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RedArrow
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4,0
Publiée le 23 avril 2018
On le voit venir à des kilomètres pourtant. Dès les premières minutes. "Kodachrome" suit exactement le même sillon qu'un film de Cameron Crowe, dans un style un peu plus impersonnel, certes, mais tous les éléments sont là. Un prétexte a priori absurde mais véridique basé sur un article du New York Times -la ruée dans une petite ville du Kansas en 2010 pour développer les dernières pellicules de photos Kodachrome avant la fermeture définitive du seul laboratoire utilisant encore ce procédé- et, hop, nous voilà embarqués dans un road-movie à travers les États-Unis au côté d'un célèbre photographe en phase terminale (Ed Harris) dont l'unique ultime volonté est de voir son fils (Jason Sudeikis) avec qui il est brouillé depuis des années l'accompagner pour ce dernier voyage. Même type de sublime playlist musicale surgissant toujours au bon moment. Même stéréotype de la Manic Pixie Dream Girl s'incarnant cette fois dans le personnage d'infirmière d'Elizabeth Olsen. Même sourires et émotions en cours de route. Et, évidemment, même larmes inévitables en fin de parcours... Les similarités sont tellement énormes avec une oeuvre de Crowe qu'on se jure presque par avance de ne pas tomber dans le panneau par respect pour un des maîtres contemporains du genre.
Peine perdue car, bim, il suffit d'un moment de relâchement pour que "Kodachrome" nous chope et nous installe sans trop comprendre comment en quatrième passager dans la voiture de ces trois personnages sillonnant les routes américaines. À partir de là, il devient quasiment impossible de ne pas succomber à ce voyage existentiel de transition vers une dernière étape pour certains et vers une nouvelle pour d'autres, impossible de ne pas sourire aux sarcasmes piquants entre un père ignoble et son fils revanchard, impossible de ne pas être séduit par une espèce de connivence parfaite entre les dialogues remarquables et le talent des comédiens qui parvient toujours à emmener le film quelque part au-delà de ses situations les plus convenues, impossible de ne pas être touché par l'authenticité de la reconstruction de la force d'un lien filial malmené par les erreurs du temps, impossible de ne pas tomber un peu amoureux aussi du personnage d'Elizabeth Olsen, impossible de ne pas voir derrière les remarquables désobligeantes et dans les yeux bleux d'Ed Harris la tristesse d'un père qui ne sait plus pourquoi il a raté son rôle, impossible de ne pas saluer la performance de Jason Sudeikis en fils blessé qui semble s'épanouir de plus en plus dans les rôles dramatiques, impossible de ne pas céder à la montée en puissance de la dernière partie qui parvient à enchaîner les pics émotionnels avec une constance qualitative égale à l'augmentation du taux d'humidification de nos yeux (avec comme paroxysme la tête de Jason Sudeikis devant la découverte du contenu des fameuses pellicules de son père)...
Bref, on ne voulait pas se faire avoir mais le tunnel d'émotions par lequel nous a fait passer "Kodachrome" et son trio d'acteurs géniaux était tout simplement irrésistible. En même temps, c'est un peu de la faute de Cameron Crowe qu'on se met peu à peu à aimer autant les (belles) copies que les originaux maintenant, le bonhomme n'a qu'à être un peu plus prolifique. D'autant qu'il y a apparemment de nouveaux talents qui commencent à relever joliment le défi de nous faire ressentir la même chose que dans ses longs-métrages...
