Gallienne louche vers Les frères Dardenne.
A trop vouloir faire différent, Guillaume Gallienne patauge dans le tragique faussement dépouillé, la réalisation est saccadée, les plans sont sont dans le désordre. Il a voulu faire dans le drame mais ça frise la caricature.
Je n’ai pas été convaincu par Adeline D’Hermy, elle n’accroche pas la lumière, elle joue juste mais je la trouve mécanique, sans grandeur d’âme, butée plus que blessée.
Tout de même, par hasard, de très belles scènes grâce aux second rôle, Vanessa Paradis apparaît, elle attrape la lumière avec douceur et élégance.
Les scènes du bar sont chouettes et la patronne Betty (Pascale Arbillot) est juste incroyable, drôle, pétillante et gouailleuse, une petit merveille.
De bonnes trouvailles, mais trop de maladresses. Galienne s’imagine au théâtre, mais il bafouille, il veut donner de l’émotion mais je n’ai pas ressenti la douleur de Maryline, son mutisme n’est pas toujours justifié, elle sombre trop vite après une mauvaise expérience avec un metteur en scène hystérique.
L’alcoolisme aurait dû prendre son temps et là on bascule du côté sombre bien trop vite, pas le temps de souffler et là voilà, déjà, à terre.
Puis comme “Boudu” sauvé des eaux”, elle nous revient fragilisée mais gagnante, aimée, adulée aussi vite que méprisée.
La fin se veut poétique mais elle est totalement abracadabrante et burlesque. Bref je n’ai pas aimé le fameux petit bijou dont tout le monde parle. Une histoire attachante mais mal fagotée, un peu comme la comédienne.