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Un visiteur
1,5
Publiée le 2 novembre 2017
Mais qu'a donc fait Polanski de la substance originale du livre de Delphine de Vigan ? Un scenario sans densité, sans âme, avec une pointe à peine angoissante et suscitant quelques soubresauts. Eva Green ne colle pas à son personnage tant elle apparaît ridicule sous ses airs exagérés de "vilaine fifille" que l'on voit venir de loin... Emmanuelle Seigner (qui ne rentre pas davantage dans le personnage originel) se laisse dériver dans une fadeur dérangeante. Dans la même veine de l'univers de l'écriture, The ghost writer reste bien plus convaincant.
Le potentiel était là : une romancière en mal d'inspiration voit débarquer dans sa vie une femme troublante qui s'immisce peu à peu jusque dans sa vie intime. Le sujet était en or pour un cinéaste tel que Roman Polanski, le tout basé sur un roman de Delphine de Vigan avec en prime la mystérieuse et sensuelle Eva Green dans le rôle de la femme prédatrice. Mais dès les premières minutes, nos espoirs s'écroulent tant le film cumule les pires poncifs du genre, allant des dialogues navrants à l'interprétation approximative, de la part des têtes d'affiche (un vrai gâchis pour Eva Green mais aussi pour Emmanuelle Seigner qui avait bien été servie par le cinéaste avec "La Vénus à la fourrure") aussi bien que des figurants qui font tout pour se faire remarquer en étant mauvais. Le pire dans tout ça est l'attitude de Polanski face à son film. Il n'a pas vraiment l'air d'y croire. Le scénario, co-écrit par le cinéaste avec Olivier Assayas, frise le ridicule, se montre prévisible et aligne des moments hautement improbables, nous montrant une héroïne totalement paumée laissant une femme envahir sa vie sans trop y redire. Certes, certains éléments sont là, recyclant le cinéma de Polanski : le personnage d'Eva Green est une nègre comme Ewan McGregor dans "The Ghost Writer", la paranoïa et la folie, les rapports de pouvoir rappellent des films comme "Répulsion", "Lunes de fiel" ou "La Vénus à la fourrure". Comme un best-of de Polanski mais inversé, le cinéaste livrant là son plus mauvais film où la réalisation semble tout droit sortie d'un téléfilm de TF1. Si l'on excepte une brève séquence tendue lors de la deuxième partie du film, "D'après une histoire vraie" a toutes les allures d'une mauvaise blague, d'un tour de la part d'un cinéaste qui saboterait son propre film comme s'il en avait strictement rien à faire. Et franchement un gâchis pareil est loin de nous faire marrer...
Une catastrophe, un incident industriel, une gabegie, un navet de première ampleur : on ne sait pas trop comment trouver les qualificatifs qui décriront le mieux le niveau d'indigence crasse qu'atteint ce film.
Le jeu des deux actrices est absolument pitoyable. Eva Green entre ainsi au Panthéon des pires actrices, avec une prestation qu'elle traînera comme un boulet honteux tout au long de sa carrière : elle surjoue le mystère, alors qu'un jeu plus neutre aurait à l'évidence mieux servi son personnage.
Le scénario est à la fois cousu de fil blanc et tissé d'invraisemblances, le film devenant progressivement une caricature de lui-même en même temps qu'une pâle copie de Misery, auquel on pense forcément. Les motivations de Elle restent floues, la crédulité de Delphine suspecte, la réalisation de Polanski est standard, on s'ennuie et on peste de perdre son temps.
Delphine vient d’écrire un roman autobiographique dont le succès l’écrase. En panne d’inspiration, elle est tétanisée devant la page blanche alors que ses fans s’impatientent. C’est alors qu’elle rencontre Élisabeth qui s’immisce peu à peu dans sa vie au point d’en prendre la direction.
