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    Tunnel
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    stanley
    stanley

    66 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 mai 2017
    Kim Seong-hun dit avoue avoir essayé d'éviter de faire un film catastrophe banal à l'américaine au récit prévisible et grotesque. Il y parvient en grande partie, réalisant un film souvent trépidant, rythmé, avec une bonne dose d'humour. Parfaitement filmé, avec un grand sens des cadrages et de la captation des lieux naturels, Tunnel parvient à la fois à donner une sensation de claustrophobie (dans le tunnel) et, à l'inverse, d'ouverture lorsque l'action est sise à l'extérieur où la beauté des plans est frappante. Dans le tunnel, le cinéaste à l'idée de créer des surprises dans le récit en adjoignant au personnage une femme à la destinée tragique et un chien hilarant, vague chose illusoire qui rappelle le ballon de Tom Hanks dans Seul au monde. A la fois film d'action (la scène de la fuite de la voiture en marche arrière est sensationnelle), comédie (ce sont les situations qui sont drôles de même que parfois les protagonistes du récit) et charge politique contre le libéralisme effrené, Tunnel s'inscrit dans le film de genre à visée humaniste et critique de la société coréenne à l'instar des films de Bong Jong Hoo ou Dernier train pour Busan. Réussi, il n'atteint pas leur (haut) niveau du fait de certaines longueurs et d'une fin prévisible en happy end qui déçoit quelque peu. Tunnel est quand même, par la force de ses interprètes et sa mise en scène un bon film dont les deux heures six sont un peu exagérées. Le cinéma coréen se porte bien depuis quelques temps.
    Ikki_Phenix
    Ikki_Phenix

    3 abonnés 53 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 septembre 2017
    Agréable surprise. Avec un sujet qui peut vite sombrer dans l'ennui à cause de répétition ou du manque de thème à développer, chaque minute du film nous fait vivre l'angoisse et l'enfermement que ressent ce rescapé. Même s'il est vrai que la fin peu paraître un peu trop facile (happy end à l'américaine), je ne me suis pas ennuyé.
    papalou
    papalou

    15 abonnés 225 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 mai 2017
    Voir le bout du tunnel!
    Tout un programme!
    Je voulais aller voir ce film étrange à la fois à la frontière du film cata et du drame psychologique avec un point de vue Coréen .
    Et bien je n'ai pas été déçu !
    L'exotisme culturel du drame qui s'en dégage, n'a pas été suffisant pour m'enthousiasmer.
    Le traitement des sentiments, des situations cocasses, mise en scène ou la direction d'acteur à la façon blockbuster US (export oblige) , m'a fait qq fois tout au plus ricaner, ou encore baillé.
    Parfois j'ai eu l'impression d'être dans un documentaire satirique sur les conséquences de la corruption en Corée du Sud.... Je n'étais pas venu pour cela. C'est traité comme une farce .... Le tunnel est totalement effondré et il continu à construire le tunnel juste à côté ... Sans vergogne la corruption continu!
    Une sorte de scénario à l'italienne totalement improbable où toutes les caricatures et bassesses politique sont abordés . L'absence de subtilité et le classicisme narratif à faire pâlir l'industrie cinématographique US, ne permet pas d'en retirer une experience intéressante et jubilatoire tant attendu !
    Dommage.
    rogerwaters
    rogerwaters

    141 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 mai 2017
    Les Coréens cherchent à reprendre toutes les formules américaines en les adaptant au contexte local. Ici, les auteurs profitent d’un genre ultra-codifié pour dénoncer la corruption des élites, des entreprises et la collusion des médias. Tout ceci à travers l’aventure terrible d’un homme luttant pour sa survie sous des éboulements. On peut regretter que le film démarre sur les chapeaux de roues avec l’effondrement du tunnel, car cela veut dire que nous allons ensuite devoir être enfermés avec le personnage durant plus de deux heures. Si le réalisateur parvient à faire passer le temps sans que l’on s’ennuie de trop, il faut avouer que la projection paraît un peu longue et finalement dépourvue de véritable enjeu. On doit ajouter à cela quelques excès typiquement coréens (jeu outré des acteurs) et quelques clichés (le chien comme dans les films d’Emmerich) et cela donne un film correct, mais loin d’être aussi exceptionnel que ce que veulent bien dire les critiques.
    Yves G.
    Yves G.

