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Laurent M.
9 abonnés
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4,5
Publiée le 23 octobre 2017
Un film qui réussit le tour de force original d'allier suspense, causticité, justesse de ton et mise en scène.
Suspense, car The Square met d'abord en scène le basculement de la vie et des convictions d'un directeur de musée d'art contemporain à partir de plusieurs incidents qui induisent une violence psychologique. Au point qu'on a parfois l'impression de voir un thriller: nombreuses sont les scènes où on se demande si la situation va complètement partir en sucette.
Causticité ensuite, car The Square égratigne bcp de monde: les grands (le petit monde suffisant de l'art, les mécènes, les pubards...), comme les moyens & les petits (les mendiants, la foule). Le film vient à grands renforts d'humour noir nordique (la conférence d'art contemporain perturbée par un spectateur atteint de Tourette), de situations cocasses (le singe qui se maquille). On rit rarement franchement, mais la jubilation et l'amusement sont bien là.
Justesse de ton, car au lieu d'un film qui serait entièrement basé sur un sujet social qui ferait dans le pathos (chose que le cinéma français fait malheureusement bien), on a une satire qui s'inscrit d'abord dans une fiction souvent très réaliste.
La mise en scène enfin: très serrée et plutôt inventive, elle ménage parfaitement ses effets.
Il n'y a pas bcp de films de 2h20 qui me tiennent en éveil sur la durée (j'ai vu récemment Blade Runner: 2049 qui était comparativement d'une pauvreté abyssale). The Square fait partie de cette catégorie rare de films à la fois captivants et subtils. Donc il me semble que sa Palme d'Or est très méritée. Et il me semble aussi que je dois largement vous le recommander.
Le genre de film ou l'on sort perplexe. A quoi sert ce film , qu'a voulu montrer le realisateur et donc pas a grand chose et rien de vraiment interessant au final. Une histoire decousu , des acteurs sans plus , quelques scenes quand meme pas mal mais c'est tres peu
La confrontation de 2 mondes. Celui urbain éduqué représenté par un directeur de musée d'art contemporain donc une belle, caricature et le monde de la rue jusqu'à la misère des migrants. C'est le choc et l'impossible échange. Le scénario avoisine la fable. La caricature est là, forte et inconfortable ... Bon jeu des acteurs, excellente création sonore/musicale. Le film est remarquable. Il peut ne pas être aimé (pour la compréhension, mon résumé peut bien aider) et il est un peu long. je le reverrai avec plaisir car des scènes échappent comme le chimpanzé se mettant du rouge à lèvres ...
Un film où le cinéaste nous invite sans cesse à la réflexion mais où la mise en scène nous enferme dans un processus qui tourne à vide. Rien ne fonctionne dans ce récit qui s'essaie aux mélanges des genres sans jamais atteindre sa cible. Les personnages n'existent pas et restent au stade d'une idée qui ne parvient jamais être incarnée. Un film où l'ambition rime avec prétention. 2h22 d'ennui ; pire : d'agacement !
Un film à la fois drôle et déroutant, qui pose des questions philosophiques (sur la confiance et l'altruisme, notamment), avec de belles trouvailles scénaristiques et quelques scènes inoubliables. Belle critique de certains milieux bobos avec une caricature très juste de l'agence de communication, qui est drôlissime. Réflexion intéressante sur la lâcheté et l'hypocrisie. D'un point de vue formel, une façon de filmer originale (escalier filmé en montant, qui donne le tournis). Très bons acteurs. Seul bémol, il m'a semblé que le film aurait gagné à durer 30 minutes de moins.
A voir l'échelle des notes, dont aucune n'émerge franchement, ce qui donne donc une cotation moyenne, tous les goûts cinématographiques sont chez les spectateurs. On n'en attend pas moins d'une Palme d'Or à Cannes même si personnellement, à part quelques heureuses années parfois, je commence à être sérieusement échaudé. C'est quoi ce scénario ? Une allégorie ? Un conte moral ? Une vague réflexion sur le vivre ensemble ? Une névrose du scénariste ? Et, pour bien jouer dans le registre intello, d'une longueur insupportable. Je crois que je n'ai jamais autant baillé au cinéma un dimanche après-midi. La seule raison qui ne me fera pas basculer d'une appréciation "mauvais" à "très mauvais", voir même "nul" ce sont les aspects malaisants et glauques, parfaitement mis à l'image par moment, histoire sans doute de provoquer quelques sensations et réflexions existentielles. Après tout, ça trouve sa place parmi les différents registres cinématographiques. Le jury, bobo, bien pensant, intello, aura pris son pied !
