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    D'après une Histoire Vraie
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    Eric C.
    Eric C.

    238 abonnés 2 273 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 septembre 2018
    2 actrices habituellement talentueuses et dégageant un charme mystérieux ou sulfureux, un cinéaste de renom à qui on doit nombre de chefs d'oeuvre ,ce thriller avait sur le papier de quoi séduire par ce duo assez trouble, à la relation ambiguë entre une romancière à succès et une admiratrice inconnue qui va vite devenir sa confidente voire plus en l'isolant du reste du monde. Hélas le scénario est très mal construit et imprécis et on a du mal à comprendre ce qui provoque cette attirance particulière et excluante. Le mystère et l'issue que prendra cette relation est vite prévisible, la relation manque de tension ambiguë et sexuelle avec des pseudo réactions totalement artificielles et on n'y croit pas vraiment sans compter le manque de charisme global des personnages et la lassitude du jeu totalement sur joué d'Eva Green que l'on a connu largement plus inspiré. Polanski n'a pas maîtrisé son film, ni dans l'écriture ni dans la direction d'acteurs et ce film est vraiment une oeuvre inutile, assez ennuyeuse et indigne de la filmographie du réalisateur et des 2 actrices sans compter l'inexistence des seconds rôles. On a le droit de l'éviter sans problème et sans regret.
    Stéphane D
    Stéphane D

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 septembre 2018
    Excellent film belle intrigue, avec une belle réalisation, le jeu des acteurs est époustouflant, Eva Green encense le rôle de la manipulatrice à merveille, un film à voir absolument
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    689 abonnés 2 746 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 septembre 2018
    Le dernier long métrage de Polanski est techniquement irréprochable et le duo d’actrices fonctionne à merveille. Pour autant, l’histoire cousue de fil blanc est d’un certain ennui. Le film n’atteint pas la profondeur de son Ghost Writter, très grand polar psychologique et anxiogène qu’il ne parvient pas à récidiver.

    https://www.facebook.com/la7emecritique/
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 août 2018
    L’accueil mitigé qu’a suscité le dernier film de Roman Polanski ne laisse pas d’étonner. On a l’impression que les spectateurs et les critiques en règle générale ne comprennent plus grand-chose à ce qu’ils voient. Et encore moins l’univers du cinéaste, comme s’ils s'attendaient à un suspense torride avec des rebondissements extravagants qui leur mettent cul par-dessus tête. Évidemment, cela ne sera pas le cas. Il serait amusant en comparaison de constater ce que ces mêmes spectateurs ou critiques portent au pinacle. On serait sans doute fort surpris. Si D’après une histoire vraie (tiré du roman de Delphine de Vigan) n’atteint pas le niveau de The Ghost writer, il n’est pas un film mineur (ou un tout petit film) dans la filmographie du cinéaste. Ne serait-ce que dans l’élaboration de la mise en scène toujours remarquablement élégante et sensible. Roman Polanski se délecte à raconter cette histoire avec sa lenteur intrigante, creusant ses thèmes de prédilection. Essayons d’y voir plus clair et de défaire une vision superficielle du film.

    Tout commence avec Delphine Dayrieux (Emmanuelle Seigner), une romancière à succès contrainte de se plier au rituel des signatures au Salon des livres. Les admirateurs sont nombreux, mais la romancière en a vite assez. Au grand dam de tous ceux qui n’ont pas encore obtenu leur dédicace, spoiler: Delphine décide de partir. Mais une femme, qui veut être appelée L., diminutif d’Elisabeth (Eva Green), retient son attention et dont on découvre rapidement qu’elle exige bien davantage qu’une signature. L. aussi se vante d’écrire, mais au bénéfice d’autrui : L. est « nègre », elle recueille des confidences de stars, d’hommes politiques et les arrange pour en faire des livres. Un ghost writer, un écrivain invisible. Entre les deux femmes ne tarde pas à prendre forme une relation ambiguë, étrange, comme si l’une entrait en possession de l’autre, s’immisçait dans sa vie, dans son intimité, pour la soumettre. Delphine traverse une période de fragilité, une panne d’inspiration, et semble être une proie facile. On la voit incapable d’écrire devant l’écran de l’ordinateur. De fait, le personnage joué par Eva Green peut en profiter indûment, d’autant plus, lorsque, à la suite d’une chute, Delphine se retrouve avec une jambe immobilisée. Delphine est-elle devenue totalement dépendante de celle qui s’est introduite dans sa vie ?


