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Jero T.
2 abonnés
47 critiques
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5,0
Publiée le 23 mars 2017
voilà 3 heures que je suis sorti de la salle et je ne suis toujours pas remis. quelle histoire... il fallait oser. il y a deja eu ce genre de faits réels mais ils sont toujours restés trop sage. la je me suis vraiment mis à la place de Tim, j etais Tim et j ai traversé cette épreuve avec lui. La bande annonce ne nous prépare absolument pas à ce qui nous attend, ce qui se fait vraiment très rare. tout y est tout y passe les frissons, l intensité, les événements sans censure c est pourquoi j attribue la note maximale. c est vraiment du lourd et alors cette façon de finir le film a éveillé encore plus la brutalité du film. merci de m avoir (r)éveillé
Incroyablement beau, bouleversant et touchant ! Sublime prestation d'Antoine Olivier Pilon qui sait toucher quand il le faut le publique. Scénario qui fait réfléchir sur un fait de société qui ne fait que monter de plus en plus. Le réalisateur traite le sujet à la fois avec beaucoup de détachement mais avec subtilité sans forcément nous faire la moral mais tout simplement en nous montrant comment se passe les choses
Pour un premier film, le québécois Yann Bertrand ne choisit pas la facilité en filmant cette chronique lycéenne très sombre mêlant homophobie, harcèlement moral à l’heure des réseaux sociaux et compétition sportive. C’est un peu trop pour un seul film et ça rend « 1 : 54 » un peu lourd à digérer, la barque émotionnelle et thématique étant quelque peu chargée. Mais on salue cependant le courage de cette première œuvre qui met le doigt sur des travers encore trop présents dans nos sociétés contemporaines dites évoluées. Et notamment chez les jeunes, à un âge où intelligence et réflexion ne sont pas toujours de mise. Malgré tous les sujets traités et un risque constant de trop-plein, le résultat parvient à être homogène sur le fond, même s’il est toujours sur le fil du fourre-tout.
Il y a de nombreuses maladresses qui parsèment ce long-métrage pertinent et sincère. On pense surtout à la scène de la fête qui aboutira au chantage prenant en étau le personnage de Tim, joué par le formidable Antoine-Olivier Pilon révélé dans « Mummy ». Elle apparaît comme une facilité de scénario lourde et pataude. Mais de nombreux raccourcis ou clichés sont également présents donnant à l’ensemble une impression de manque de nuances. On pense aux personnages de la bonne copine, cependant joué avec justesse par Sophié Nélisse, et aux ados persécuteurs, vraiment trop sadiques et unidimensionnels pour qu’on y croie vraiment. A l’inverse, le personnage du père comme la finalité de la compétition sportive déjouent tous les pronostics acquis sur eux. En résulte une impression mitigée de film tantôt réussi, tantôt trop démonstratif et manichéen.
De surcroît, le metteur en scène n’impose pas vraiment sa marque dans ses images, se contentant de filmer sagement son histoire et c’est dommage. Mais il faut avouer qu’il est difficile d’imposer une patte dans le milieu balisé des films de lycée et que l’athlétisme n’est pas le sport le plus cinégénique. Il arrive pourtant à rendre les scènes de courses relativement prenantes. Le film surprend dans son dernier acte ne prenant pas du tout les chemins qu’on attendait de lui et c’est tant mieux, même si le dénouement nous semble avec le recul un peu trop extrême. « 1 : 54 » est un drame pédagogique et utile, en dépit de ses imperfections, qui parvient à nous offusquer en plongeant dans le microcosme adolescent, un âge où les adultes n’ont pas le droit de cité. Il aborde des thèmes peut-être un peu trop forts et lourds pour un jeune cinéaste qui s’en sort néanmoins avec les honneurs à défaut d’offrir un film d’une totale maîtrise.