La fin d'une époque celle de la fabrication de la pellicule Kodachrome et la fin d'une vie celle d'un photographe chevronné atteint d'un cancer en phase terminale. Ces deux événements donnent à Ben et Matt l'occasion de se retrouver alors qu'ils ne s'étaient plus parlé depuis 10 ans. L'histoire est basée sur un article du New York Times d'A.G. Sulzberger intitulé "For Kodachrome fans, Road Ends at Photo Lab in Kansas" qui fait référence aux "obsédés" du Kodachrome qui ont fait des pèlerinages jusqu'au dernier magasin situé au Kansas faisant ce genre de développements. Le film parlera peut-être aux amoureux de photographie, mais ce n'est pas le thème central du film qui est la relation père-fils avec cette "fin de quelque chose" qui est le début d'une autre à savoir d'une relation qui n'avait jamais réellement existé. Avec "Kodachrome", Mark Raso ne révolutionne pas le genre du road movie, mais il parvient à faire un film émouvant et profondément humain qui délivre un beau message sur le fait de laisser une seconde chance pour ne pas vivre dans les regrets. Contrairement à "Copenhagen", il ne met pas en scène son scénario, mais celui de Jonathan Tropper. Comme je l'ai dit, il n'y a rien d'original, mais l'histoire est bien écrite et comprend de beaux moments d'émotion, mais aussi des scènes plus légères et amusantes. Elle permet surtout de mettre en lumière cet excellent trio qui porte tout le film. Ed Harris dans le rôle du père mourant qui est ronchon et qui a un humour grinçant est très bon tout comme Jason Sudeikis qui excelle dans le rôle du divorcé sur le point de perdre son travail et qui prouve une fois de plus qu'il peut faire autre chose que de simples comédies. Elizabeth Olsen qui sert de "tampon" entre les deux est superbe et rayonnante. "Kodachrome" est un très beau film dans lequel les ressentiments laissent place à la peur et la vulnérabilité et qui l'est encore plus lorsque père et fils mettent leur fierté de côté.
Un pur film à l'américaine, un peu low-cost dans ses décors, ses prises de vue, ses exagérations... On a l'impression d'être dans un épisode de Friends. C'est pas mal joué mais l'ensemble sent trop la sauce Hollywood, ça sonne faux. Puis le scénario nous emmène et on se laisse porter par l'aventure humaine des protagonistes. Un peu caricatural dans l'ensemble, scénario prévisible de bout en bout dès la 5ème minute, mais ça reste un film sympathique plein de bons sentiments
4,3 - Il est de ces genres de films à l'histoire simple et assez convenue dont l'intensité émotionnelle nous embarque immédiatement... Reste ensuite aux comédiens de nous captiver par l'interprétation de leurs personnages.. Alors évidemment, quand on se permet d'avoir un Monstre tel qu'Ed Harris en tête d'affiche et qu'on l'entour de 2 autres comédiens 5*... Il n'y a plus qu'à se laisser transporter dans ce "road trip" relationnelle entre un père et son fils en y ajoutant une pointe de romantisme avec l'assistante et infirmière du paternel...
La mise en scène, sobre et délicate est parfaitement ajustée sans excès d'émotion ni de caricatures...
Bref, un petit "bonbon" humble et discret qui devrait vous transporter vers l'essentiel de la vie... L'humain !
A noter, l'exquise Sarah Olsen aussi sublime que juste dans son incarnation du personnage
Un film fort , solide ,sans temps mort , sur le thème intemporel de la rivalité père/ fils. Le duo d'acteurs fonctionne à merveille , on y croit . Et le scénario est assez original avec ce père bourru , égocentrique ,grand photographe de renom, qui a abandonné son fils après un divorce douloureux, Le fils étant plutôt un looser , à la recherche de lui même. Les retrouvailles seront très difficiles. Et l'idée de ce road- movie à la recherche du dernier labo US de Kodachrome , est formidable. On y croit . Et c'est aussi d’une grande nostalgie pour tous ceux qui ont connus le film argentique . En reprenant cette thématique de la disparition d’une technologie, qui devient une allégorie de la mort , de la fin du monde pour le film Kodak , puis pour chaque individu.. Très astucieux , très fort, beaucoup d'émotion , mais bien maîtrisée, juste.