trop anxiogène pour moi. la démonstration va trop loin, trop souvent, il n'y a à aucun moment une retenue et un laisser aller, laisser faire. ça tourne au jeu de massacre et à la longue c'est fatiguant.
la bande annonce m avait assez plue. je ne m attendais pas à un délire de plusieurs minutes de conversation autour d’un préservatif usager ou « tu te rappelles ce qu on a fait tous les 2 hier soir. ». la scène de l animal sans doute très difficile à jouer est pénible et inutile. c est long, très long on a une succession de discussions intello, de scènes juxtaposées auxquelles le réalisateur ajoute inutilement un caractère provocateur : longue fouille des poubelles, l enfant qui explose, l homme singe, le gamin voleur qui hurle... palme au festival de cannes : il y a de quoi se poser des questions à mon avis
J'avais écris une critique négatif hier, mais allocine a fait retirer le commentaire, ce qui me surprends beaucoup car il était plutôt modéré. Ca n'a pas du plaire à certains. Je vais donc paraphraser mon point de vue d'hier et rajouter quelques arguments: Je ne comprends pas pourquoi ce film a reçu la palme d'or à Cannes. Je trouve la bande annonce attirante. Le debut du film lui-même est très amusant et la satire très juste. Les acteurs sont très bon. Cependant, après quelques scenes, ça s'enlise complètement et le film se délite. Ca devient long et poussif. On est dans le flou artistique le plus total sur le sens du film. Je ne comprends pas les intentions du réalisateur. Le film est sensé dénoncer le "monde de l'art contemporain" mais si il faut se faire expliquer le film par un critique d'art, c'est un peu ironique, non? C'est l'arroseur arrosé. Et pourtant je connais bien le "monde de l'Art", ayant étudié les Beaux Arts à Paris et Berlin. Mais là, franchement, je pige pas. Bref, ce film ne m'a pas plu. J'ai été déçu et je ne le recommande pas. SVP allocine, merci de respecter mon point de vu.
Percutant. Drôle. Une suite de moments incisifs qui flirtent avec l'absurde, mais ou le moment sonne très juste, et nous amuse. Au final une belle construction qui donne un sens plus large a ce film notamment sur la question de la responsabilité, et de sa dilution dans le groupe.
Une déception à la hauteur de l'attente suscité par cette palme d'or 2017. Le précédent “Snow Therapy“ m'avait convaincu de garder un oeil sur ce réalisateur. Mais ici, je suis sorti de la salle, en me demandant : "Qu'est-ce que ça raconte en fait ? Qu'est-ce qu'il veut nous dire ?". Une enchaînement sans fin de séquences fortes qui ne jouent que la carte du malaise... et qui donnent souvent l'impression de n'être à ce moment du film que par hasard...
Ce film est clairement imparfait, j ai regardé ma montre pendant la séance. Et pourtant je lui met 5 étoiles et comprend facilement pourquoi il a eu la palme. Que va vous démontrer l auteur, à travers la vie d un directeur de musée d art contemporain confronté à la promotion d une exposition, au vol de son portefeuille, et quelques autres péripéties ? La vacuité insondable de ce qu il fait, de sa vie, régie par moins de 300 milliardaires, prêt à dilapider leur fortune en oeuvres insignifiantes. L objet de l art ici n est pas de signifier quelque-chose, ou d être esthétique, l objet de l art ici est de se vendre le plus cher possible, pour plaire à des fins de race complètement paumé, mais blindée. Le marketing est l arme principale du système, on trompe des connards décalés, imbu d eux même, pour mettre de la soupe dans sa gamelle. Un système proche du néant, mais qui se vend comme une race supérieur, l antichambre du communisme/fascisme/islamisme (avec l arrachage du voile islamique dans la scène de la performance). Le climax du film est clairement la scène qui a servit l affiche, une scène que certain d entre vous regretterons, mais qui est pour moi un moment de grâce, un moment de vérité absolue qui révèle la nature lamentable des puissants. L acteur de cette scène est prodigieux, comme moi peut être sortirez vous de la salle, en vous identifiant à lui.