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RedArrow
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3,0
Publiée le 1 novembre 2017
"On pense que les bébés sont mignons, moi, je suis tout grognon."
Effectivement, depuis quelques temps, le petit être qui grandit à l'intérieur de Ruth a décidé de se servir de son placenta comme d'un talkie-walkie pour transmettre ses envies meurtrières à sa mère...
Premier film écrit, réalisé et interprété par Alice Lowe (elle-même enceinte pendant les 11 jours qu'a duré le tournage), "Prevenge" laisse indéniablement une bonne impression sur ses intentions de fond. À mi-chemin entre la comédie noire et le pur drame, le film s'attaque avant tout à la condition de la solitude d'une femme enceinte au sein de la société anglaise. Intelligemment, Alice Lowe la traite d'abord à travers son personnage principal qui, suite à la disparition tragique de son compagnon, se retrouve dans un état d'isolement total. N'arrivant pas à accepter cette situation, la quête sanglante exigé par son bébé arrive donc à point nommé grâce à une liste de victimes parfaitement glauques, elles-mêmes enfermées dans leur propre solitude (toutes ont une existence avec des objectifs artificiels) et renvoyant donc Ruth à sa propre condition qu'elle choisit de combattre à grands coups de couteau. Par ailleurs, à travers la galerie de personnages ainsi croisés, Alice Lowe dresse aussi plus globalement une liste d'éléments alarmants qui ne font qu'accroître l'isolement sociétal d'une femme enceinte désormais seule (l'entrevue professionnel, le rapport aux hommes, le dénigrement par les "autres" ayant volontairement choisi de ne pas avoir d'enfants, ...). Leurs meurtres peuvent être ainsi vus comme une démolition de ces barrages à une potentielle acceptation/reconnaissance de son sort synonyme d'un futur bien-être.
Si le discours est donc plutôt malin, "Prevenge" souffre néanmoins d'une construction narrative très répétitive : les meurtres s'empilent les uns sur les autres avec comme simple liant ce nuage de mystères autour de la mort du compagnon de Ruth et la provenance des paroles du bébé. Le premier comme le second ne seront pas des éléments assez solides pour devenir le ciment d'un film qui laissera un constant goût d'inachevé de ce point de vue. D'un côté, Alice Lowe en fera trop pour conserver une sorte d'énigme autour du père qui n'en demande pas tant et, de l'autre, pas assez autour de l'élément fantastique induit par la personnalité sadique du bébé, le traitement de l'état mental de Ruth nous donnant bien trop vite des réponses sur l'origine de ces pensées sanglantes. Heureusement, l'interprétation de haute volée de l'auteure/actrice et de très belles pointes d'humour noir s'avèreront être de bonnes compensations à ces problèmes de structure narrative bancale.
Bien qu'inabouti, le potentiel d'intelligence entrevu dans ce premier long-métrage laisse augurer une future carrière plus que prometteuse pour Alice Lowe. Et donc à suivre de très près.
Une femme seule, schizophrène et enceinte jusqu’aux yeux semble obéir aux injonctions criminelles de son fœtus lors d’un itinéraire assassin jalonné surtout d’hommes, qu’ils perçoivent pathologiquement tous deux comme de gros porcs nauséabonds à peine digne de leur égorgement. La progression du funeste parcours nous éclaire pourtant peu à peu sur la logique psychopathique de cette sanglante vengeance. Alice Lowe confirme être une étonnante réalisatrice, et ici une actrice impressionnante, authentiquement enceinte pour l’occasion, dans une épopée volontairement intimiste et minimaliste, dont la mise se tourne donc vers l’intrigue, l’intelligence, l’investigation et l’évolution psychologique de plusieurs personnages, et sur les intolérables souffrances, autant évoquées qu’exhibées. Ce fin et violent thriller psychopathique sait éviter les caricatures et les clichés dont la mode médiatique actuelle est si friande, par une habileté scénaristique qui n’épargnera pas non plus certaines femmes et les avérés gros porcs arriérés. Il ose enfin incarner une malveillante férocité dans la figure traditionnellement sacrée et fragile de la grossesse d’une petite mère célibataire en détresse, avec une cerise finale ouverte sur la « naissance » d’une une nouvelle psychose.
