"A Death in the Gunj" est un film atypique qui n'a rien à voir avec ce qui sort habituellement en Inde d'ailleurs s'il n'y avait pas des acteurs indiens, je n'aurais pas deviné qu'il vient de là-bas. Sur la forme, le film ressemble beaucoup aux films américains des années 70, et même sur le fond, c'est très fidèle à cette époque avec des gens très libres qui s'amusent, fument, boivent et parlent de tout. Pour ses premiers pas derrière la caméra, Konkona Sen Sharma dresse le portrait d'une famille avec au centre Shutu, le plus jeune qui vient de perdre son père et qui est venu ici en famille pour se ressourcer. L'histoire se déroule dans un seul lieu qui est une maison de famille donc il n'est pas question d'un road-trip comme c'est marqué dans le synopsis. Après, une première scène énigmatique que l'on oublie assez vite, le film se concentre sur les vacances de ces nombreux personnages. Ils sont beaucoup donc il y a beaucoup d'interactions, de relations et d'échanges qui permettent d'aborder bon nombre de choses, mais malgré ça, il est difficile de cerner les véritables enjeux. De plus, il ne se passe rien de significatif donc on se demande si on ne regarde pas simplement une chronique familiale. En fait, il faut faire attention aux détails, car malgré cette joie de vivre qui saute aux yeux chez tout le monde, Shutu qui est introverti a du mal à se mêler aux autres et à exprimer son mal-être. C'est dommage que la réalisatrice n'a pas fait un drame plus profond, car quand on voit ce final qui est très fort, on se dit que tout le film aurait pu être au même niveau et donner quelque chose de vraiment touchant. Finalement, même s'il ne passe pas grand-chose, c'est un bon film qui prend son temps pour installer les choses et s'il avait été plus long cela ne m'aurait pas dérangé surtout si c'était pour mettre encore plus en avant certaines relations qui fonctionnent très bien.