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Olivier Barlet
293 abonnés
393 critiques
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4,0
Publiée le 19 janvier 2017
(...) Corniche Kennedy restaure à ces jeunes marginalisés une dignité à mille lieues du sensationnel médiatique et de l'alarmisme politique, en phase avec leur énergie, dans leur façon de cultiver leur différence et leur appropriation des lieux.(...)
Un film vibrant, généreux et minéral sur une jeunesse marseillaise qu'on ne va pour une fois pas débusquer dans les quartiers. De jeunes comédiens magnifiques dans leur jaillissement, leur grâce et leur fougue.
Beaucoup de remous pour une histoire figée. Si tout le film se forge sur cette fameuse corniche et ses plongeurs imprudents, le scénario se met rapidement à décrire des cercles dans l’eau. On se perd et on se noie dans la profondeur des cœurs adolescents que la réalisatrice tente de décrire. Trop de paroles en l’air, pas assez de paroles sincères.
Vu en ouverture du FID de Marseille 2016, avec quelques autres milliers de spectateurs au théâtre Sylvain, le film était tout prêt a être aimé et applaudi, ainsi que la réalisatrice, les comédiens et l'histoire qui d'ailleurs avait été tournée à deux pas du lieu de projection. Hélas, le film a été hué... Solaire, puissant, clame l'affiche ? Flop, Déception a dit le public. Le fait est que le résultat est assez navrant. On n'a pas l'impression de regarder pas un film de cinéma mais un énième feuilleton policier télévisé sans saveur ni odeur. L'histoire sonne faux, répétitive, de plongeons en plongeons qui n'en finissent pas, le scénario sur pilotage automatique, les clichés au rendez-vous sur Marseille, les jeunes, les flics... un ennui profond, le sentiment d'avoir perdu son temps. Dominique Cabrera a connu des jours mieux inspirés.
Tout en manquant de ressorts dramatiques, ce qui l’empêche d’être pleinement convaincant, Corniche Kennedy est un film qui finit par charmer le spectateur par la qualité de son image et la manière qu’il a de l’entraîner dans une ambiance bien particulière. La qualité de l’interprétation, principalement par des acteurs amateurs, est également à noter. Sans doute un peu vain mais loin d’être désagréable.
CORNICHE KENNEDY de Dominique Cabrera (« Le Lait de la tendresse humaine ») est adapté du livre éponyme de Maylis de Kerangal. À Marseille, la Corniche Président JF Kennedy est un boulevard longeant la mer, de la plage des Catalans à celles du Prado. C’est ici qu’une bande d’adolescents des quartiers se retrouve en été pour sauter des rochers dans les eaux turquoise et parfois tumultueuses de la Méditerranée. Suzanne (Lola Creton, découverte dans « Un Amour de jeunesse » de Mia Hansen Love), jeune fille de bonne famille solitaire, les observe et rêverait de faire partie du groupe, malgré le gouffre culturel et social qui les sépare… Les premières images de ces gamins joyeux et insouciants qui s’ébrouent dans les vagues, mettant leur vie en danger en sautant de plus en plus haut intriguent et surprennent par leur beauté. Mais rapidement une enquête policière sur fond de trafic de drogue dans lequel est impliqué l’un des jeunes plongeurs, envahit le récit. Et brusquement le film perd de sa substance et de son intérêt. Alors que j’imaginais une chronique adolescente grave et ensoleillée, le film se noie en multipliant les clichés (sur la jeunesse, sur la lutte des classes) et les maladresses scénaristiques. Autre problème majeur qui parasite gravement le plaisir : l’interprétation très approximative de la plupart des acteurs. Ça joue souvent mal et parfois très faux, exceptée Aïssa Maïga, la seule à tirer son épingle du jeu dans le rôle de la flic empathique. Mais je crains que ce ne soit pas suffisant pour vous recommander ce voyage dans la cité phocéenne…