    1 460 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 mai 2017
    Le scénario de "Tunnel" se résume en deux phrases. Un homme est coincé dans sa voiture dans un tunnel écroulé. Les secours réussiront-ils à le sauver ?

    Le survival movie est devenu un genre à part entière. Son principe en est simple. Naufragé sur une île déserte (Tom Hanks dans "Seul au monde"), piégé dans un bateau qui coule lentement (Robert Redford dans "All is Lost"), enterré six pieds sous terre (Ryan Reynolds dans "Buried"), le bras écrasé sous un rocher (James Franco dans "127 heures"), le héros survivra-t-il ? Mais c’est un véritable casse-tête pour un scénariste. Que filmer sinon un homme seul ? Comment raconter sans lasser le lent écoulement du temps ? Comment donner du rythme au récit sans le ponctuer de rebondissements trop artificiels ?

    Il faut parfois s’appuyer sur quelques béquilles. Ainsi de l’usage du téléphone portable dans "Tunnel" – comme dans "Buried" – particulièrement surprenant dans un film dont l’affiche annonce : « Ça va couper ». Ainsi de certaines rencontres inattendues qui brisent la solitude du survivant (j’ai toujours considéré un peu « facile » l’arrivée de Vendredi sur l’île de Robinson qui, si elle enrichit le roman de Daniel Defoe et plus encore celui de Michel Tournier d’une dimension fascinante (l’altérité), le distrait de son sujet original (la survie)). Ainsi des flashbacks qui éclairent le comportement du rescapé.

    Le cinéma coréen relève la gageure de cacher, sous les traits anodins du film de genre, une critique politique aiguisée. C’était le cas des films de Bong Joon-Ho : "Snowpiercer", "The Host", "Memories of Murder". C’était le cas aussi du précédent film de Kim Seong-Hun "Hard Day". Ici, "Tunnel" est l’occasion de décocher quelques piques bien senties à la corruption d’un système dont la Présidente de la République vient d’être renversée pour concussion.

    Mais là n’est pas l’essentiel. Le scénario ne s’éloigne jamais bien longtemps de la voiture où notre héros est reclus. Pendant son interminable rétention, se poseront à lui et à ceux qui le secourent des questions déchirantes : va-t-il partager le peu d’eau qui lui reste pour adoucir les derniers instants d’une autre victime dont on sait la mort certaine ? vont-ils poursuivre des opérations coûteuses de sauvetage alors qu’il n’y a plus d’espérance raisonnable que le disparu soit encore vivant ? va-t-il voter pour Emmanuel Macron ou s’abstenir [Ciel ! je m’égare !] ?

    Comment "Tunnel" se termine-t-il ? Généralement les survival movies sacrifient au happy end. "All is Lost" de J.C. Chandor constitue une exception exotique. Je ne dirai bien entendu rien du bout de ce "Tunnel". Les deux options étaient également concevables – je n’en conçois guère de troisième – et celle qui est choisie n’est pas la moins efficace.
    benoitG80
    benoitG80

