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Marc L.
44 abonnés
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3,5
Publiée le 15 mars 2018
Les claustrophobes à qui le Thriller espagnol ‘Buried’ et son coopérant américain enterré vivant dans un cercueil en plein désert avait filé leur dose de crises d’angoisse peuvent commencer à trembler : avec ‘Tunnel’, le cauchemar recommence ! Cette fois, c’est un homme ordinaire qui se retrouve enfoui sous des millions de tonnes de gravats suite à l’effondrement d’un tunnel routier : coincé dans les débris de sa voiture, avec un portable tout juste capable de capter et deux petites bouteilles d’eau, ce Coréen moyen va commencer à organiser son existence en attendant les secours. ‘Tunnel’ reprend à son compte tous les éléments constitutifs du Survival en milieu confiné, dans lequel les efforts et les progrès les plus microscopiques, comme trouver un passage étroit pour progresser de quelques mètres dans le tunnel ou découvrir un mince filet d’eau qui coule entre les roches, prennent une importance démesurée. Pourtant, alors que les productions coréennes témoignent en général d’une approche plus radicale que leurs homologues occidentales, ce n’est pas du tout le cas ici : le réalisateur atténue autant que possible le calvaire vécu par le personnage grâce à quelques traits d’humour léger, notamment par le fait que le survivant va devoir partager son maigre espace vital avec un carlin rescapé d’un autre véhicule écrasé lors de la catastrophe. D’autre part, fidèle à la logique sous-jacente de tous les films de genre venus du Pays du Matin calme, ‘Tunnel’ consacre autant de temps à ce qui se déroule à l’extérieur, alors que les secours s’organisent pour venir en aide à Jeong-Soo : il en dévoile la facette humaine, incarnée par le responsable des opérations de secours qui refuse d’abandonner la partie...mais en profite comme toujours pour égratigner la société coréenne dans son ensemble, son individualisme, la corruption de ses entreprises de travaux public qui rognent sur la qualité des matériaux et les finitions pour rester dans les délais et les budgets prévus, le voyeurisme amoral de ses organes de presse et le cynisme de sa classe politique, avant tout soucieuse de l’image médiatique qu’elle renvoie. S’il garde son impact anxiogène sous contrôle, “Tunnel� n’en témoigne pas moins du savoir-faire coréen en matière de Thrillers : même s’il ne s’aventure guère hors des sentiers battus et recourt à certains clichés universels, le spectacle et la tension restent assurés !
“Attention chérie ça va bientôt couper je vais passer dans un tunnel !”
Voilà un film coréen d'assez bonne facture, oscillant entre genre catastrophe et drame. Ici peu d’effets spéciaux (on n’est pas dans un blockbuster américain), place à l’ambiance survival et à l’émotion. Malheureusement, il n’y a pas vraiment de moments de tension hormis au début et à la fin du film, et donc le temps parait un peu long,moins long que pour notre infortuné du jour sans vouloir spoiler. D’ailleurs, si j’ai trouvé l’acteur principal, plutôt bon, pour les autres malheureusement ce n’est pas trop ça...Sans doute le problème du doublage français, comme d’habitude avec les films asiatiques qu’il vaut mieux voir en VOST.
Alors, plutôt que le côté catastrophe, c’est davantage le côté dramatique qui ressort et ça fonctionne bien. A ce titre, la musique accompagne fort bien le film. On est vraiment pris d’empathie pour notre malheureux prisonnier qui va lutter jusqu’au bout... Le réalisateur cherche surtout à nous interroger sur les incidences que cet accident va provoquer dans le pays, et en profite au passage dresser un portait peu reluisant des rapports humains en général, des institutions coréennes en particulier .
Au final, claustrophobes passez votre chemin. Et si l’on guette un peu le bout du tunnel par moment du fait de certaines longueurs, il n’en reste pas moins, sous couvert d’un film catastrophe, un film “profondément” humain, assorti d’une critique sociale et politique forte.
Un film catastrophe ou le personnage principal se retrouve bloque dans un tunnel effondré, à voir une fois, sans être mauvais le manque d'action le rends vite ennuyeux ...
Un film catastrophe qui ne propose pas grand chose d'original, mais qui reste efficace. Sur la catastrophe proprement dite se brode tout un arrière-plan de satire sociale et politique, qui ne se développera jamais vraiment mais servira de contrecoup comique. Malheureusement ce canevas ne décolle jamais bien loin, enlisé dans un emballage de bienséance. Côté tunnel, Rien à signaler, c'est propre, on démarre directement dans le vif du sujet, et c'est d'ailleurs là l'un des principaux arguments du film, même s'il est très long pour un simple divertissement, il est centré sur l'essentiel et ne se perd pas en cours de route. Bien qu'il soit un peu pauvre sur la durée, on ne regrettera donc pas d'être entré.
