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l y a 70 ans, les ordonnances promulguant les champs d’application de la sécurité sociale étaient votées par le Gouvernement provisoire de la République. Un vieux rêve séculaire émanant des peuples à vouloir vivre sans l’angoisse du lendemain voyait enfin le jour. Le principal bâtisseur de cet édifice ô combien humaniste se nommait Ambroise Croizat. Qui le connait aujourd’hui ? Le réalisateur se rend ainsi à l'École nationale de la Sécurité Sociale, qui forme les futurs cadres. Il y trouve un amphi au nom de Pierre Laroque, haut fonctionnaire gaulliste et premier directeur général de la Sécu. Mais pas même une petite plaque à la mémoire de son ministre de tutelle, le communiste Ambroise Croizat cité plus haut, dont une responsable de l'école avoue d'ailleurs ne pas savoir grand chose. On aura d'ailleurs une autre séquence sidérante d'ignorance crasse dans le bureau de Pierre Rebsamen, ministre socialiste du Travail au moment du tournage du film…
Mais au-delà du rôle plus ou moins éminent de tel ou tel, c'est la Sécu elle-même que Gilles Perret met en vedette. Pendant une heure et demie, la Sécurité Sociale qui comprend, ne l'oublions pas, les branches maladie, retraite et famille, n'est plus une histoire de déficit ou un objet de débat « comptablo-technique » mais redevient une immense œuvre sociétale. Et puis il y a ce formidable médecin, la doctoresse Anne Gervais qui redonnerait le moral à un grand déprimé ! Précipitez-vous pour admirer ce magnifique documentaire.
Mais au-delà du rôle plus ou moins éminent de tel ou tel, c'est la Sécu elle-même que Gilles Perret met en vedette. Pendant une heure et demie, la Sécurité Sociale qui comprend, ne l'oublions pas, les branches maladie, retraite et famille, n'est plus une histoire de déficit ou un objet de débat « comptablo-technique » mais redevient une immense œuvre sociétale. Et puis il y a ce formidable médecin, la doctoresse Anne Gervais qui redonnerait le moral à un grand déprimé ! Précipitez-vous pour admirer ce magnifique documentaire.
velocio
Le réalisateur Gilles Perret est né en Haute-Savoie, et il continue de vivre dans cette région. Cela ne l’empêche pas de s’intéresser aux problèmes de la planète, un intérêt qui se traduit par des documentaires ancrés dans le social. Film après film, il s’est rapproché d’une période importante de notre histoire, la fin de la deuxième guerre mondiale, une période étonnante qui a vu l’ensemble des forces politiques françaises réunies autour de projets particulièrement progressistes, comme, par exemple, la création de la Sécurité Sociale. C’est l’histoire de ce dispositif que raconte "La Sociale" et, une fois de plus, Gilles Perret apporte la preuve qu’on peut non seulement passionner un public, mais également le faire rire, avec un documentaire dont le sujet peut paraître a priori un peu aride.