    3 413 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 mai 2017
    "Tunnel" sous ses airs de film catastrophe est en fait bien plus que cela...
    Moins prenant que l'excellent "Hard day", Kim Seong-Hoon signe cependant une très bonne réalisation dans la mesure où ce fait divers pointe plusieurs dysfonctionnements tant sur le plan humain, que matériel avec de plus une vision très intéressante de la culture asiatique...
    Ici, en effet à travers cette relation toujours teintée de soumission et de respect exacerbé, ce sont bien les rapports humains qui sont étudiés et égratignés comme tels, ainsi que les institutions coréennes qui en prennent aussi pour leur grade...
    Ce qui est frappant, c'est qu'au delà du problème de cet homme enseveli sous terre, c'est aussi toutes les incidences que cet accident va provoquer dans le pays, qui vont nous questionner...
    Et même si la situation de cet homme pris au piège dans cet étau de ferraille et de pierre va nous atteindre avec horreur, c'est aussi la réaction des secours, des médias et des politiques qui va nous interpeller.
    Le cinéaste agit donc ici avec un double levier, et c'est tout simplement une excellente idée !
    Le jeu des comédiens, après un début hésitant, finit par être de plus en plus convaincant et intéressant pour que la tension se manifeste fortissimo...
    Au bout du compte, on finit par être happé par cette histoire incroyable qui mettra avec angoisse le moindre tunnel en vue, comme une menace éventuelle et un risque potentiel !
    Vivement la sortie...
    Stephenballade
    Stephenballade