J’avais adoré le livre de Delphine de Vigan. J’attendais beaucoup du film de Roman Polanski. J’ai été cruellement déçu. Déception d’autant plus forte que mes attentes étaient fortes.
Pourtant l’auteur de "Rosemarys’ baby" et de "Possession" ne semblait a priori pas le moins bien placé pour adapter cette histoire. Hélas il se plante dans les grandes largeurs.
D’abord dans le choix de ses actrices. Qu’il s’entête à faire jouer Emmanuelle Seigner, sa compagne, sa muse, est une chose. Mais qu’il lui confie le rôle principal de Delphine est un contre-sens majeur. Elle aurait dû jouer Élisabeth et Eva Green Delphine. Et non l’inverse. Emmanuelle Seigner, qui distille un charme vénéneux, aurait été parfaite dans le rôle de la perverse Élisabeth. Elle fait en revanche une calamiteuse Delphine, censée être une innocente victime. Symétriquement, Eva Green prend le parti d’un jeu outré à la diction ampoulée pour jouer cette mystérieuse manipulatrice. Une catastrophe.
Ensuite dans l’adaptation du livre de Delphine de Vigan. Il reposait, jusqu’à son magistral point final, sur une ambiguïté : Élisabeth était-elle bien réelle ou le produit du cerveau malade de Delphine ? La pellicule cinématographique ne peut nourrir une telle ambiguïté – même si "Sixième sens" a montré qu’on peut construire un film sur une illusion. De la première à la dernière scène, Élisabeth est bien visible et Polanski n’essaie même pas de nous laisser douter qu’elle n’existe que dans le cerveau de Delphine.
Enfin et surtout le roman de Delphine de Vigan était une réflexion d’une étonnante maîtrise sur le métier d’écrivain doublée d’une confession d’une troublante sincérité. L’auteure avait en effet connu un immense succès pour son précédent roman "Rien ne s’oppose à la nuit" en 2011. Dans son « roman » suivant, publié quatre ans plus tard, elle confesse, à la première personne, ses difficultés à s’en relever. D’abord, le choc frontal du succès. Ensuite l’angoisse de la page blanche. Toute cette dimension autobiographique est perdue dans le film qui se focalise sur le couple Delphine-Élisabeth et réduit leur face-à-face aux clichés du film d’horreur dans une maison isolée à la campagne.
Bref de deux choses l’une. Si vous avez lu le livre de Delphine de Vigan ne faites pas la même erreur que moi et n’allez pas voir son adaptation qui vous décevra fatalement. Si vous ne l’avez pas lu, courrez l’acheter.
Film bien fait, plaisant, inquiétant mais qui manque d'originalité, de finalité. Film un peu gratuit, un film pour faire un film mais sans relief.
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La trame est déjà assez classique, connue. La personne qui entre dans la vie de quelqu'un et personne ne le voit. Inquiétude sur ses motivations, possibilité d'un double schizophrène, malveillance dont seule la victime ne se rend pas compte, ... Ce n' est pas inintéressant mais on a déjà vu ce genre d histoire et "d après une histoire vraie" n'apporte rien de nouveau au thème et manque cruellement d'ambiguïté.
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Je suis sortit du film en me disant : à quoi bon ? Quel intérêt ? Je n'ai pas compris l'objectif du film. Pour faire un film, pour que quelqu'un le produise, que d autres de diffusent, il faut bien que des gens aient une envie de raconter quelque chose, de le partager. Je n'ai pas identifié l'objet de cette envie. J'ai pris du plaisir à entendre une langue plutôt très écrite mais la diction, parfois, cassait le film par un style trop posé.
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Le film ne m'a pas semblé très crédible dans son cheminement. La rencontre elle et Delphine pas convaincante. La relation qui se tisse semble arbitraire. Les rebondissements trop pratiques et facile. Le film aurait beaucoup gagné à entretenir plus d ambiguïté (sexuelle, schizophrénie, manipulation) Bof mais se regarde.
