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    The Square
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    305 critiques spectateurs

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    Pauline G.
    Pauline G.

    37 abonnés 561 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 août 2018
    The Square, le carré. Celui dans lequel l'humanisme touche à son paroxysme selon la volonté d'un artiste représenté par la galerie dans laquelle travaille le héros du film, Christian. Ce prénom, qui renvoie directement aux considérations sociétales les plus basiques des pays occidentaux et continuent de définir la plupart de nos normes en vigueur aujourd'hui, incarne à lui seul tout le propos du film. Les valeurs humanitaires profondes, la bonne volonté et le don de soi, gratuit et désintéressé, etc. se voient si vite balayés dès que les intérêts personnels se voient menacés. Car il s'agit peu à peu de glisser de ce carré "ouvert" qui rapproche les hommes entre eux par la sublimation de la cohésion interindividuelle à celui qui, au contraire, renferme les individus sur leurs préjugés et conforts personnels en les coupant du monde. Quand les normes sont bousculées, - que ce soit par le vol de ses effets personnels, un homme-singe qui s'empare d'un dîner mondain ou encore d'une vidéo choc qui marque les esprits dans un but publicitaire -, se pose la question de l'établissement d'un ordre nouveau afin de continuer de vivre ensemble dans la plus grande harmonie et de l'engagement de chacun à non plus se laisser porter par l'ordre établi mais à prendre le contrôle de nouvelles normes. On dépouille l'humain de ses apprentissages sociaux pour ne lui laisser que ses fondements (d'où, certainement, l'homme-singe), pour définir de nouvelles bases. Nous avons tous des préconçus en matière de justice, de partage et de vivre-ensemble et nos actes ne coïncident pas toujours avec nos discours, ce qui est ici notamment illustré par le vol : quand on se fait voler, on veut rétablir l'injustice et retrouver ce qu'on considère être notre dû sans se soucier des motifs potentiellement légitimes qui poussent quelqu'un à voler ni de questionner si nos biens nous sont réellement dus. Quelle légitimité avons-nous à être possédants de tels biens plutôt que cette autre personne, qui veut s'en emparer ? Une fois confrontés à la réalité matérielle des choses, il nous est difficile de sortir de notre carré... Mais au-delà de la mise en scène de la tension entre pensée et acte, Ruben Östlund propose en filigrane une résolution de la problématique en questionnant le libre-arbitre. spoiler: Dès qu'il retrouve ses affaires, le galeriste s'empresse de donner tout son argent à une mendiante qu'on sait par ailleurs qu'il n'apprécie pas pour avoir des exigences et, par là, considérer les autres comme lui étant redevables de fait, ou comme lorsqu'il veut lui-même se débarrasser de son préservatif usagé plutôt que de le laisser à une femme qu'il ne connait pas.
    Ainsi, le pivot qui permettrait d'articuler nos considérations et nos actes ne serait autre que la liberté d'action, qui ne dépend pas nécessairement d'un statut social ou de moyens financiers mais des libertés que nous nous accordons nous-mêmes et de notre engagement à les assumer. En articulant plusieurs approches, ce film tour à tour bouscule, provoque, moque et interroge, mais il va plus loin en plaçant au cœur même de sa réalisation la réponse aux problématiques qu'il soulève. Belle démonstration !
    laura c
    laura c

    7 abonnés 148 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 juillet 2018
    film surprenant. sur le jugement, les apriori, sur les relations humaines sur fond d'art. ce film fait réfléchir. agréable visionnage.
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    692 abonnés 2 746 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 juillet 2018
    Une puissante analyse de notre société dans son opposition entre riches et pauvres, puissants et impuissants, entre intellectualisme et ignorance entre élitisme et masse.

    https://m.facebook.com/la7emecritique/
    Koalahama
    Koalahama

    7 abonnés 198 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 juillet 2018
    L'intention est très bonne. Ce film aurait pu être vraiment intelligent et agréable à regarder s'il n'était pas aussi prétentieux, froid, cherchant à tout prix à exposer sa morale sur tout et à tous. Ce n'est pas un hasard s'il a tant plu à Cannes...
    JEANRENE43
    JEANRENE43

