Avis : Monty Python, la vie de Brian - Page 4

Si vous appréciez l'humour d'Outre-manche, vous aimerez cette Comédie "historique" réalisée par Terry Jones. Le réalisateur de la troupe des Monty Python nous propose ici une satire sulfureuse se riant de la politique et de la religion.
L'action se déroule en Judée en l'an 0033. Elle évoque les aventures de Brian le prophète né à Nazareth, puis déclaré Messie par ses amis du FPJ (le Front populaire Juif). Les Dialogues décalés sont véritablement savoureux. Le scénario délirant nous propose des gags à "tiroirs"qui fonctionnent bien ; il est truffé d'idées originales, nous offrant une multitude de scènes extraordinaires (comme le discours du préfet de Judée Ponce Pilate devant les juifs écroulés de rire).

Quels fous rires, bon sang... On est très friand de l'humour complètement taré de la troupe des Monty Python, et ici le "faux Jésus" qu'est Brian, contre son gré, est à mourir de rire. Situations grotesques (la crucifixion, l'ouverture avec les rois mages, la séquence du balcon avec la foule...), mise en avant des "passages faciles" de la sacro-sainte Bible (les rois mages qui déboulent en pleine nuit chez Mary la mère de Brian, les fidèles qui interprètent tout ce que dit ou fait Brian alors qu'il n'y a rien à y comprendre - message de tolérance sur les religions, au passage - et ceci sans faire trop de blasphème, chapeau). Toute la troupe des Monty Python est bien présente, même le dessinateur et scénariste de l'ombre, Terry Gilliam, qu'on peut retrouver dans quelques courts rôles de figuration (le geôlier par exemple). On rigole beaucoup sur le thème des religions, des croyances et interprétations, sans être choqués par des propos ou des affirmations strictes, un exploit. Tout est pris et montré à la rigolade, exagéré au centuple, ce qui permet de relativiser les "petits" blasphèmes faits. Le personnage de la mère nous aura fait exploser de rire, notre favori pour Terry Jones (notre chouchou dans le show, déjà...) travesti grossièrement, avec une voix éraillée et qui dispute son fils comme une hystérique (souvenirs de notre propre mère...). On l'a redécouvert sur grand écran lors du Festival du cinéma britannique de Nîmes, en salle bondée, dont la plupart ne l'avait jamais vu, et parmi lesquels on a compté quelques excellents rieurs (qui n'arrivent plus à s'arrêter, hoquètent, ou s'esclaffent), qui nous ont fait vivre ce film comme une première fois, "like a Virgin (Mary)". Vraiment une franche rigolade, sans aucune vexation sur la religion ni croyance, notre Monty Python favori...et vive la mère de Brian.

Une hilarante pochade des Monty Python, à peine un peu lourde, mais juste comme il faut. Parodie de la vie du Christ, "La vie de Brian" est un film difficilement faisable maintenant, même si on sent que la moquerie est plus gentille que virulente, mélange de perfidie et sarcasme. Les situations et dialogues absurdes s'enchaînent à un rythme effréné, jusqu'à un final dantesque avec cette fameuse chanson qui va rester bien longtemps dans la tête.

Au contraire de sacré Graal, dont l'absurde me semblait souvent vain, j'ai complètement adhéré à ce pastiche biblique des Monty Python, subtil et iconoclaste à souhait. Sans montrer pour autant d'irrespect, le film cherche juste à désacraliser les sujets qu'il aborde en rappelant la futilité de nos vies. Il ne se cantonne d'ailleurs pas de tourner en dérision les évangiles, mais porte aussi son regard cynique sur beaucoup de faits sociaux, dont le militantisme, rappelant avec justesse l'égoïsme qui les sous-tend souvent, malgré des apparences vertueuses. La dernière scène, appel à l'humour et à un certain stoïcisme, sonne d'ailleurs comme un véritable credo.

Si on les avait laissés faire, les Monty Python auraient réécrit l’histoire toute enrobée d’humour anglais. Mais évidemment, on ne les a pas laissés faire : censuré et banni à de nombreux endroits pour blasphème, La Vie de Brian a, comme le disait Cleese, réuni les Chrétiens (dans leurs protestations) pour la première fois en 2000 ans.

Du point de vue cinématographique, c’est leur premier film qui se passe presque totalement de sketches, à quelques symptômes près comme de faire 40 personnages en 6 acteurs, ou les gags qui emplissent totalement certaines scènes jusqu’à faire oublier que la mise en scène s’attache à un certain minimalisme – quoique c’est aussi la première fois qu’on sent les artistes complets derrière les maîtres de l’absurde, avec Gilliam l’animateur et Jones le réalisateur qui commencent enfin à se considérer comme d’authentiques cinéastes – sans parler d’Idle le chanteur.

