Dans une épisode célèbre de “Creepshow”, il y avait une patte de singe à trois doigt qui octroyait trois voeux, mais comme tous les voeux, ceux-ci avaient tendance à être dévoyés s’ils étaient maladroitement formulés. Ici, c’est une boîte à souhaits chinoise qui en octroie sept mais pour que les ados qui constituent le public-cible de ‘Wish upon’ ne courent aucun risque de mourir de réflexion, ici, c’est une simple contrepartie à payer, trois fois rien, une vie contre un voeu : on comprend les termes du marché dès le second voeu, alors qu’il faut attendre le cinquième pour que ça fasse tilt chez l’héroïne. ‘Wish upon’ fonctionne comme un hors-série de ‘Destination finale” : à chaque tour, un proche perd la vie (et il n’y a pas suffisamment de personnages pour qu’on nourrisse beaucoup de doutes sur les victimes potentielles) et on suit avec un certain intérêt ces exécutions plus ou moins inventives (mais moins que dans la série-mère) obéissant à la fameuse logique de“la mort qui trouve toujours un chemin pour frapper” : il s’agit donc d’un produit à consommation rapide, avec des ados, pour des ados et, j’ai l’impression en tout cas, écrit et réalisé par des ados car l’héroïne, qui suscite au départ une certaine compassion, se transforme très vite en petite grue inconséquente, uniquement préoccupée par son shopping et son potentiel de popularité, et on se réjouit donc beaucoup de la voir morfler de plus en plus au fil des voeux. Ne doutez pas de vous*mêmes : ’il est tout à fait recevable d’avoir cette approche du scénario si vous avez plus de dix huit ans.