Alice Lowe, qui avait participé à l'écriture du scénario de "Sightseers" en plus de jouer dedans, a fait son premier long-métrage un peu dans le même esprit avec une situation qui dérape, de la violence et de l'humour noir. Le point de départ m'a fait penser au film français "Baby Blood" d'Alain Robak avec une femme enceinte qui se fait donner des ordres par ce qui se trouve à l'intérieur de son ventre. Fragilisée par un drame et manipulée par son futur enfant, Ruth se lance alors dans une mission morbide et enchaîne les meurtres sans que l'on sache pourquoi ni comment elle arrive jusqu'à ces personnes. La raison n'est dévoilée que par petits éléments jusqu'au final donc dans un premier temps, l'histoire qui n'est pas développée se focalise sur la succession de meurtres ce qui est perturbant et rend l'ensemble très répétitif même si certaines scènes sortent du lot comme celle avec la "boxeuse" qui est bien amusante. Le film devient très bien quand tout prend forme, mais même avant, il est toujours plaisant à suivre malgré quelques longueurs. Au final, c'est vraiment un bon petit film porté par une Alice Lowe aussi convaincante que crédible puisqu'elle était réellement enceinte pendant le tournage.
Il y avait un certain potentiel dans le synopsis de ce film, mais l'ensemble n'est pas à la hauteur de ce qui est annoncé. Le personnage et ce qu'il est vraiment s'avèrent décevant. Cette réalisation ne mérite pas d'être qualifiée de mauvaise, mais de "pas terrible", si.
Avis Bref ; Un film film à l'idée drôle tourné à une manière plutôt dramatique. Certaines scènes sont assez marante mais loin d'être tordante pour autant. Le film reste fin, léger, fade et bourrées de longueurs. Enfin bref, J'ai trouvé l'ensemble drôle voir ridicule par moment (surtout concernant le foetus) mais pas vraiment appréciable.
Euuuuuh… Je crois voir quel créneau le film s’est essayé de prendre : une sorte de trip cru et viscéral, sur une thématique malaisante. Seulement voilà, il ne faut pas longtemps pour se rendre compte que le film n’a rien à dire ni à montrer à part des scènes d’exécutions sommaires. Elles s’enchainent rapidement comme à l’abattoir. Une sorte de porno de l’hémoglobine. Alors certes, l’outrance au bon d’un moment devient drôle tellement elle est ridicule, mais à force de répétition elle est juste lassante et pathétique. Bref, « Prevenge » pour moi passe totalement à côté de sa volonté de subversion et de jouissance régressive. Il manque clairement beaucoup trop de talent et de contenu pour éviter le bide. Franchement, désolé pour Alice Lowe, mais son film, il fleure quand même bien le nanar… Bon après, ce n’est que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
Un film British assez unique en son genre (même si il y en a qui exploite vaguement le sujet), ou l'on fait fasse à une femme un peu déranger qui pour je ne sais quelle raison obéit aux attentes de son bébé. Apres même si l'idée et que le synopsis tient en quelques lignes. Il y a des bons points mais beaucoup de questions qui restent malheureusement en suspens et c'est là que pêche le film. L'actrice se débrouille comme elle peu et même si quelques longueures ou répétitions viennent entacher l'ensemble du film. Sa se laisse regarder par curiosité, mélangeant, drame, "horreur" et humour noir dira t-on^^. Rien d'exceptionnel ou je suis tomber dessus par hasard. Que l'on ne retiendra pas comme quelques choses de culte ou d'inoubliable mais qui passe un bout de soirée. Un potentiel pas assez exploité et un suite d'évènement peut être un peu trop prévisible là ou l'on aurait aimé plus de surprise.
Ruth est enceinte. Cela ne l'empêche pas d'être une tueuse en série imprévisible.! Elle se glisse dans la peau de différents personnages pour mieux gagner la confiance de ses victimes issues de tous les milieux, avant de les condamner à une mort qui les punira de leur égoïsme. Mais pourquoi agit elle de la sorte?
"Prevenge" est un film britannique réalisée par Alice Lowe qui interprète aussi le rôle principal. Alice Lowe est une habituée des films britanniques un peu décalés puisqu'elle interprétait un des 2 rôles principaux du film "Tourists" dans lequel un couple en vacances assassinent tous les gens qu'ils croisent.
