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Prad12
91 abonnés
1 086 critiques
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5,0
Publiée le 4 mars 2018
Ce film est un chef d'oeuvre déjà par son existence. Il est trop rare de voir des films sur le sujet des bobos en collision avec la vie réelle et la perte du vernis et de leurs peu de valeurs, ça craque de partout et c'est jouissif, voire jubilatoire pour reprendre une de leur expression favorite..... Les acteurs sont énormes, toutes et tous. Les situations et les dialogues sont réels et les réactions sont du coup franchement intéressantes. Les rapports avec l'art sont d'un comique ciselé et l'irruption de la jungle avec l'homme singe est d'une imagination folle..... Tout dans ce film est une claque. De plus telerama a détesté et c'est la preuve ultime que ce film mérite d'être vu et de devenir culte.....
Déconcertant, subtil, étrange… « The Square » confirme le talent du réalisateur de Snow Therapy à utiliser l’image comme révélateur de notre complexe humanité. Bien sur le film peut ennuyer, déranger, voire paraître insupportable. On ne sort pas ravis ou satisfaits de ce film qui ne cède en rien à la facilité. Mais la qualité de la construction se révèle par la suite. Pour peu de ne pas être soi- même trop éloigné sociologiquement du personnage central. Car oui, si les thèmes sont universels, lâcheté, trahison, cynisme, indifférence …. pour autant ils sont traités dans le prisme d’une certaine élite urbaine et artistique confrontée à des situations de désordres ordinaires et populaires ou à contrario mondains et artistiques. Voire même surréalistes. Dans un assemblage hétéroclite qui excite notre curiosité malgré un rythme lent : où le personnage central nous emmène –t-il donc dans son parcours de vie fortuitement grippé par un ou quelques grains de sable ? On le sait quand l’image est éteinte. A réfléchir sur nous-même et sur nos actes. The Square est une fable humaniste profondément morale. A laquelle on repense longtemps après avoir quitté la salle. The Square est un film d’auteur qui interroge ou qui dérange. Qui sort des sentiers battus et d’une assez large médiocrité cinématographique. C’est un grand mérite. La palme est largement méritée
le film, libre et ambitieux, est sans cesse imprévisible narrativement et formellement. C'est un beau chaos que l'on observe ici sur les contradictions sociétales, sur ce qu'on s'impose et ce qui craque – on insiste pour que les gosses ne claquent pas les portes mais les plus grands semblent tout à fait prompts à se bouffer à la moindre occasion. Le résultat est certainement clivant mais il y a ici un panache tout à fait excitant.
Morceaux de vie d'un bobo, même pas caricaturé, non, juste emblématique de l'espèce, "Christian Nielsen". Alors de ce chef-là, c'est très drôle (le bobo à la ville, et à la scène - le sujet est conservateur en chef d'un musée d'"art contemporain" à Stockholm, entendez du n'importe quoi, qui vaut une blinde, parce que "c'est conceptuel, vous savez"...comme ce "The Square", dû à une Sud-Américaine, forcément "bienveillante"). Le premier saura retrouver la jugeote du commun des mortels quand confronté à la réalité, dont il vit ordinairement déconnecté, et à ses petits tracas, comme le vol de portable. Ou pas.... Quand le second s'enferrera dans une com' polémique. Suite de saynètes, plus ou moins bien venues (avec le "happening" de l'homme-singe, sorte de Tarzan, bien sûr, pour ne froisser aucune ligue de vertu antiraciste - pas trop d'audace quand même....en apothéose), pour illustration. C'est beaucoup trop long (2 h 30 !) - on bâille souvent quand on ne rit plus, au second degré, avec la description crue du boboland - en effet, la bien-pensance brute n'est jamais bien loin, quand le pittoresque et le grinçant cèdent la place à la moraline "correctrice", de mise en perspective (l'épisode du gamin rom "justicier"). Une "Palme" qui interroge....car les qualités cinématographiques de ce film scandinavo-franco-allemand (réalisé par un Suédois) ne sautent pas aussi aisément à l'oeil du spectateur moyen qu'elles ont dû le faire pour le jury cannois de Pedro Almodovar....
Enfin un film qui pose des vraies questions sur notre société avec humour et simplicité. Un directeur de musée qui fait quelques fois trop confiance à son entourage (et ça lui joue des tours ) et d'autres pas assez. Des jeunes professionnels de la communication qui s'intéressent qu'au nombre des views sur YouTube et non si les images vont heurter certaines sensibilités. Un artiste performeur qui connaît pas des limites à tel points qu'on se demande quand enfin le public va réagir. Je vous assure que tout les noms, institutions, anecdotes sur la vie du musée, sont plus que vrais, et c'est une des forces du film qui n'a pas peur de dénoncer, raconter, dénuder la réalité des choses. P.S. J'adore Oleg Kulik, il me fait rire en réalité.
Les Palmes d’or du Festival de Cannes sont toujours des sujets de discussions. The Square est le genre de Palmes d’or que l’on peut regretter. En effet, ce film est très sympathique et assez drôle mais, malgré ses qualités, il ne possède pas la puissance cinématographique (à l’exception de la séquence de l’homme-singe très forte) qui devrait être liée à cette récompense prestigieuse. Ainsi, le long métrage de Ruben Östlund est un bon film très plaisant (malgré le côté élitiste de son sujet) qui n’est hélas pas aussi marquant que des œuvres telles que Les Parapluies de Cherbourg, Taxi driver, Apocalypse now ou Pulp fiction.