Tunnel est un film catastrophe efficace par sa mise en scène claustrophobe et anxiogène, tout en reprenant une bonne partie des codes du film du genre, mais tout ceci n'est au final qu"un vaste prétexte pour faire une critique du gouvernement et du système sud-coréen, à l'heure ou celui-ci s'embourbe dans différentes crises. Si le coup de gueule du réalisateur Kim Seong-Hoon est par moment un peu trop édulcoré avec ce mélange des tons entre sérieux et humour stupide, la démarche n'en est pas moins audacieuse et originale pour un long métrage de ce genre.
Ma critique complète sur mon blog: mesmotsen169.blogspot.fr
On oublie totalement dans la seconde partie du film le coté faiblard de la version française parfois a la limite du kitch , notamment le personnage de la femme du héros prend une réelle épaisseur et on accepte plus facilement sa traduction française . Le film est aussi une critique au vitriol des autorités : les plans autour de l'ultime déclaration faite à la presse par le héros et le plan sur l'ingénieur chargé des recherches qui rédige sa lettre d'excuses sont savoureux et ont un coté universel ...
Cinéma coréen dans la norme de ce qu'ils savent faire avec ses codes. Rien de très surprenant, sauf que tunnel n'est pas joué par Stallone (je dis cela pour un des allocinéastes qui parlait de faire un remake US. Lol. Les coréens fonctionnent dans leur petit coin depuis bien longtemps déjà, et s'étonnera-t-on qu'ils soient toujours aussi attirés par les films-catastrophe. Tiens ?! Pourquoi ça...
Un film tourné avec pas mal de dérision, de l'humour, malgré le drame qui vient de se jouer . De la décadence d'un gouvernement de médiatisation, enfin , aussi, un plaisir de découvrir un cinéma Coréen, très bien orchestré . Un excellent film !
Encore un très bon film Coréen. Un film catastrophe avec une touche d'humour. Le personnage principal est très bien dans son rôle. Mais surtout on y voit les vampires de la société attirés par la notoriété, le scoop ou l'argent. On ne les voit pas assez d'ailleurs. Hélas le scénario manque un peu d'épaisseur. Un bon moment quand même.
Agréable surprise. Avec un sujet qui peut vite sombrer dans l'ennui à cause de répétition ou du manque de thème à développer, chaque minute du film nous fait vivre l'angoisse et l'enfermement que ressent ce rescapé. Même s'il est vrai que la fin peu paraître un peu trop facile (happy end à l'américaine), je ne me suis pas ennuyé.
Loin du film catastrophe pyrotechnique, c'est ici un huit-clos ou tous les travers et émotions humaines sont mis en lumière, pour le meilleur et aussi pour le pire.
Je suis tombé sur ce film par hasard et le hasard faisant bien les choses, je l'ai trouvé vraiment attachant. Le cinéma coréen est vraiment différent et si vous n'êtes pas habitués au jeux très particulier de leurs acteurs vous allez avoir l'impression de voir un acteur du cinéma muet des années 30. C'est pour moi tout ce qui fait le charme de leurs films, et de celui-ci en particulier dont le scénario habille tient en haleine jusqu'à la fin. Ici, pas de héros américains patriotes jusqu'à la nausée nous délivrant leurs habituels messages humanistes foireux. Ici, la trame est disons, davantage "sociale" et n'empêche pourtant pas un film de survie assez classique dans sa mise en scène mais vraiment prenant. Une bonne surprise
Tunnel (titre original "Teo-neol"), sorti en 2017, est un film coréen qui m'a laissé avec des sentiments mitigés. Le film, réalisé par Kim Seong-hun, raconte l'histoire de Jung-soo, un homme qui se retrouve piégé dans un tunnel effondré alors qu'il rentre chez lui. L'intrigue se concentre sur ses efforts pour survivre et les tentatives des secouristes pour le sauver.
Ce qui m'a particulièrement impressionné, c'est la tension palpable qui traverse tout le film. Kim Seong-hun réussit à créer une atmosphère claustrophobe et oppressante qui m'a tenu en haleine. L'angoisse de Jung-soo est rendue de manière très réaliste, et j'ai ressenti sa désolation et son espoir fluctuants tout au long de son calvaire. L'acteur Ha Jung-woo livre une performance convaincante en tant que Jung-soo, réussissant à transmettre une gamme d'émotions avec une grande justesse.
Cependant, malgré ces points forts, le film souffre de quelques longueurs. Certaines scènes traînent en longueur et auraient pu être raccourcies pour maintenir un rythme plus soutenu. De plus, les personnages secondaires, bien que bien interprétés, ne sont pas suffisamment développés à mon goût. J'aurais aimé voir plus de profondeur dans les relations entre les personnages et comprendre mieux leurs motivations.
Le film explore également des thèmes intéressants comme la bureaucratie et les médias, mais il le fait de manière parfois un peu trop didactique. J'ai trouvé que le message sur les inefficacités du système de secours et la manipulation médiatique était pertinent, mais il aurait pu être intégré de manière plus subtile dans l'intrigue.
Pas le plus grand film du siècle mais on peut se réjouir de l'essor du cinéma coréen. Tunnel impose un style et captive, à la fois grâce à son suspense mais aussi par le message ironique qu'il véhicule vis-à-vis du monde politique et des médias. Une belle réussite.