Il faut savoir que la réalisatrice a tourné ce film en 11 jours , alors qu'elle était enceinte. J'ai personnellement adhéré au coté noir et décalé du propos qui ne ralliera pas forcément tous les publics.
Le film, s'il est noir est aussi parfois très drôle ("poussées de lait" à l'écoute de sons aigus...) notamment lors des "dialogues surnaturels" entre Ruth et son bébé qui lui donne l'énergie et la motivation pour passer à l'acte. Comme dans "Tourists", on ressent parfois une impression de malaise, Alice Lowe titillant certains aspects de notre psyché pas toujours très nobles. Le film est l'occasion de fustiger l'égoisme de certains protagonistes notamment des hommes qui n'ont vraiment pas le "beau rôle".
A noter, un excellent casting bien britannique avec notamment Gemma Whelan et Kate Dickie. La bande originale très techno est signée Pablo Clements.
Une belle réalisation pour ce film qui nous plonge dans les névroses d'une veuve enceinte avide de vengeance. C'est gore, soutenu et maîtrisé. Il ne lui manque finalement qu'un brin de folie et du rythme.
Prevenge est plutôt réussi dans son genre, mais ce n'est pas celui que l'on attend, et les sensations que l'on en retire ne sont pas franchement positives. Car aucun personnage n'est attachant. L'actrice et réalisatrice a sans doute poussé le bouchon un peu loin dans le cynisme. Un peu d'humour noir aurait conféré à l'ensemble une dimension plus cathartique. Film qui manque defolie caustique que l'on trouve dans certains films espagnols du même genre.
Partant d’un scénario assez restreint, "Prevenge" ne fera pas de grandes étincelles à ce niveau. En effet, il n'y aura pas beaucoup suspense, ni de grandes surprises dans cette épopée vengeresse sans réelle morale finale. Ce film semble principalement tout miser sur le cynisme et l’humour de certaines situations ou dialogues comme ceux issus de la confrontation avec DJ Dan, probablement le point d’orgue du métrage. Pour le reste, cela manque cruellement de profondeur, c'est très répétitif (une rencontre, un meurtre,etc.) et la voix du bébé est juste risible au possible ! Bref, un premier essai un peu moyen de la part de la réalisatrice britannique, même si tellement mieux que notre "Baby blood" national !
Je voulais une comédie horrifique. Sauf que ce n'était ni vraiment drôle ni vraiment effrayant ou même gore. Mais j'aime beaucoup la philosophie du "bébé" (^^), la fin, et la scène de l'entretien d'embauche !
Un personnage hautement antipathique dans une mise en scène transparente servant une histoire qui ne l'est pas moins. Prevenge aurait du être un drame psychologique, c'est son seul propos, mais en s'aventurant dans une tentative de comédie noire il ne parvient qu'à mettre en relief l'absence totale d'aisance de son auteur dans ce registre, qui n'a rien à y faire, et encore moins à y dire. Caricatural et chiant.
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5,0
Publiée le 24 mars 2020
Ruth a perdu son mari dans un accident d'escalade et depuis lors, elle entend la voix de son bébé à naître qui l'exhorte à commencer une série de tueries. Ruth se débat avec sa conscience mais est finalement contrôlée par l'enfant qu'elle porte en elle. Sombre, sarcastique, cynique, drôle, explicite, violent, sanglant et agréable . Il y a beaucoup d'adjectifs pour caractériser "Prevenge". Comme Alice Lowe était vraiment enceinte pendant la production du film elle pouvait absolument transmettre les sentiments et le lien psychique entre une mère et son enfant à naître. Alice Lowe est hypnotisante en tant que future mère en quête de vengeance pour la mort du père de son bébé (elle a également écrit, réalisé et tourné le tout en deux semaines), mais ce qui le distingue ce film, c'est qu'il parvient à équilibrer la farce et la violence parfaitement, même si, il faut l'admettre, le film reste entièrement une comédie "noire". Drôle certaines fois, grotesque d'autres fois et tragique parfois. Un film splendide que je conseillerai aux amateurs du genre...