AlloCiné
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Votre avis sur Le Miraculé ?
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Dans un premier temps je me suis dit qu'il fallait regarder ce film avec les lunettes des seventies, l'après 68, le côté un peu "filles nues pour un oui ou pour un non". Et je m'aperçois que le film est sorti en 1987 ! A quelques mois près je trouve que Chatilliez avec "La vie est un long fleuve tranquille" met une claque magistrale au "Miraculé", dont j'aurais plus volontiers pardonné les défauts si celui-ci était sorti dix ans avant. Il y a des choses trop invraisemblables, surtout le fait que Poiret parle tellement mal aux gens qu'il est illogique que ceux-ci ne lui répondent pas en fonction, souvent il ne se passe rien ou à peine. Bref, parfois c'est vaseux, un peu crade, bon d'accord c'est Mocky, je veux bien, mais ça ne sert pas le propos. Dommage car évidemment le casting est excellent, à souligner quand même la présence de Jeanne Moreau qui montre qu'elle savait s'adapter, c'est le moins que l'on puisse dire ! Sinon il y a de bonnes idées, et la reconstitution de Lourdes est à saluer. Malheureusement on ne se marre pas vraiment, c'est surtout une sorte de critique - plus moqueuse qu'autre chose - de la religion, qui a seulement le mérite de mettre en avant le business de Lourdes. Après, le jeu d'acteurs fait le job mais sans plus, et personnellement j'ai très vite reniflé le dénouement, bref déçu, enfin si on veut : AlloCiné m'avait collé un score d'affinité de 40, on va dire que c'est cohérent.
On n'imagine mal dans l'oeuvre de Mocky l'iconoclaste l'absence d'une satire de l'institution religieuse que représente le pélerinage de Lourdes. Ç'eut été une faute de goût de la part du cinéaste de passer à côté!
"Le miraculé" est donc une comédie sarcastique qui égratigne les marchands du Temple et l'affairisme en soutane. Comme de bien entendu, le propos est acerbe, grossier, caustique, caricatural. Autant de termes qui qualifient également les personnages. Il est vrai que la critique et les railleries de Jean-Pierre Mocky sont formulées sans beaucoup de finesse, quoiqu'avec pertinence, et il arrive à l'intrigue qui les illustre, comme c'est souvent la cas avec l'auteur, de dégénérer.
Néanmoins, le film reste amusant grâce également aux comédiens, lesquels semblent prendre un réel plaisir, en familiers qu'ils sont de Mocky; en particulier Jean Poiret, dans la mesure où le rôle muet dévolu à Michel Serrault apparait un peu frustrant et en définitive une mauvaise bonne idée.
"Le miraculé" est donc une comédie sarcastique qui égratigne les marchands du Temple et l'affairisme en soutane. Comme de bien entendu, le propos est acerbe, grossier, caustique, caricatural. Autant de termes qui qualifient également les personnages. Il est vrai que la critique et les railleries de Jean-Pierre Mocky sont formulées sans beaucoup de finesse, quoiqu'avec pertinence, et il arrive à l'intrigue qui les illustre, comme c'est souvent la cas avec l'auteur, de dégénérer.
Néanmoins, le film reste amusant grâce également aux comédiens, lesquels semblent prendre un réel plaisir, en familiers qu'ils sont de Mocky; en particulier Jean Poiret, dans la mesure où le rôle muet dévolu à Michel Serrault apparait un peu frustrant et en définitive une mauvaise bonne idée.
Alain D.
Ce Film, dirigé et coécrit par Jean-Pierre Mocky, nous livre avec " Le Miraculé" une Comédie très drôle qui a bien vieillie, dans laquelle le scénariste pousse a fond son délire. Il pastiche à merveille les croyances religieuses des handicapés (ou non) se rendant a Lourdes, lieu mythique de la guérison miraculeuse.
Le casting comme toujours alléchant de JPM nous offre une Jeanne Moreau un peu effacée dans un contre-emploi secondaire, un extraordinaire Jean Poiret dans son rôle d'arnaqueur, et un Michel Serrault comme toujours fantastique même dans un rôle d'assureur muet.
