films. Les acteurs sont tous excellents. Carey Mulligan et Ed Oxenbould portent réellement le film. "Wildlife" annonce l'arrivé d'un nouveau réalisateur à suivre.
    Chris58640
    Chris58640

    185 abonnés 731 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 décembre 2018
    « Wildlife – Une saison Ardente » est un premier film, le premier film d’un tout jeune réalisateur nommé Paul Dano. Cela se sent, sa réalisation est très appliquée, très propre et même parfois inventive, sans malgré tout être révolutionnaire. Dano propose un film, certes un peu long (1h45 sur un couple qui se sépare, ce n’est pas l’intrigue du siècle, reconnaissons-le), mais bien filmé. Il alterne les beaux paysages du Montana, des paysages presque de carte postale, avec la réalité d’une petite ville ouvrière des années 60 du Middle-west. Là, pour le coup, le cliché des 60’s flamboyant en prends un coup. Ici, on est pauvre, on roule dans des vieilles voitures, on habite des petites maisons de plein pied, et on connait le chômage et le déclassement. C’est une autre vision des années 60, bien plus rare au cinéma que son contraire « American Graffiti » et qui n’est pas sans intérêt. Paul Dano utilise beaucoup de hors-champs, et il l’utilise fort bien, en atténuant le son mais en nous laissant deviner ce qui arrive, il soigne ses travellings (comme pour l’incendie ou il cumule les deux : hors-champs puis travelling), il prend bien soin de ne pas faire durer ses scènes au-delà du raisonnable, d’éviter les dialogues trop bavards, bref : c’est du bon cinéma, surtout pour un premier film. On regrette quand même que ça tire un peu en longueur, que la musique soit transparente et que le personnage de Jerry, le père, soit un peu éclipsé au profit de Jeannette, la mère. Du coup, Carey Mulligan écrase un peu Jake Gyllenhaal au casting. Lui incarne un père un peu taiseux, assez difficile à cerner, orgueilleux et lâche (on peut être les deux à la fois !) et au contact duquel nous aussi on aurait des envies d’émancipation. C’est un personnage très humain, qui caractérise assez bien le mari modeste des 60’s, encore chef de famille, mais de moins en moins… Carrey Mulligan a indéniablement un rôle plus complexe, de femme malheureuse, tiraillée entre une vraie envie d’émancipation (elle saute sur l’occasion de retravailler lorsque son mari se retrouve sans emploi) et de réussite sociale. Son aventure, avec un concessionnaire plus vieux, handicapé et barbant, personne n’y croit vraiment et elle la première, c’est juste une porte de sortie de cette vie étriquée qu’elle ne supporte plus. Au milieu, Joe, est incarné par Ed Oxenbould, adolescent de 14 ans témoin impuissant du long naufrage du mariage de ses parents. Il tient bien son rôle, même si parfois on le trouve bien mature pour un gamin de 14 ans. Mais des années 60, on était surement plus mature à 14 ans qu’aujourd’hui. Comme je l’ai écrit, faire 1h45 sur un couple qui de sépare lentement mais surement, ce n’est pas l’intrigue de l’année. Tout cela est évidemment très crédible, parce qu’entre longue lassitude et crise de colère, tout sonne très juste. Tous les enfants de couples divorcés le savent, on sent ces choses arriver, on sait d’emblée qu’on ne pourra rien y faire, qu’on ne sera qu’un témoin et qu’au final, on va en souffrir quand même, même si on est coupable de rien. Joe assiste aux disputes mais jusque au départ de son père (la mort dans l’âme, il s’engage comme pompier pour combattre les incendies de foret, pour un salaire dérisoire), tout semble réparable. C’est ce départ, et le déclassement qu’il implique pour Jeannette qui scelle l’affaire. A partir de là, Joe ne sera pas épargné par des parents qui ne le ménage pas, qui le prenne à témoins, la manipule, déverse sur lui leurs frustrations. Peut-être que, à cette époque, on se souciait moins qu’aujourd’hui de la psychologie des enfants, mais c’est assez dérangeant de voir combien ce gamin de 14 ans se retrouve acteur de cette séparation bien malgré lui. Quelle vision du couple et de la famille va-t-il garder en grandissant ? Même si la scène finale incite à un certain optimisme sur ce point, c’est quand même navrant de voir un couple si peu ménager son enfant ! Dans l’ensemble, « Wildlife - Une saison Ardente » est un film réussi sur un sujet pourtant ultra conventionnel, déjà filmé mille fois. C’est un film prometteur pour un tout jeune réalisateur visiblement plein d’idées et non dénué de talent. Il est dommage d’avoir sorti ce film en période de fêtes de fin d’année car la saison n’est pas propice aux drames intimistes Si « Wildlife – Une Saison Ardente » fait un parcours honorable en salle, il n’en aura que plus de mérite
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    152 abonnés 511 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 janvier 2019
    Beau et éprouvant, deux adjectifs pour qualifier ce premier film de Paul Dano qui dépeint une cellule familiale en train d'exploser de la façon la plus sordide qui soit. La première moitié du récit est particulièrement réussie. Le Montana y est montré en de superbes images qui rappellent Walker Evans ou William Eggleston, et le scénario est alors très bien structuré. Une famille qui semble solide se révèle lentement en totale déliquescence du fait de parents complètement désorientés. Ces misfits sont vus à travers le regard d'un adolescent qui est suffisamment âgé pour comprendre beaucoup de choses et pas assez pour pouvoir agir. C'est là la principale originalité de ce film tant ce type de personnages est rare au cinéma. Puis le récit s'enferre et devient pesant, tout simplement car la situation qu'il décrit devient elle aussi pesante. Bien des séquences deviennent alors scabreuses sous l'impulsion de l'ex-gentille maman qui déraille complètement spoiler: en infligeant à son fils la charge d'être témoin de son propre adultère
    . Après ce difficile moment, le film retrouve un peu d'air, le scénario un peu de vigueur et la mise en scène toute sa grâce. En cela, Wildlife est un film nécessaire car il nous immerge dans des passades pénibles mais réalistes que le cinéma a tendance à occulter. Les comédiens, les paysages et la mise en scène font le reste pour nous convaincre d'aimer ce premier opus.
    floflo2204
    floflo2204