Au moment où le vainqueur de la primaire de la droite et du centre laisse planer l’incertitude sur un éventuel détricotage de la Sécurité Sociale, le documentaire de Gilles Perret présente une histoire engagée de sa naissance, un film militant, partisan au bon sens du terme, en remettant en lumière la figure du ministre communiste du Travail et de la Sécurité Sociale Ambroise Croizat, qui a construit en sept mois avec le haut fonctionnaire Pierre Laroque ce bel édifice qu’est la Sécurité Sociale…bien qu’il fut accompagné lors de son enterrement en 1951 par près d’un million de personnes, une foule presque aussi dense que celle qui accompagnait Victor Hugo au Panthéon en 1885, son souvenir a été effacé de nos mémoires, y compris à l’Ecole des cadres de la Sécurité Sociale de Saint Etienne, où si un amphithéâtre porte le nom de Pierre Laroque, aucun ne porte celui d’Ambroise Croizat…et que dire de l’ancien ministre du travail François Rebsamen qui lui aussi semble ignorer son existence. Gilles Perret donne la parole à de nombreux experts, sociologues, historiens, dont notamment l’hépatologue Anne Gervais, très intéressante, porte parole du Mouvement de défense de l’hôpital public, illustrant ces propos d’images d’archives…un témoin crève l’écran, Jolfred Frégonara, 96 ans, ( décédé depuis le sortie du film) , se présentant comme l’un des derniers poilus de la Sécurité Sociale, et qui raconte avec faconde comment la CGT s’est investie dans la mise en œuvre des ordonnances d’octobre 1945, et comment lui, alors permanent de la métallurgie de la Haute Savoie, s’est retrouvé en mai 1946, secrétaire de la caisse de sécurité sociale de haute Savoie…le documentaire montre aussi comment l’assise égalitaire de la Sécurité Sociale, sera rognée par les gouvernements successifs, plus soucieux d’économie que de justice sociale…toutefois pour appuyer sa démonstration, il fait appel à des hommes qui présentent des points de vue caricaturaux, comme Claude Reichman, qui dénonce le monopole de la Sécurité Sociale, compare la France à l’un des derniers bastions du communisme avec Cuba et la Corée du Nord !!! ou Denis Kessler, vice président du MEDEF mais aussi PDG du groupe SCOR, groupe français de réassurance…dommage aussi qu’il privilégie la position des représentants de la CGT et de FO, et néglige celle de la CFDT… mais je l’ai précisé, La Sociale est un film militant, combatif et stimulant… et comme le rappelle l’historien Michel Etiévent, "la création de la sécu, c’est une grande bataille pour la dignité, une grand bataille pour la santé et la vie. C’est aussi la volonté de se dégager des charités pour aller vers la solidarité." Alors protégeons la de la voracité de certains !!!!
Réhabilitation de la mémoire d'Ambroise Croizat. Seul ministre du travail sur les 82, à avoir marqué sa présence par des actes forts. Lors de ses obsèques, le peuple ouvrier ne s'y trompa pas. Nous lui devons beaucoup: la sécu, les CE, les CHSCT, les congés, les heures sup, les 40 heures, la fin de la minoration des salaires pour les femmes ... c'est pas rien. Il faut dérouler l'info, il est largement temps d'en parler, au moment où l'on tente de remplacer la solidarité par la charité et de faire passer ça pour une belle idée neuve ...
Si il ne reste qu'un film 2016/17, ce sera lui.
-Référence sur le thème.
-Sans équivalent a ce jour.
-Travail de fond énorme.
Il nous tient en haleine sur un sujet qui nous semblait inintéressant.
Les tabous ne sont plus le sexe ou la religion, les vrais tabous à combattre aujourd'hui sont évoqués dans ce film là.
Venir voir ce film offert est un hommage nécessaire pour celui qui fit miracle de le rendre accessible à notre savoir. Et ce fut a mon avis pas facile.
Combien de films voyons nous qui parlent de quelque chose?
Ce film nous parle.
Vive le cinema.
-Référence sur le thème.
-Sans équivalent a ce jour.
-Travail de fond énorme.
Il nous tient en haleine sur un sujet qui nous semblait inintéressant.
Les tabous ne sont plus le sexe ou la religion, les vrais tabous à combattre aujourd'hui sont évoqués dans ce film là.
Venir voir ce film offert est un hommage nécessaire pour celui qui fit miracle de le rendre accessible à notre savoir. Et ce fut a mon avis pas facile.
Combien de films voyons nous qui parlent de quelque chose?
Ce film nous parle.
Vive le cinema.
5 étoiles sans hésité juste pour le fond : ce film est d'utilité publique!
On passera sur le rythme un peu mou de la première moitié du film, alors que la second moitié est bien mieux réalisée, qui donne sur une fin parfaite.
Mais ce n'est pas ce qu'on en retient.
L'important est le message, et les connaissances acquises au travers des interventions de chacun dans ce documentaire qui doit être vu par tout le monde.
