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59 abonnés
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3,5
Publiée le 21 décembre 2017
Le quotidien d’un homme de 90 ans, le film se déroule doucement mais sûrement, image et musique super ! la scène de la fiesta de Juan m’a trop émue. C’est pas un film qui parlera à tout le monde mais ça aide à relativiser.
Film état d'âme de fin de vie. Faut être intéressé par partager un moment avec une personne âgée et une sorte de bilan de vie.
Lucky a plusieurs qualités : il fait découvrir les USA par le biais de cet homme qui regarde en arrière sur s vie et doute de son avenir. Il est simple (aime la télévision, marcher, mis et phil l'anthropie,) mais ouvert (aux rencontres, ce qu'il ne connaît pas - le flan, à la culture).
Les anecdotes sont très bonnes. Celle de l homme qui va chercher sa fille a l' école et rien ne se passe est très bonne mais je trouve qu'elle finit par virer en argument commercial ce qui gâche le moment.
Sur la fin du film, je trouve que la partie désert est en trop. Elle n'apporte rien au film. Peut être une explication nihiliste au discours dans le bar: il est par rapport au cactus et par transition au désert, au monde. Il n'est qu'un moment dans la vie d'une tortue. Peut être aussi il ne faut pas s'en faire, être serein, la vie continue et continuera longtemps. Je n'ai pas été convaincu par cette séquence dans le désert mais il film m a paru juste dans son ensemble.
Dernier rôle pour Harry Dean Stanton , décédé à 91 ans en septembre 2017, peu de temps après le tournage du film.
Coup de coeur pour ce film, qui par certains côté m’a fait penser à « Paterson » de Jim Jarmush.
Lucky, vieil homme solitaire, doté d’un bon sens de l’humour, vit dans une petite ville au milieu du désert. Chaque jour paraît ressembler aux autres, avec sa routine, ponctué par les mêmes rencontres et rendez-vous.
Un jour Lucky fait une chute, il réalise avec crainte que son heure va peut-être sonner bientôt.
L’histoire est simple, la routine et la répétition sont filmées avec justesse et finesse sans être ennuyeuses. De la musique country ou hispanique, de belles images du désert américain plongent dans une atmosphère US assez mélancolique.
Le rôle de la communauté est très important voire vital. Comme le dit Lucky « être seul et se sentir isolé ce n’est pas la même chose ». C’est peut-être là que la vie prend du sens, que la vieillesse devient moins terrifiante, dans ce quotidien répétitif, avec ces personnes familières et remplies de sollicitude. Mon blog : larroseurarrose.com
Un film dans lequel il se passe tout parce qu'il ne se passe rien. Comme la tortue du film Harry Dean Stanton promène sa grande et vieille carcasse, se demandant ce qu'il peut bien en faire, façon cow boy solitaire et laconique. C'est lent. C'est beau. Et émouvant.
Eh bien voilà un bien beau film, tout simple, porté bien évidemment par la formidable interprétation de son acteur principal. Un film où il ne se passe à peu près rien mais où l'on ne s'ennuie pourtant pas une seconde, voilà qui est assez rare pour être souligné. Doté d'une ribambelle d'excellent acteurs, le film se laisse porter par le rythme de ce coin perdu (et jamais nommé) de désert et par ceux qui y habitent, sans vraiment y mettre de scénarios mais en distillant plusieurs scènes magnifiques (les vétérans, les mariachis, la cigarette...) et pas mal de non-dits pudiques que chacun pourra interpréter comme bon lui semble. Forcément, savoir que Stanton joue le rôle d'un homme face à sa mort prochaine alors que l'acteur mourra réellement quelques mois plus tard rend la plupart des scènes particulièrement émouvantes, notamment le dernier plan du film. Impossible ici de dissocier l'homme de l'acteur et lorsque Lucky, considérant sa mort prochaine, dit face caméra: "I am afraid", il est difficile de ne pas y lire un cri du coeur d'un homme en fin de vie face à la perspective de son propre destin. Beau et souvent poignant, un film à voir, vraiment.
