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    Patagonia, el invierno
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Patagonia, el invierno" et de son tournage !

    Le paysage comme un personnage

    La Patagonie telle que Emiliano Torres l'a filmée apparaît comme le troisième personnage du film. Le cinéaste explique que cette zone de la Patagonie, située au sud-ouest de Santa Cruz, est la moins connue de la région. "Il n’y a pas de baleines, pas de pingouins ni de lacs, c’est une zone de travail rurale avec un climat très dur mais qui pour moi a une beauté unique et ça m’intéressait de filmer ce lieu, mais pas pour en faire un film de paysage. Le défi était d’incorporer le paysage comme un personnage du film, de façon naturelle parce qu’il est important dans la vie des habitants."

    Fascination pour les grands espaces

    Patagonia, el invierno est un film qui se déroule dans un milieu naturel très hostile. Emiliano Torres raconte que le fait d'avoir toujours vécu en ville a développé chez lui une fascination pour les grands espaces ouverts et les voyages : "J’ai toujours été attiré par l’immensité de la Patagonie et ses horizons infinis ; grâce à mon travail comme assistant de direction pendant 21 ans j’ai beaucoup voyagé."

    Tournage difficile

    Le tournage de Patagonia, el invierno a été difficile, compte tenu des sept heures de lumière par jour et du vent qui soufflait à 80 km/h. Emiliano Torres se rappelle : "Il n’y avait pas de signal pour le téléphone, pas d’internet évidemment. Ce fut un vrai exercice d’adaptation mais ça m’a obligé à faire du cinéma de manière essentielle, sans sophistication. Nous avons eu deux semaines de tournage en hiver et quatre en été, mais nous avons dû l’interrompre au beau milieu à cause des conditions météo, ce qui n’est pas habituel dans le cinéma."

    Post-production

    La post-production de Patagonia, el invierno a duré un mois (la sonorisation et les effets spéciaux deux mois). C’est un Français qui a écrit la musique du film, Cyril Morin, et la finalisation des effets spéciaux a été faite par la société Com-une-image. "C’est grâce à la co-production avec Orange et Cité Films qui se sont engagés sur la base du scénario que nous avons pu réaliser le film, ce qui est inédit s’agissant d’une première oeuvre", précise Emiliano Torres.

    Les 2 acteurs principaux

    Le personnage du vieux régisseur est interprété par Alejandro Sieveking. Pour ce rôle, Emiliano Torres avait besoin d'un acteur qui soit capable de mimétisme avec l’environnement et le paysage, ce que Sieveking avait. Son remplaçant, le jeune paysan qui vient du nord, est quant à lui joué par un comédien argentin originaire de Missiones (Province de Corrientes), Cristian Salguero.

    Peu d'influences

    Le mélange des genres est un aspect central de Patagonia, el invierno. Tout au long du processus de création du film, Emiliano Torres n'a pas cherché à correspondre à un genre en particulier. Le réalisateur explique : "J’ai conçu des structures que j’ai ensuite estompées ou camouflées, il reste quelque chose d’un thriller dans ce film, c’est présent mais en même temps estompé, c’est réaliste et peu stylisé. (...) Je ne cherche ni à voir des films ni à m’imprégner de références pendant que je tourne, je cherche à ce que le style se manifeste spontanément, pas comme quelque chose d’imposé au préalable mais comme une nécessité dictée par le film lui-même."

    Ce que le film montre

    Patagonia, el invierno est le premier long métrage d'Emiliano Torres. Le metteur en scène, qui a préalablement oeuvré en tant qu'assistant réalisateur sur des films de Daniel Burman, Albertina Carri, Paz Encina, Marco Bechis et Emanuele Crialese, nous en dit plus sur ce qu'il a voulu dire via cette histoire de passage d'une génération à l'autre :

    "Cet hiver est comme un test pour ces deux hommes qui doivent survivre, et cela n’a pas seulement à voir avec le fait de passer ce cycle de temps particulier, de ce moment difficile de l’année et dans la vie des personnages mais en extrapolant cela peut être vu comme une vision de ce moment du monde dans lequel nous vivons, je sens que l’on est en train de traverser un hiver… Ce que décrit le film c’est aussi une métaphore de la façon dont s’est construit le pays. Ce sont deux personnages issus de deux régions très éloignées l’une de l’autre et qui luttent pour un travail misérable. Un travail qui consiste à s’occuper d’un lieu dont le propriétaire n’a pas de nom et qui pour ainsi dire n’existe pas, qui est absent. D’une certaine manière ça a à voir avec la construction de l’identité argentine, nous sommes de passage sans savoir réellement qui nous sommes, ni à qui nous ressemblons. Et je crois que cette contradiction définie assez bien l’être argentin !"

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