On passera sur le rythme un peu mou de la première moitié du film, alors que la second moitié est bien mieux réalisée, qui donne sur une fin parfaite.
Mais ce n'est pas ce qu'on en retient.
L'important est le message, et les connaissances acquises au travers des interventions de chacun dans ce documentaire qui doit être vu par tout le monde.
Yves G.
La Sécurité sociale est née en 1945. Ce documentaire retrace son histoire et réhabilite la figure de Ambroise Croizat, son père fondateur. Il en prend la défense et récuse les critiques néolibérales qui lui sont adressées.
Gilles Perret est un vieux routier du documentaire dont les récentes réalisations se fraient un chemin en salles. Très ancré dans son terroir haut-savoyard où il s’attache à recueillir la parole des acteurs, il revendique un cinéma engagé à gauche dans la défense des idéaux de la Résistance (« Walter, retour en résistance », 2009) ou la dénonciation des travers de la mondialisation (« Ma mondialisation », 2006).
C’est donc un plaidoyer univoque pour la Sécu qu’il réalise en faisant parler les archives, les historiens qui les ont étudiés et les derniers acteurs de sa création. Particulièrement attachant est le témoignage de Jolfred Fregonara (quel nom !), 96 ans, cégétiste et communiste, membre fondateur de la première caisse de sécurité sociale de Haute-Savoie.
Gilles Perret est moins convaincant quand il s’attaque à l’histoire immédiate. Alors que l’évocation de la figure d’Ambroise Croizat occupe une bonne moitié du documentaire, la réforme de 1967, la création de la CSG en 1988 et les grèves de 1995 font l’objet de mentions trop brèves pour être pertinentes.
Sans doute ce documentaire a-t-il ses vertus. Mais sa réalisation bien sage peine à susciter l’enthousiasme. Avec « Sicko » Michael Moore brossait un tableau décapant de l’état de délabrement du système de santé américain. Gilles Perret n’a ni son humour frondeur ni son sens du rythme. Dommage.
Gilles Perret est un vieux routier du documentaire dont les récentes réalisations se fraient un chemin en salles. Très ancré dans son terroir haut-savoyard où il s’attache à recueillir la parole des acteurs, il revendique un cinéma engagé à gauche dans la défense des idéaux de la Résistance (« Walter, retour en résistance », 2009) ou la dénonciation des travers de la mondialisation (« Ma mondialisation », 2006).
C’est donc un plaidoyer univoque pour la Sécu qu’il réalise en faisant parler les archives, les historiens qui les ont étudiés et les derniers acteurs de sa création. Particulièrement attachant est le témoignage de Jolfred Fregonara (quel nom !), 96 ans, cégétiste et communiste, membre fondateur de la première caisse de sécurité sociale de Haute-Savoie.
Gilles Perret est moins convaincant quand il s’attaque à l’histoire immédiate. Alors que l’évocation de la figure d’Ambroise Croizat occupe une bonne moitié du documentaire, la réforme de 1967, la création de la CSG en 1988 et les grèves de 1995 font l’objet de mentions trop brèves pour être pertinentes.
Sans doute ce documentaire a-t-il ses vertus. Mais sa réalisation bien sage peine à susciter l’enthousiasme. Avec « Sicko » Michael Moore brossait un tableau décapant de l’état de délabrement du système de santé américain. Gilles Perret n’a ni son humour frondeur ni son sens du rythme. Dommage.
dominique P.
C'est un documentaire intelligent et humain qui nous montre la sécurité sociale en France de sa création jusqu'à nos jours.
Entre autres, c'est particulièrement un monsieur qui s'appelle Ambroise Croizat qui en a eu la brillante idée.
C'est vraiment un merveilleux documentaire qui défend cette institution (tout en donnant la parole à ceux qui sont contre) et cela est réconfortant.
Entre autres, c'est particulièrement un monsieur qui s'appelle Ambroise Croizat qui en a eu la brillante idée.