    11 abonnés 154 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 juin 2018
    The Square, est un film si riche qu'il n'appartient à aucun genre. Pour ma part, je le situe entre une comédie qui a vocation à distraire et le film documentaire d'introduction à un débat sociologique et philosophique. Ruben Östlund a donné quelques indications sur la genèse de son film et ses intentions. Mais son œuvre appartient à présent au public et c'est à chacun d'y puiser ses émotions et ses sujets de réflexion. J'ai lu que Pedro Almodovar aurait justifié son vote pour la Palm d'or, en considération du sujet traité "le politiquement correct". Ce film ne peut pas se réduire à ce sujet, qui évidemment peut être discuté. C'est avant tout une satire des dérives de notre société contemporaine. Quelles sont celles abordées. L'art contemporain me semble la première, même si ce film n'a pas un thème principal mais en aborde un grand nombre, et il me semble, avec une égale importance. Le carré dessiné au sol est-il une œuvre d'art ? Est-ce lié au lieu, la cour d'un musée ? Est-ce lié au titre et à l'intention de l'artiste, son message ? Est-ce en raison du point de départ d'une exposition fondée sur l'entre 'aide ? Ou est-ce l'expression d'une société décadente ? Un incident, l'aspiration de grains de graviers de tas de sables, sensés être une œuvre d'art, illustre aussi avec ironie le concept d'œuvre d'art. Paradoxalement la promotion de l'exposition devient presque l'événement majeur, surpassant l'exposition elle-même. Est-il permis d'utiliser tous les moyens pour promouvoir un objectif noble comme une exposition dans un musée ? Au sens où l'on traite ici de la liberté d'expression et du respect des sensibilités, l'influence et les dérives des media, marketing, journalistes, les réseaux sociaux... La vidéo de promotion fait scandale et très rapidement un autre sujet est abordé la préservation du mécénat du musée, la nécessité d'un coupable, d'une sanction. Cet événement fait débat et prend même le pas sur l'objectif de l'exposition: la censure, la faculté de s'auto-censurer, la faculté d'exercer sa responsabilité. Par ailleurs dans un tout autre domaine, Christian, le directeur du musée a une aventure avec une jeune femme, journaliste et la scène inédite du préservatif interroge aussi : quel risque Christian prend-il ? Poursuite judiciaire pour agression sexuelle ? Détournement pour une fécondation in_vitro ? Un chantage ? Peut-on faire confiance ? Vous pensez à quoi interroge la jeune femme ? Sans doute que mon imagination n'est pas la même que celle de Christian ni de la dame et pas davantage de la vôtre.

    J'ai beaucoup aimé et je pense que revoir le film me permettrait de percevoir bien d'avantages les interpellations du scénariste et du metteur en scène. N'est-ce pas là le propre du chef d'œuvre ?
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    194 abonnés 2 509 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 juin 2018
    The Square est un film pas mal, mais je ne suis surpris qu'il ait eu du succès à Cannes.
    Il a tous les ingrédients qui plaisent au public cannois : des dialogues pompeux, une longueur interminable, des moments d'ennuis et ça parle d'art.
    Au-delà de ça, le film n'est pas déplaisant. Le personnage central est sympa à suivre.
    En revanche, les enfants dans ce film sont franchement insupportables et mal élevés (je ne sais pas si c'est le propos du film, je ne pense pas, mais ça ressort).
    Il faut admettre qu'il ne se passe tout de même pas grand chose, ou du moins pas assez pour justifier une telle durée de film.
    Il y a des scènes en revanche assez loufoques (notamment celle du pickpocket au début). D?une maniere générale, c'est une moquerie assez gentillette (mais pertinente) de l'art contemporain.
    Notamment lors de la scène dont est tirée l'affiche du film, particulièrement intense (Dominic West y est bluffant).
    C'est appréciable.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 juin 2018
    L'acteur principal est juste génial. Le sujet est super, le film pousse à la réflexion sans même que l'on s'en rende compte tout ça avec une touche d'humour. Toutes les scènes sont belles. J'ai adoré
    Gustave Aurèle
    Gustave Aurèle

    138 abonnés 2 418 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 mai 2018
    Le film propose une confrontation entre l'art contemporain, parfois abscons, et la réalité idiosyncratique.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 4 mai 2018
    Quand la finesse de la forme empêche le propos de basculer dans la démagogie la plus fumeuse... La surprenante palme d'or du dernier festival de Cannes a pour thème principal l'hypocrisie d'une certaine bourgeoisie. Précisément celle qui appelle à la solidarité avec les démunis, sans réaliser qu'elle a des pratiques à des années lumières de ses préceptes théoriques. Celle qui fait dans l'élitisme en prônant une démocratisation culturelle de façade.
    Plutôt que de se vautrer dans une comédie lourdingue façon À bras ouverts sorti au printemps dernier (vaguement sur le même thème), cette coproduction européenne choisit le grinçant, génère le malaise voire la répugnance vis-à-vis de son protagoniste principal, de son monde basé sur l'artefact. Il ne s'agit pas seulement de dénoncer la part d’esbroufe incluse dans l'art contemporain, mais de montrer les ressorts du milieu, la prédominance de la communication sur le reste. Aussi la lâcheté de Christian déborde jusqu'à sa vie sentimentale. Son refus d'assumer ses artifices de conquête rejoint sa façon de déléguer à outrance la stratégie commerciale du musée. Ses divers tâtonnements dénotent une grande immaturité, rendent certaines situations délicieusement risibles. Cependant, la scène choc du film ne concerne pas directement le personnage principal, elle prend les traits d'une œuvre expérimentale où une simulation de retour à l'état sauvage perturbe (le mot est faible) un dîner mondain.
    Trois ans après Snow Therapy, Ruben Östlund assène un nouveau coup de latte à l'encontre d'une société suédoise sur-psychologisante créant des hommes veules, empêtrés dans leurs réflexions au point d'en perdre toute spontanéité. Voilà un film qui ose aller contre les vents dominants de son époque... et qui devrait hélas être peu entendu.
    FaRem
    FaRem