Le groupe ne pouvait pas non plus se trahir : on leur demandait d’être eux-mêmes et c’est chose faite, car refusant toujours de n’être autre chose qu’une verrue sur le cinéma de genre, l’œuvre n’a pas de linéarité, se bonifiant parfois par grumeaux inattendus (un discret effet sketch avec cette fois des transitions maîtrisées) et, comme Sacré Graal, elle nous défie de ne pas rire.

Il n’y a pas de génie dans cette tentative, mais étant encore au sommet de leur potentiel, les Python livrent un bout d’écriture à la fois plus mûr, moderne et vieilli, car ils étaient alors portés par l’élan d’un mouvement lancé longtemps auparavant. Moins humoristiques et plus littéraires, les dialogues s’adressent à un public légèrement différent qui, à mon sens, ne sont pas le signe précoce d’une déchéance.

Un peu normé et plus lisse que Sacré Graal, Brian de Nazareth est une ultraparodie mégabricolée, le genre de patatoïde immense concocté par quelques hommes unis dans un style et de l’affection pour leur langue. Le genre aussi qu’il faut remercier George Harrison de nous avoir offert, comme il l’a produit.

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Excellente "réinterprétation" de la Bible par les Monty Python (attention, humour particulier!) qui narre l'histoire de Brian, un homme qui aurait pu être le Christ mais finalement non!
Des dialogues hilarants ("Allez vous faire foutre? - Où ça Seigneur?"), des situations absurdes, une fin culte (les crucifiés qui chantent)...
Quelques longueurs par ci par là mais malgré tout un excellent film pour les fans de l'humour so british!

La Vie de Brian marque ma première incursion dans l'univers décalé des Monty Python. Je savais que le groupe avait un humour assez particulier, mais je ne m'attendais pas à un tel degré de "WTF" (comprenez par là 'What the Fuck?', qui signifie dans ce sens que justement, ça n'a aucun sens. Vous comprenez le sens de cette phrase, ou bien vous la trouvez dénuée de sens? Car le film est entièrement dans ce genre-là). Bref, la troupe comique nous offre une relecture de l'histoire de Jésus, mais avec un autre personnage: Brian. Il faut voir ce film comme plusieurs sketches en un qui en forment un long. Brian vit avec sa mère et fait un jour la rencontre d'un groupe de "rebelles". Mais on va vite finir par découvrir que Brian est peut-être envoyé sur terre pour une raison... Ne vous attendez pas à un film logique, ce long-métrage est l'excellent exemple d'un film "non-sense", qui signifie dénué de sens. C'est un grand foutoir avec de grands moments de déconne, et une chanson qui termine le film en apothéose et qui nous donne la banane. Cet humour particulier ne plaira pas à tout le monde, mais personnellement, je l'ai beaucoup apprécié (mais seulement à petite dose). La Vie de Brian n'est pas simplement une comédie, il s'agit là d'une expérience assez intéressante à tenter. En tout cas, je ne sais pas ce qu'ils ont consommé lors de l'élaboration de ce film, mais je veux la même chose!

Les Monty Python avec ce film mêle habillement leur humour absurde légendaire avec une satire féroce. Des dialogues hilarants, des gags visuels toujours aussi fou et des acteurs qui sont tordants. Des scènes cultes à profusion.

Apres les chevaliers de la table ronde, les illustres Monty Python s'attaquent a un autre épisode mythique en terre de Galilée, a l'époque de Jésus Christ. D'une incroyable stupidité, les dialogues de sourds et les situations grand-guignolesques s'enchainent pour notre plus grand plaisir. Avec ses péripéties délirantes, ininterrompues et maitrisées de bout en bout, Monty Python : Life of Brian réussit l'exploit de se montrer a la hauteur de l'opus précédent, le cultissime Sacré Graal. Hilarant !

Même s'il n'atteint pas les sommets inégalables de "non sense" de "Sacré Graal", "La Vie de Brian" n'en reste pas moins un petit bijou d'humour anglais. On y suit la vie de Brian donc (comme son nom l'indique), contemporain de Jésus qui rate à peu près tout ce que Jésus a réussi et subit la bêtise crasse de ses contemporains jusqu'à la croix. Il croise des Romains soucieux de grammaire, des révolutionnaires bureaucrates plus occupés à se battre entre eux qu'à chasser l'occupant, une populace en mal de messie, Ponce Pilate et son acolyte Bigus Dickus en proie à de graves problèmes de prononciation, des malfrats mélomanes et bien d'autres personnages improbables... Le film vaut pour son sens du détail hilarant, son comique de répétition et l'absurdité absolue de la plupart des situations. On retrouve toujours l'incroyable finesse des Monty Python et leur sens de la dérision n'épargne jamais personne, car il y a bien sûr plus à voir qu'une simple farce avant Jésus Christ. Un grand classique.

Cette comédie est Culte, tout le monde devrait l'avoir vue. Inoubliable !

Inégal mais totalement cohérent dans son délire absurde. Sympathique.

