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Gko
36 abonnés
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2,5
Publiée le 3 mai 2017
Mais pourquoi, POURQUOI ces allers et retours? Le film eut été magistral s'il avait adopté un point de vue unique, celui du personnage principal. Là, le spectateur va de temps en temps faire provision d'oxygène et de lumière avant de replonger, ce qui fait que l'empathie peine à se déployer. Du coup le film traine en longueur et on finit par avoir hâte de voir le bout du, désolé, le bout du tunnel.
« Tunnel » est un petit film coréen qui nous ressort tous les clichés du film-catastrophe sans être toutefois très novateur, d’ailleurs il rappellera dans une moindre mesure l’excellent « Un jour de chance » de Alex de la Iglesia. Voulant dénoncer les décisions parfois absurdes et souvent cupides des hautes sphères de l’administration ainsi que le sensationnalisme à tout-va des journalistes, ce métrage de suspense dans un lieu exigu n’arrivera jamais à égaler « Buried », mètre-étalon en la matière. Certains personnages sont malgré tout sympathiques, mais ce sera bien insuffisant pour obtenir le prix du thriller de l’année et le faire vraiment décoller. C’est même tellement timide qu’on pourrait presque le voir en famille, c’est dire !
Excellent mélange des scènes dramatiques d'un film sur les catastrophes et un satire politique.Le spectateur sort du cinéma riant et en même temps réfléchissant.
Alors qu'il rentre chez lui pour fêter l'anniversaire de sa fille, Jung-soo (Ha Jung-woo, vu récemment dans "Mademoiselle") traverse un tunnel en voiture quand celui-ci s'effondre. Seul, coincé et entouré de gravats, Jung-soo doit attendre les secours qui font avec les moyens du bord, doivent contenir les journalistes et jongler avec les autorités qui ont d'autres priorités en tête que de se casser les pieds à sauver une seule vie quand des millions sont en jeu... Difficile de ne pas voir dans "Tunnel" une vive critique de la société coréenne, moquée ouvertement. Là où Kim Seong-hun disait que son précédent effort "Hard Day" n'était pas réalisé pour critiquer la police de son pays, on aura du mal à croire que "Tunnel" n'a pas été réalisé dans l'intention de remettre tout le gouvernement coréen en question à travers des saillies d'humour noir qui appuient là où ça fait mal,spoiler: allant jusqu'à mettre en scène une Ministre bien incapable de faire quoi que ce soit, uniquement là pour l'image médiatique. Si l'humour est donc bien présent et que la critique va des médias aux politiques (on pense d'ailleurs un peu au "Gouffre aux chimères" de Billy Wilder), Kim Seong-hun reste cependant sur une trame classique, évitant les débordements imprévisibles et surprenants que l'on trouve régulièrement dans le cinéma coréen. Ici, la sobriété et le réalisme l'emportent majoritairement. C'est étonnant d'ailleurs mais s'il est bien construit, "Tunnel" ne surprend guère. Sa critique d'un pays qui veut tout construire trop vite en sacrifiant les normes de sécurité est virulente mais l'on a connu plus féroce. Au final un poil décevant, "Tunnel" reste un film catastrophe de bonne facture en dépit de quelques longueurs (on peut aisément couper vingt minutes aux 2h06 du métrage). Le fait est que Kim Seong-hun sait s'y prendre pour maintenir la tension, en restant sobre et sans vraiment prendre de risque. On regrettera seulement que le film affiche un schéma classique et, au final, quasiment prévisible alors que jusqu'à présent, le cinéma sud-coréen avait su nous secouer sans nous brosser dans le sens du poil. Qu'importe, "Tunnel" reste hautement divertissant, mettant en valeur la vie humaine face aux rouages d'une société qui semble de plus en plus décidée à se déshumaniser...
Depuis le début du siècle, le cinéma sud coréen est l'un des plus spectaculaire et inventif. Tunnel perpétue la tradition. C'est angoissant et ultra efficace. Malgré quelques longueurs et un doublage français assez moyen, c'est à voir absolument !
