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traversay1
3 575 abonnés
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3,0
Publiée le 16 janvier 2018
De 1977 à 2005, la vie du peintre surréaliste polonais Beksinski et de sa famille, c'est à dire de leur installation à Varsovie, à la mort du dernier de ses membres. Film claustrophobe, La dernière famille ne quitte que rarement l'appartement de l'artiste sauf pour évoquer son fils, qui vit non loin. Ni oeuvre sur la création artistique, ni chronique des changements historiques en Pologne (aucune mention n'est faite des événements qui se sont déroulés pendant 28 ans), le film semble juxtaposer deux conceptions de l'existence, l'une stoïque et contemplative (le père), l'autre agitée et suicidaire (le fils) avec la mère au milieu, symbole de stabilité. La mort étend son ombre sur cette famille dont les membres vont disparaître un à un (vieillesse, maladie, suicide, crime). Le vétéran Andrzej Seweryn, vu notamment chez Wajda, Wargnier et Resnais, livre une composition très forte, tout en subtilité. Il a obtenu le Prix du meilleur acteur au festival de Locarno, en 2016.
The last family est un film sur la vie du peintre surréaliste polonais Zdzislaw Beksinski de 1977 à sa mort en 2005. Vivant à Varsovie, la plupart de l'action se passe chez lui, à huis clos, ou il vit avec sa femme, sa mère et sa belle mère. On y suit un homme intelligent, très doué, calme et observateur, mais dont les œuvres semblent très torturés à l'image de son fils.. Tomasz. On oscillera sans arrêt entre ses 2 personnages entre sérénité et agitation, sans oublier Zofia, la femme de Zdzisław au milieu de ses 2 originaux. Un film intéressant, bien joué sur 30 ans d'une carrière original et difficile.
The last family, sans être un film biographique, trace le portrait d’une famille dysfonctionnelle et interroge sur le rôle des images d’un quotidien déréglé. Jan P. Matuszynski dénude de tout sentimentalisme son premier long-métrage de fiction et le dote d’une indéniable originalité et ambition tant sur le fond que sur la forme. La réussite du film tient aussi à la direction d’acteurs et à une gestion subtile des ruptures de ton. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
Attention film expérimental et exceptionnel ! Ni fiction, ni documentaire, ce film se situe à la frontière. Tout d’abord, il faut noter le tempo malgré des plans séquences qui est rapide et vif, il ne permet aucune torpeur aux spectateurs. Le réalisateur réussi à rendre passionnante l’histoire de cette famille Beksinki, où chaque personnage aura un écho personnel auprès des spectateurs. Beaucoup de traumas sont exprimés dans ce film : mort, vieillesse, maladie, suicide, crime entre autres. Mais il y a aussi la création artistique, ce qui nous motive dans la vie, le sentiment de la perte de proches, la violence, le désir sexuel et le cinéma. Sur le plan de la peinture, les œuvres de Zdzislaw Beksinski sont marquées par la guerre, la mort, la religion, la perte, le déchirement intérieur. Mon sentiment envers ses peintures est l’effroi. Mon regret est l’absence de profondeur du personnage de la mère, et d’avoir inséré les morceaux de vraies vidéos tournées par le peintre à la fin. J’aurais aimé un montage assez haché de ses propres vidéos et d’avoir ainsi la propre vision docu-frictionnelle du réalisateur.
Un film sombre semblant se dérouler durant un temps éteint dans lequel une famille se noie. Les comédiens incarnent parfaitement les membres de cette famille tordue, nevrotique qui flirte avec le chaos.
Magnifique film biographique sur le grand peintre polonais Zdzisław Beksiński, qui nous montre avec poésie la beauté et tragédie de la vie de l’artiste et de sa famille, le tout accompagné d’une BO mélancoliquement superbe.
Film polonais. La vie d'une famille ordinaire sur plusieurs décennies. C'est une histoire réelle avec des personnages ayant réellement existé. Une famille ordinaire, c'est une façon de dire: en fait, une famille de monstres. Les deux grands mères sont mourantes, la mère est soumise et dévouée à sa famille, le fils est suicidaire et fou à lier. Mais le plus fou c'est encore le père, artiste peintre, complétement replié sur lui-même, indifférent aux êtres qui l'entourent. Autour d'eux, un appartement étouffant, des immeubles soviétiques (sur le plan esthétique). Un décor moche, sans couleur, déshumanisé. Bref, on est pas dans la comédie. Tout ce petit monde se côtoie sans tendresse, sans humanité. Seule la mère, pivot de la famille, s'en sort un peu. Mais le film est déprimant, lent, parfois énervant (le fils est difficilement supportable). On peut vraiment vivre sans l'avoir vu et se dire que la Pologne, ce n'est pas que ça.