Roman Polanski m’a de nouveau bluffé avec « D’après une histoire vraie » ! Il plonge de nouveau dans le monde de la littérature et la difficulté d’écrire comme dans « The ghost writer » (2010), avec ici une romancière de talent (Delphine, Emmanuelle Seigner) et un écrivain « nègre » (Elle, Eva Green) qui d’une séance de dédicaces à une l’autre, va faire plonger Delphine dans un drame psychologique parfaitement maitrisé. C’est l’histoire de la possession d’un être par un autre dont in fine on ne connait que quelques bribes très noires de sa vie … bribes dont on n’est incertain de la réalité tout comme de celle de sa seule amie, Kiki. Polanski maitrise parfaitement ce thème de la possession déjà abordé par exemple dans « Rose Mary baby » (1968) mais là l’intrigue se passe presque en huis clos (l’appartement de Delphine et la maison de François (Vincent Perez), son compagnon qui est un critique littéraire renommé) et l’intrigue est vraiment centrée sur les 2 femmes. Delphine reçoit à la suite de son dernier succès littéraire des lettres anonymes d’une personne qui connait bien sa vie personnelle et l’accuse de « profiter » des drames de sa vie (sa mère s’est suicidée) pour se « faire du fric ». Désemparée, elle va se laisser envoutée par Elle … qui s’avère rapidement néfaste et va faire chuter Delphine de Charybde en Scylla. Cette manipulation n’est pas sans rappeler un autre film remarquable « Harry, un ami qui vous veut du bien » de Dominik Moll sorti en 2000, mais Polanski fait de ce thriller psychologique un véritable bijou. Pour ma part, je n’ai aucune critique que ce soit sur la façon de filmer, les dialogues, les décors … et le montage qui est parfait sans aucune longueur et avec une bande son parfaitement adaptée. Emmanuelle Seigner est parfaite, Eva Green également avec tantôt une écoute empathique rassurante, tantôt une sévérité extrême et une violence dans le regard ou les gestes. Saluons au passage, l’apparition de Dominique Pinon qui devient trop rare sur les écrans, et d’Élisabeth Quin, journaliste de talent sur ARTE. Merci à Mr Polanski de nous avoir - sur un scénario que certains pourront qualifier de banal – offert à plus de 80 ans un tel bijou cinématographique !
Film à suspense de Roman Polanski, "psycho-triller" même je dirais .... Emmanuelle Seigner (oblige) et Eva Green sont les deux personnages sur qui reposent tout le film. Deux beaux rôles forts, avec manipulation pour le moins, de la part de "Elle" ... je me suis demandé d'ailleurs si elle n'était pas juste un dédoublement de personnalité....de Delphine. Toute l'intrigue repose sur ces deux personnages, et on suit avec beaucoup d'intérêt la prise de conscience progressive de Delphine,.... A plusieurs reprises d'ailleurs on frise la fin tragique - qui nous tend les bras... cela m'a fait incontestablement pensé à du "Chabrol"..... tout y est, sauf que la violence est détournée sur des objets....! Bravo, j'ai beaucoup aimé, notamment la musique d Alexandre Desplat (dommage il manquait au moins un chat, pour de très nombreuses raisons), un film très agréable, si on admet se passer d'un peu de gaité et de couleurs... !!**
" d'après une histoire vraie " dernier film de roman polanski étrillé par la critique est un chef d'oeuvre et en même temps un navet . En effet tout le long du film je fus à des moments fasciné par ce thriller psychologique et d'autres moments je me disais mais c'est quoi ce film ridicule, même chose devant les prestations d Eva Green et Emmanuelle seignier tantôt pittoresque et d'autres génialisme. bref ce film ne laissera pas indifférent.