Un film qui dénonce le comportement voyeuriste des médias ainsi que les conflits d'intérêts d'un système qui, malgré sa bonne volonté, fait finalement passer la vie humaine au second plan par rapport au reste. C'est très bien fait, les effets spéciaux et bruitages sont remarquables ainsi que le jeu des acteurs mais le film ne me laissera pas une trace impérissable. Ce que j'ai trouvé de plus beau reste la relation de notre "héros" avec une autre personne se trouvant dans le tunnel. Je n'en dirai pas plus mais ces scènes-là m'ont pas mal touché. Pour le reste, bof bof, même si l'ensemble se tient très bien.
Un employé de chez Kia Motors rentre chez lui et emprunte un tunnel qui s'effondre et l'ensevelit. Il parvient à alerter les secours qui s'organisent.
"Tunnel" est un film coréen de Kim Seong-hun, réalisateur de l'excellent thriller "Hard day". L'intérêt de ce film catastrophe est d'être assez original et plutôt bien vu.
Tout d'abord, sur le plan des effets spéciaux, le film reposant sur l'effondrement du tunnel, seul fait spectaculaire , est assez minimaliste. L'originalité du film repose sur son sens de l'humour (comme dans "Hard day") et son aspect critique. Le film ne se contente effectivement pas de filmer le principal protagoniste du film sous terre. S'il nous fait partager les doutes et les espoirs du héros (comme dans "Buried" en beaucoup moins claustrophobique), le film fait souvent preuve d'humour (Le carlin, compagnon d'infortune, est très mignon et très marrant) et il ne se résume pas à un "huis clos". Dehors, les secours se sont organisés (si on peut dire...) et le métrage se livre à une critique des industriels (les travaux publics sont souvent défectueux en Corée) et du pouvoir politique coréen, apte comme tous les gouvernements, à faire de la "récupération". Le film n'épargne pas non plus les média toujours avides d'images, à n'importe quel prix.
Face à sa situation critique, le héros du film fait preuve d'une remarquable capacité d'adaptation mais également de dépassement de soi et d'empathie.
Des thématiques plutôt bien vues sont abordées comme "le prix de la vie d'un homme" comparé à celui du progrès. De même , le sauvetage d'un être humain justifie t-il de tout tenter pour le sauver au risque de mettre d'autres vies en danger.
Ha Jung Woo est convaincant dans le rôle principal ainsi que Bae Donna (Sympathy for Mr vengeance, Air doll, A girl at my door...) dans le rôle de son épouse.
"Tunnel" apporte, une fois de plus, la preuve de l'excellente santé du cinéma coréen.
Nouveau film coréen arrivé sur le tard chez nous puisqu'il date de 2016, Tunnel nous raconte avec un angle un brin novateur, l'histoire d'un homme, de deux bouteilles d'eau et d'un gâteau d'anniversaire, tous les trois coincés sous les tonnes de débris d'un tunnel (d'où le titre hein - y'a pas de hasard !) qui s'effondre suite à un glissement de terrain. Alors bien sûr dès la première très courte scène d'introduction, tout est sur les rails d'une voie à sens unique avec des fusils de Tchekhov gros comme des mitrailleuses lourdes Gatling. L'action est immédiate et l'effondrement du tunnel (encore lui) est visuellement impressionnant. C'est parti pour 1h45 de huit-clos poussiéreux sous des tonnes de terre. Un huit-clos qui a malheureusement un problème majeur; il ne réussit jamais à installer une véritable tension claustro-phobique. Les incessants allers et retours entre cet homme pris au piège de la malchance et de l'incompétence des ingénieurs des ponts et chaussées, et l'extérieur où s'active immédiatement de gros moyens de recherche y sont peut-être pour quelque chose. Parallèlement, ces passages à l'air libre constituent aussi les petits sursauts d'orgueil d'un film qui rajoute un peu d'humanité là où les grosses machines américaines ont tendance à privilégier le spectaculaire et l'action à outrance. A travers les choix du responsable de l'équipe de secours qui met tout son cœur à l'ouvrage et l'attente vécue par la femme de ce prisonnier, on réussit à se prendre au jeu malgré une fin évidente. A l'intérieur du T_ _ _ _ _ , la survie et les réactions de notre homme face à cet événement apparaissent censées. La tension, si elle s'étiole au fur et à mesure à cause principalement d'un déroulement longuet, réussit à nous rattraper par à coups avec quelques bonnes surprises. Au final, on retiendra surtout de Tunnel son traitement un peu en marge de ce que l'on a l'habitude de voir, grâce principalement à un humour de situation parfaitement disséminé et à des scènes et situations originales pour ce genre de film catastrophe. Ni catastrophique ni brillant, un cinéma coréen qui bouscule les clichés et les règles un peu moins que d'habitude.