Voici un film, qui a le mérite de dénoncer le drame du harcèlement en milieu scolaire. L'exclusion de l'un est toujours mû par la crainte de la contamination de ce qu'il nous inspire. Il nous ressemble tellement que l'on pourrait se dissoudre dans cet autre. Si je le rejette, je m'en différencie. L'homophobie est le moteur sous-jacent de ce rejet. Quoi d'étonnant ? L'homo, c'est le même, le semblable. Si je m'inscris dans ce registre, cela signifie que j'aime le même que moi. L'hétéro, c'est l'amour de l'alter. L'homophobie repose sur cette impossibilité de supporter qu'un autre soit attiré par un autre comme lui et non par un autre pas pareil. L'adolescence est cette période où l'on se cherche, où l'on tente de s'affirmer en faisant appartenance à un clan et en rejetant ceux qui ne font pas partie du clan. Que peuvent les adultes, qui réclament la dénonciation des coupables pour pouvoir agir ? La régulation psychologique post mortem semble bien dérisoire, tant les harceleurs se sentent extérieurs aux drames, dont ils sont responsables et pour autant n'éprouvent guère de culpabilité. A trop vouloir épargner la culpabilité, on en oublie qu'elle n'est pas que traumatique, qu'elle peut aussi être salvatrice, lorsqu'elle permet de mesurer la gravité des actes et des faits, qu'ils engendrent. Le chemin est long pour saisir qu'on n'aurait pas dû se comporter de telle ou telle manière. Lorsque l'irréversible s'est produit, il est souvent bien tard... La balance doit être le symbole de la justice, elle est très souvent détournée au nom de la loi du silence : "J'suis pas une balance" n'est rien d'autre qu'un aveu d'acceptation de la complicité avec les ignominies pratiquées. Parfois la dénonciation peut être un acte de courage, n'en déplaisent aux petites frappes, qui veulent museler leur entourage pour sadiser tranquillement leurs proies. Un film nécessaire à projeter auprès des jeunes pour les faire réfléchir à leurs positionnements. Ne rien dire, c'est parfois cautionner.
Film touchant avec des personnages attachant et un sujet sensibilisant, même si pas mémorable, j'ai passer un bon moment et je le recommande, allez y!!!
La mise en scène alerte et l’excellente interprétation font oublier quelques lourdeurs dans la volonté parfois trop démonstrative de pointer un problème de société. Un premier film prometteur.
Magnifique film sur deux garçons différents des autres par rapport aux autres de leur groupe scolaire et ce qui va poser des questions et des problèmes car dans une école il y a toujours des forts et des moins forts et même si au départ il s agit de blagues ne faisant rire que certains ils ne se rendent pas compte du mal que ça va créer. Quand il y a compétition pour trouver un gagnant tout sera permis même l impardonnable car les deux garçons ne réussissent pas à passer au dessus. Je crois sincèrement que c'est un film à voir par toute notre jeunesse pour leur comprendre que leurs blagues sont parfois à éviter quand il s'agit de parler et de montrer une sexualité différente des normes pour leurs copains bravo excellent.
Film remarquable qui traite de l'homophobie, du harcèlement scolaire et des ravages que peuvent causer les réseaux sociaux. Je suis sortie de la séance complètement anéantie pendant plusieurs heures tout en sachant que ces "évènements" sont hélas monnaie courante et souvent sans sanction à la clé.Il est dommage qu'il n'ait pas bénéficié d'une meilleure promotion avant sa sortie car beaucoup d'autres films en font l'objet et ce, sans raison !