Le casting comme toujours alléchant de JPM nous offre une Jeanne Moreau un peu effacée dans un contre-emploi secondaire, un extraordinaire Jean Poiret dans son rôle d'arnaqueur, et un Michel Serrault comme toujours fantastique même dans un rôle d'assureur muet.
Un film catastrophe car absolument indigne des quelques très bons acteurs qui y figurent : Poiré, Serrault, Rougerie. Ce film est d'une vulgarité absolue, alors qu'il aurait pu être traité avec ambiguité et subtilité, ce qui en aurait fait un chef d'oeuvre d'humour car le contexte et les sujets abordés fournisent un prétexte assez puissant, bien que difficile à manier. Les clichés vulgaires et les exagérations non pertinentes rendent le film insupportable de mauvais goût. C'est dommage car il reste ces très bons acteurs et quelques gags vraiment très drôles. Gags qui auraient pu être encore plus hilarants s'ils avaient été traités avec subtilité. On est loin de l'ambiguité et de la finesse de la BD "Supercatho" (scénario de Pétillon) pour prendre un exemple sur un sujet un peu similaire. Là, c'est du vulgaire et du lourd... Une occasion ratée pour le si fantastique duo Poiré-Serrault... Heureusement, ce duo est tellement mieux mis en valeur dans "La gueule de l'autre" de Tchernia...
Une savoureuse satire du pèlerinage à Lourdes.Un escroc fait croire qu' il est devenu handicapé moteur suite à un accident.Il se rend à Lourdes suivi par un Michel Serraut en détective malin.Jeanne Moreau joue une fausse nonne et vraie maquerelle.Du Mocky pur jus jusqu' à la fin hilarante.
Le sujet du film « Le miraculé » de Jean-Pierre Mocky (1987) est connu de tous. Si ce film a un peu vieilli du fait de scènes « outrées » : le tribunal des paralytiques ; le jeune prêtre écarlate après chaque tentation de Satan ; l’évêque homosexuel refoulé et fuyant la presse car le Pape n’est pas venu à Lourdes après un voyage en Espagne ; le clown très grimé jeune papa ; la moustache de Sylvie Joly … le film est rondement mené par Papu (Jean Poiret) en faux-paralytique tentant une escroquerie à l’assurance et sensé retrouver la marche après un pèlerinage à Lourdes ; Ronald Fox-Terrier (Michel Serrault) devenu muet suite à une bavure policière et usant de multiples stratagèmes afin de dénoncer cette fraude ; Jeanne Moreau qui vit réellement son personnage d’ancienne prostituée devenue Madame la Major du groupe de chiffonniers type Emmaüs qui héberge Papu … et de multiples personnages (la gitane, le « commercial » de Lourdes, le touriste beauf… ) qui vont venir brouiller les cartes de ce qui au départ devait être assez simple … mais « My god, I speak ! »
Un film typique de Jean-Pierre Mocky avec un humour très caustique sur le mercantilisme du pèlerinage de Lourdes mais agrémenté par le jeu extraordinaire du tandem Poiret / Serrault dont ce fut la dernière coopération au cinéma.
Un film typique de Jean-Pierre Mocky avec un humour très caustique sur le mercantilisme du pèlerinage de Lourdes mais agrémenté par le jeu extraordinaire du tandem Poiret / Serrault dont ce fut la dernière coopération au cinéma.
Film de très mauvaise qualité malgré de grand acteurs, le scénario est vraiment mauvais, des gages de trop , nul
weihnachtsmann
Loufoque et clownesque. On dirait du Ettore Scola avec "affreux, sales et méchants ".
Les personnages sont tous tordus et le rythme trépidant assez grotesque.
Les personnages sont tous tordus et le rythme trépidant assez grotesque.
