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Xavier B.
17 abonnés
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3,5
Publiée le 21 décembre 2017
En 1989, pendant la guerre civile au Mozambique, le train entre Nampula et Malawi est très souvent attaqué par des rebelles sanguinaires. Quelques téméraires l’empruntent cependant pour faire commerce de sucre et de sel.
Le film, bien loin qu’un road movie, est un huis-clos rassemblant voyageurs angoissés et militaires escortant le train. Les rebelles sont fantasmagoriques -on ne les aperçoit qu’une seule fois- et les réels antagonistes sont, à l’intérieur du train, enfermés ensemble, obligés de partager un avenir commun.
Sauf un arrêt dans une ville, tous les personnages sont filmés dans le train ou à son abord immédiat lors d’arrêts en brousse. Cette unité de lieu rend très perceptible la tension oppressante du récit.
Au-delà des protagonistes classiques -tous fort bien joués- du drame (la jolie infirmière, le beau militaire, le méchant militaire etc.), le personnage du chef de l’escorte militaire, chaman inspiré et féroce est superbe.
Pour ceux qui voudront voir dans ce film autre chose qu’un western africain, le train figure la communauté nationale, condamnée à vivre ensemble et, pour ce faire, à se réconcilier après la guerre civile, quite à éliminer les rares brebis galeuses irrécupérables.
Le film est bien plus porteur d’espoir que A virgem Margarida du même Licinio Azevedo, que Vision d’Afrique nous avait proposé en 2013.