Film crépusculaire d’un vieux cow-boy et D’un vieil acteur. Le réalisateur John Carrol Lynch s'est fait connaître par des rôles inquiétants, à l'image de ceux qu'il interprète dans Zodiac, Shutter Island, Gothika et American Horror Story. Personnellement je l’ai remarqué comme coiffeur dans Grand Torino de Eastwood . Film surprenant lent et contemplatif, il brille par sa mise en scène délicate pleine de philosophie et de mélancolie. La photographie y est surprenante de beauté notamment les portraits de ce cow boys au jambes arcé déambulant dans les rues désertique de son bled. Ces images magnifient la vieillesse cruelle, la vacuité de la fin de vie et et les vieilles attitudes répétitive. Ils sont tous vieux et au bord du gouffres ils ne sont pas beaux mais attachants .Metaphore d'une Amérique qui disparaît ? Harry Deen Stanton aura cet image de marcheur en quête d’une sorte de réponse dans Paris texas et ici il marche encore comme un pied de nez à se rôle mythique. Il faut noté la performance d'acteur de David Lynch himself en vieux pleurant sa tortue "Roosevelt " qui s'est échappé... La démarche de cette tortue est à l'image de ce Film donc lent et à l'humour simple et tendre...quoique par moment...
Chouette film vraiment pour ce dernier clin d'oeil d'Harry Dean Stanton qui trouve ici un superbe dernier rôle devant forcément l’interpeller quelque part. Premier long métrage de John Carroll Lynch, type déjà repéré pour sa tronche de psychopathe, qui en passant derrière la caméra fait juste ici pile-poil dans la cible, avec ce "road-movie" sans véritable voyage, si ce n'est celui du temps qui file - d'une la vie qui inéluctablement vous échappera tout bientôt. Ça pourrait être mélodramatique - pathos à gogo - etc... or c'est tout l'inverse : drôle - léger - acide mais aussi tendre & lumineux. Film dont le billet devrait être remboursé par les caisses de retraites et à mon sens vivement conseillé à ceux qui aimaient retrouver Harry Dean Stanton, ici entouré de quelques vieux routiers très efficaces. A voir vraiment sans modération !
Certes ce n'est pas un très grand film mais cela restera le dernier de l'immense Harry Dean Stanton et rien que pour ça il est mémorable . Il s'agit de l'histoire d'un homme qui attend , sans souffrance ni regrets , la fin de son existence en jouant tranquillement aux mots croisés ( il continue à s'émerveiller en découvrant de nouveaux mots ) et en fumant cigarettes sur cigarettes tout en sachant que c'est très mauvais pour sa santé : mais est-ce si important à son âge ? Ses journées sont toujours rythmées par le même rituel du réveil au coucher , ponctué par des moments de mélancolie et de rêverie profondes comme autant de nostalgie au temps écoulé . Harry Dean Stanton joue les caractériels bourrus mais en définitive très attachant . Il vit dans la solitude ( on ne connait rien de lui et sa sa famille ) mais jamais seul ( les bars ou ils traînent sont remplis d'amis qui l'aiment ) . . Lucky semble sorti tout droit d'un personnage du Théâtre de l'Absurde mais avec des moments irrésistibles de drôlerie ( sa visite médicale avec un docteur est un sommet de burlesque ou son vieil ami joué par le grand David Lynch qui veut faire de sa tortue son légataire universel ) . Ce dernier film sonne comme un testament et le dernier plan est magnifique , son sourire face caméra nous renvoie à notre propre existence et sa finitude inéluctable Malgré ces moments de grâce et de performance d'acteurs on aurait aimé un peu plus de profondeur dans l'approche philosophique et métaphasique de la vie du personnage ( sa peur de la mort chez une infirmière est poignant mais trop superficiel pour vraiment apprécier . En résumé , rien que pour Harry Dean Stanton il faut aller voir ce film car on a pas souvent la "chance" de voir des acteurs de ce calibre de surcroît dans son dernier rôle.
John Carrol Lynch, dont c'est le premier film ici, porte un nom qui ne parlera, sans doute, qu'aux cinéphiles les plus avertis et pourtant il doit bien faire parti des visages les plus connus des seconds couteaux américains. Que ce soit dans le "Fargo" des frères Coen, le "Zodiac" de Fincher ou encore le "Shutter Island" de Scorsese, Lynch porte sa bonhomie à travers nombre de classiques outre-Atlantique. Mais cette fois, c'est derrière la caméra que l'homme se distingue dans ce très joli portrait d'un vétéran au crépuscule de sa vie. Et pour une première, c'est plutôt réussi. Qui plus est que le personnage central de cette histoire est incarné par un autre second couteau très apprécié des cinéphiles. Harry Dean Stanton ("Alien, le huitième passager", "Paris, Texas", "Christine", ...) incarne Lucky, un nonagénaire toujours fringuant malgré les années et les paquets de cigarettes quotidiens. Il mène tranquillement sa barque en solitaire dans une petite ville perdue au milieu du désert jusqu'à ce qu'un malaise sans raison apparente vienne perturber sa quiétude. "Lucky" est l'un de ces films magnifiques qui souffrent d'ambitions trop modestes, que ce soit dans sa durée ou ses seconds rôles, mais qui parvient tout de même à nous faire passer un excellent moment en compagnie d'un personnage haut-en-couleur. A travers ses diverses rencontres et interactions avec les habitants et autres gens de passage, le film de Lynch est une très belle réflexion sur les années qui passent et le sens du mot futur lorsque l'on a parcouru la quasi-totalité du chemin. Subtil, nostalgique et doux, l'histoire de Lucky est un pied-de-nez aux plus pessimistes tant le personnage, malgré un corps marqué par la vieillesse et les âges, se révèle être un indestructible philosophe soucieux de voir le bon côté de chaque chose. Véritable voyage initiatique vers les dernières années de l'existence humaine, "Lucky" marque, espérons-le, un début de carrière prometteur et surprenant de la part de l'une des gueules de cinéma des années 90-2000.
