Boîte magique du film venue d'une Chine fantasmée pleine de dragons et d'opium, voici ma liste de 7 souhaits à réaliser (et tant pis si la population mondiale y passe comme conséquence négative) :
1. Que John R. Leonetti soit dévoré par des légions de tarentules-vampires à chaque fois que l'idée de diriger un film lui passe par la tête. Ça le calmera un peu parce qu'après la calamité "Annabelle", on pouvait penser que le bonhomme allait se faire pardonner -du moins, prouver qu'il avait la capacité d'un réalisateur pouvant pondre un truc minimum potable- surtout pas de repousser les limites de l'abominable en livrant quelque chose d'encore pire ! Ben, il l'a pourtant fait, ce bougre !
2. Que tous les scénaristes hollywoodiens dont le seul talent est de nous ressortir des resucées de concepts horrifiques à destination d'une nouvelle génération d'adolescents se dévorent les doigts avec un soupçon de sauce tartare (on n'est pas des monstres quand même). Non, parce que nous refaire le coup des voeux magiques aux lourdes conséquences avec pour seule innovation le fait que chaque souhait entraîne une mort aléatoire, il fallait oser. En oscillant entre un repompage fatigué de la saga "Destination Finale" et une boîte qui choisit ses victimes de manière parfaitement grotesque (ça va d'un chien à un vieillard dans sa baignoire qui n'avait strictement rien demandé à personne), on nage dans un ridicule à donner des pulsions suicidaires au djinn de "Wishmaster".
3. Que l'ensemble du casting soit transformé en un joli plat de nouilles chinoises. Entre la pauvre Joey King sabordant un chouette début de filmographie ("Le Rôle de ma Vie", la série "Fargo", ...), ses copines hystériques et un Ryan Philippe dont l'activité principale de son personnage semble être une habile métaphore de sa carrière, c'est à dire fouiller dans des poubelles pour dénicher n'importe quoi, c'est un régal de tristesse. Et on ne mentionne même pas les apparitions surréalistes de Sherilyn Fenn et de Jerry O'Connell pour rester un minimum décent.
4. Que l'héroïne du film aille se jeter d'une falaise à la hauteur de sa bêtise (c'est à dire gigantesque). La pauvre choupinette a certes une vie ressemblant à un catalogue de clichés tristes : maman morte, papa semi-clochard, pauvreté, maltraitances au lycée par les élèves les plus populaires, etc mais ce n'est pas pour autant qu'elle doit faire les voeux les plus stupides de la Terre ! Car punir celle qui lui mène la vie dure est une chose mais tout faire par la suite pour lui ressembler en demandant popularité, richesse et l'amour d'un abdo sur pattes au regard d'âne, ça prouve quand même l'existence de sérieuses légions neurologiques à l'intérieur de son petit crâne. Et bien évidemment, elle découvrira par la suite que sa vie d'avant était remplie d'amour bien meilleur que tous ses paradis artificiels ! Merci de nous avoir fait perdre notre temps, si seulement elle avait eu l'idée du dernier voeu plus tôt...
5. Qu'on décerne une médaille d'honneur au chien du film. Le seul qui semble comprendre dans quel navet invraisemblable il s'est embarqué. Il grogne et aboie pour prévenir tout le monde du danger mais, comme personne ne l'écoute, il choisit de mettre fin à ses jours comme un malheureux plutôt que de continuer à y participer. Un héros. Paix à son âme.
6. Que cette auto-censure ridicule sur les rares scènes de violence du film pour atteindre au maximum une version potentiellement visionnable par le plus large des publics soit bannie à tout jamais. Bon, soyons honnêtes, "I Wish" n'est pas le premier dans ce cas mais la nullité de Leonetti derrière la caméra combinée à cette politique du "juste-une-goutte-de-sang-tout-au-plus" lui donne une forme de ringardise aseptisée rarement atteinte.
7. Que "I Wish" soit élevé au rang de potentielle pandémie mondiale pouvant ronger les yeux et l'esprit de milliers d'adolescents. Ou qu'il n'ait simplement jamais existé. Ou que la tête de tous ses participants explosent. L'hésitation est grande...