    396 abonnés 1 237 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 mai 2017
    La bande-annonce m’avait donné très envie de voir ce film, me rappelant au passage "Daylight". Et quand on sait que le cinéma sud-coréen est un cinéma à part du fait de son style atypique, eh bien il faut s’attendre soit à une pépite (on en a eu), soit à une grosse désillusion (on en a eu aussi). Là je considère que c’est du tout bon. D’abord il faut savoir que "Tunnel" est à la fois un film catastrophe et un drame. Rien de réellement novateur, en somme. Jusque-là, je pense que tout le monde est d’accord. Seulement "Tunnel" se démarque en offrant un point de vue différent. En effet, le cinéma occidental se place généralement sur le point de vue des sauveteurs et sur celui des victimes, il parvient à mettre du rythme sans que la dramaturgie ne prenne jamais le dessus de façon outrancière. Sauf que là, "Tunnel" propose une narration tout à fait différente. L’entrée en matière se fait de façon anodine : durant le générique de début, on voit une infiltration d’eau dans une cavité ronde… Et quand viennent les vraies premières images, la caméra s’attarde sur celui qui va être le héros malheureux, en saisissant un instant de vie des plus banals. La capture de cet instant de vie est saisissante de crédibilité, et le positionnement de la caméra sur la voiture offre un plan qui ressemble presque à de la 3D quand le véhicule quitte la station-service. Pour cet homme qui s’apprête à rejoindre sa famille en réglant quelques menus détails, rien n’annonce la mésaventure qui va s’abattre sur lui. C’est là que tout s’accélère, par le biais de puissants bruits étranges amenant une incrédulité doublée d’une vive inquiétude chez cet agent commercial pour le compte du constructeur automobile Kia. Trop tard, le piège s’est refermé et la catastrophe peut avoir lieu, mise en scène par des effets spéciaux époustouflants de réalisme. Dès lors, l’histoire va davantage se focaliser sur l’enseveli. Ainsi le spectateur pourra ressentir les effets d’un confinement claustrophobique, avec l'inévitable longue période d’attente durant laquelle espoir et désespoir vont immanquablement se succéder. Le spectateur prendra aussi connaissance des paroles réconfortantes, des paroles empreintes de conviction prononcées par un sauveteur qui n’a d’autre code d’honneur que de sauver, quel que soit le coût et les moyens. Le réalisateur Kim Seong-hun incorpore avec maîtrise les scènes extérieures à la litanie de ce père de famille. Certes on aurait aimé voir davantage les moyens considérables mis en œuvre pour un sauvetage qui s’annonçait aussi compliqué que périlleux. Cela aurait permis de mesurer l’adhésion de tout un peuple sur les premiers jours, et la solidarité des différents corps de métier réquisitionnés. Au lieu de ça, l’accent a davantage été mis sur des sujets plus universels, comme le sensationnalisme des journalistes plus prompts à gonfler leur audience que de se préoccuper réellement du sort de la victime, ou comme le fait que les politiques soignent leur image en faisant croire qu’ils sont proches de leur population en se déplaçant sur place et en se faisant prendre en photo avec la femme de l’homme enseveli. Evidemment, devant les délais importants et les dépenses colossales consenties pour parvenir à un dénouement heureux incertain, la sempiternelle question de savoir ce que vaut la vie d’un homme se pose, surtout lorsqu’il n’y a plus aucun contact entre le naufragé et l’air libre. Il me semble que dans n’importe quel pays, la question finirait par se poser un jour ou l'autre dans un tel cas, notamment lorsqu’il n’y a qu’une seule vie à sauver, à supposer qu’elle existe encore. En revanche, là où résident les propos les plus accusateurs selon moi, et je m’étonne de ne voir personne en parler dans les différents commentaires, c’est dans les économies de bouts de chandelles faites par des entreprises dans des constructions telles que des tunnels spoiler: , avec pour conséquence des plans pas réactualisés
    . Ben oui, ça fait désordre, puisque c’est illégal. Un sujet finalement assez peu évoqué au cinéma et pourtant, partout dans le monde, nous avons tous entendu parler de cas de malfaçons dans les constructions (immeubles, maisons individuelles…) avec entre autres des diamètres de ferraillages insuffisants et du même coup insuffisants et en deçà de ce qui avait été préconisé au montage du projet. Et je ne parle même pas des matériaux de qualité moindre. Et puis l'air de rien, le réalisateur a argumenté cette petite dénonciation en montrant un ferraillage que l'homme enseveli essaie de replier. Franchement, la ferraille ne vous parait pas trop fine pour une tel ouvrage d'art ? La stupeur est donc de mise chez le spectateur lorsque les aspects financiers emportent tout sur leur passage spoiler: , relançant du même coup la construction d’un deuxième tunnel à proximité du lieu de la catastrophe
    . Un événement qui va amener la scène la plus forte émotionnellement, lorsque la femme en passe de devenir veuve tente de s’adresser une dernière fois à son mari sans même savoir si son message aboutira. Doona Bae est tout simplement bouleversante. Non seulement la réalisation est maîtrisée, mais en plus l’interprétation des trois acteurs principaux est excellente. Ha Jung-Woo fait parfaitement ressentir les différents états d’âme par lesquels passe son personnage, se raccrochant comme il peut à sa famille tout en cherchant à la protéger en la rassurant sans arrêt. Donna Bae, je viens d’en parler. Quant à Dal-Su Oh, il rend son personnage empathique par une compassion, une solidarité et une détermination de tous les instants. Donc oui, j’ai trouvé l’approche de cette adaptation du roman de So Jae-won intéressante de tous les points de vue et relativement inédite. De plus, le fait de basculer entre un milieu de désolation et l’extérieur permet d’aérer le récit tout en balançant quelques petites choses scandaleuses, avec un humour succinct mais toujours bien placé ce qui le rend parfois corrosif. Ces changements d’atmosphères permettent de ne pas insister lourdement sur toutes ces petites dénonciations mais bien réelles, tout en leur donnant un discours politiquement correct. "Tunnel" est donc une surprenante réussite, portée par une superbe partition de Young-jin Mok qui accompagne merveilleusement chaque moment important du film.
    PsychoHead
    PsychoHead

    52 abonnés 219 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 mai 2017
    Encore un très bon film Sud-coréen.
    Un film catastrophe qui prend aux tripes et cette sensation de claustrophobie est là durant tout le film.
    Les acteurs sont très bons notamment notre pauvre héros pris au piège sous ce tas de décombres.
    Éprouvant, emouvant et réaliste.
    Un petit plaisir aussi cette critique des médias et des journalistes.
    A voir vraiment.
    Xavi_de_Paris
    Xavi_de_Paris