Le quotidien ritualisé de Lucky (Harry Dean Stanton), 90 ans, a des allures d’Un jour sans fin. Dès son réveil, la succession de ses gestes est parfaitement réglée, comme ses activités : café, mots croisés, mêmes émissions TV, puis il retrouve ses camarades de bar. Dans son village au beau milieu du désert, il est profondément indépendant et vit au rythme de ses habitudes. Autonomie illusoire ? Son visage creusé et sa silhouette longiligne le rendent à la fois respectable et fragile. Lorsqu’il fait une chute sans en trouver la cause, il constate que toutes les belles choses ont une fin. Dans l’ouest américain, les cow-boys solitaires vieillissent aussi.
L’aspect testamentaire de Lucky est évident. Le film écrit spécialement pour Harry Dean Stanton, décédé trois mois avant la sortie du film, résonne comme un adieu bouleversant. Comme dans Paris, Texas, l’acteur incarne un homme apparemment seul, engagé dans une quête spirituelle transformant le film en méditation. Ici, la méditation est collective : l’acteur donne notamment la réplique à David Lynch avec qui il a collaboré à cinq reprises. Le personnage qu’interprète le réalisateur de Twin Peaks prépare d’ailleurs lui-même son testament. Inquiet pour son héritage, il veut tout léguer à sa tortue terrestre qui pourra vivre jusqu’à 200 ans. Si tout a une fin, que nous restera-t-il et quelle trace laisserons-nous ? (lire la suite : https://cultureauxtrousses.com/2017/12/21/lucky/)
Un film touchant qui sera apprécié surtout par les cinéphiles.Le personnage nous donne une vision de la vieillesse plutôt positive et sage.C’est à la fois dramatique et drôle .Une tranche de vie partagée dans une petite communauté où tout le monde se connaît. Il y a de la profondeur dans les dialogues, un bon moment.
Un film presque sans scénario sur un vieux cow-boy solitaire, dans une petite ville sans histoire... Résumé comme ça, on n'a pas envie de se précipiter voir "Lucky". Et pourtant, ce film est un pur moment de grâce.Parce qu'il est superbement réalisé, d'abord. Mais aussi parce que, par petites touches, il aborde quantité de thèmes existentiels: le temps qui passe, les peurs, les regrets, les relations humaines dans leur complexité... Tour à tour drôle et émouvant, le film est une succession de petites scènes du quotidien parsemées de rencontres avec des personnages aux personnalités contrastées, loin de toute caricature. Et puis bien sûr, il y a la prestation de Harry Dean Stanton, pour qui le film est conçu: il est de tous les plans, inoubliable.
je reste partagé sur ce film... se laisse regarder, poétique, jolie photo... mais on reste sur sa faim. Quelle est l'histoire de cet homme? A-t-il fait qqc d'intéressant? Que s'est-il passé chez Eve... Tout ceci reste sans réponse alors bien sûr les intellectuels vont répondre que c'est à moi d'imaginer tout cela. Et bien non, il y a des limites à ce genre de facilités. Ou alors on fait un plan fixe sur une chaise pendant 1h30 et c'est au spectateur d'imaginer ce qui s'est passé sur ctte chaise?
Film magnifique, avec acteur magnifique. On ne s'ennuie pas une seconde, et pourtant il ne se passe pas grand chose. Tout repose sur les personnages et les dialogues. Offre une réflexion intéressante sur la vie, la mort, la solitude. Rien à voir avec le film Ghost Story, mais cependant quelques réflexions philosophiques sur la mort le rejoignent sur certains points.