    spoiler: La mère de Delphine Dayrieux a été internée et s’est vraisemblablement suicidée. On apprend que le dernier roman de Delphine suscite des haines féroces, y compris de la part de sa famille. Elle est accusée par des lettres anonymes d’avoir vampirisé et utilisé à ses propres fins la « saga familiale ». Ses deux enfants (qu’on ne verra jamais) sont loin d’elle ou se sont éloignés de ce climat pénible et anxiogène. Delphine entretient une relation avec un homme, François (Vincent Perez), fort célébré (et donc jalousé) dans les médias comme critique littéraire. En panne d’inspiration, Delphine cherche donc un sujet pour son prochain roman, et elle trouve enfin la proie idéale : elle-même. Une scène traduit le problème : c’est celle où l’on voit comme dans un rêve ou un fantasme la mère de Delphine Dayrieux prendre l’ordinateur portable de sa fille et le jeter par la fenêtre dans un geste rageur. On le voit traverser les airs et venir se fracasser contre la fenêtre d’un immeuble où on avait vu auparavant L. faire signe à Delphine, venue étrangement habiter, comme dans un miroir, en face de chez la romancière. Le lien est créé, la transition. Après avoir pillé et dévoré la vie de sa mère, Delphine s’en prend maintenant à elle-même tout en l’ignorant. Tout le film repose sur la rivalité mimétique de Delphine et d’L., double vampirique de la romancière que cette dernière s’inflige. Peu à peu, L. s’immisce dans la vie privée de Delphine, vient habiter chez elle, envoie à sa place des courriels à ses amis, prend son identité pour se rendre au lycée Balzac de Tours à sa place, s’habillant de la même façon avec l’aide de la romancière. L. parie même qu’elle pourrait confondre sa présence physique en face de ses connaissances. Fascination érotique et dévoratrice quand les deux femmes se regardent enlacées à l’anniversaire imaginaire d’ L. On remarque qu'elles ont les mêmes bottines, une même couleur de cheveux etc. Le visage expressif d’Eva Green avec ses grands yeux sévères est judicieusement choisi pour incarner le double autoritaire (avec sa voix grave) et persécuteur de Delphine Dayrieux. Cette dernière est jouée parfaitement par Emmanuelle Seigner en romancière rongée ou ravagée par son mal.


    spoiler: Delphine Dayrieux est en réalité schizophrène pour utiliser un mot facile, dans le déni permanent de soi si l’on veut, phénomène si contemporain. Roman Polanski poursuit le rapport ambigu et dérangeant que nous entretenons avec nous-même de nos jours. Le cinéaste inscrit son film dans la modernité informatique, notamment avec Facebook et les réseaux sociaux (« Sur les réseaux sociaux, on prend plus volontiers les calomnies que la vérité ! » dit L.) qui remplacent les foules lyncheuses d’antan. Public friand de la vie intime d’autrui par désintérêt de la sienne, et vorace tel un piranha pour s’en emparer d’une façon cannibalique, histoire de devenir connu, être star, mettre en avant son ego et son narcissisme dans un rapport torturé à lui-même. Tout simplement parce que ce public croit et d’une manière infantile, comme le film le dit, en tout ce qui est imprimé, s'instituant en juge de la vie des autres sans rien connaître des faits et de leur contexte. Polanski aurait pu d’ailleurs insister sur le côté boulimique et famélique de ce public qui se goinfre de ragots. D’après une histoire vraie emboîte ainsi un grand nombre de séquences qui déroule le thème de cette relation trouble entre l'image de soi et l’image que se font les autres de vous. L. y fait allusion à un moment dans le café : « Comment tu te vois et comment les autres te voient, ce sont deux choses différentes ! » Les réseaux sociaux certes, mais le rapport délirant entre notoriété et intimité, comme ces admirateurs que l’on voit au début et à la fin (il n’est pas anodin qu’une admiratrice fasse remarquer qu’elle s’appelle comme la romancière, Delphine, tout comme dans le roman l’héroïne a le même prénom que l'auteur), ou ces relations par téléphones portables qui imposent une liaison déconnectée entre soi et les autres.