    292 abonnés 2 854 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 mai 2017
    Le moins que l'on puisse dire, c'est que "Tunnel" entre vite dans le vif du sujet. Au bout de quelques minutes seulement notre pauvre héros se trouve enfermé dans un tunnel qui donnera lieu à un enjeu politique, qui rejoint l'enjeu moral. Au-delà du seul suspense pour savoir s'il parviendra à s'en sortir, on peut voir dans ce film un message fort envoyé par le réalisateur, et pourquoi pas philosophique. Une petite dose d'humour permet de bien faire passer ces deux heures qui ne sont pas (si) longues. Et ce huis clos qui n'en est pas un de se révéler un bon petit film à suspense.
    PLR
    PLR

    466 abonnés 1 559 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 mai 2017
    Franchement, ne m'étant pas documenté avant sur ce film, j'ai cru pendant la projection qu'il s'agissait d'une histoire vraie ! C'est dire si c'est particulièrement réaliste. Éprouvant aussi, jusqu'à ne plus être vraiment sûr de pouvoir dorénavant s'engager sereinement et en toute quiétude dans un tunnel routier. "Vous entrez dans un tunnel. Attention, ça va couper", telle est l'affiche du film (avec l'image d'un véhicule sous les gravats). Humour au second-degré coréen. On n'est pas vraiment dans le registre du film catastrophe en raison du nombre de victimes... insuffisant. Davantage dans le registre du fait divers relaté au travers d'une situation désespérée avec la longue attente des secours comme "127 heures" (une histoire vraie celle-là). Et comme c'est coréen, avec un style narratif assez particulier (enfin auquel on n'est pas trop habitué). Comme un téléfilm côté action, mais cette fois avec une débauche de moyens de mise en scène pour illustrer le propos. Le plaisir du cinéphile est total. La découverte aussi. Avec en marge de la situation dramatique ces petites dénonciations, à fleuret moucheté, des travers de la société coréenne (du Sud, on n'imagine pas ce que ce serait au Nord !).
    dominique P.
    dominique P.

    836 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 mai 2017
    Cette histoire est absolument phénoménale, incroyable, intense, prenante, angoissante.
    J'ai été bluffée par ce film excellent qui nous tient en haleine pendant 2 heures.
    Entre le pauvre monsieur piégé dans les décombres du tunnel, sa famille à l'extérieur ainsi que les autorités, les sauveteurs, les journalistes, tout cela crée une ambiance particulière et terrifiante.
    Aussi ce qui est bien c'est que le monsieur piégé spoiler: n'est pas tout seul, comme on le pense en allant voir ce film.
    Claudine G
    Claudine G

    203 abonnés 494 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 mai 2017
    Le moins que l'on puisse dire c'est que l'on rentre très vite dans le vif du sujet. Un jeune papa qui emprunte un tunnel et ce dernier, catastrophe, s'effondre. Jusque là on attend impatiemment la suite. C'est là que cela se complique. Tout d'abord une équipe de secours qui ne se rend pas vraiment compte de la situation, puis travaille sur des plans erronés, ou tout du moins loin d'être actualisés. Pendant ce temps l'homme est toujours enfouit sous les décombres, heureusement avec un tél. mais qui bientôt n'aura plus de batterie. Mais le plus intéressant, pour ma part, dans ce film, c'est tout ce qu'il y autour. Les médias, de véritables charognards, à l'affût de la moindre information, savoir s'il peut être sauvé ou non, importe peu, il faut à tout prix en parler. Sans oublier la ministre qui tient absolument à se montrer, à poser devant les caméras, profitant des micros en disant quelques mots compatissants, et le clou de ce spectacle est la construction d'un 2e tunnel, en attente, et pour cause, il faut peut-être d'abord, sauver la personne qui depuis des jours et des jours est toujours sous terre. Mais l'attente a un coût et le gouvernement ne peut pas continuer à perdre de l'argent. Je vous laisse présumer de la fin, mais peut-être la question posée est-elle la suivante : la vie d'un seul être humain doit-elle coûter au gouvernement une énorme perte de temps et d'argent ?
    Dik ap Prale
    Dik ap Prale