Comme d'habitude le cinéma coréen a un talent fou pour le thriller. Ici nous avons à faire à un huit clos qui nous fait ressentir l'enfermement d'un homme dans un tunnel effondré. Le film arrive à repeindre cette ambiance angoissante et claustrophobe. Cependant, il se différencie sur le traitement des médias, des secours et du manque d'empathie d'une population (on est entre soutient et incompréhension des enjeux). Il y a certains défauts mineurs au film qui lui donne pas plus de 4 étoiles mais ne gêne en rien la fluidité du film. Je le conseil
On avait adoré le thriller « Hard Day » du même cinéaste et sa proposition de cinéma catastrophe ici avec « Tunnel » prouve encore une fois la vitalité d’un cinéma sud-coréen qui s’aventure dans tous les genres sans avoir peur de souffrir la comparaison avec le cinéma américain. On se souvient encore de l’excellent film de zombies « Dernier train pour Busan » ou des thrillers magistraux que sont « J’ai rencontré le Diable » ou « The Strangers ». Mais ici, si la proposition est intéressante et si le premier quart d’heure est palpitant, on se retrouve face à une grosse déception. Une œuvre certes bien mise en images mais qui part un peu trop dans toutes les directions sans convaincre dans aucune.
Kim Seong-hun aurait du se focaliser sur l’aspect catastrophe et survival de son histoire et ne pas l’aérer avec la partie sauvetage qui s’avère ratée dans les grandes largeurs. Il y a trop de ruptures de ton qui passent mal avec la dramaturgie du sujet et ces scènes extérieures ne se révèlent jamais prenantes ni pertinentes ; pire elles alourdissent le long-métrage et ce côté logistique nous fait décrocher du versant catastrophe. En plus de cela, une critique convenue de la gestion du problème se rajoute avec la diabolisation du pouvoir et du capitalisme économique forcené du pays. En filigrane, ajoutez à cela le fait qu’on égratigne les médias. Mais ce n’est pas tout ! La femme de l’homme pris au piège sous les décombres fait également partie du script pour ajouter une dose de mélo dans un film déjà bien bourratif. Au final, « Tunnel » part dans tous les sens et ne parvient plus à convaincre. Pire, on décroche et tout cela paraît interminable.
Le dilemme moral quant à savoir si les secours doivent continuer à chercher le disparu au vu du coût financier et humain est quant à lui intéressant mais beaucoup trop vite expédié. On tente donc de se raccrocher aux scènes sous les décombres qui ne sont finalement pas aussi stimulantes qu’espéré. On accorde néanmoins du crédit au suspense qui se joue, à savoir si le protagoniste va finalement s’en sortir ou pas. A trop vouloir réaliser un film somme, le metteur en scène se plante et la mayonnaise ne prend quasiment jamais. Le temps nous semble long, on ne s’accroche jamais au siège, ça manque de nerfs et c’est rempli de longueurs. Ce n’est pas si souvent mais ce film coréen s’avère très décevant et peu roboratif même si on apprécie le pied de nez final.
Un très bon huit clos/film catastrophe à la sauce sud coréenne. L'ensemble est relativement convenu mais on se laisse attendrir par des acteurs convaincants et une excellente mise en scène. Un blockbuster plus que recommandable, on passe un bon moment sans s'ennuyer. A voir!