    spoiler: On voit bien que Polanski reprend le thème du double (il ne put adapter le livre Le double de Dostoïevski et l’on songe ici à la nouvelle d’Edgar Poe, William Wilson) pour en donner une variation étonnante en matière de création artistique (critique de l'autofiction déguisée en fiction). On peut dire que cette œuvre n’est pas tendre avec le monde contemporain concernant cette relation trouble et virtuelle que nous entretenons avec notre être. Comme si nous avions un fantôme en nous, rôdant à notre insu, mais qui téléguide nos faits et nos gestes au point que nous pouvons les ignorer simplement ensuite par la parole. C’est bien ce problème actuel que détricote lucidement le cinéaste. Le titre D’après une histoire vraie met en abîme le jeu éternel de la fiction déguisée en réalité.


    La tonalité paisible et troublante du film est indiquée par une scène où Delphine Dayrieux feuillette la nuit un des albums d’enfants, album qui présente des figures cartonnées de monstres destinées seulement à se faire peur par l’imagination, petit théâtre factice essentiel. Là est le point central à l’inverse des films horrifiques habituels ou à gros suspense racoleur. Polanski joue finement sur notre zone d’ombre sans appuyer sur tel ou tel effet, fidèle dans son évocation suggestive de ce que peut être réellement le « fantastique », non le surgissement de monstres réels et délirants, voire grotesques, mais celui du réel même dans son ambiguïté fondatrice. C'est là que le réel est déroutant et complexe, absurde comme chez Kafka, propre à nous jeter dans des impasses existentielles.

    Il faudrait, pour bien faire, noter toutes les allusions et les détails concrets que le cinéaste ne cesse de poser tout au long de son film, et qui le situe au-dessus de la majorité des œuvres cinématographiques actuelles. Fruit d’une observation méticuleuse, vision propre aux artistes d’Europe centrale (Kundera) comme toute cette galerie de personnages secondaires croqués avec justesse et concrétude : la femme de France-Culture (sa voix si caractéristique) et son ingénieur du son qui veut ouvrir la fenêtre pour capter l’ambiance de la rue pendant l’entretien, la vieille femme qui aide Delphine Dayrieux quand celle-ci vient de tomber dans l’escalier, la documentaliste du lycée, les ouvriers à la fin qui découvrent le corps de la romancière, les différentes figures mondaines et littéraires… Voire les carnets de Delphine représentant en couverture des peintures de Hopper, peintre adoré de Polanski et évoquant la solitude, l'isolement...

    spoiler: La fin n’a rien de surprenant. Précisément. Elle est au contraire simple, mais diaboliquement troublante dans ses tenants et aboutissants. Delphine est sa propre persécutrice. Après avoir cannibalisé sa famille, elle se cannibalise elle-même pour être admirée et adulée tout en le niant au point où, dans son vertige existentiel, elle manque de s’empoisonner à la mort aux rats (par inadvertance ou non) en finissant pitoyablement dans un fossé au bord de la route sous la pluie. Elle ne pense qu’à elle, s’est engloutie physiquement dans sa propre image, se moque des autres, est fascinée narcissiquement par sa propre personne au point où elle ne peut que se dévorer.


    spoiler: Dans le roman de Delphine de Vigan, celle-ci écrit : « Je n’étais plus l’écrivain exsangue que L. portait à bout de bras depuis des mois, j’étais le vampire qui se nourrirait bientôt de son sang. »  Il n’est pas hasardeux que Delphine trouve justement son inspiration quand L. se met à se confier, comme s’il lui fallait un double tout à la fois imaginaire et réel pour écrire, instituant une relation fort ambiguë entre l’auteur de fiction et la personnalité de l’auteur ancrée dans la vie. Témoin aussi cette autre phrase du roman qui évoque le personnage de Trelkovski dans Le Locataire de Roman Polanski : « Tu sais, ce qui m’intéresse, ai-je poursuivi, c’est de comprendre de quoi nous sommes constitués, fabriqués. Par quelle opération nous parvenons à assimiler certains événements, certains souvenirs, qui se mélangent à notre propre salive, se diffusent dans notre chair, quand d’autres restent comme des cailloux coupants au fond de nos chaussures. Comment déchiffrer les traces de l’enfant sur la peau des adultes que nous prétendons être devenus ? Qui peut lire ces tatouages invisibles ? Dans quelle langue sont-ils écrits ? Qui est capable de comprendre les cicatrices que nous avons appris à dissimuler ? » Roman Polanski indique à quel point, dans la vie ou dans la fiction, les rapports sont troubles entre ce que nous imaginons et ce que nous vivons réellement. Évidemment, le film, comme le roman, sont la matière même du récit, le titre D’après une histoire vraie étant l’œuvre même que compose Delphine à la toute fin. Fiction et vie sont irrémédiablement confondues. D’après une histoire vraie serait en quelque sorte une fausse autobiographie du cinéaste. Cercle sans fin.