Quand j'ai vu la bande annonce, je me suis dit "génial, voilà apparemment un excellent thriller bien mené, bien percutant avec une fin certainement surprenante". Au final, voilà mes impressions : effectivement le film est bien mené, la tension et le suspens sont là, la réalisation est impeccable, les actrices sont parfaites. Seulement je m'attendais à beaucoup plus percutant et à une fin vraiment surprenante et ce n'est pas le cas. C'est un peu dommage mais l'ensemble reste bien tout de même.
Sorti en toute discrétion, le nouveau long-métrage de Polanski est un film tout à fait convenable bien qu'il soit loin d’être au niveau des meilleurs oeuvres du cinéaste. La réalisation est assez formelle, à part sur quelques séquences où le réalisateur laisse entrevoir la grandeur de son talent. Le reste du temps, sa mise en scène est assez peu inspirée mais se révèle tout de même relativement efficace. Le film peut se reposer sur l'immense talent d’Éva Green, dont chacune des apparitions aimantent littéralement la caméra. Cette actrice possède un immense charisme et dégage par sa seule présence une flopée d'émotions, à la fois fortes et nuancées. Emmanuelle Seigner complète le duo en livrant une prestation plutôt bonne sans être néanmoins transcendante. On pourra bien-sur reprocher au film de ne pas toujours être très juste et de répondre à des ficelles dramatiques vraiment trop grosses. Certaines scènes sonnent un peu faux, souffrant d'une direction d'acteurs parfois incompréhensible ainsi que de dialogues très plats. La riche carrière de Polanski nous a offert de meilleurs crus mais "D'après une histoire vraie" reste une adaptation plaisante bien qu’imparfaite.
J’avais beaucoup aimé le livre mais son adaptation sonne faux. Est-ce que c’est l’adaptation les dialogues ou le jeu des actrices mais le film sonne faux et on ne réussit pas à rentrer dedans. Dommage mais c’est un peu raté...
N’ayant pas lu le livre, je n’ai pas pu faire de comparaisons (tout de même faciles parfois) entre le livre et le film. Suspens, cruauté et cynisme sont là. Bon jeu d’acteurs. Certes, le jeu d’Eva Green est surfait mais cela colle au rôle du personnage. Bon thriller psychologique.
Ce qui faisait tout le sel de D'après une histoire vraie, écrit par Delphine de Vigan, était la mise en abyme de son propre personnage de romancière, entre réalité et fiction, autobiographie et mensonge littéraire. Ce trouble n'existe évidemment pas dans l'adaptation de Polanski qui reprend fidèlement les grands traits du livre sans avoir l'air de vraiment trouver de l'intérêt à son sujet. La tension entre l'écrivaine et sa nouvelle amie est très relative et contrecarrée par le jeu pesant d'une Eva Green qui roule des yeux comme une vilaine sorcière. Point de fièvre érotique non plus dans les rapports entre les deux femmes et il vaut mieux passer sous silence le rôle anecdotique de Vincent Perez censé incarner un célèbre animateur d'émission littéraire. Inutile de faire référence non plus au formidable The Ghost Writer où tout l'art subtil de Polanski éclatait avec une mise en scène chatoyante. D'après une histoire vraie n'est pas un désastre total parce que Emmanuelle Seigner semble y croire et qu'elle n'hésite pas physiquement à se mettre en danger. Mais cela ne fonctionne pas y compris quand le film se teinte de fantastique avec un dénouement faible qui laisse vraiment sur une impression de gâchis d'un thème que le réalisateur aurait traité de façon bien plus efficace et fine il y a de cela ne serait-ce que quelques années.
De Roman POLANSKI (2017). D'emblée pas son meilleur film c'est une certitude . Long et parfois ennuyeux surtout en première partie . on est loin du bon "THE GHOST WRITER" à quoi le film fait pourtant penser . L'ambiance est plate, et de nombreuses scènes sont téléphonées . On s'attend toujours (ou presque) à la scène suivante. Emmanuelle SEIGNIER joue tout simplement . Sans non plus sembler très inspirée . Eva GREEN à la beauté glaçante s'en sort mieux ,