    75 abonnés 379 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 décembre 2018
    Paul Dano passe derrière la caméra pour la première fois, délivrant Wildlife, un film qui marque surtout par la simplicité de de son propos et de ses images. Pas besoin de récit alambiqué ou de retournement de situation à n'en plus finir, dans Wildlife ce qui prime avant toute chose c'est la simplicité et la dureté de la vie. Le scénario n'est certes pas exempt de défauts, un peu trop lent parfois, mais ce n'est que pour nous immerger davantage dans son récit, nous faisant vivre au plus près le quotidien de cette famille. Le développement des personnages se fait à travers les yeux de leur enfant, qui assiste impuissant à la désintégration progressive de sa famille qu'il pensait parfaite. Le propos n'est pas révolutionnaire mais est amené avec beaucoup d'attention et de souci du détail. En parlant de souci du détail, les décors du long-métrage sont vraiment choisis avec soin. On pense aux sublimes photographies réalisées dans le Montana qui offre un fond unique mais aussi à cette maison où se déroule de nombreuses scènes et où tout est pensé. David Lang a bien compris cet aspect et à l'aide de partitions simples, jouant seulement quelques notes de piano parfois, il réussit à nous faire accrocher à la vie de ces personnes. On est là, on suit, on regarde ce qui se passe et les musiques nous font vivre le film un peu plus intensément à chaque fois. La plus grosse critique qu'on pourrait faire à Paul Dano pour ce long-métrage est peut-être d'avoir fait des choix de réalisation pas toujours judicieux. Certains plans sont trop longs, les travellings pas forcément ingénieux, et la succession de gros plans ne permet pas de se rendre compte de la profondeur de la scène parfois. Malgré ça, les trois acteurs principaux que sont Ed Oxenbould, Jake Gyllenhaal et Carey Mulligan font vivre le film de la plus belle des manières. Leurs performances sont à souligner de par la profondeur qu'ils savent donner à leurs personnages en quelques secondes. L'histoire simple ne permet pas de rôles grandiloquents ou originaux, il faut tout jouer subtilement et habilement. C'est là que ces trois acteurs sont le plus impressionnants, ils embrassent cette subtilité pour nous faire entrer dans l'histoire. A ce jeu, c'est clairement Carey Mulligan qui tire son épingle du jeu, l'actrice joue avec une facilité incroyable son rôle et domine parfois ses pendants masculins de la tête et des épaules. Wildlife s'annonçait comme un premier grand film pour Paul Dano, et même si celui-ci n'est pas encore un grand réalisateur, les performances de son trio d'acteurs rendent ce long-métrage excellent.
    Stéphane C
    Stéphane C