A la vision de ce petit film plutôt passé inaperçu, on ne peut s’empêcher de constater que la plate-forme de VOD Netflix recèle bien plus de bons films dans ses petites productions comiques et dramatiques que dans ses blockbusters ou ses films horrifiques, généralement bas de gamme ou ratés. Il y a des exceptions comme « Birdbox », mais elles sont plutôt rares et cette généralité tend de plus en plus à se confirmer comme le prouve ce « Kodachrome » qui part d’un postulat assez iconoclaste et nous convainc tout à fait. En effet, on y voit un père en phase terminale de cancer souhaiter que son fils à qui il ne parle plus depuis dix ans l’accompagne pour développer des photos dans le dernier laboratoire au monde capable de développer ce type de pellicule appelées Kodachrome, un endroit qui va arrêter ce type de développement. Le titre mystérieux du film vient donc de là. Ce voyage de New York au Kansas dont les enjeux et conséquences sont certes prévisibles, entre pardon et réconciliation, est de fort belle tenue. C’est certes le genre balisé du road-movie, notamment sur le sol américain, qui va servir d’écrin à ce mélodrame juste et touchant porté par un casting sympathique dominé par Ed Harris. L’acteur est parfait en vieillard mourant, à la fois blessant et désobligeant mais d’une franchise sans borne. Face à lui, Jason Sudeikis étonne dans le rôle du fils. Loin des comédies à l’humour gras dans lesquelles on a l’habitude de le voir comme l’excellent « Les Miller, une famille en herbe » ou « Comment tuer son boss? », il montre ici une autre facette de son talent. On se laisse cependant à imaginer ce qu’un acteur de la trempe d’un Tom Hardy ou d’un Adam Driver aurait fait de ce rôle et sur quelle confrontation magistrale cela aurait abouti avec Ed Harris. Entre les deux, la douceur d’Elizabeth Olsen fait bel effet.
Bien sûr, il y a pas mal de lieux communs dans « Kodachrome » comme ces arrêts sur la route entre motels et rencontres destinées à pimenter le récit, typiques des road-movies. On trouve aussi que durant lesdites pauses, il manque de seconds rôles mémorables et de personnages truculents. Et comme on le disait précédemment, tout cela est un peu cousu de fil blanc et attendu. Certes. Mais c’est toujours juste et la plupart du temps touchant, grâce à la prestation des acteurs mais aussi à la sobriété de la mise en scène de Mark Raso dont c’est le premier film. On s’attache aux personnages et à leurs affects et la plus grande gageure du film est de ne jamais verser dans l’émotion facile ou un dolorisme de mauvais aloi auquel un tel sujet aurait pu se prêter. Le final est vraiment beau, d’une pudeur incontestable qui ajoute encore de la valeur à ce petit long-métrage qui ne paye pas de mine mais touche en plein cœur. Même l’histoire d’amour qui se greffe au sujet principal sonne juste et se marie à merveille à l’ensemble. On notera deux magnifiques scènes. Celle, évidente, des aveux d’un père à son fils et celle où une nuée de photographes professionnels rendent hommage à l’un des leurs de la plus belle des manière. « Kodachrome » n’est pas le film de l’année mais sans conteste un joli film.
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Agréable road movie qu'entreprend un photographe en fin de vie aux côtés de son fils. La bande originale est sympa et le film bien que prévisible se regarde de bout en bout. À noter aussi la présence de la belle Elizabeth Olsen.
Dès le début du film, nous avons conscience de son dénouement et de ses "enjeux". Cependant, les acteurs s'en donnent à cœur joie et nombre de dialogues se révèlent savoureux. Agréable.
« Kodachcrome » comme le nom de la célèbre pellicule de la marque Kodak du temps de la photo argentique ou comme la chanson de Paul Simon extraite de son album, « There goes rhymin’Simon » sorti en 1973. Le film éponyme réalisé en 2017 par Mark Raso s’inspire d’un article publié en 2010 dans le New York Times au sujet du photographe Steve McCurry qui apprenant que Kodak va abandonner la production de son célèbre film demande à la firme de lui réserver le dernier rouleau afin qu’il puisse graver dessus 36 photos mémorables qui célébreront la pellicule qui a fait sa renommée. Ed Harris interprète donc un photographe de réputation mondiale complétement inventé pour le film qui se sachant condamné par un cancer du foie entreprend de faire le voyage à Parsons dans le Kansas pour y développer dans le dernier laboratoire labellisé Kodachrome en fin d’activité, un vieux film qu’il tient à voir exposé après sa mort. Il demande à son fils (Jason Sudeikis) qu’il n’a pas vu depuis dix ans de l’accompagner pour ce dernier voyage. Le fils producteur de musique indépendant en difficulté a toujours vécu dans l’ombre de son père dont l’absence et l’égocentrisme ont nui au développement de son estime de soi et de la confiance qui en découle. Passées la présentation un peu convenue des personnages et la difficile acceptation de ces retrouvailles, s’engage un road movie assez décapant durant lequel Ben Ryder (Ed Harris) malgré sa position de faiblesse semble vouloir régler ses comptes avant de quitter ce monde. La visite chez son frère (Bruce Greenwood) et sa femme (Wendy Crewson) qui ont élevé son fils unique à la mort de sa mère est particulièrement éprouvante, montrant un homme ne voulant pas céder un pouce de terrain vis-à-vis de ceux qu’il pense à tort être ses contempteurs. S’assumer jusqu’au bout même dans le mépris telle semble être la ligne de conduite d’une vie passée à ne pas regarder autour de soi. Parfaitement interprété par Ed Harris dont la palette de jeu étendue s’accorde fort bien à ce rôle plutôt antipathique, « Kodachrome », malgré l’idylle un peu mièvre qui se noue entre le fils de Bruce et sa secrétaire personnelle mène une très bonne réflexion sur le narcissisme qui mine certains jusqu’à leur dernier souffle. Bruce ne trouvera le repos que quelques minutes avant de s’éteindre dans une confession certes poignante mais un peu vaine car ne gommant pas les renoncements et lâchetés de toute une vie.