"Monty Python : La Vie de Brian" est un chef-d'œuvre de la comédie satirique, offrant un mélange magistral d'humour absurde et de critique sociale pertinente. Réalisé par Terry Jones et écrit par les génies comiques des Monty Python, ce film de 1979 est une parodie audacieuse qui jongle habilement avec des thèmes religieux et politiques, tout en conservant une légèreté qui le rend accessible et hilarant.

Le film s'ouvre sur une méprise divine : les Rois mages, se trompant de crèche, apportent leurs cadeaux au nouveau-né Brian Cohen au lieu de Jésus. Cette scène pose immédiatement le ton du film, avec une absurdité délicieusement irrévérencieuse. Brian, joué par Graham Chapman, est un homme ordinaire plongé dans des situations extraordinaires, souvent par pur hasard ou par la maladresse de ceux qui l'entourent.

Les Monty Python utilisent Brian comme un miroir pour refléter la société de l'époque de Jésus, en soulignant les absurdités et les hypocrisies de manière mordante. L'une des scènes les plus mémorables est celle où Brian, tenté de se fondre dans la rébellion juive contre l'occupation romaine, se retrouve à peindre "Romains, rentrez chez vous" en latin sur un mur, pour être corrigé sur sa grammaire par un centurion romain (John Cleese), transformant une action révolutionnaire en une leçon de latin comique.

Le film explore également des thèmes modernes à travers des personnages tels que Stan (Eric Idle), un militant du "Front Populaire de Judée" qui souhaite devenir une femme nommée Loretta. Cette subversion des normes de genre, bien que traitée de manière humoristique, montre la volonté des Pythons de défier les conventions sociales et de pousser les limites de la satire.

L'humour de "La Vie de Brian" réside dans sa capacité à équilibrer le nonsensique et le profond. Les scènes de foule, où Brian, par une série de quiproquos, est pris pour un messie, offrent des moments de pure hilarité tout en critiquant la crédulité et le fanatisme religieux. Lorsque Brian exhorte les gens à penser par eux-mêmes, la foule répète ses paroles aveuglément, soulignant la tendance humaine à suivre aveuglément les figures d'autorité.

La production du film elle-même est un témoignage de la détermination et de l'ingéniosité des Monty Python. Après le retrait soudain du financement par EMI Films, George Harrison, ex-Beatle et fan des Pythons, a sauvé le projet en utilisant sa propre fortune. Ce geste désintéressé a permis la réalisation d'un film qui, malgré les controverses initiales, a résisté à l'épreuve du temps pour devenir un classique vénéré.

La direction artistique et la musique contribuent également à l'ambiance unique du film. Les décors de Roger Christian et la musique de Geoffrey Burgon enveloppent le spectateur dans une époque ancienne tout en restant ancrés dans la satire mordante. La chanson finale, "Always Look on the Bright Side of Life", chantée par les crucifiés, est un exemple parfait de l'humour noir qui caractérise le film, transformant une scène potentiellement sombre en un moment de comédie chantante.

Malgré les critiques initiales et les interdictions dans certains pays, "La Vie de Brian" a été défendu comme un film hérétique plutôt que blasphématoire. Les Monty Python ne se moquent pas de la foi en elle-même, mais des institutions et des comportements humains qui en découlent. Cette distinction est cruciale et montre la profondeur de leur satire.

En conclusion, "Monty Python : La Vie de Brian" est un film incontournable pour tout amateur de comédie intelligente. Sa capacité à faire rire tout en incitant à réfléchir sur des sujets sérieux en fait une œuvre remarquable. Les performances exceptionnelles des acteurs, le scénario brillant et la réalisation audacieuse de Terry Jones se combinent pour offrir une expérience cinématographique inoubliable.

Et les Myton Python sont de nouveau là pour une nouvelle succession d'humour absurde à base de chansons, parodies, quiproquos, pendant 1h30, cette fois à l'époque de Jésus Christ. Beaucoup moins de gags mémorables (parmi eux on peut citer la lapidation, la réunion du Front Populaire de Judée, le cours de latin, l'ovni, la crucifixion, les foules suivant Brian, le sourd et le bègue) que dans "Sacré graal", les éclats de rire viennent surtout à la fin après une première moitié chiante à mourir avec des personnages qui parlent tout le temps avec leurs voix aigues insupportables. Certains gags, je pense notamment à "Bitus Grossus" sont carrément devenus ridicules avec le temps.
Le tout reste pompeux et très blasphématoire, malgré l'excellente chanson de fin "Always look on the bright side of the life" qui finit le film en beauté. Potentiel mal exploité.

Ouvrant la voie à un humour absurde qui a fait des émules, les Monty Pyhtons ont un humour très anglais qui a malheureusement bien vieilli. Comme plusieurs comédies cultes, il doit falloir le visionner 5 fois avant d'en rire d'avance. En revanche, la dénonciation des religions est complètement jouissive, mais fait peur : on rit des allumés qui suivent différents prophètes, mais finalement, il ressemble à une grande majorité de la population. Ouille!