    54 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 décembre 2018
    Paul Dano, adolescent timoré et mal dans sa peau dans "Little Miss Sunshine" nous fait l'honneur de sa première réalisation et décrit le délitement d'un couple ordinaire dans la société "kennedienne" des années 60, partagée entre espoir et désillusion... Un beau film qui m'a rappelé celui de Sam Mendes : "Les noces rebelles".
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 192 abonnés 4 004 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 avril 2019
    « Wildlife – une saison ardente » est le premier long-métrage du comédien Paul Dano. Il s'agit de l’adaptation du roman de Richard Ford. Au cœur d’une famille américaine dans les années 60, un adolescent solitaire va être le témoin de l’éclatement du mariage de ses parents. Alors que les personnages des parents joués par Carey Mulligan et Jake Gyllenhaal sont brillamment écrits et interprétés, c’est bien grâce à celui d’Ed Owendould que le spectateur y trouvera toute l’émotion du film. En effet, le drame familial est souvent au cœur des histoires dans ce type de cinéma. Ici, le film va prendre une tournure de récit initiatique pour cet enfant qui va devoir devenir adulte face à des situations brûlantes ou glaciales. Car c’est bien le feu et la neige qui vont guider les parents dans leurs erreurs et au fils de subir sans jamais pouvoir agir. Un film juste et délicat.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Jonathan M
    Jonathan M

    115 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 mai 2021
    Ce moment précis où tu tombes amoureux - littéralement - d'une actrice pour lequel tu avais des réserves jusqu'à présent, c'est pas tous les 4 matins. Carey Mulligan et Jack Gyllenhaal sont un couple brisé, et nous emportent - nous spectateur - dans leur intime chagrin. On ne peut s'empêcher de penser - sans pour autant s'être renseigné sur la vie de ce cinéaste néophyte - que l'enfant qui trône au milieu de ce couple n'est que sincère reflet d'un mal-être intime. Et si ce n'est vraiment pas le cas, alors ce moment précis où tu tombes amoureux - littéralement - d'une telle maîtrise de narration et à fortiori d'un réalisateur de talent, ce n'est pas non plus tous les 4 matins. Ces disputes brutales, dressées comme des coups de poings dans la conscience de ce jeune homme, sont d'une violence suffocante. Sublimé par une photo majestueuse, on est là face à une grande histoire. Paul Dano frappe très fort. *TOP 5 FILM 2018*
    ANDRÉ T.
    ANDRÉ T.

    70 abonnés 483 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 décembre 2018
    4/5
    Montana, années 60
    Entre un père qui ne trouve pas sa place et qui veut toujours aller voir ailleurs
    et la maman qui perd pied en ne comprenant plus les décisions de son époux.
    Seule avec son fils, elle redevient « la midinette » irresponsable qu’elle aurait voulu être ?
    Nous observons les choses à la hauteur de leur fils Joe…jeune homme de 14 ans, plutôt réservé.

    La grande réussite de ce premier long métrage du comédien Paul Dano (There will be blood, Prisoners, Youth, etc)
    c’est sans doute la sensibilité, les failles de ces deux adultes immatures et leur garçon qui observe sans parler beaucoup.
    Le « pardon » n’est pas loin…..

    Les 3 comédiens sont impeccables.
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