    spoiler: Thématique tout à fait en phase avec les précédents films du cinéaste où les personnages suscitent autant qu’ils subissent l’influence des autres dans un rapport impossible à trancher entre victimes et coupables ou entre responsabilités et irresponsabilités. On peut reprocher au film un petit manque d’approfondissement à partir du moment où Delphine et L. sont toutes les deux dans la maison de campagne (la scène de la cave inexploitée). Reste un point obscur mineur dans le fait que Delphine, en béquilles, se retrouve dans cette maison, alors qu’elle ne peut conduire. Comment y est-elle allée ? Y est-elle restée quand François l’a amenée au tout début ? Pourtant, nous les voyons dans un café juste avant que François ne parte pour les États-Unis. Mystère…


    spoiler: D’après une histoire vraie est un film inactuel, heureusement inactuel, d’une lucidité sans faille, critique de notre monde moderne qui croit naïvement à une transparence avec soi. Évidemment, si le film se termine par là où il commence (le Salon des livres) comme dans la plupart des films de Roman Polanski, dessinant une figure de cercle, ce n’est pas un hasard. De même, ce dernier opus a quelque chose à voir avec l’enfermement de Carol dans Répulsion, la première œuvre de Roman Polanski. On laisse au soin du spectateur cultivé ou cinéphile d’en trouver la signification...
    Shiwamada
    Shiwamada

    40 abonnés 556 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 juillet 2018
    Au delà du fait que l'on devine le "twist" dès la première apparition d'Eva Green à l'écran, anéantissant tout aspect "thriller" du film, cette adaptation est mal réalisée, mal dirigée et mal interprétée. Pourtant que ce soit Polanski, notamment en adaptant un autre livre en mode meta (The Ghost Writer), Emmanuelle Seigner avec le très bon "La vénus à la fourrure" où elle apparaissait divine ou la géniale Eva Green, la preuve n'aurait pas du être à faire. Pourtant ici, rien ne fonctionne, parce que l'histoire est cousue de fil blanc, que le duo d'actrices ne fonctionne pas et que la très bonne musique d'Alexandre Desplat ne suffit pas à faire décoller cette histoire. C'est vraiment un film que l'on a envie de jeter après 10 minutes et pourtant je doute que l'oeuvre originale donne envie de faire de même. Je ne pense pas que Polanski ait laissé une partie de son talent dans son chalet en Suisse et il avait surement à coeur d'adapter cette histoire mais le résultat n'est franchement pas convaincant.
    Caine78
    Caine78

    6 688 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 juin 2018
    Ce n'est pas vraiment une surprise au vu de sa carrière, mais en pleine vague #MeToo, voir Roman Polanski signer un film aussi « féministe », où quasiment tous les critères du test de Bechdel (vous regarderez ce que c'est si cela vous intéresse!!) sont respectés à la lettre, a quelque chose d'assez savoureux. Au-delà de ces considérations, « D'après une histoire vraie », jugé assez durement par la critique, m'a pourtant paru être assez réussi. On pourra toujours tiquer devant certains aspects du scénario, notamment quant à une héroïne pouvant paraître bien naïve voire carrément aveugle quant à ce que lui fait subir son « amie », mais la mise en scène extrêmement précise du cinéaste, la relation entre les deux femmes, évoluant de façon inquiétante et séduisante, l'exploitation des lieux, l'atmosphère, les dialogues... Tout est pensé avec intelligence et talent, évitant assez habilement l'adaptation trop littéraire, les différents événements et rebondissements étant plutôt bien amenés, même si certains retiennent plus l'attention que d'autres. Polanski laisse planer le doute jusqu'au bout, avec une légère cruauté mais aussi une certaine sensibilité, ne répondant jamais avec manichéisme aux questions soulevées. Surtout, le duo Emmanuelle Seigner - Eva Green (j'avoue ne pas bien comprendre les violentes critiques à l'égard de cette dernière, très convaincante aussi bien dans la séduction que la névrose), donnant à cet « affrontement » (que l'on pourrait tout autant qualifier de relation!) une intensité, une étrangeté plus que bienvenue. Une des belles surprises de l'année 2017.
    7eme critique
    7eme critique