Un road-movie sur un fils qui n'a plus vu son père depuis des années et qui accepte de partir avec lui et sa nurse parce qu'il est mourant et veut aller dans la dernière entreprise produisant encore des pellicules Kodachrome. C'est donc un film à la fois teinté de nostalgie, au travers du personnage d'Ed Harris, parfait dans le rôle du père rejeté par le monde entier, et en même temps moderne avec le duo Sudeikis-Olsen. Pourtant, aussi bien par leur amour de la musique, c'est également un duo ancré dans la nostalgie. Si la fin se voit venir de très loin, les péripéties sont plus intéressantes. Dans ce genre de concept, c'est l'interprétation qui est importante, et ca ne manque pas ici. Un bon film à savourer.
Il s'agit d'un road movie tout à fait classique où des personnages à la relation dysfonctionnelle vont se rapprocher. Bon, l'intérêt réside surtout dans le charisme des 3 acteurs principaux qui nous entraînent réellement dans l'histoire. Note amusante : scène de voiture où on voit clairement qu'ils roulent à 2km/h.
Un film attachant, car on y retrouve un Ed Harris, tout en retenu mais avec une présence incroyable. L'histoire est relativement simple, et assez commune, mais, cela fonctionne, car on s'attache vite aux personnages et à leur histoire. On sait dès le départ où cela va nous emmener mais, on tombe quand même sous le charme et les scènes de pure sentimentalisme fonctionne aussi.
Film sans prétention je pense qui fait plus penser à un téléfilm qu'autre chose. Le casting nous permet quand-meme de savoir qu'il s'agit bien d'un film ordinaire.
L'histoire est vue et revue ( le père insupportable en quête de rédemption avec son fils qui le déteste) . On connait la fin dès le début malgré tout on apprécie des dialogues ciselés et qui font souvent mouche. La durée est relativement courte si bien que l'ennui ne pointe pas le bout de son nez.
Un casting avec un jeu d'acteur au dessus de la moyenne. Ça reste quand-meme très convenu mais c'est loin d'etre mauvais dans l'ensemble
Kodachrome c'est l'histoire d'une pellicule célèbre parce qu'elle a donné son nom à une époque, une couleur, un type de photographies, souvent prises en 35mm. C'est aussi l'histoire d'un appareil photo le Leïca M4-P dans le film, et son chargement spécial. Au bout des objets, c'est l'histoire d'un photographe qui a conservé quatre pellicules et qui va traverser les Etats-Unis pour les faire développer. En France, on peut aller d'un bout à l'autre du pays en moins d'un jour, mais aux Etats-Unis, il faut une semaine pour rejoindre ce coin perdu du Kansas, la dernière boutique qui développe le Kodachrome. Pour celles et ceux qui ne le savent pas, le développement du Kodachrome nécessite des bains spéciaux, différents de l'Ektachrome. Mais le rendu n'est pas le même non plus. Aujourd'hui qui fait encore des diapositives ? Ensuite, c'est l'histoire d'un père absent qui va essayer de renouer avec son fils : héritage, pardon, transmission, dialogue, dans ce films à huis clos, parce que beaucoup de scènes se passent en voiture, et qu'il y a peu d'acteurs. Ed Harris est un excellent acteur.