Ne connaissant aucunement Ruben Östlund et son oeuvre (et ne sachant d'ailleurs pas si ce film en est représentatif), quelle ne fut pas ma surprise en découvrant cet ovni ! Si je devais résumer The Square en deux mots, ce serait sans hésitation DERANGEANT et DRÔLE. Ruben Östlund dénonce l'égoïsme de la bourgeoisie, l'absurdité de l'art moderne et l'hypocrisie de nos sociétés modernes. Le projet est vaste et pour le moins compliqué, il a été selon moi mené avec brio. Beaucoup d'humour pour détendre l'atmosphère et des scènes d'anthologie où on ne sait plus s'il faut rire ou arrêter de respirer tant le malaise est installé. Le casting est excellent, la bande son est terriblement juste (et parfois assez jouissive), la photographie est sublime (certains plans resteront gravés dans ma mémoire pour un bon moment). Merci pour cette petite pépite !
Malgré quelques longueurs, The Square reste une expérience esthétique de très haute volée. Ruben Östlund nous propose une réalisation des plus prodigieuses à base de jeux de lumière fins et cadrages lisses. Certaines scènes sont tellement bien réalisées que, de part leur esthétique picturale, pourraient presque constituer une oeuvre d'art à part entière (je pense notamment à la scène où spoiler: Christian cherche son papier dans les poubelles ).
L'écriture est très travaillée et on sent que derrière les situations saugrenues, absurdes se cache de vraies réflexions artistiques (sur l'oeuvre d'art dans son objet mais aussi sur l'industrie) et sociales (en traitant la question des inégalités, des préjugés, des rapports entre les individus). Les acteurs sont tous impeccables et la bande son apporte son lot d'étrangeté (thème principal) et de déferlement pop (spoiler: la musique Genesis de Justice me reste encore dans la tête ). S'il s'agit d'un très bon film, il faut savoir l'apprécier avec une certaine sensibilité sans quoi il devrait simplement apparaître comme un gloubi-boulga insipide et "what the fuck".
C’est l’histoire du directeur du musée d’art moderne royal qui décide, suite au don important d’un couple riche et âgé, de monter une exposition, « The square », le carré en français, autour d’une œuvre, carrée et pavée, délimitée par un fil lumineux et installée à l’extérieur du musée (à la place d’une statue équestre). Toute personne y pénétrant a le devoir d’altruisme et de bienveillance à l‘égard des autres. La préparation de l’exposition et de son vernissage est entrecoupée par la vie du directeur,spoiler: roulant en voiture électrique Tesla, divorcé et père de 2 fillettes : vol de son portefeuilles et smartphone, interview par une journaliste américaine, « performance » d’un acteur imitant un gorille au cours du dîner, buzz sur internet à partir d’une vidéo trash ; malheureusement, plusieurs scènes n’aboutissent pas : spoiler: relation sexuelle avec l’américaine (longue scène pour la récupération de la capote usagée !), conférence perturbée par une personne atteinte du syndrome de Gilles de la Tourette, performeur violent et qui tente de violer une invitée parmi une assistance passive . C’est filmé en plans fixes, champ contre champ, souvent à distance (sauf les scènes de sexe) avec une caméra peu mobile, au son de Bach (« Ave Maria ») ou du groupe français « Justice »). On a compris que le directeur avait du mal à mettre en pratique les idées qu’il prône mais pourquoi une « démonstration » de 2h23 ? Sa lourdeur affadit la critique de l’art contemporain et des élites bien pensantes et au vernis humaniste. .
Coup de théâtre à Cannes, le suédois Ruben Östlund (Snow Therapy) remporte la Palme d'Or face à 120 Battements par minute, grand favori de cette édition 2017. Pedro Almodovar, président du jury cette année, le décrit comme un film "extrêmement drôle contre la dictature du politiquement correct". The Square est-il à la hauteur de sa récompense ?
La suite ici : https://coupdecine.blogspot.fr/2017/10/the-square-2017-un-film-trop-carre.html
Coup de théâtre à Cannes, le suédois Ruben Östlund (Snow Therapy) remporte la Palme d'Or face à 120 Battements par minute, grand favori de cette édition 2017. Pedro Almodovar, président du jury cette année, le décrit comme un film "extrêmement drôle contre la dictature du politiquement correct". The Square est-il à la hauteur de sa récompense ?
La suite ici : https://coupdecine.blogspot.fr/2017/10/the-square-2017-un-film-trop-carre.html
On est tout aussi surpris que le réalisateur que ce film ait pu recevoir la Palme d'Or. The Square ne va malheureusement pas au bout de sa folie. Alors qu'on se délecte des absurdités liées à la communication dans l'art contemporain et qu'on aime détester son personnage principal, après la scène la plus forte et la plus marquante (est-ce sur la seule performance de Terry Notary que repose cette Palme ?), Ruben Östlund termine son film de manière trop conventionnelle en tombant dans un drame consensuel alors qu'on se plaisait bien dans sa narration satirique.
Bon film, intéressant, posant des questions sur l'Art, son commerce et l'incohérence qui peut exister entre l'intention d'une œuvre ou d'un auteur et la réalité de la vie et des clivages sociaux. À voir Mais ne méritait pas une palme d'or à Cannes, le Prix du jury aurait suffi.
Beaucoup, beaucoup trop long et répétitif, avec une bande-son écoutable au début qui devient insupportable à force de répétitions. Les scènes d'humour ou satiriques sont trop étirées, répétitives et pas assez drôles, les histoires qui créent un peu d'intérêt comme le gamin de banlieue ne sont pas traitées jusqu'au bout, d'où frustration... La critique assez bien vue de notre société et de l'art contemporain n'est pas une nouveauté ni une révélation, et ne suffit pas à rendre un film intéressant à regarder : j'ai eu l'impression d'avoir gâché ma soirée. Très mauvais.