Bruce Willis se souvient-il qu'il a été acteur ? Et de fameux films d'action dans les années 90 qui plus est ? Difficile à dire. Son dernier bon film remontant à il y a déjà quelques années. Il faut croire que Stallone le traitant de fainéant pour Expendables 3 avait finalement bien raison. Voilà qu'avec son nouveau majordome attitré, Steven C. Miller (trois films en trois ans et le gus a aussi tourné avec Nicolas Cage, tiens, tiens) il nous sert un banal téléfilm d'action déjà diffusé sur C8 fin novembre. Si c'est là toute son ambition désormais, que voulez-vous faire...Dans First Kill, il n'est même pas la vedette. Il laisse sa place à un financier qui décide d'endurcir son fils...en l'emmenant chasser dans la forêt. Et ce ne sera pas la première incohérence d'un scénario écrit sans doute sur la nappe d'un restaurant le temps d'un repas. Ce père devient d'une scène à l'autre un as de la gâchette et entre deux recherches dans les bois (son fils, lui, préfère pianoter sur son téléphone portable) va aider un gentil cambrioleur à retrouver son argent. Car c'est bien le voyou le personnage le plus intéressant du film. Plus père immature mais sympathique que le blanc-bec sur qui repose l'histoire. Et avec de sacrées capacités de résurrection. Après être laissé à moitié mort après s'être pris une balle, il arrive, après un bon dodo, à se remettre comme si de rien n'était. Chapeau bas. Morale bidon, action rachitique, acteurs peu impliqués (surtout Bruce en fait, les autres font ce qu'ils peuvent et essaient de rester pros), même le doubleur officiel de Willis l'a lâché car ce n'est pas sa voix de d'habitude. Ma foi, si sa carrière, telle qu'elle est devenue, lui plaît ainsi, tant mieux pour lui. Moi, je trouve dommage d'aligner les DTV comme d'autres alignent les jours à l'usine. Pourtant, on en est là. Reste à savoir quel réalisateur ou quel projet arrivera à l'en faire sortir. Si tant est qu'il en a envie.