On est directement plonger dans ce film dès les premiers instants, l'histoire est toute tracée. Mais ça ne veux pas dire que ce film n'est pas intéressant. Il reflète très bien notre société actuelle. L'ingratitude des médias des médias pendant une catastrophe, quel quelle soit. Le combat, la bravoure, de deux hommes, dans deux situations diamétralement opposé, et pour finir la patience et l'amour d'une femme, qui est toujours autant bluffante que dans Sense8. Tunnel est un un film à la fois sociétal, poignant d'émotion et il faut le dire avec de l'humour.
Vu en avant-première au BIFFF de Bruxelles. Fait un peu penser au film avec Stallone : Daylight, mais en plus flippant et à la coréenne. Ce film est bourré d'humour, ce qui est rare dans les films asiatiques : on passe des frissons au rire sans arrêt....la salle était transportée et a adoré le film (Standing ovation)
Un très bon film, qui change des standards de films catastrophe américains. Il y a là du suspense, de l'humour, et une certaine critique sociale, le tout dosé avec brio.
Tout d’abord, je tiens à remercier le Club 300 et Allociné pour son invitation à cette projection qui plus est en présence de son réalisateur Kim Seong-hun pour un Q&A à la fin du film. Je dois dire que je n’avais jamais entendu parler de ce film qui est sorti l’an dernier en Corée et qui sortira le 3 mai en France. Il n’est pas aisé de faire un film comme celui-ci sachant que le personnage principal est enterré sous les décombres d’un tunnel. Pourtant on ne s’ennuie pas une seule seconde grâce à un humour qui viendra ponctué les moments pesants sous ce tunnel écroulé. J’avoue avoir bien rigolé sur certains passages, il faut dire que l’auto dérision marche pas mal dans le film et la critique surtout les différentes instances de Corée sont tellement tourné à la rigolade qu’on ne peut que se moquer malgré la situation dramatique. Les critiques sont multiples surtout à l’encontre des médias et des politiques du pays. On voit alors des situations totalement rocambolesques comme le passage avec les drones et les journalistes ou encore comment les journalistes s’accaparent le sujet tout en risquant la vie de la personne coincée dans le tunnel mais après ça ce n’est pas typique au pays en lui-même c’est la bêtise humaine et l’envie d’être le meilleur. Il y a aussi l’ironie de la situation entre les politiques, les familles et les journalistes. J’avoue que ça crée des situations cocasses et assez drôles.
Le suspens est assez bien mené tout au long du film et on se retrouve à se demander si c’est tiré d’une histoire vraie ou non, si une situation pareille est possible et s’il réussira un jour à sortir de sous ces monstrueux décombres. Finalement, ce n’est pas une histoire vraie donc on ne le saura jamais ! Mais je trouve que le film est vraiment bien fait et surtout les acteurs jouent très bien. Le personnage principal est calme et réussi à gérer la situation assez facilement, il ne panique pas et a les nerfs solides. Difficile de rester zen dans une telle situation pourtant il y arrive et c’est pas plus mal. Il arrive même à garder le sens de l’humour. J’ai également adoré le chef des sauveteurs et il y a vraiment un excellent moment de rigolade grâce à lui. J’ai beaucoup aimé tous les moyens mis en place pour essayer de le sauver et surtout sauver les apparences des ratés dû au fait que tout a été bâclé dans les travaux de ce tunnel. D’ailleurs, je ne suis pas sur qu’un gouvernement mettrait autant de choses en oeuvre pour sauver une seule personne …
En résumé, je vous encourage à aller voir Tunnel à sa sortie ! Certes vous ne regarderez pu les tunnels de la même manière surtout si vous habitez à la montagne mais il vaut vraiment le détour car je le trouve très bien réussi. Il est efficace dans son ambiance mais aussi très drôle avec ce qui est pointé du doigt en Corée par le réalisateur. J’ai toujours trouvé que les coréens étaient très bon dans les histoires dramatiques et ce film me confirme mon ressenti.