Dénonçant le mercantilisme du pèlerinage de Lourdes et des dérives de la religion en général, Jean-Pierre Mocky propose ici une bouffonnerie absolue, merveilleusement portée par des acteurs s'en donnant à cœur joie. Michel Serrault et Jean Poiret, dans des rôles respectifs d'assureur muet et de marginal faussement paraplégique, nous offrent des numéros de cabotinage incroyables aux côtés de Jeanne Moreau, Sylvie Joly, Jean Rougerie, Roland Blanche ou encore Jean Abeillé. Une succession de sketchs plus ou moins inspirés, mais toujours assez jouissifs, dans le plus pur esprit de Mocky
ManoCornuta
Mocky a tout du bouffeur de curés, et son film est une charge assez acide contre le business religieux. Généreux comme souvent dans sa démonstration, il en fait sans doute un peu trop, le film débordant de personnages et de gouaille, avec des dialogues chargés et un scénario plutôt sommaire dont il fait un fourre-tout. On finit par perdre un peu le fil directeur du fait du nombre d'intervenants, mais en tout cas les comédiens ont l'air de bien s'amuser à lâcher les chevaux, surtout Jean Poiret et Michel Serrault (quelle surprise, n'est-ce pas) qui cabotinent à qui mieux mieux. Sans être foncièrement génial ou inspiré, c'est amusant et vachard.
Yannickcinéphile
Un petit Mocky pas vraiment notable. Plutôt vulgaire et brouillon, il ne dégage pas une grande inspiration, paraissant finalement pas mémorable du point de vue de la critique de la religion, et spécialement de ces pèlerinages plus ou moins commerciaux.
Le casting est bon, avec quelques habitués du réalisateur, et quelques personnalités de caractère, a priori bien trouvées pour camper les personnages truculents du métrage. Serrault, Poiret, Moreau en tête d’affiche ; Sylvie Joly, Sophie Moyse et Hervé Pauchon dans des rôles secondaires, c’est plutôt encourageant. Les acteurs sont corrects, certes, mais les rôles, trop caricaturaux, les dialogues faiblards, plus bavards qu’incisifs (Serrault est muet), et les situations convenus ne leur permettent pas beaucoup d’émerger. C’est amusant de voir Poiret dans un contre-emploi, mais en dehors de cela…
Le scénario reste la principale déception. Le film est court, et pourtant il donne le sentiment d’être perclus de remplissages, de séquences bavardes et grivoises à l’intérêt fort limité. Parfois on se croirait plus dans un mauvais Pécas qu’autre chose en fait. Mocky force le trait à n’en plus pouvoir, et on perd la finesse d’esprit et la subtilité critique qui avait pu être la sienne, par exemple avec Un drôle de paroissien. Ici, dès qu’il est bloqué niveau comique de situation, il met des fesses ! Je ne suis pas contre, mais faut pas que cela serve à cacher un propos finalement trop erratique, mal maitrisé, et brouillon.
Quant à la forme, bon, c’est du Mocky. Pas mal de huis-clos, d’intérieurs, pas grand-chose à retenir sur le plan esthétique, et personnellement je n’ai pas ressenti l’ambiance survoltée du pèlerinage. En fait, il paraît que Mocky a plus ou moins bidouillé en gardant des morceaux d’images interdites jointes à des passages reconstitués, et honnêtement on ressent ce côté foutraque et brouillon de la réalisation.