    529 abonnés 2 778 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 18 mai 2018
    A-t-on perdu Polanski ?
    "D'après une histoire vraie" est lourd, plat, et nous livre une grosse sensation de déjà vu (le film démarrant avec le concept de la fameuse personne envahissante aux mauvaises intentions). La mise en scène ne sera relevée à aucun moment, et les deux actrices seront complètement à côté de la plaque et deviendront rapidement insupportables (il faut vraiment qu'il arrête de vouloir faire tourner sa femme à tout prix). Le jeu est clairement inadapté, certains évènements paraîtront grossiers, et ce récit ne semblera pas du tout crédible sous cette mise en scène des plus fades. Ce film ne reflètera certainement pas le talent du cinéaste, un talent qui a malheureusement bien du mal à ressurgir depuis "The ghost writer". Roman Polanski se loupe royalement sur ce coup !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 mai 2018
    J’ai adoré ce film comme la plupart des films de Polanski.

    Vous trouverez ici quelques thèmes savamment maitrisés par Polanski : la manipulation mentale, un léger côté satanique (par le look d’Elle, dont le prénom pourrait faire penser à « Hell », habillée en noir, cheveux bruns, regard menaçant et rouge à lèvres de couleur rouge vif), l’atmosphère inquiétante dans lequel évolue le personnage principal (ici Emmanuelle Seigner). Cela fait penser au « Locataire » personnage qui est frappé par la schizophrénie et qui pense être manipulé par les autres habitants de l’immeuble, « Rosemary Baby » femme détruite par son entourage, « la 9ème porte » ou encore « la vénus à la fourrure » (avec Emmanuèle Seigner).

    L’histoire évoque l’emprise de plus en plus forte qu’exerce-Elle (Eva Green) sur l’écrivain Delphine (Emmanuèle Seigner) en panne d’inspiration et sujette aux doutes sur la construction de son nouveau roman. Elle ne sait pas si elle doit réellement se lancer dans un roman de fiction ou si elle doit oser faire une œuvre autobiographique (« le livre caché). Parallèlement, au fur et à ma sure, on se demande si Delphine ne confond pas réalité et fiction dans sa propre vie, et la fin du film confirme l’existence de cette double lecture.

    Les personnages sont captivants, l’histoire intéressante et on passe un excellent moment !
    Marc L.
    Marc L.

    44 abonnés 1 580 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 mai 2018
    Certains réalisateurs, surtout lorsqu’ils prennent de l’âge, ne peuvent plus s’empêcher de ressasser encore et toujours la même histoire, en général celle qui les a rendu célèbres. Prenons un exemple de pitch archétypal : une écrivaine en panne d’inspiration rencontre une femme plus jeune, séduisante, mystérieuse et un peu envahissante, mais qui semble sincèrement désireuse de lui faire reprendre pied afin qu’elle écrive enfin son “Grand Roman�. Entre les deux se noue une relation où l’intérêt et le besoin ne tardent pas à se confondre, une relation potentiellement toxique car aucune des deux ne semble avoir révélé toute la vérité à l’autre. Il est fort probable que vous penserez assez rapidement à Polanski, tant les histoires de trouble mental, de manipulation, de dopplegänger et de réalité subjective sont indissociables de sa filmographie, pour de bonnes ou de mauvaises raisons. Reste que si ses Chefs d’oeuvre sont aujourd’hui loin derrière lui, Polanski avait quand même réussi à me convaincre avec ses deux derniers films, ‘Carnage’ et ‘La Vénus à la fourrure’. Ici, il enfile ses charentaises et livre l’archétype fainéant du ‘Film de Polanski’, un peu comme si Scorcese se contentait de filmer De Niro en borsalino et costume rayé en train de fumer au coin d’une rue. Inspiré d’un bouquin de Delphine de Vigan qui fut apparemment un incontournable de la rentrée littéraire 2015, ‘D’après une histoire vrai’ ne risque pas d’en devenir un autre, pour l’année cinématographique 2017. Visuellement, il n’y a rien à voir, à part Emmanuelle Seigner et Eva Green, ce qui sera déjà suffisant pour beaucoup. Pourtant, ni l’une ni l’autre ne semblent vraiment à l’aise avec ce script maladroit et cette forte théâtralité, dans le mauvais sens du terme. Parfois, on est à la limite du pastiche, comme si Polanski détournait les codes de ses propres films...mais rien ne permet de confirmer cette théorie. Le réalisateur se contente de balader le spectateur sans trop se forcer, juste avec assez d’habileté pour qu’il ne s’endorme pas. La révélation n’est pas tout à fait celle que j’attendais mais quand même, je n’étais pas tombé loin, ce qui me déçoit beaucoup. En tout cas, si vous avez aimé ‘Rosemary’s baby’, si vous avez aimé ‘Le locataire’, vous en retrouverez ici les principales composantes...mais dans une version totalement insipide.
    Estonius
    Estonius