    207 abonnés 2 855 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 novembre 2017
    Après Hard Day, polar complètement délirant et abrasif, Kim Seong-Hun rend le ton exact. Tension et légèreté rythme notre angoisse et notre amusement face à cette critique toujours très culottée de la part du réalisateur de 45 ans. L'état, la presse, les enjeux financiers des bâtisseurs, tout le monde en prend pour son grade. Seul les secours peu ou pas préparés s'en tirent avec moins d'égratignures. La tension est continue et les personnages attachants, sans les reliquats des courants catastrophes habituels.
    traversay1
    traversay1

    3 572 abonnés 4 861 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 mai 2017
    D'un film coréen, on attend évidemment qu'il soit autre chose qu'un blockbuster qui aurait tout aussi bien pu venir d'Amérique. Pas trop mal parti, Tunnel ne tient pourtant pas la distance et révèle finalement la minceur d'un sujet vu, comme de bien entendu, sous les angles traditionnels du film catastrophe : avec le type malchanceux enfoui sous terre, avec les sauveteurs, avec la femme du héros, avec les médias voyeurs. On voyait déjà cela en 1951 avec le visionnaire Gouffre aux chimères, qui s'en prenait surtout au cynisme rapace d'un certain journalisme. Le même point de vue existe dans Tunnel mais il n'en est qu'un parmi d'autres, le film s'éparpillant quelque peu, pas très confiant, semble t-il, dans son seul aspect "survival." On aurait pourtant pardonné les incohérences de cette partie parce qu'elle est tendue et anxiogène, qualités qu'on ne retrouve pas dès que l'on remonte à la surface. L'humour ? Anecdotique. La charge contre les autorités coréennes ? Déjà vue et bien mieux exploitée auparavant. Tunnel s'avère plutôt laborieux, se révèle chiche en idées et en surprises, sans aucune profondeur psychologique pour son personnage principal. C'est vrai qu'il y a une certain tendance à considérer que tout ce qui vient de Corée est d'or, sentiment excessif, évidemment. Hard Day, le précédent film de Kim Seong-hun, était divertissant mais conventionnel. On pourrait presque en dire autant de Tunnel à part le fait que l'on aimerait trouver la sortie bien plus vite.
    Laurent C.
    Laurent C.

    255 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 mai 2017
    Kim Seong-Hoon est un réalisateur cynique. Dans la lignée des auteurs coréens, le cinéma de Kim Seong-Hoon évolue entre humour noir, épouvante, et critique sociale. Le monstre est hybride dans ce "Tunnel". C'est d'abord le tunnel lui-même qui s'écroule sur un ambitieux vendeur de voitures et le laisse au milieu des débris, de l'angoisse et de l'imminence de la mort. Le monstre est surtout social. Le réalisateur tacle une bureaucratie coréenne qui n'a pas peur des contradictions et des provocations. Les journalistes, avides de sensations, règnent autour de cet univers administratif plus chaotique que constructif où chacun se renvoie la balle. Le réalisateur introduit dans son œuvre quelques pépites d'humanité dans la peau de ce vieillard discriminé qui sert de l'essence, de ce pompier intègre et engagé, ou de cette femme dévouée et pure. Tous ces éléments permettent au film de ne jamais sombrer dans le stéréotype ou la facilité. On ressent évidemment l'ironie en permanence qui hante les personnages et le récit, mais le réalisateur se plaît à fabriquer du spectacle. Car "Tunnel est un véritable spectacle de cinéma. L'effondrement est très bien tourné, et surtout, le réalisateur permet de donner chair à un huis-clos envoutant et effrayant. On pense au récent "Buried" qui faute de tunnel effondré se passait dans une tombe ou encore à "127 heures" où le spectateur tremblait pour un jeune aventurier coincé dans un rocher. En bref, "Tunnel" est une œuvre intense, prenante et tristement comique.
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