    8 647 abonnés 9 528 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 avril 2018
    Alors qu'il promeut la confiance, la bienveillance et l'altruisme avec la future œuvre d'art de son musée, le directeur des lieux va entrer en totale contradiction avec les valeurs qu’il défend lorsqu'il lui arrive quelque chose de désagréable. Ruben Östlund fait une critique acerbe et ironique du milieu de l’art contemporain avec comme miroir celle de la société. À travers de nombreuses séquences qui mettent en scène un large panel de la population, le réalisateur tourne en ridicule de nombreuses situations pour en montrer l'absurdité. Il y a l'histoire fil rouge qui commence avec ce vol, mais ensuite, le film n'est plus ou moins qu'une succession de scènes avec chaque fois une sorte d'expérience sociologique. Ou alors s'agit-il dans certains cas de la recherche d'une performance parce que certaines scènes pouvaient très bien être des caméras cachées pour voir la réaction des gens qu'ils soient acteurs ou spectateurs de ces moments parfois très particuliers. Un peu comme dans un film à sketches, tout ne se vaut pas, mais il y a de très bons passages qui sont assez efficaces et drôles. La mise en scène du réalisateur est précise et efficace tandis que son humour corrosif souvent à la limite de l'absurde fait mouche la plupart du temps. Je ne m'attendais pas à apprécier ce film, mais je l'ai trouvé plaisant, intéressant et réussi. Il n'y a que la conclusion qui est un peu décevante, car trop facile, moralisatrice et en contradiction avec le reste, mais sinon, c'est un bon film.
    Sildenafil
    Sildenafil

    77 abonnés 1 028 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 décembre 2018
    Le film peut sembler un peu long vers la fin mais il est amplement pardonner par les réflexions qu'il propose : individualisme bourgeois, communautarisme social, hypocrisie bobo, vacuité de l'art de contemporain et - au sens large - des secteurs tertiaires, etc. Au final, cette sorte de coup de pied dans la bien-pensance qui prône le fameux "modèle social suédois" exemplaire approche le chef d'oeuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 2 avril 2018
    Oui, sur le film sur les laches filmé par un des laches. C'est très moralisateur et ouvertement moralisateur, comme à l'église. Un Suédois égoïste contre un enfant immigré incarnant la vérité. Les méchants blonds contre les gentils bruns. J'en ai marre. Puis l'histoire est fausse, absolument et profondément tirée par les oreilles. Du symbolisme lourd... Quelque peut m'expliquer la scène de la bête? Pas sa signification évidente mais comment on peut la justifier dans le film qui gardait pour le reste la semblance du réalisme? J'ai perdu mon temps et pourtant, j'ai adoré "La force majeure."
    gandalf001
    gandalf001

    18 abonnés 952 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 mars 2018
    The square est vraiment un film surprenant. Il est très déroutant et parfois amusant. Chaque plan a été travaillé pour avoir de l'originalité dans la manière de filmer et ajouter des éléments perturbant. L'absence de musique en fait partie. Le film présente une histoire qui parait banale mais beaucoup de choses en ressort. Il ne critique pas ouvertement l'art moderne, le film permet même d'en avoir une meilleur idée.
    piri p.
    piri p.

    3 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 mars 2018
    Vraiment du très spécial, de bonnes scènes et à chaque fois qu'on s'attend à quelque chose d'évident, à une suite logique, il n'y a rien ou tout autre chose...Malgré son grand format, je ne me suis pas ennuyé, c'est donc assez réussi malgré le côté "à part" de ce film. La séquence du performer cinglé est un grand moment. Un plan caméra fixe m'a fait penser à du Haneke en moins tordu, à voir pour le genre déroutant bien que je ne me le remettrai pas une seconde fois.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 18 mars 2018
    Au début ce film m'a un peu ennuyé, mais au fur et à mesure les scènes s'intensifient de l absurde (le singe qui se met du rouge à lèvres, la vidéo sur you tube) jusqu'à la scène du performer dérangeante et superbement filmée. Le réalisateur suggère chaque scène sans tomber dans la facilité, qui sur certains plans font penser à du Haneke. Palme d'or méritée.
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