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Shephard69
334 abonnés
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4,0
Publiée le 3 juin 2018
En centrant son intrigue sur le portrait et le sordide parcours criminel de Donald Neilson, un célèbre braqueur et kidnappeur ayant sévi en Angleterre dans les années 70, le méconnu réalisateur britannique Ian Merrick livre un film policier extrêmement sombre qui avait suscité à l'époque une vive polémique à l'instar du long-métrage de Michael Powell "Le voyeur". Mais à la différence de son prédécesseur, l'ensemble propose une mise en scène directe et sans ambages, une atmosphère froide et hivernale ainsi qu'une prestation à la fois très intérieure et animale de la part de Donald Sumpter pour un rendu saisissant de réalisme, aujourd'hui plus très dérangeant mais qui, remis dans le contexte de l'époque, pouvait aisément choquer. Un rythme un peu lent mais une bonne sensation.
Donald Neilson, connu sous le nom de Panthère noire est un meurtrier et un voleur à main armée britannique qui a tué quatre personnes dans les années 1970. Il effectua plus de 400 vols entre 1967 et 1974. Ce film cherche à retracer ces horribles actes jusqu’en 1975 où il fût arrêté et condamné à la prison à perpétuité. Ce film a connu une triste exploitation. Sa reconstitution très sordide est très mal passée en 1977. Il fût alors interdit et ne bénéficiera d’aucune sortie à l’international. C’est quarante ans plus tard que nous pourrons découvrir cette œuvre pour le moins dérangeante. Effectivement, ce long-métrage de Ian Merrick est filmé de façon quasi documentaire et nous ne ressentirons que ce qui est montré. Jamais il n’est question d’analyser les pensées de ce meurtrier ou même de sa famille totalement soumise. Le réalisateur ne cherche pas le spectaculaire et c’est justement ce qui nous fait froid dans le dos. Nous suivons passivement les odieux actes de cet homme qui ne dégage aucune lueur de sympathie. C’est hypothétiquement pour ça que nous ne reverrons pas Donald Sumpter au cinéma avant les années 90 tellement son personnage lui colle à la peau de réalisme. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Un film d’une noirceur poisseuse qui suit les pas d’un homme basculant peu à peu dans la violence : vol a main armée puis prise d’otage… La piste de l’ancien militaire incapable de se reconstruire dans le civil est esquissée, mais on peut aussi imaginer une psychose plus profonde et plus ancienne. Ou encore voir ce personnage terne et déshumanisé comme une émanation de la déshérence qui suinte des pores de cette Angleterre en pleine crise sociale, baignant dans une grisaille existentielle. Le film, tourné abruptement comme un reportage, ne cherche pas à jouer la carte du suspens ou du portrait psychologique : il porte un regard clinique et froid sur les faits, évitant de justesse la complaisance par la sécheresse du geste - on ne s’attarde jamais sur les meurtres. Le plus glaçant étant cette incapacité qu’à le criminel à aller au bout de ses plans : c’est presque malgré lui qu’il bascule dans la violence la plus abjecte. Pas question de le dédouaner ici, mais cette inadaptation esquisse avec acuité la question sociale qui sous-tend ce film éprouvant.
Le film ne révolutionne pas le genre, on retrouve une réalisation assez classique des années 70, avec une musique qui colle parfaitement à l'histoire et au personnage. Personnage parfaitement antipathique, tyrannique envers sa famille, du coup le début du film est assez difficile à appréhender avec une série de cambriolages qui tournent mal et un homme complètement insensible, froid, inadapté à la vie sociale. La suite est plus intéressante, elle amène d'autres personnages et l'action est moins répétitive. L'acteur principal joue bien et finalement la sortie de ce film inédit était une bonne idée.
Le film raconte le sanglant parcours du criminel psychopathe Donald Neilson qui a défrayé la chronique dans le nord de l’Angleterre entre 1971 et 1975. Après sa démobilisation, cet ex-soldat incapable de s'adapter à la vie civile a commis des centaines de cambriolages et tué quatre personnes. En 1975, les forces de l'ordre parviennent à l'arrêter et l'année suivante il est condamné à perpétuité. Il meurt en prison en 2011. Donald Neilson était appelé "la panthère noire" pour sa tenue militaire et sa cagoule rappelant le félin.
"Black Panther" est un film noir britannique réalisé en 1977 par Ian Merrick. Au moment de sa sortie, une levée de boucliers s'est formée, soulignant l'aspect complaisant du métrage (?), empêchant la diffusion des 300 copies du film en Angleterre. Invisible durant 40 ans, ce film qui a causé la ruine de son producteur de l'époque sort en DVD/Blu ray grâce au distributeur UFO.
Black panther est un film réaliste et glauque, sans excès, ce qui le rend troublant et perturbant. Donald Neilson, ex militaire et tyran domestique, rongé par l'avarice et l'égoisme est incapable de s'insérer professionnellement, une fois démobilisé. Il se lance alors dans le braquage de bureaux de poste avant d'enlever une jeune fille de 16 ans, héritière d'une bonne famille. Alors que la rançon devait être versée, tout part en vrille, un peu comme dans la vie parfois.
Les faits se déroulent dans une Angleterre en proie aux difficultés économiques.
Le film est inspiré de faits réels. Son personnage principal fait vraiment froid dans le dos. A noter la performance de l'acteur principal Donald Sumpter ainsi qu'une bande originale un peu datée sur fonds de roulements de tambours qui colle très bien avec la période où le film a été tourné et où les faits se sont déroulés.