Après une bande-annonce plutôt trompeuse qui laisse davantage percevoir le côté sportif du scénario, "1:54" nous fige telle une claque qu'on aurait pas vu venir. Car derrière cette histoire de compétition et de dépassement de soi, le film aborde bien plus de thèmes profonds et sérieux comme l'humiliation scolaire, le deuil, l'acceptation de notre identité et le désir de vengeance qui nous ronge jusqu'à perdre la raison. Sectionnés en trois parties distinctes, la réalisation du tout jeune réalisateur Yan England a le mérite d'être limpide et imprévisible par ses revirements de situation ! La première partie s'ouvre en effet sur le quotidien de deux adolescents victimes de harcèlement gratuits et violents avec une touche d'humour et de tendresse débouchant ensuite sur une partie plus accès sur la compétition sportive où l'adolescent fait le choix de confronter ses bourreaux par la façon la plus humble possible, sans avoir recours à la violence. Et la dernière, qui est en sans doute la plus inattendue, vient achever cette histoire d'une façon saisissante, mais je n'en dirais pas plus au risque de gâcher la surprise mais sachez que cette fin met en avant un thème fort, tabou et très actuel. Tout cela raconté par le biais d'une image simple, épurée et brute de tout désir d'esthétique (en cela, on s'éloigne d'une oeuvre de Dolan ou de "Moonlight"), servi avec une bande originale efficace mais discrète et surtout par de jeunes acteurs bluffants. Antoine-Olivier Pilon, star de "Mommy", délivre une prestation sensible et poignante face à l'étouffement journalier de ses camarades. Lou-Pascal Tremblay, beau gosse au visage fin, devient laid et incompréhensible par la cruauté et la non-remise en question de son personnage. Sophie Nélisse est simple mais sincère mais je retiendrais aussi la performance du père, joué par David Boutin, qui occupe sûrement les scènes les plus touchantes. "1:54" m'a marqué par la direction franche de son scénario et la simplicité de sa réalisation. On en sort troublé, ému et déstabilisé face à une succession de "joke" qui se transforment en un calvaire irrattrapable.
Puissant, sobre, juste, un film mené avec maestria de bout en bout, qui en dit long sur la stigmatisation toujours présente des homosexuels et l'invivable harcèlement qui peut être mené via les réseaux sociaux. À diffuser dans les lycées...
Magnifique, touchant, troublant, réaliste, prenant, rien à dire. En espérant que ça ouvre les yeux à certains, il devrait être diffusé dans les lycées tout comme le film 2h34 qui parle aussi du mal être général des adolescents et de l'incompréhension et l'incapacité des adultes à agir face à cela.
Très peu de films québécois arrivent jusque sur nos écrans, à part ceux des réalisateurs-stars du moment. Pour "1:54" ce sont, à la fois, la notoriété du jeune acteur Antoine-Olivier Pilon découvert dans "Mommy" et la qualité du film qui nous l'amènent dans nos salles. Même si l'histoire est sensible, bien ficelée sur les deux premiers tiers où l'on découvre un adolescent en conflit dans son identité sexuelle et pris pour cible par ses camarades de classe allant jusqu'à l'harcèlement moral et psychologique, le dernier tiers nous emmène dans une direction très dramatique de la situation ce qui nous fait un peu décrocher de la véracité du propos. Les thématiques de la recherche de l'identité, du harcèlement psychologique chez les jeunes, de l'utilisation des réseaux sociaux et de la vengeance sont vraiment bien utilisées et emboitées l'une dans les autres. Dommage que la fin ne représente pas vraiment tout le travail fait en amont. La réalisation est principalement maitrisée. Les acteurs sont assez bons. Antoine-Olivier Pilon et Lou-Pascal Tremblay se démarquent vraiment des autres jeunes par leurs jeux très justes. Un film plutôt bien réussi sur des sujets importants mais qui nous laisse un peu sur notre faim.
Ce film dénonce le harcèlement scolaire, le harcèlement sur les réseaux sociaux et l'homophobie. C'est un film très juste et très bien vu, à saluer. C'est une histoire dure, difficile, éprouvante à visionner.
Je n'avais pas bien saisi avec la bande annonce de quoi il retournait, mais j'avais un doute sur l'origine de ce harcèlement... Je ne me doutais pas que ce serait un film violent qui m'a retourné la cervelle... Je suis sorti tremblant du ciné, chialant... Je ne sais pas ce qui m'a le plus choqué... La fin ou l'ado de 16 ou 18 ans assis derrière moi dans la salle, qui ne bougeait plus, tétanisé dans son siège, les larmes aux yeux... Evidemment, je susi touché de prêt par ce sujet, ayant moi-même eu à subir de la part d'ados incultes et ignorants ce genre de chose... Mais après tout, spoiler: "c'était juste une blague" ...
C'est un bon film. Surtout dans la mise en scène ! Les plans sont toujours très poétique, en suspension. Les performances de l'acteur principales sont indéniables et le scénario, bien qu'un peu prévisible, tient la route. Petit bonus pour la musique qui accompagne merveilleusement bien l'ensemble !