Pour moi, Le Miraculé reste un film au propos qui aurait pu être amusant, mais que Mocky traite avec trop de dilettantisme, et un manque d’imagination qui commence à peser. Mais bon, il est vrai qu’il enchaine les films, alors parfois ça doit caler pour offrir de la surprise et de l’intelligence. Le souci c’est un peu ça, les meilleurs Mocky sont les plus intelligents, et ce Miraculé n’appartient pas à cette liste. 2
Le casting est bon, avec quelques habitués du réalisateur, et quelques personnalités de caractère, a priori bien trouvées pour camper les personnages truculents du métrage. Serrault, Poiret, Moreau en tête d’affiche ; Sylvie Joly, Sophie Moyse et Hervé Pauchon dans des rôles secondaires, c’est plutôt encourageant. Les acteurs sont corrects, certes, mais les rôles, trop caricaturaux, les dialogues faiblards, plus bavards qu’incisifs (Serrault est muet), et les situations convenus ne leur permettent pas beaucoup d’émerger. C’est amusant de voir Poiret dans un contre-emploi, mais en dehors de cela…
Le scénario reste la principale déception. Le film est court, et pourtant il donne le sentiment d’être perclus de remplissages, de séquences bavardes et grivoises à l’intérêt fort limité. Parfois on se croirait plus dans un mauvais Pécas qu’autre chose en fait. Mocky force le trait à n’en plus pouvoir, et on perd la finesse d’esprit et la subtilité critique qui avait pu être la sienne, par exemple avec Un drôle de paroissien. Ici, dès qu’il est bloqué niveau comique de situation, il met des fesses ! Je ne suis pas contre, mais faut pas que cela serve à cacher un propos finalement trop erratique, mal maitrisé, et brouillon.
Quant à la forme, bon, c’est du Mocky. Pas mal de huis-clos, d’intérieurs, pas grand-chose à retenir sur le plan esthétique, et personnellement je n’ai pas ressenti l’ambiance survoltée du pèlerinage. En fait, il paraît que Mocky a plus ou moins bidouillé en gardant des morceaux d’images interdites jointes à des passages reconstitués, et honnêtement on ressent ce côté foutraque et brouillon de la réalisation.
Pour moi, Le Miraculé reste un film au propos qui aurait pu être amusant, mais que Mocky traite avec trop de dilettantisme, et un manque d’imagination qui commence à peser. Mais bon, il est vrai qu’il enchaine les films, alors parfois ça doit caler pour offrir de la surprise et de l’intelligence. Le souci c’est un peu ça, les meilleurs Mocky sont les plus intelligents, et ce Miraculé n’appartient pas à cette liste. 2
Yetcha
Quel bonheur ce Mocky, c'est toujours un plaisir de le voir. Des personnages haut en couleurs, des dialogues savoureux et toujours de bon aloi, un casting exceptionnel, tant au niveau des premiers que des second, troisième, quatrième.........trentième rôle, ce n'est que du bonheur et un pamphlet satyrique de l'arnaque religieuse de Lourdes et par extension des autres lieux dit miraculeux. A consommer sans modération!
Une charge anticléricale féroce et bien vue mais sachant rester bon enfant et dont le propos vole bien plus haut que ce qu'on pourrait penser. On est un peu inquiet au début en raison de la diction quasi théâtrale des acteurs mais on s'habitue vite. Le spectacle est assuré notamment grâce à la collaboration d'acteurs qui semblent rentrer à fond dans ce délire, à ce point qu'on a tendance à pardonner la réalisation parfois brouillonne et quelques séquences ratées (comme celle des cris d'animaux au téléphone ou celles des vengeurs masqués). On appréciera la saine décontraction (mais non, ce n'est pas de la "vulgarité" !) ainsi que les référence cinéphiliques, on est obligé de penser à Harpo Marx en regardant s'exprimer Serrault, lequel à la fin se mettra à paraphraser Peter Seller dans Docteur Folamour (My god, I speak !). Coté distribution, si Poiret a tendance à surjouer, on notera la prestation exceptionnelle de Michel Serrault, le rôle décalé de Jeanne Moreau et la performance délurée et décontractée de Sophie Moyse (la compagne de Mocky à la ville) Excellent film.
Une sorte de chef-d'oeuvre, plus de 20 ans après "Un drôle de paroissien", autre très grande réussite de son auteur. Impertinent, d'une saine grossièreté, une farce hénaurme remarquablement interprétée par des comédiens qui n'ont pas dû s'ennuyer...
Film qui a vraiment mal vieilli. Il utilise le vaudeville d'une manière ridicule.
Dommage que tant de bons acteurs se soient livré à une farce aussi stupide.
Dommage que tant de bons acteurs se soient livré à une farce aussi stupide.
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