    3 322 abonnés 5 452 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 avril 2018
    Un peu d'objectivité serait salutaire, dire qu'Emmanuelle Seigner joue mal n'a aucun sens, idem pour Eva Green, et si dire qu'on devine la direction que va prendre le film dès son apparition est parfaitement exact, ce n'est pas une faute d'écriture puisque c'est volontaire. Dire que la mise en scène est plate est faux, Polanski n'a pas tout d'un coup oublié son métier. Alors c'est vrai, il faut faire la part des choses, Polanski a fait mieux, beaucoup mieux, mais ce film reste bon malgré ses défauts, on aurait aimé qu'il aille plus loin, que les rapports entre les deux femmes possèdent quelque chose de sexuel. La bonne femme à la station essence est aussi une facilité de scénario pas terrible. Bref on sent un très léger gout de "pas assez". Mais Il y a une réelle tension, une bonne implication des deux belles et talentueuses actrices, on ne s'ennuie pas une seconde. Merci Monsieur Polanski
    Vador Mir
    Vador Mir

    257 abonnés 781 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 mars 2018
    Ambiance Polansky, bien filmé avec une Eva Green incroyable. Hélas c'est du vu et revu et c'est prévisible. Mais on ne s'ennuie pas et ça reste regardable
    gabdias
    gabdias

    85 abonnés 1 800 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 mars 2018
    Entre un ersatz de Misery et un thriller psychologique lourdo des années 90, Polanski s’est lancé dans l’adaptation du roman de Delphine de Vigan mais Polanski n’est pas Hitchock et E.Green n’est pas Kathy Bates. Le film est à mon sens trop bâclé trop elliptique pas assez psychologique et la fin râtée. Reste un combat entre 2 femmes de talent mais insuffisant.
    peter W.
    peter W.

    42 abonnés 1 137 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 mars 2018
    Il y a du déjà vu dans ce scénario et il manque des rebondissements c'est certain mais je trouve la réalisation assez efficace. On se assiste pratiquement à un huis clos et je ne me suis jamais ennuyé. Le duo Emmanuelle Seigner, Eva Green fonctionne pourtant je ne suis pas toujours fan des prestations de la première. Eva Green est critiquée mais elle a son style, moi j'adore en tout cas.
    Hypaepa
    Hypaepa

    25 abonnés 132 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 mars 2018
    Ca aurait pu etre un grand film, voire même primé si Éva Green n'avait pas été dedans. Pourquoi le choix de cette actrice, et pourquoi l'avoir dirigée ainsi ? On ne croit pas à son rôle de femme fatale mystérieuse. Tout est faux. Le film est fidèle au livre et ça c'est plutôt une bonne nouvelle. Madame Polanski peut dire merci à son mari, qui aujourd'hui reste le seul à la faire tourner. Un beau film, un beau scénario, malheureusement mal porté par ses deux protagonistes. Dommage
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 11 mars 2018
    Pour du Polansky, ca manque clairement de finesse dans le scénario tant que dans la réalisation. Ils racontent une histoire déjà racontée cent fois, sans originalité, sans nouveauté. Un film passable si on à jamais vu de film du genre ou de Polansky et totalement sans intérêt sinon...
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