Ray Breslin, le spécialiste des systèmes de sécurité inviolables a désormais monté sa propre équipe d’experts en protection. Un de ses associés est kidnappé par une mystérieuse organisation et envoyé dans une prison secrète High-Tech, HADES. Ray décide évidemment de lui porter secours.
On ne va pas se mentir, ce deuxième opus n'est pas au niveau du premier (que j'ai trouvé pas mal) et ressemble à une suite à petit budget adapté au marché asiatique. Pourquoi asiatique me direz-vous ? Hé bien parce que Stallone passe au second plan pour laisser le rôle principal à Xiaoming Huang qui interprète Shu Ren, le padawan de Ray Breslin. C'est lui qui se fait enfermer dans Hadès en premier et qui tente de s'en échapper par ses propres moyens pendant près d'une heure de film,
avant que Ray ne débarque dans la dernière demi-heure pour sauver tout le monde. Ou du moins, toute son équipe et le frère de Shu car tous les autres personnages meurent dans cette évasion. Et Ray qui a le culot de dire à la fin que le plan B a fonctionné à merveille ! S'il y en a un qui ne fait pas d'omelette sans casser des œufs, c'est bien Ray Breslin.
Attardons nous 2 secondes sur le frère de Shu : le mec a inventé un truc qui, via son satellite, peut pirater n’importe quoi dans le monde entier. C'est tellement irréaliste que c'en est risible. Voila l'exemple parfait du détail scénaristique qui décrédibilise un film. De plus, il dit à son frère Shu qu'il n'a pas fait ça pour l'argent mais qu'il a déposé un brevet pour détruire cette invention... Alors là, on touche le fond ! Si je veux détruire une invention hyper dangereuse pour l'humanité, je la détruis et je n'en parle à personne. Lui, il la conçoit, la construit et dépose un brevet sachant pertinemment que l’on tenterai de lui voler au vu de ses capacités pour des fins criminelles. Ce niveau de bêtise, chapeau l’artiste !
Concernant la prison, il fallait en inventer une mieux que dans le premier opus. Celle-ci se veut donc ultra-moderne : plus aucun maton, on mate les prisonnier à coup de taser venu des parois, plus de médecin, c'est un robot qui rafistole les prisonnier et qui leur fait de belles cicatrices sur le visage. Chose étrange : les robots arrivent à assurer toutes les fonctions d'un médecin mais en revanche, pour faire à manger, on utilise des détenus. Ces derniers vont donc pouvoir donner des infos à Shu. Là encore, ce n'est pas crédible. Par ailleurs, on ne sait pas comment des objets entrent dans la prison mais la bande à Ray va pouvoir obtenir des petites télécommandes sans trop de difficultés.
Concernant les prisonniers, ils ne sont pas censés être de gros durs comme on peut le voir dans les prisons habituelles. Non, ici on n'enferme que des personnes qui détiennent des informations extrêmement importantes qui peuvent être revendues à des personnes extérieures. Et pourtant, on s'aperçoit que la prison regorge de gros bras. Seules quelques exceptions : le mec qui fait la cuisine, le frère de Shu et les trois skin head ("Je suis légion") qui sont là parce qu'ils ont piratés les plans de la prison. Pas crédible une fois de plus.
Les règles de vie de la prison sont étranges : on fait combattre les prisonniers entre eux et le ou les gagnants gagnent le droit de passer 2 heures dans le sanctuaire, un havre de paix en pleine prison où ils peuvent dessiner, peindre, se relaxer. Le problème c'est que ces combats sont censés se dérouler tous les deux jours et a priori en un contre un d'après ce que l'on apprend au début de l'incarcération de Shu. Mais en fait pas du tout, c'est l'anarchie la plus complète avec des 2 contre 2, 1 contre tout le monde, ou 2 contre tout le monde. Et quand tout le monde gagne, tout le monde va dans le sanctuaire ? Pas de réponse...
Bref, beaucoup d'incohérences dans ce film. Et encore, je n'ai pas évoqué l'évasion finale rocambolesque, mais je ne veux pas divulgacher... Ce film fait la part belle aux scènes de combat à mains nues, avec Xiaoming Huang en super combattant, afin de séduire le marché asiatique. Malgré toutes ces failles scénaristiques, le rythme est dynamique et le temps passe rapidement, sachant que ce film ne dure qu'une heure et demi. Après l'avoir vu, je me dis quand même que c'est 1h30 de perdue... A vous de voir.