C'est vraiment un merveilleux documentaire qui défend cette institution (tout en donnant la parole à ceux qui sont contre) et cela est réconfortant.
Un très bon film documentaire sur la sécurité sociale. De très belles images d'archives. Une très belle lutte pour la santé. Un très beau combat pour la sauvegarder à tout prix.
Vu en avant-première à l'Espace St Michel. Un beau documentaire qui prend tout son sens dans ce contexte actuel de remise en cause permanente des acquis sociaux.
Excellent exercice de mémoire pour nous rappeler nos fondamentaux sur une société citoyenne, solidaire et juste. La santé n'est pas un marché financier, luttons pour garder ces acquis.
Un des meilleur documentaire que j'ai vu !! Ce film, La sociale remet les choses en perspectives passé, présent et avenir pour exprimer la modernité de notre modèle social. A voir !!
Formidable documentaire ! A l'origine, c'est un ami qui m'a "traîné" = un documentaire sur la sécu ?... c'est surement barbant !
Et bien non ! J'ai rit et j'ai pleuré et, surtout, j'ai beaucoup appris.
Et bien non ! J'ai rit et j'ai pleuré et, surtout, j'ai beaucoup appris.
Documentaire militant, qui relate la naissance d'un beau projet solidaire au sortir de la seconde guerre mondiale. Le contre-pouvoir ouvrier était une réalité efficiente. Les syndicats étaient majoritaires et puis une "parité" a été réclamée et obtenue : le patronat à égalité avec les syndicats. On entend certains exprimer un anticommunisme primaire, une haine tellement empreinte de bêtise et d'inhumanité, que c'en est consternant. Insidieusement, la santé devient un enjeu personnel et n'est plus une affaire sociétale. Peu à peu, insidieusement, le service public est précarisé. On réduit les effectifs et l'accueil et le traitement du public deviennent nécessairement de moins bonne qualité. Les personnels sont pressurisés, ils se protègent et deviennent ces "planqués de fonctionnaires", ces "privilégiés" face à ceux, qui n'ont rien ou d emoins en moins. Ajoutez à cela une administration, qui somme ces employés de comptabiliser et de développer des procédures uniformisantes. Le cocktail est prêt, il n'y a plus qu'à fermer ces antennes inefficaces, où les personnels deviennent rejetants et démotivés, face à des usagers, qui leur font le reproche de leur inefficacité et de leur manque de compréhensivité. C'est absolument terrible. "Maman a tort" fournit une illustration de cette dégradation généralisée. Entre l'avidité patronale et la préservation des acquis sur laquelle se crispent les syndicats, la marge de manoeuvre est mince...
« La Sociale » de Gilles Perret n’est pas un film mais un cri de rappel sur les bases qui ont amené à la création en 1945 de la SS par Ambroise Croizat, simple ouvrier métallurgiste devenu ministre du travail bien que communiste sous de Gaulle. C’est bien la volonté de la base, du peuple qui a créé et imposé aux politiques ce système que bon nombre de nos actuels « politiciens » veulent « désétatiser » car les masses d’argent qu’il gère (1,5 fois le budget de la France) attisent évidemment la convoitise des groupes d’assurances … in fine des banques et du grand capitalisme.
Un film à voir absolument … même s'il est confiné dans quelques salles … mais il est fort à parier que ce film militant tel que « Merci Patron », va revenir sur les écrans pendant la campagne électorale.
De nos jours la SS tout le monde en bénéficie de sa naissance à sa mort … il est donc essentiel de bien en comprendre les fondements mêmes avant de la critiquer !
Un film à voir absolument … même s'il est confiné dans quelques salles … mais il est fort à parier que ce film militant tel que « Merci Patron », va revenir sur les écrans pendant la campagne électorale.
De nos jours la SS tout le monde en bénéficie de sa naissance à sa mort … il est donc essentiel de bien en comprendre les fondements mêmes avant de la critiquer !
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